Chapitre 2. Captivité.

Voici donc, le chapitre 2, vous en apprendrai plus sur la meute, et notre très chère héroïne, mal dans sa peau. Mais si vous vous attendez à entrer dans le fil de l'action, vous serez déçut, c'est encore un chapitre de mise en route. Mais dans les prochains vous pourrez par contre découvrir de nouveaux personnages.

Minidico

Lupa: compagne de l'Alpha.

Gamma: loups ou louves soumi(e)s, équilibre de la meute.

Bêta: loups ou louves dominant(s)

Chapitre 2 : captivité

L'amour commence par l'éblouissement d'une âme qui n'attendait rien.

Je me retrouvais à présent seule dans la chambre stérile, entouré de l'essence presque apaisante de Kylian... ce qui n'arrangeait rien à mon dilemme, si dilemme il y avait. J'avais presque honte du relâchement que j'avais éprouvé en sa présence. Je n'aurais pas dus... Je devrais faire preuve de davantage de vigilance à l'avenir. Ma liberté en dépendait. Mais il ne s'agit pas seulement de ça, c'est respecter une promesse que je m'étais faite, adolescente. Je connaissais la douleur et le sentiment d'abandon, qui s'attachait comme une sensu à chaque rapprochement qu'on opère dans sa vie. Tenir à quelqu'un, c'est prendre le risque de le perdre et de tout perdre avec lui, dont une partie de sa santé mentale, et de son intégrité physique. J'ai perdu les deux êtres qui m'étaient le plus cher sur cette maudite planète. Donc, il me parait plutôt évident que je parle en connaissance de cause. Ma famille, ma meute avait été décimée devant mes yeux, d'enfant. Beaucoup affirmeraient que cela tient davantage d'un traumatisme de l'enfance, que d'une véritable conviction de ma part. Mais non mon esprit n'est pas leur dirai donc qu'ils ont tort, j'éprouve une véritable aversion envers toutes forme de relation personnelle, je me tiens à distance (comme) révulsée par une maladie contagieuse. Et je pense bien que je n'en démordrai jamais. Mais je m'y suis fais, à la longue. Je suis plutôt courageuse, mais surtout infiniment obstinée. Mais dans le cas présent, je pouvais m'estimer salement piégée, et qui sait si je réussirais à en sortir avec toutes mes belles convictions intactes. En un sens je peux comprendre pourquoi cela est nécessaire, mais mon esprit se rebelle. Je pourrais demander à rester dans la meute, mais alors forcement, Kylian m'en demandera plus, il ne pourra pas s'en empêcher, c'est dans sa nature, dans la nature des choses. Déjà, là cela me pose un problème de taille, si je me retrouve liée à lui, ce n'est que pour un jeu du destin, je veux dire par là, que notre rencontre, les éventuelles sentiments qui en découdraient ne seront que fictifs, pour moi, car obligés par la providence. Si je n'étais pas une oméga, ma présence ne l'aurait même pas interpellée, pas que j'en fasse grand cas, mais c'est une question de principe, et je ne peux donc pas accepter quelque chose, quand c'est le destin qui m'y force, nous y forces. Je ne supporte pas le fait d'appartenir à quelqu'un, je tien à mon indépendance comme à la prunelle de mes yeux. Je ne suis jamais restée très longtemps dans une même meute. On pourrait se demander pourquoi, sachant que je suis une oméga, on me laisse partir, la raison est simple, au delà, de l'instinct de protection que les dominants éprouvent envers nous, nous sommes des êtres « Destinées », et la lois, les obligent à nous laisser libre comme l'air pour « pouvoir » trouver nos « destinées ».

