Chapitre 25 : Un shooting...hum...

PDV Momo :

Mais c'est quoi... ÇA !?

Ok respire Momo... Inspire, expire, voilà c'est bien, on recommence.

MAIS- JE- AAAAARGH !!

Non, Momo, tu es une élève RESPONSABLE, admise en filière héroïque de Yuei sur recommandation, tu ne peux pas perdre ton sang froid pour si peu.

Seigneur, Allah, Bouddha, Jésus, Moïse, le pape François-Xavier XI, venez moi en aide et aidez moi à ne pas immédiatement mourir d'une hémorragie nasale là maintenant tout de suite.

PAR PITIÉ.

- Yaoyorozu...

Allez, inspiration, expiration, on se calme on se concentre. Je vais plutôt réfléchir au pourquoi du comment Todo- Shoto et moi sommes ici et habillés comme ça. Voilà, c'est une excellente piste de réflexion !

- Yaoyorozu ?

Je vais retrouver ce petit gros là, et il va m'entendre ! Ok, j'avoue que mon costume de super héroïne n'est pas ce qu'il y a de plus... couvrant, mais c'est une question d'alter ! Alors que là je me retrouve habillée d'un maillot de bain vraiment hum...

Mais le problème n'est pas là...

En réalité il s'agit de la tenue de Shoto... Je.... ARGH ON AVAIT DIT QU'ON N'Y PENSAIT PLUS !

Je me retourne d'un bon et m'en vais d'un pas furieux à la recherche de cet arnaqueur.

- Yaoyorozu !

Je sens mon bras se faire attraper et tirer en arrière, me faisant retourner sur mes pas. Cependant la personne qui m'a tirée a mal évalué sa force et je percute un torse ferme.

Tout ce que je voulais éviter.

Moi, dans un maillot de bain si peu couvrant qu'on se demande si c'en est vraiment un, collé au torse nu de Shoto, qui porte une sorte de veste à capuche en jean léger ouverte sur ses pectoraux et ses abdominaux dignes d'une pub pour parfum Jean-Paul Gautier.

J'aimerais avoir des conseils de Mina, pour savoir comment elle fait pour ne pas s'évanouir à chaque fois qu'elle voit Kirishima en costume.

Bon, allez Momo, tu te calmes, tu te concentres, tu es vice-déléguée, tu es une future héroïne donc tu ne vas PAS t'évanouir de gêne, tu ne vas PAS saigner du nez sur Shoto et tu vas encore moins faire une crise d'épilepsie version fangirl hystérique là maintenant tout de suite.

Garde un visage impassible et professionnel !

J'arrive tant bien que mal (miracle) à minimiser les dégâts et  je tente de reculer, mais c'est sans compter mon camarade, qui me garde enveloppée dans ses bras musclés.

Qu'est-ce qu'il est en train de se passer exactement ?

PDV Shoto :

Yaoyorozu est immobile, bien que j'aie sentit son corps frémir à mon contact. En même temps qu'est-ce qui m'a pris de l'attraper comme ça ?

Ce doit être cette tenue - si on peut l'appeler comme ça -, elle me fait perdre la tête !

Je crois que c'est censé être un maillot une pièce, mais il y a tellement de trous qui laissent voir sa peau laiteuse que j'ai de sérieux doutes.

Heureusement que cette raclure de Mineta n'est pas là.

Moi-même, j'ai eu du mal à contrôler la réaction de mon corps et de mon esprit lorsqu'elle est sortie, ses longs cheveux d'ébènes retombant sur son corps parfait merveilleusement mis en valeur par ce morceau de tissu...

Raaaah, stop Shoto ! Tu n'es pas un pervers, alors tu vas arrêter de savourer la sensation de tes mains sur son dos et tu vas relâcher cette pauvre fille.

- T-Tod-

- Shoto, la coupé-je, frustré sans savoir pourquoi de la barrière invisible qu'elle installe entre nous en m'appelant ainsi.

- Shoto, reprend-elle, un sourire (je crois ?) dans la voix.

- Oui ? soufflé-je, un léger rictus aux lèvres.

- Tu pourrais... me lâcher ? demande-t-elle avec un rire gêné.

- Bien sûr, Momo.

