Chapitre 1 : Culpabilité

PDV Mina :

Je me tourne et me retourne dans mon lit, incapable de trouver le sommeil. Les images de ma stupide hésitation qui a failli provoquer une immense catastrophe tournent en boucle dans ma tête.

Comment ai-je pu être aussi stupide ?!

Certes, Eijiro a tout de suite arrangé la situation en lançant dans la bouche du géant un somnifère créé par Momo, mais je n'arrive pas à me sortir de la tête que, si je n'avait pas hésité de la sorte, mon camarade n'aurait pas eu à risquer sa vie pour réparer ma stupide erreur...

La scène en question

Je n'en peux plus, je dois prendre l'air, sortir. Je me sens oppressée, tiraillée. Je repousse me couverture, ouvre la porte de ma chambre et descends au rez-de-chaussée de l'internat. J'ouvre la baie vitrée et sort dans l'air frais de l'extérieur.

La nuit est fraiche et douce, mais la légère brise qui souffle me fait malgré tout frissonner, et je serre mes bras contre ma poitrine pour me réchauffer.

Soudain, j'entends des bruits de pas derrière moi. Je fait volte-face et me retrouve nez à nez avec Eijiro. Contrairement à moi, qui suis stupide, il a pensé à prendre un pull avant de descendre.

Ses cheveux ne sont pas coiffés et dressés en pointe, comme d'habitude, mais ils encadrent son visage et lui tombent presque dans les yeux, le rendant encore plus beau que d'habitude.

Pourquoi je pense à ça moi ?

_ Oh! C'est toi Eijiro! Tu m'as fait peur... Qu'est-ce que tu fais là?

_ Désolé de t'avoir fait peur. Je n'arrivais pas à dormir, donc je me suis dit que j'allais faire une petite balade dehors... Ça te dit de m'accompagner?

_ Quoi? Euh... Oui-oui! réponds-je en rosissant légèrement.

Je ne sais pas ce qui m'arrive, mais j'espère que la nuit l'a empêché de remarquer quoi que ce soit !

Nous nous mettons donc tous les deux en marche, parcourant les chemins qui traversent le campus de Yuei. Le clair de lune nous éclaire assez pour pouvoir avancer sans autre lumière. Au bout d'un moment, la brise se met à souffler plus fort, et je me met à trembler de froid.

_ Ça va ? lui demanda Eijiro. Tu trembles.

_ O-ou-oui, ç-ç-ça-ça v-va, j'ai j-juste u-un p-peu... commencé-je en claquant des dents.

_ Mais tu meurs de froid! m'interrompt-il en voyant mes lèvres violettes.

Il retire son sweat et me le tend.

_ M-mais et t-toi? m'inquiété-je.

_ T'inquiètes, répond-il. Quand je portes mon costumes de super héros en hiver, je suis torse-nu, et je n'ai pas froid - tu remarqueras que c'est super viril. Allez, prend ce pull sinon je te le met de force.

Devant son sourire, j'accepte à contrecœur, et enfile le pull. Il a l'odeur d'Eijiro, et sent bon. Une odeur musquée mélangée à une légère touche de cannelle et de lessive.

_ Merci beaucoup, soufflé-je.

_ Y'a pas de quoi! C'est tout à fait normal! répond mon ami avec un immense sourire.

J'acquiesce et, sans vraiment savoir pourquoi - sûrement la fatigue mélangée à la culpabilité - sent des larmes me picoter les paupières. Eijiro est toujours si gentil et courageux ; à côté de lui, j'ai l'impression de n'être qu'un boulet inutile. Un vulgaire caillou à côté d'un diamant.

De nouveau, les souvenirs du combat contre Gigantomakia m'assaillent, et je ne peut retenir les larmes qui dévalaient mes joues.

_ Qu'est-ce qu'il y a ? s'inquiète Eijiro. Pourquoi tu pleures? Il y a un problème avec mon pull ? Il ne devrait pas sentir mauvais pourtant... je l'ai lavé avant-hier...

_ N-non, pas du t-tout ! hoqueté-je. I-il sent très bon!

_ Qu'est-ce qu'il y a dans ce cas?

_ R-rien! répliqué-je en cachant ma tête entre  mes mains.

Bon, on a déjà fait plus convaincant...

_ Non, je sais très bien qu'une fille comme toi, extrêmement courageuse, ne pleurerait pas pour rien, alors dis-moi ce qu'il y a s'il te plait...

_ C'est ça le problème ! m'écrié-je, les poings serrés. Je me pensais courageuse, mais je ne le suis pas !  Je n'ai même pas été capable de lancer un simple somnifère dans la bouche de Gigantomakia, alors que tous les éléments jouaient en ma faveur! En plus, j'ai été déconcentrée juste parce que je l'ai reconnu, et par ma faute, tu as dû risquer ta vie!

Eijiro prend un air surpris.

_ Je... quoi? Ne me dis pas que tu t'en veux pour ça quand même? bredouille-t-il en se passant une main dans les cheveux.

Puis il me relève le menton, me forçant à le regarder dans les yeux. Je sens mon idiot de coeur accélérer en plongeant mon regard dans les yeux rouges, mais très doux, de mon camarade. C'est à cause de l'émotion du moment n'est-ce pas ?

_ Ecoute moi bien Mina, déclare Eijiro. Je t'interdis de t'en vouloir pour une simple erreur, tu m'entends?

_Mais...

_Il n'y a pas de mais. Par exemple, quand on était au collège et que ce géant ultra chelou a menacé tes amies, je n'ai pas été fichu de les aider, et qui les a sauvées?

_ Moi, murmuré-je en baissant les yeux. Mais c'était il y a longtemps, en plus tu t'es largement racheté sur ce point, puisque tu as fini par me sauver de lui.

_ Attends, tu veux dire que... ce gars suspect, c'était...

_ Oui ! sangloté-je.

Non non non ! Pourquoi je perd le contrôle à ce point ? Pourquoi je ne peux pas m'empêcher de pleurer ? Je suis faible à ce point ?

Alors, à ma grande surprise, Eijiro me prend contre lui et me serre dans ses bras, tout en me caressant les cheveux. Sans trop savoir pourquoi, je me laisse faire, allant même jusqu'à me blottir d'avantage contre lui, tout en sachant que seuls les couples font ce genre de chose.

Mais je n'ai pas la tête à ça pour le moment... Laissez moi juste... profiter...

Enregistrer cet instant fugace, une pause dans la tornade de mes émotions, qui commence tout juste à s'apaiser.

Je suis apaisée, et mes larmes se tarissent enfin, tandis que mes yeux se fermaient peu à peu et que je sombre dans le sommeil.

À suivre...

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Voilà, c'était le premier chapitre ! J'espère qu'il vous a plu! C'est ma première fanfiction donc si vous avez des conseils, je suis preneuse ! Voilà bisbis :3 😁.

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