J'avoue qu'il ne m'étais même pas venu à l'esprit, que je l'a rencontrerais dans de telles circonstances. J'avais espérée ne jamais la trouver, ce qui aurait été fortement probable, étant donné les chiffres faibles d'accouplements « véritables ». Je m'en étais réjouis, il fut un temps. Mais mes espoirs sont déçus, comme un peu trop souvent. Comme quoi, même sans chercher on trouve parfois, à ma plus grande déception évidement, mais comme de tout on peut s'en accommoder. Vous vous dites certainement, que j'opère un revirement radicale, autant qu'inattendu, étant donné ma position actuelle, mais en vrai, je suis toujours aussi décidée à ne pas vouloir de lui, mais je m'accommoderais de sa présence pour l'instant. Elle m'est vitale, tant que je lui ai pas trouvé un palliatif. Nous pourront certainement arriver à un compromis. Quand je lui proposais en toute innocence de faire des recherches dans ce sens.

Mes espoirs furent déchus.

« Certainement pas ! » ricana t-il.

« Et pourquoi donc ? » protestai-je.

Il me souris doucement.

« Parce que je veux t'être nécessaire. »

« Tu me pousses donc à être trop honnête avec toi... tu veux donc être un mal nécessaire pour moi ? Dans ce cas, il me suffis de faire parti de ta meute, je n'ai point besoin de davantage. »

« Dans ce cas tu te leurre, mais fais à ta préférence, je t'en pris, mais jamais je ne te laisserais repartir. »

J'acquiesçais donc, pas forcement ravis du compromis obtenu, mais je me dis qu 'il n'y a pas de petite victoire. Même s'il paraît convaincu de gagner la guerre, qui nous oppose, mais il se fait des illusions que je serais ravis d'éclaircir pour lui. Pour le moment je vais le laisser s'embourber tout seul.

Je gagne une place définitive dans une meute, pour ma part, peut être pas celle qu'il espérait, mais moi je suis pour l'instant plutôt satisfaite.

Voilà maintenant une semaine, chronos en main, que j'étais couchée dans ce lit alitée, on venait juste me chercher pour que je puisse faire mes besoins, me laver, mais autrement j'étais toujours nourris par perfusion, ce traitement commençait vraiment à me sortir des trous de nez. Je m'en agaçais auprès de mon gardien actuel, jamais les mêmes avais-je pus remarquée, cela m'avais même bien fait rire, comme si j'avais les moyens de les soudoyés, ou quelque chose de ce genre. Surtout que tous les membres de la meute semblaient fidèles et avoir une confiance aveugle envers leur alpha et alpha à la retraire également, aussi bien les bêta, que les gamma.

J'avais comme même passée un certain temps, dans cette meute avant dans être faite prisonnière, ne l'oublions pas trop vite, j'ai beau ne pas être très sociable ( ce qui était un choix de ma part, pour des raisons plutôt évidentes) je n'en suis pas moins très observatrice. Celui-ci, était comme très souvent un bêta, ce ne sont peut-être pas les plus équilibrés, mais ils ont une bonne formation militaire, ils sont puissants physiquement et mentalement. Mais vu le nombre de bêta ayant défilés dans ma chambre, la majorité des dominants ont été cantonnés au simple rôle de garde malade, et le manque de rebuffades n'est pas sans m'étonner. Mais on ne sait pas tout et puis ce n'est pas mon rôle de m'occuper de ce genre de préoccupations, s'il veut gâcher le pouvoir de sa meute, les affaiblir pour moi, je n'ai rien à dire. Je suppose qu'il ne faut jamais sous estimer l'instinct de protection des mâles dominants, en tant que protecteur de l'alpha, les bêta réagissent de manière très particulière vis- avis des compagnes de leurs chefs, pire quand elles sont des oméga. Donc leurs coopérations ne devraient pas en faite m'étonner tant que cela, mais ne l'ayant jamais expérimenté, j'en avais seulement connaissance sans en avoir la preuve réelle, c'est une expérience plutôt étrange d'avoir ces grands et costauds métamorphes à genoux à presque me faire des papouilles, c'est un sentiment apaisant, que pour une fois d'autre prennent soin de moi, je ne me l'avouerais peut être, jamais mais c'était plutôt plaisant. Je ne me sentais pas infantilisé au contraire, je me sentais émotionnellement puissante. Et puis, physiquement cela s'arrangeait vraiment donc j'étais bien décidée à demander mon indépendance, non même réclamer mon indépendance. Je me tournais vers Boris, si je me souvenais bien, pour l'interpeller, il tourna immédiatement son doux regard chocolat vers moi.