Elle frissonne une nouvelle fois. Peut-être qu'elle a froid ? Ou peut-être est-ce la façon dont j'ai prononcé son prénom ? Mes sentiments (que je cherche par ailleurs toujours à identifier) ont-ils trop transparu dans ce mot ? Ou peut-être est-elle surprise que je l'aie appelé comme ça, alors que juste avant, j'ai utilisé son nom ?

Quoiqu'il en soi, je desserre ma prise de son dos et laisse discrètement mes mains s'attarder sur sa taille.

Mais qu'est-ce que je fabrique ?

Click !

Nous sursautons et nous éloignons d'un bond.

-Pony ?! s'étouffe Momo.

- Ralala, Mina va être tellement contente ! s'enthousiasme la seconde B.

Elle a eu la chance de ne pas avoir à porter de tenue douteuse, puisqu'elle a été recrutée comme photographe, et non pas comme mannequin.

Maintenant que j'y réfléchis, c'était vraiment stupide d'accepter, il était évident qu'il y avait une entourloupe !

- C'est bon, vous êtes prêts ? nous demande Monsieur Kisū, l'homme de tout à l'heure qui nous a donné son nom en même temps que les tenues.

Il nous reluque rapidement, un sourire appréciateur au lèvres.

- Parfait ! Commençons !

- Pas si vite ! intervient Momo. Nous voulons d'abord signer les contrats !

Je hoche la tête, et l'homme pousse un soupir désespéré avant de claquer les doigts d'un geste impatient et de clamer :

- HANA ! VIENT ICI S'IL TE PLAÎT ! ET APPORTE LES CONTRATS !

Presque aussitôt, une jeune fille au longue mèches rouges qui caressent le sol arrive en courant, des papiers serrés contre sa poitrine.

- Tenez, me susurre-t-elle en me regardant bizarrement et en se tortillant en battant des cils.

Étrange... elle a peut-être une envie pressante ?

- Vous avez envie d'aller aux toilettes mademoiselle ? demandé-je, intrigué.

Momo et Pony se retiennent d'éclater de rire sous mon incompréhension et la fille me regarde, offusquée.

- Si vous avez envie il faut y aller, c'est très important. Si vous subissez une chute violente, il paraît même que votre vessie pourrait explo-

- Je n'ai pas envie d'aller aux toilettes ! me coupe-elle avec un sourire crispé, et je commence à penser que l'envie vient non pas de l'avant, mais de l'arrière.

- Il n'y a aucune honte à vouloir se soulag-

- Veuillez signer les contrats ! m'interrompt-elle une seconde fois avant de me plaquer les papiers contre le torse et de reculer le plus loin possible.

Je regarde d'un air perplexe les papiers qui gisent dans mes mains, leur contenu me paraît aussi obscur que le cœur de mon père.

- Je peux ? me demande Momo en attrapant délicatement les feuilles.

Je les lui laisse et l'observe lire chaque page, analyser la moindre ligne, décrypter le moindre mot, probablement à la recherche d'une arnaque. Ses sourcils sont délicatement froncés et elle se mordille la lèvre, concentrée, tandis que ses doigts voltigent sur les pages du contrat pour les tourner.

Au bout de quelques minutes, elle a terminé sa recherche et demande un stylo avec le sourire, que la fille aux cheveux rouges lui tend en évitant soigneusement mon regard.

Elle signe rapidement avant de me tendre les feuilles et le stylo.

- Tu peux signer, j'ai tout vérifié et je n'ai pas vu d'arnaque. En principe on peut refuser à tout moment la diffusion des photos.

- Je te fais confiance, réponds-je en haussant les épaules avant d'apposer ma signature à côté de la sienne.

Hana récupère ensuite les contrats en précisant à son patron qu'elle a déjà fait signer Pony, puis l'homme nous conduit impatiemment vers le studio de photographie.

Une fois sur place, j'avise une sorte de grand tissu pour l'instant d'un jaune chaleureux, mais qui a l'air de pouvoir changer de couleur grâce aux différents projecteurs placés un peu partout.

Autour se trouvent une multitude d'appareils photos et autres objets dont je ne connais pas l'utilité. À droite, j'aperçois des tables servant probablement à se maquiller et à se coiffer.

Partout, des gens s'affairent. Coiffeurs, maquilleuses, photographes et mannequins, c'est l'effervescence.

- Votre attention ! clame Monsieur Kisū. Voici les deux remplaçants de Chika et Liro ! Maquillez les rapidement et faites leur un topo !

