1 : Trois Filles, Deux Faux-pères, Une Dispute Mortelle (1/8)
Trois filles, trois pères, trois habitations. La première d'entre elles était Brigitte. Adorable adolescente aux cheveux somptueusement ondulés, d'un châtain presque blond, aux yeux marrons noisettes, habillée aujourd'hui d'un simple jean bleu et d'un T-shirt blanc vierge moulant ses formes développées, elle était allongée sur son lit, les yeux fermés. On devinait sur ses cils quelque-chose d'humide ; des larmes, dont certaines avaient déjà coulé le long de ses joues. Son pantalon était sauvagement déchiré et son haut tâché de liquide rouge sec ; du sang. Impossible de dire avec sa respiration lente et irrégulière et ses paupières closes si elle songeait, dormait, ou était entre la vie et la mort.
La seconde, Katrina. Une blonde aux cheveux sacrément plus bouclés que la précédente, aux yeux marrons-verts plus clairs que ceux de l'autre également ; celle-là était vêtue d'un ensemble de cuir, une veste qui dissimulait un T-shirt jaune éclatant dont elle avait honte, et un pantalon, noir. Recroquevillée en position fœtale dans un coin de sa modeste chambre, elle pleurait, ses larmes roulant, emportant et éparpillant son maquillage sur ses joues rougies, de mal et de honte. Son pantalon semblait arraché à moitié, et découvrait ses jambes, qui, sans les nombreux bleus ou marques saignantes les recouvrant, auraient été parfaites.
La dernière faisait une tête de plus que les deux d'avant, était plus raide, semblait plus dure, plus froide, et nettement plus impressionnante. Elle se prénommait Breaterry, et ses cheveux blonds platines étaient plus lisses que ceux des autres, mais étaient tout-de-même comme des vagues au bout, qui virevoltaient au moindre coup de vent, comme une mer nordique déchaînée par un ouragan.
Elle s'était retirée dans les toilettes, en contemplant dans la glace sa tenue exclusivement bleue, sur laquelle une pointe de blanc se repérait parfois ; elle avait également l'air enivrée par ses propres yeux, noirs comme de la glace, un trou noir dans lequel tout était aspiré, ses sentiments, ses émotions, ses idées, ses opinions, toutes ses histoires épiques et ses souvenirs glacés. Et, comme si ça ne suffisait pas, elle les intensifiaient encore plus au mascara, surmonté d'un subtil trait de crayon noir, en bas comme en haut.
Un cri retentit depuis le séjour, étouffé par la porte verrouillée du cabinet :
« Breaterry ! Je te conseille de venir là tout de suite ! »
Elle ne réagit pas, et observait attentivement des cernes et une marque de main sur son visage blanc de neige. Pour les cernes, elle sortit immédiatement un produit. Ensuite, elle tenta de faire disparaître la marque d'une gifle en se massant énergétiquement la joue, mais ce n'eut aucun effet. Elle cessa, se disant qu'il suffisait d'attendre que cela parte.
Le hurleur dans la pièce principale n'était autre que son père, et il commençait à s'impatienter. Cet homme-là, bien que son regard et sa voix furent des choses les plus séduisantes, n'avait en lui-même rien d'attirant, surtout pour une femme recherchant un mâle doux et drôle, un peu soumis, mais en même temps un peu dominant. Car celui-là n'était en aucun cas un amant doux, il était toujours sérieux, sévère, même violent. Exactement comme son ex-femme, morte durant un voyage en Alaska,il était réellement impressionnant, et n'aimait pas qu'on se moque de lui, ainsi il se disputait fréquemment avec son amante.
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