Bastien, Thomas et Lucy couraient toujours en suivant la piste. Soudain, ils s'arrêtèrent brusquement, car Bastien avait failli trébucher dans une canette. Le jeune homme donna un coup de pied dedans, la faisant s'envoler, en criant :

- Mais qu'est-ce qu'elle fout là, cette merde !?

Mais, au moment où la canette toucha à nouveau le sol, un portail s'ouvrit. Les trois adolescents furent ébahis.

Mokato pensait : « J'étais sûre qu'il reviendrait ! » Un nouveau fil arriva par derrière et lui chatouilla le derrière.

Il se mit pas longtemps à s'enfoncer dedans. Elle hurla de douleur, d'une telle sorte que cela dégagea celui qui était dans sa bouche. Le fil fouettant revint, et la voix gronda :

- J'étais à deux doigts !

- Deux doigts de quoi ?

Elle comprit lorsque ce fil qu'elle avait recraché retourna encore dans sa bouche. Elle pensa : « Oh ce pédo... Alors c'était ça qu'il voulait ? Juste ça ? » Elle se débattit de nouveau, en poussant uniquement sur les jambes. Deux autres fils lui attrapèrent les chevilles, et la bloquèrent. Le fil qui était sa bouche finit par en sortir, et se mit à lui caresser l'épaule. La voix déclara :

- Et bien, j'ai bien aimé me faufiler entre tes lèvres, mais maintenant je vais essayer d'aller dans la deuxième paire, d'accord ?

- La deuxième paire ? Quelle deuxième paire ? Deuxième paire de quoi ?

Un nouveau fil lui répondit en essayant de se connecter là où elle le redoutait.

- Oh non ! beugla-t-elle, pas ça ! Vas te faire foutre !

Le fil qui lui caressait toujours l'épaule fonça soudainement dans sa bouche à nouveau, alors que la voix disait :

- Oh, je sens que ça revient !

Un dernier fil tomba et enserra le cou de la jeune fille. La voix dit :

- L'accès est facile... Quel dommage que tu n'aies pas pensé à changer ton mot de passe...

Mokato déversait toutes les larmes de son corps. C'était un terrible mélange de peur et de rage. Elle pensa : « C'est la première et la dernière fois que je suis une piste de bonbons... »

Pendant ce temps, Bastien, Thomas et Lucy se jetèrent dans le portail. Ils virent un tunnel temporel pendant un court instant, avant de se retrouver projetés dans une forêt sombre, très sombre. Il y avait un dernier papier de bonbon par terre. Bastien le ramassa. Il remarqua soudain que quelque-chose était écrit dessus, écrit en tout petit avec ce qui semblait être du sang. Il lut à voix haute :

- HELP.

Il reconnut les majuscules maladroites de Mokato.