Il nous pousse ensuite dans les bras des maquilleuses et coiffeuses qui s'extasient devant... je n'ai pas compris, et il s'éloigne pour présenter Pony aux photographes.

C'est une jeune fille aux cheveux noirs d'encre coupés aux carrés et aux yeux d'un gris laiteux qui m'attrape par le bras et m'installe de force devant un miroir, tandis que Momo se fait emporter par deux filles, l'une aux cheveux roses et l'autre aux cheveux bleus, qui semblent se la disputer.

- Alors ! s'exclame la fille aux cheveux bruns en tournant ma chaise vers le miroir. Moi c'est Mika, et mon alter c'est beauté ! Je suis capable, en regardant le visage de quelqu'un, de détecter les parties qu'on peut « embellir ». Par embellir je veux dire, renforcer le charme de la personne, la beauté étant subjective... Tu es prêt ? C'est quoi ton nom déjà ?

Je fixe dans le reflet du miroir ses yeux argentés. Après réflexion, ils ont presque l'air liquides, c'est très perturbant...

- Shoto Todoroki... soufflé-je. Et oui je suis prêt, évite simplement de me transformer en quelqu'un que je ne suis pas...

À mon grand soulagement, elle ne fait aucune remarque sur mon nom de famille et éclate d'un grand rire.

- Ça ne risque pas d'arriver ! Mon alter consiste à te transformer en la meilleure version de toi-même ! Impossible que tu n'aimes pas le résultat ! Ta petite amie va être soufflée !

- Ma... quoi ?

- Roh, fais pas le timide ! Mon alter ne trompe pas ! Avec la belle brune, vous resplendissez ! Très joli couple, vraiment... je vous envie...

- Mais... Momo et moi ne sommes pas en couple...

- Alors ça ne devrait pas tarder ! Vous vous dévorez littéralement des yeux, même quand vous ne vous regardez pas, et même un aveugle verrait que tu es raide dingue d'elle ! Bref, prépare-toi, l'expérience va être... perturbante... J'ai de l'aspirine au cas où !

Je m'apprête à répondre mais elle me coupe en me tournant vers elle avant de me fixer de ses perturbants yeux. Elle se concentre et ses iris se mettent à tournoyer de plus en plus vite, formant des spirales hypnotiques couleur mercure.

Sans quitter mon visage des yeux, elle attrape divers instruments que je ne reconnais pas (pardonnez mon ignorance, mais pour ma défense, c'est actuellement très dur de se concentrer sur autre chose que ses yeux et puis je n'ai jamais eu l'occasion de connaître ces trucs).

Sans qu'elle ne me quitte des yeux, elle parsème mon visage de poudres diverses et variées qui manquent de me faire éternuer.

Quelques minutes plus tard, elle ferme les yeux, me libérant de l'emprise de son regard, et je ferme mes paupières en me massant les tempes.

Mika redresse mon menton du bout des doigts et me regarde attentivement. Elle hoche la tête, appréciative.

Un sourire aux lèvres, elle retourne la chaise vers le miroir, me confrontant à mon reflet.

- Si après ça Momo ne tombe pas mille fois plus amoureuse de toi, je me crève les yeux !

Je lève enfin les yeux vers le Shoto se trouvant en face de moi et ma bouche s'entrouvre tant je suis subjugué par ce que je vois.

Mon visage n'a pas changé ; ma cicatrice est toujours là, mes traits sont les mêmes. Et pourtant... il y a quelque chose en plus. Quelque chose de peut-être encore plus moi que le moi actuel.

Une lueur dans le regard, une ride au coin de l'œil, une mèche de cheveux placée différemment. Ou autre chose.

Mais, pour une fois, en me regardant dans un miroir, je me trouve beau.

Je plaque mes mains sur mes joues et les frotte, les étire, comme pour voir si mon visage va changer mais il reste aussi chaleureusement froid, familièrement étranger qu'avant.

Tandis que je m'observe dans le miroir, cherchant ce que Mika a bien pu faire, celle ci rit doucement.

- Je ne t'ai pas tout dit sur mon alter. Enfin... pas la vraie vérité. Mon alter, ce n'est pas beauté, c'est... je ne sais pas comment l'appeler. J'aimerais dire idéal mais ç'a trop l'air d'une illusion... Bref, il consiste à faire ressortir le vrai de la personne que je regarde. Avec mes poudres, je peux faire apparaître pour quelques heures la meilleure version de quelqu'un, son idéal. Ce que tu as devant toi Shoto, c'est la plus belle forme de ta personne, la plus évoluée, la plus apaisée qui existe pour l'instant.