« Oui, lupa*. »

J'avais décidé, faute d'avoir gain de cause, d'accepter cette appellation. Même si elle était loin de me convenir. Ho, oui vraiment loin.

« J'aimerais vraiment, être détachée... »

Il pencha la tête légèrement sur le côté, cligna doucement des cils.

« Pourquoi ? Vous souhaitez aller à la salle d'eau ? »

Cette bataille là, je l'avais également perdu, ce n'était pourtant pas faute d'avoir essayé. J'avais donc vivement protesté la première fois, leurs demandant évidemment de me tutoyer, mais ils étaient bien plus obstinés que moi, je ne l'étais dans l'état actuel des choses, tout du moins. J'avais répliquée que cela me vieillissait, ils avaient simplement souris gentille-ment, les imbéciles !

Je ris jaune.

« Non, définitivement, je me sens bien mieux et je voudrais pouvoir me déplacer à ma guise, au lieu d'être constamment attachée à un lit, je ne suis pas malade bon sang ! J'étais certes un peu affaibli, mais maintenant tout va pour le mieux ! »

« Mais, Lupa, vous savez que je ne peux pas... »

Il souris de dépit, et m'accorde un simple haussement d'épaules.

« Soyez, raisonnable, je ne peux pas passer ma vie, coucher dans un lit ! »

Je détournais les yeux devant son impassibilité évidente à mon agacement.

Je fermais les paupières défaite, et respirais lentement pour me calmer.

Et je senti une fragrance bien loin de m'être inconnu. J'ouvris donc vivement les yeux. Pour constater la présence de Kylian, nonchalamment adossé à la chambranle de la porte à présent ouverte sur un couloir aéré et totalement vitré.

Ce qui ne manquerais pas, en temps normale d'attirer mon attention, si elle n'était pas déjà totalement accaparé par l'alpha blond de la meute sibérienne. Il avait un sourcil haussé dans l'expectative.

« Que nous vaut tout ce tapage ? »

Le bêta semblait avoir soudain disparut... le lâche.

Je marmonnais dans ma barbe.

Ce n'étais pas, sans compter l'ouïs sur-développé des loups.

« Pardon ? »

Je répétais plus fort.

« Tapage, c'est un bien grand mot pour ci peu. »

Le coin de sa bouche se releva légèrement.

Il tapota son oreille.

« Pour moi si. »

Je soufflais par le nez, un peu agacé.

Je plissais les yeux.

« J'aimerais être enfin détachée. »

« Et pourquoi ferai-je cela ? »

«Je ne sais pas... J'en ai marre de ce lit. »

fis-je défaitiste, ce qui devient une habitude.

« Tu préférerais le mien ? »

Je piquais un far et un beau, sur ma peau de rouquine, en plus.

« Certainement pas ! »

Il ricana.

« Je ne sais pas pourquoi, mais je m'en doutais un peu. »

Je marmonnais doucement.

« Je ne suis pas une fille facile. »

Il grimaça.

« Ce n'ai pas ce que je demande, et certainement ce que j'insinuais. »

« Mmhm... »

Après un instant de silence, il se rapprocha du lit.

« Pourrais-tu au moins y réfléchir ? »

Je le senti se rapprocher, mais restais immobile à fixé le plafond.

Ses doigts effleurèrent doucement mon poignet, puis je fus libre.

Je dégageais vivement mon bras pour m'étirer.

Les clés cliquèrent quand il les fourra dans la poche arrière de son jean.

