quatorze.
«Tu l'as vu ?»
_
_
C'est comme ça chez Kleyer.
C'est comme ça..
_
- Hé papa.
Je m'assieds sur le lit et le regarde en prenant sa main.
- Tu peux parler ?
Papa - ...pour le moment.
Je ne réponds pas et regarde l'écran qui émettait ses battements de cœur.
- Tu as mangé ?
Papa - Oui, Alina m'a aidé..
- Aeron est passé ?
Papa - ...non, p-
Aeron - Si, je suis là.
Je le regarde et il ferme la porte derrière lui.
Il avait un cocard à l'œil gauche et des griffes sur le cou.
Qu'est-ce qu'il a fait encore ?
Il lui fait un bisou sur le front et se pose aussi sur le lit, de l'autre côté.
Papa - Qu'est-ce que tu t'es fait encore Aeron ?
Aeron - Rien de grave, t'inquiètes pas.
Mon père soupir par flemme de batailler avec lui.
Papa - L'anniversaire de Tiyesha est dans 3 jours...
J'avais complètement oublié.
Papa - Si je meurs avant ou à cette date là-
Aeron - Pap-
Papa - Écoute-moi d'abord !
Il s'arrête et soupir.
Papa - Je veux que vous ne lui dites pas.. qu'elle puisse fêter son anniversaire et qu'elle puisse être heureuse sans penser à moi.
- Elle finira par te chercher.
Papa - Vous le lui direz après ça.
On ne dit rien et il regarde Aeron.
Papa - Je veux que ça soit toi qui le lui dise.
Aeron - Moi ?!
Oh yes ! Un poids en moins !
Papa - Tu es le plus grand et même si ta vie n'as pas été la plus belle de Paris, tu sais comment trouver les mots.
Aeron souffle en contractant sa mâchoire.
Papa - Et soyez des frères une bonne fois pour toute ! Votre mère est partie et moi je pars aussi... et vous êtes, maintenant, les seuls repères de cette famille alors, s'il vous plaît mes enfants... arrêtez de vous entretuez chaque jour pour quelque soit le problème, vous êtes une famille !
Je serre sa main, j'avais l'impression qu'à chaque fois que je la desserrais... il me lâchait.
Je deviens parano..
Papa - Tu as besoin d'Izac, tout comme Izac a besoin de toi.
Mon père regarde Aeron et me regarde ensuite.
Papa - ...rendez votre père fier de vous...
- Tu le sera pa'.
Aeron - T'inquiètes pas.
Mon père soupir de soulagement et je lui fais un bisou sur le front.
Putain, oh, j'ai mal là.
__
Je sors de sa chambre en prenant mon téléphone qui sonnait.
Je vois le nom "Boss" s'afficher. Putain, il va me crier et me virer pour du bon.
«Appel | Boss»
- Oui, mon-
Boss - Ne t'ai-je jamais appris le sang-froid et la tempérance ?
Je soupir. Je savais.
Boss - Aucune réponse ?
- Vous me l'avez appris.
Boss - Ton père aussi te l'a appris n'est-ce pas ?
- Oui monsieur.
Boss - Que s'est-il passé alors ?
- ...
Boss - Le manque de réponse signifie un manque de courage. Tu manques de courage Izac ?
- Non monsieur.
Boss - Alors que s'est-il passé ?
- Je vais perdre mon père monsieur.
Boss - Je le sais, Qassem m'a avertit et c'est pour cela que je prépare, en honneur du commissaire général, Eser Isandro Kleyer, que la république a eu pendant des années, une cérémonie et un enterrement digne d'un soldat de cette république qu'il a protégé. Il le mérite. Sous mes frais et ça pour l'honneur de votre famille. Une somme vous sera aussi versée pour surmonter ce moment-là. Je m'occupe de tout.
Un autre poids se dégage, je ferme les yeux et souffle.
- Je vous en suis reconnaissant.
Boss - Tu veux être l'image de ton père aujourd'hui Izac ?
- Oui monsieur.
Boss - Tu veux aussi avoir son courage et porter le nom fièrement de "Kleyer" ?
- Affirmatif.
Boss - Alors retourne récupérer ton poste de m'arrêter le nombre incalculable d'enfoiré qui erre encore dans nos villes.
- Mais madame Alv-
Boss - Je décide et elle a nullement le droit de mettre dehors MES agents sans mon accord alors retourne reprendre ta plaque et ton arme.
Je souris, wah ça donne de la confiance en un coup.