- C'est...

- Magnifique hein ? J'adore mon alter et mon métier...

- Mais je ne comprends toujours pas ce que tu voulais dire en parlant de ma relation avec Momo...

- Eh bien... ça m'arrive rarement mais lorsque des personnes ont une relation proche, mon alter fonctionne sur cette relation. Et ce que j'ai vu avec Momo et toi c'était...

Son sourire s'élargit et son regard se perd.

- C'était vraiment beau. Alors fonce, dit-elle en me fixant à travers le reflet et en posant une main sur mon épaule. Vous êtes faits l'un pour l'autre.

PDV Momo :

- JE commence !

- Non, JE commence ! JE L'AI VUE EN PREMIÈRE !

- Peut-être mais JE l'ai attrapée et JE suis l'aînée !

- MAIS TAMARA !

- ARANA !

Je laisse un soupir s'échapper de mes lèvres. Cela fait une bonne dizaine de minutes qu'elles se disputent pour savoir qui s'occupera de moi en premier, mais elles mettent tellement de temps à se décider qu'au final ce n'est aucune des deux qui s'en charge.

Ce sont donc deux filles - probablement sœurs en vue de leur ressemblance - : l'une a de beaux cheveux roses et ondulés parsemés de petites barrettes et de fleurs ainsi que des lunettes teintées assortie à sa chevelure. Sa sœur, elle, a des cheveux bleus clairs coupés au carré ornés d'un serre-tête à fleurs. Ses ongles sont tous recouverts d'un verni différent.

- Bon, on n'a qu'à le faire en même temps, décide la bleue, que je devine être Arana si j'ai bien compris.

- Ok... soupire sa sœur. Mais ne t'avise pas de me déranger !

Elle obtient un tirage de langue en réponse.

Tamara (la rose) se met ensuite à me peigner les cheveux à l'aide d'une brosse à paillettes, tandis que Tamara fixe mon visage et mes yeux avec attention.

Elle s'empare ensuite d'une palette de maquillage et se met à me barbouiller le visage.

Elles ont l'air de savoir exactement ce qu'elles font et par conséquent, je me tait en me contentant d'obéir à leurs instructions.

De temps à autres, elles laissent échapper des remarques telles que « Tu as vraiment des cheveux magnifiques ! » ou encore « Waouh ! Ces yeux de biches ! Je suis jalouse ! » auquel je ne réponds que de timides merci.

Mais soudain, Arana fait une remarque qui me fait avaler ma salive de travers :

- Ce maquillage te rends sublime ! Je suis tellement talentueuse ! Ton petit ami va se sentir serré dans son-

- Tais toi idiote ! l'interrompt sa sœur. Tu ne réalises pas à quel point tu es malpolie !? Parler de la vie intime des couples comme ça ! On aura tout vu...

- Détends ton string grosse vache ! C'était une façon de dire qu'elle était sublime et que son mec allait s'évanouir d'admiration !

- Qui tu traites de vache ? Sale truie ! Et puis si son copain s'évanouit devant sa beauté ce sera grâce à la coiffure que JE lui ai faite ! Regarde moi ces ondulations !

Elles recommencent alors à se disputer tandis que je reprends peu à peu ma respiration.

- Hum... dis-je, tenant à balayer le malentendu.

Je dois me répéter plusieurs fois pour parvenir à capter leur attention, mais je finis par y arriver.

Je me retrouve donc face à leurs iris couleur tournesol, qui me guettent d'un air interrogateur.

- To- Shoto... n'est pas mon... petit ami... balbutié-je. Je veux dire : pas que je ne le veuille pas mais nous ne sommes pas en couple...

- C'est vrai ? Eh bien je te parie que d'ici ce soir vous êtes en couple ! s'exclame Arana.

Je hausse les sourcils, peu convaincue.

- C'est vrai ! renchérit Tamara. Il est littéralement in love de toi, ça crève les yeux ! Et puis, vu comment on t'a apprêtée, il va forcément tomber sous ton charme !

- Mais oui ! Believe in yourself girl !

- Pourquoi vous vous mettez à parler anglais ? demandé-je, perturbée.

- Oh ! Ça... c'est notre fibre américaine qui ressort... Désolée !