Je massais mon poignet endoloris tout en le fixant.

« Ce n'était que provisoire, le temps que tes sentiments s'apaise, je suppose. »

Je ne répondis rien, donc après un instant, il continua sur sa lancé.

« Mon but, n'est de toute manière pas de te garder prisonnière. Du moins pas à long terme. »

« J'aurais préféré échappée à cette étape du « processus ». »

Marmonnai-je, mécontente.

« Et moi donc. » souffla t-il.

Je haussais les épaules.

« Mais je suppose que je ne t'ai pas vraiment laissé le choix. »

Cette aveu me brûla la gorge, je croyais le dire seulement pour le manipuler, mais en faite il n'en était rien, je le pensai honnêtement, c'était lâche de ma pare, un comportement que je comprenais, maintenant comme honteux, ce n'était pas la manière de procéder. Me suicider n'était pas une solution, enfin plus maintenant, mais lui appartenir n'en était décidément pas une non plus.

Il me lança un de ses sourires colgate, qui me faisait à coup sur frisonner.

« Hé, oui, mais l'important, c'est que maintenant que tu ailles, mieux. »

Je ricanais mentalement, mais oui, je te crois, tu fais franchement un piètre menteur. Au lieu de ça, je lui rendis timidement son sourire, et il parut ravis.

« Je me demandais... si dans l'enfance des alphas avaient rencontrés leurs destinées ? »

« Bien, sûr mais dans ce cas, l'alpha attend d'avoir atteint l'âge adulte, pour ce lier avec sa dulcinée, c'est une histoire de savoir vivre. »

« En attendant, elle peut aller avec d'autre non ? »

Il fronça les sourcils.

« Non, certes l'oméga, ne reconnais pas son compagnon avant d'avoir atteint la fin de son développement hormonale, mais le mâle, la reconnait au premier regard donc évidemment... »

« Elle n'est donc libre de rien, elle n'a pas d'expérience de vie, on n'est pas au 19ième siècle, les oméga ne doivent pas être envoyées au couvent. »

« Évidement que non, elles sont libres de leurs mouvements, de leurs actions, mais elles ne fréquentent pas d'autres hommes, elles sont surveillées, quand elles sortent, mais seulement pour leur sécurité. »

« C'est ce que je voulais démontrer, vous les enveloppés dans du papier bulle. »

« On vois ça, plutôt comme une grande famille, ce n'est pas une prison. »

« Donc, toutes les oméga sont vierges ? »

Il souri, dévoilant à peine ses dents.

« Celles, qui appartiennent à une meute, celles qui ont été trouvé par leurs compagnons... »

« Alors, elles ne sont pas libre de choisir, sont-elles au moins au courant de l'existence de leur compagnons ? Les connaissent t-elles ? Est-ce qu'elles savent ce qu'ils sont pour elles ? »

« C'est une question d'instinct, un mâle ne peut pas raisonnablement être éloigné de sa compagne, ils sont leurs confidents, amis... durant leurs enfance, puis un peu plus, mais tout cela ce développent dans l'ordre des choses, Et non, les meutes on pris une décision commune, les oméga appariées, ne prennent connaissance de cette état de fait, que par elles même. Je dirais même qu'il leurs est plus profitable, de rencontrer leur âme sœur le plus tôt possible, pour qu'ils puissent apprendre à se connaître...que de la rencontrer une fois majeur ce qui complique les choses. »

« C'est ce que vous appeler liberté, moi j'appelle cela « cage doré ». »

« Nous sommes des animaux. »

« Absolument pas, du moins pas dans notre entièreté, nous ne sommes pas défini que par notre part animale. »

« C'est ce genre de mode de pensée, qui fait que toi, tu mets ta louve en cage. »

Cette réplique eut pour effet, de me statufier, si je n'avais pas penser au préalable à fermer ma bouche, j'aurais gober des mouches.

Je soufflais.