- Merci monsieur.
Boss - Merci à toi.
bip, bip.
Je soupir de soulagement et m'assieds sur une des chaises vides de la salle d'attente. Je colle mon dos contre le dossier et regarde la petite fille qui était assise face à moi à me regarder.
Elle devait avoir 3 ou 4 ans, elle avait une belle petite robe de princesse et une belle coupe afro. Une pépite.
Je la regarde, elle me regarde, on se regarde.
Jeu de regard là.
Elle penche la tête vers la gauche et je la penche aussi.
Elle la remet à l'endroit et me sourit.
Putain c'est une perle.
Sa mère, sûrement, était juste à côté d'elle et lisait un journal.
Le docteur apparaît et l'appelle pour le suivre.
La petite fille descends de la chaise avec l'aide de sa mère et me sort un "au revoir" de sa belle voix avec un signe de la main.
Je souris et lui fais un clin d'œil avant de la voir partir en souriant avec sa mère.
Un sucre comme aurait dit Mendy.
Je reste souriant en regardant le mur face à moi.
Je vois une silhouette s'asseoir à côté de moi. J'ai même pas tourné la tête que je l'ai reconnu.
Aeron - On fait quoi maintenant ?
- Oooh.. t'es revenu dans la fratrie maintenant ?
Il ricane et ne dit rien.
- On attends.
On ne dit rien pendant quelques secondes.
Aeron - Tu te rappelle quand maman nous avait frappé parce qu'on avait utilisé son maquillage pour maquiller Drenn ?
Je souris en repensant à la douleur que j'avais eu.
- Elle nous avait dégommé ce jour-là.
Aeron - Avec la ceinture en plus, j'avais auch.
- C'était ton idée en plus, toujours toi tu me mets dans des idées bizarres.
Aeron - Non moi j'avais dit qu'on prenne seulement le rouge à lèvres et le mascara et qu'on les cache après toi t'es parti en couille t'as pris tout le matos.
- Qui a eu l'idée de maquiller l'autre ?
Aeron - C'était toi.
Je le regarde.
- Pourquoi tu mens ? C'était toi !
Aeron - C'était toi. T'avais même dit qu'elle allait pas s'en rendre compte.
Je réfléchis quelques secondes.
- Ah ouais c'était moi.
Je réfléchis encore.
- Mais en scred c'était la faute à Drenn hein, c'est lui qui avait pleuré tout fort pour que maman entende.
Aeron - *rire*
Je souris toujours en regardant devant moi.
- C'était le feu.
Aeron - Ouais...
- ...et puis un certain Abdoûl apparaît dans nos vies et te déchire à moi.
Aeron - ...
- Tu deviens violent avec moi, tu m'insultes de tout les noms, tu vends de la mort et tu continues jusqu'à aujourd'hui.
Je le regarde et il regardait à terre sans rien dire.
- Et tu veux toujours pas changer...
Je reste quelques secondes assis avant de me lever en soufflant.
Je pose ma main sur sa nuque et approche ma bouche à son oreille.
- Que Dieu te protège mon frère.
__
Je rentre au poste et passe le portique de sécurité.
Sofiane - Gros, désolé... mais on m'a dit de pas te faire entrer.
Je le regarde et regarde autour de moi pour ensuite le re-regarder.
- Quoi ?
Sofiane - Tu peux pas entrer.
- Qui a dit ça ?
Sofiane - Alveres.
Je ricane et me dirige vers le bureau de cette femme.
Sofiane - IZAC !
J'ouvre violemment sa porte et la vois assise sur la table avec un dossier en main et Aymen, un mec qui travaille ici et qui me déteste pour je ne sais pas quel raison, assis face à elle.
Alveres me regarde et ferme le dossier en me regardant choqué.
Je tends ma main.
- Ma plaque et mon arme.
Aymen - *rire*
Alveres - Je te demande pard-
- Ma plaque et mon arme s'il te plaît.
Alveres - Comment oses-tu ven-
Aymen - Je peux m'en occuper si vous voulez mada-
- Eh suceur de teub, ferme la.
Alveres - Je t'ai viré et tu oses revenir ? *rire* Tu défies Elen-
- Tu n'es en aucun cas ma patronne, je te dois le respect parce que tu es assise sur le fauteuil de mon supérieur mais tu n'es pas mon supérieur.
Aymen - T'es entr-
Je claque la porte pour le faire sursauter afin qu'il ferme sa gueule.