- Bref ! On a finit. Regarde comme tu es magnifique !

J'obéis et me tourne vers le miroir.

Mes yeux s'écarquillent. Est-ce vraiment moi ? La coiffure et le maquillage sont encore mieux réussis que dans la pub que j'ai tournée avec Itsuka !

Mes cheveux cascadent délicatement sur mes épaules en de légères et soyeuses ondulations. Mes yeux ont délicatement été mis en valeur par un trait d'eye liner et par du phare à paupière légèrement pailleté.

- Merci... soufflé-je.

- Y'a pas de quoi ! s'exclame Arana.

- Les sœurs Youty sont là pour ça ! ajoute Tamara avant de taper dans les mains de sa sœur.

Décidément je ne comprends rien à leur relation. Sont-elles complices ou rivales ?

Je n'ai pas le temps de m'y attarder que la voix de M. Kisū nous ordonne de nous dépêcher.

Je me dirige alors vers l'emplacement prévu pour le shooting, cherchant Pony et Shoto du regard. Je finis par apercevoir la seconde B, qui se jette presque sur moi en hurlant des choses incompréhensibles à mes oreilles.

- WAAAAAH MOMO T'ES TROP BELELLRLREKDBVSVS AAERREGHHH JKEENZBZB AAAEHHHHHH J'AGONISE DEJBZSJHEJZBZJZ COMMENT PEUX-TU ÊTRE AUSSI BRLLRLELRLLELELEELLELELER' ??!! PZRTAGE DE LA BEAUTÉ NON vvvv????QUELLE INJUSTICE JE SUIS OUTRÉE ET ADMIRATIVE JE SUIS SAVCZ'DBEKDB ARRRRGHHHH !! COMMNENTB ZCENDSY JE TU IL AEZH AJEEUUUU-

Elle s'interrompt soudainement, les yeux fixés sur un point derrière moi et je l'imite.

Et là...

C'est le bug. La panne. Le noir. Le flou.

Est-ce que je suis morte ?

Ah bah non, sinon je ne verrai pas le magnifique être se trouvant en face de moi.

Je crois que si elle n'était pas reliée à mon visage, ma mâchoire se serait fracassée sur le sol.

- T- Shoto... Je- tu- wow...

J'en perds mes mots. Déjà qu'il est sublime de base mais si en plus on le met presque torse nu, les cheveux légèrement en bataille et le visage encore plus embelli par je-ne-sais-quoi....

La syncope. L'AVC. Conduisez-moi à l'hôpital parce que mon cerveau ne répond plus.

Mon regard remonte vers le sien, et je constate que lui aussi a les yeux écarquillés en me regardant.

Et soudainement, ses joues se colorent légèrement de rouge et il détourne le regard en se mordillant la lèvre.

Est-ce qu'il est... déstabilisé ?

Non, il est carrément gêné. En positif j'espère.

- Momo... tu es superbe... articule-t-il malgré tout.

- T-toi aussi tu es magnifique, réussis-je à prononcer tandis que je meurs intérieurement de joie.

Nous sommes coupés (enfin bon on faisait pas grand-chose non plus) par M. Kisū (encore lui !) qui nous somme de nous mettre en place.

S'ensuit alors un looooong shooting photo qui nous fait prendre des pose toutes plus gênantes les unes que les autres, sous les directives du petit gros homme, qui ne cesse de crier des « Parfait ! », « C'est magnifique ! », « Je suis un génie ! » ou encore « C'est fabuleux ! C'est l'essort d'une nouvelle ère ! »

Quand enfin nous finissons, je me laisse tomber sur un canapé à côté de mon camarade, que je devine aussi épuisé que moi.

Pony arrive alors, nous apportant de l'eau. Je la remercie et vide quasiment d'un coup la gourde.

- Vous avez été géniaux ! se réjouit-elle. Quand Mina va voir ces photos...

Elle est ensuite appelée par quelqu'un, et elle quitte les yeux rapidement.

- C'était... intense... déclare Shoto en fixant sa gourde.

- Je ne peux qu'approuver...

- Mais c'était... drôle ?

- Oui... je- j'ai aimé faire ça avec toi.

Mais. Qu'est-ce que. Je viens de dire ?!

- Moi aussi, répond-il avec un magnifique petit sourire.

Comment peut-il être aussi beau ?!

- Momo... souffle-t-il soudainement en me regardant dans les yeux. Tu me considères comme quoi exactement ? Un camarade ? Un ami ? Et puis de quoi parlais-tu ce jour-là dans le bus ? Je peux le savoir maintenant ?

Surprise par la quantité de questions et par l'intensité de son regard, je ne réponds pas tout de suite, préférant me mordiller la lèvre.

Je sursaute au soudain contact de sa main sur mon visage.

- Shoto ?

- En tous cas je tiens beaucoup à toi Momo. Vraiment beaucoup.

Mon coeur accélère et mes joues se réchauffent. Qu'est-ce qui est en train de se passer ?

- Je...

Je m'humidifie les lèvres et ferme les yeux.

Allez Momo ! Courage ! Tu peux le faire ! C'est le moment !

Je m'imagine une petite Mina pom-pom girl en train de m'encourager et je rouvre les yeux.

- Je suis amoureuse de toi Shoto. Je ne sais pas si tu ressens la même chose mais... je pense que tu as le droit de savoir maintenant. Je t'aime. Plus qu'en camarade ou en ami. Je veux être avec toi... Je veux-

Ma voix s'étrangle. Ma respiration est de plus en plus rapide et je commence réellement à penser que mon cœur est en train de fuguer de ma cage thoracique.

Et Shoto... il me sourit. Encore.

D'un doux sourire, aussi doux que son regard à cet instant.

- C'était donc ça... Tu sais Momo.... Je n'y connais pas grand-chose en sentiment mais je pense vraiment que je t'aime aussi. Mon cœur... j'ai l'impression qu'il va exploser. Et mon ventre... c'est comme s'il faisait des loopings. Et c'est toi qui provoque ça Momo. Je ne sais pas depuis quand mais ce sentiment est là et oui, je suis persuadé d'être amoureux de toi. Quand je te vois, je suis tellement heureux, c'est si... je n'ai pas l'habitude mais c'est exaltant ! Je n'ai jamais ressenti ça avant. C'est toi qui fait battre mon coeur Momo...

Mes yeux sont probablement brillants et mes joue écarlates. Quel triste spectacle, franchement.

Mais qui ne rougirait pas devant la déclaration la plus mignonne du monde. Dégoulinante de niaiserie mais tout bonnement adorable.

- Shoto... est-ce que je peux...

- Fais ce que tu veux.

Alors ma main rejoint délicatement sa joue. Je caresse doucement son visage, le regard plongé dans le sien. Et j'avance lentement ma tête.

Nous sommes maintenant si proches que nos souffles s'entremêlent. Si proches que nous ne pouvons nous empêcher de loucher sur les lèvres de l'autre. Si proche qu'il suffirait d'un geste pour que...

Nos lèvres se rejoignent.

Je ne sais pas qui a initié le mouvement mais ça n'a pas d'importance. Qu'il m'embrasse ou que je l'embrasse, quelle est la différence ?

Ses mains rejoignent ma taille pour me rapprocher de lui tandis que mes bras s'enroulent autour de sa nuque.

Nos lèvres se pressent, se mouvent. Nos soufflent ne font plus qu'un. Nos corps sont brûlants. C'est vrai que nous ne sommes qu'en maillots de bain.

Finalement nous nous séparons, et Shoto remonte sa main pour caresser mes cheveux, son magnifique sourire aux lèvres.

- Je t'aime... murmure-t-il.

Je frissonne avant de lui voler un autre baiser. Tout petit, tout léger.

- Je t'aime aussi, Shoto Todoroki, chuchoté-je au creux de son oreille.

Et alors que je me blottis dans ses bras, il me semble entendre le click ! d'un appareil photo, et le « YEEEESSS !! » hurlé par quatre voix.

À suivre...

•••

Et voilà !

Pfiou ! Il était long celui-là !

Ça vous a plut ? J'avoue c'était pas censé se passer comme ça mais après tout why not !

Je me suis pas relue donc ça se trouve c'est grave nul mais croisons les doigts pour que non 🤣. Comme d'hab, n'hésitez pas à me faire remarquer les fautes !

Quoiqu'il en soit, on a maintenant vu toutes les aventures de nos chers lycéens, il ne reste plus qu'un duo !

(C'est le Kirimina si vous aviez pas compris 👽)

Le meilleur pour la fin comme on dit !

Bref,

Bisouuuus, à la prochaine !

🫶🏼

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