- Alors maintenant où je fais le tour de ton bureau et je reprends mon badge et mon arme où tu me le donnes toi même.
Elle rigole et se met debout pour faire le tour du bureau et attraper le téléphone avec fil.
Alveres - On verra si ton patron chéri aura les mêmes mots que toi.
Je croise mes bras.
- Met haut-parleur qu'on rigole.
Elle compose le numéro de téléphone sur le clavier mais ne met pas en haut-parleur.
J'appuie sur le bouton ce qui met l'appel en haut-parleur. Con va.
Boss - Que se passe-t-il ?
Alveres - Bonjour monsieur, j'espère ne pas vous déranger d-
Boss - J'ai une réunion alors abrégez.
Alveres - Bien. Monsieur j'ai ici l'agent Kleyer Izac qui m'a, ce matin même, manqué de respect en m-
Boss - Rendez lui sa plaque et son arme, il a un dossier à finir et je voudrais l'avoir à mon retour alors ne le retardez pas car vous en serez responsable Alveres.
Alveres - P- Pardon ?
Boss - Tu as magnifiquement bien entendu. Je connais mes agents et je sais qu'ils sont respectueux alors crois-moi c'est pas toi qui va changer mon avis sur ça. Au revoir.
bip, bip.
Je tourne sur moi-même comme un gamin en faisant une petite danse et en "chantant" une chanson inventée.
- Le fils à papa, ouais c'est moi, le fils à papa, yeh, le pistonné, c'est qui ? Ouais c'est moi moi moi ! 🎶
Elle dépose le téléphone avec haine et ouvre le tiroir.
Alveres - Cesse de danser !
Je la regarde et m'arrête, elle a raison, j'allais partir en twerk là.
Je regarde Aymen et pose ma main sur son épaule.
- Cava poto ?
Il enlève ma main violemment et me regarde mal.
Aymen - Me touche pas !
Je touche sa joue avec mon doigt pour l'énerver.
Aymen - Je rigole pas Izac.
Un déclic m'est revenu.
- Ah mais ouuuuui ! T'es vener sur moi parce que t'es l'ex à Mendy toi ! J'avais complètement oublié qu'elle était sortie avec un bête type comme toi.
Il se lève et me fait face.
Je penche ma tête et lui souris.
- Qu'est-ce que tu vas faire à ton supérieur hiérarchique maintenant ?
Il contracte sa mâchoire.
- Assieds-toi.
Il me regarde et repose son cul sur cette chaise.
Je regarde l'autre là et tend ma main.
Elle me donne ma plaque et mon arme.
- Je vous remercie chère madame. Au revoir.
Alveres - Je t'aurais.
- Ouais ouais.
Et je sors en mettant ma plaque à sa place.
- MIRA !
Elle lève la tête et je vais vers elle.
Mira - T'as réussi à revenir.
- On me vire pas moi. C'est moi qui démissionne.
Elle rigole et je lui fais un clin d'oeil.
- Tu sais où sont partis les garçons ?
Mira - Je t'envoie l'emplacement ?
- T'es une princesse.
Et je pars.
__
- OH MATE Y'A PABLO DE RETOUR !
Djibril - FERME TA GUERRE T'ES PARTI JUSTE 1 HEURE !
Je rigole et m'avance vers eux.
... - ARA ! Y'A LES CONDÉS !
Je lève la tête et vois un guetteur.
Yanis - ON EST PAS LÀ POUR VOUS ATTRAPER IMBÉCILE ! CONTINUEZ A BIBI !
Je rigole et les tchek.
Yanis - Alors ?
- Le boss m'a fait sor-
Yanis - Non pas ça, ton daron ?
- Arh.. fallait s'y attendre de toute façon. Disons 2-3 jours ?
Djibril - Quoi 2-3 jours ?
- Et il part gros. Moi je suis prêt tahu mais les frangins...
Qassem - Encore Alina et Drenn peuvent tenir mais Tiyesha...
Yanis - Elle ça sera chaud.
- Mais bref, on verra.
Je regarde autour de moi.
- Elle est où Rebekah ?
Rebekah - Là.
Je la regarde et elle regarde ma plaque.
Rebekah - Faudra que tu m'expliques ton secret.
Je souris et hausse les épaules.
- Tout le monde m'aime princesse.
Rebekah - Je ne suis pas dans le lot alors.
Je lui fais un clin d'œil.
- Sûre ?
Rebekah - Certaine.
_
Izac K.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top