« Je n'avais jamais vus cela sous cet angle. »

Il haussa les épaules, ni déçu ni particulièrement surpris. D'où sa réponse.

« Je me doute bien, mais c'est que tu n'as jamais fait partie d'une meute... »

Je voulus le couper, mais il continua plus fort.

« ... ou étais trop jeune pour en prendre pleinement conscience, as tu déjà couru dans une forêt, bien à toi, avec ta meute, ta famille? N'as tu jamais ressenti tout ses liens entre chaque membre de ta meute, comme un arc en ciel de bonheur et de félicitée ? Ne t'es tu jamais retransformé, et endormis contre tes paires, comme appartenant à une même portée ? »

Je m'affaissais, en prenant conscience que non, j'étais trop jeune quand ma meute avait été décimé, la première transformation des femelles, lycanthrope ne venait qu'à l'âge adulte, étant de nature plus fragile. Donc effectivement, ma louve devait se sentir emprisonné, isolé, de ne pas faire parti de cette ensemble qu'est une meute. En grandissant j'aurais put changer cela, mais non, même dans mes nombreuses meutes d'adoptions, je me contentais d'à chaque pleine lune me réfugier dans la maison, ou l'appartement pour me transformer et m'endormir devant un feu de cheminée, des fois ou devant une baie vitrée pour observer le paysage, et écouter la meute s'ébattre dans les hautes broussailles.

Et m'endormais pour me réveiller seule et humaine, nue dans le froid. Et oui, la transformation ne préserve pas les vêtements donc on prend vite l'habitude, de se déshabiller pour se transformer. Ceci explique également le manque de pudeur dans les meutes, et oui, l'habitude fait que cela devient naturel.

Pour ma part, rien ne m'étais naturel, et je pense bien, que j'avais tout à rapprendre. J'ai grandi comme une humaine, mais à partir de maintenant je dois vivre comme une louve.

Pendant ce temps, alors que j'étais plongé dans mes pensées, Kylian c'était rapproché, et il me frôla, la tempe du bout de ses doigts, ce qui provoqua un choc électrique sur moi, comme une bouffée d'énergie.

« Nous allons réparer cela, je te l'assure, ta louve va devenir folle à être coincé, les loups sont fait pour vivre ensemble. »

Je hochais simplement la tête.

Il effleura ma pommette du bout du pousse, puis récupéra sa main, la laissant pendre lâchement au bout de son bras. Ma tête avait vaguement suivit sa main, comme pour réclamer plus de contact, ce que je me refusais à recevoir, et à vouloir.

Ses cils papillonnèrent, mais il recula légèrement, pour me laisser de l'espace.

Ma louve gémit pitoyablement.

Kylian redevint nonchalant et il me fit signe de le suivre.

Je me levais donc, mes muscles étaient faibles, je tremblais légèrement, mais je me rééquilibrais facilement.

Je le suivis dans le couloir lumineux, dévoilant un magnifique paysage forestier hivernale, les arbres étaient recouverts de poudreuse d'un blanc éblouissant. D'un côté du couloir de nombreuses pièces ce suivaient, mais toute l'autre face du bâtiment était vitrée, une immense baie vitrée ouverte sur un paysage époustouflant. Kylian interrompit le silence confortable et admiratif.

« Tu te trouves actuellement dans le quartier général de la meute. »

Je réfléchis un instant.

« Seule la famille régnante, y habite-elle ? »

Il rit doucement.

« En faite, non, nous y habitons également mes sœurs et moi, mais à l'origine toute la meute y résidait, mais comme elle s'est rapidement agrandit, actuellement quand un membre se créer une famille, il a accès à un des nombreux chalets construit à cet effet. Mais un mâle, peut très bien s'isoler si sa volonté, l'y conduit. »

« Les femmes ne peuvent pas vivre seules ? »

Il rit.

« Les bêta seulement. »

Je le regardait éberlué.

Il continua.

« Nous protégeons nos femelles, c'est dans l'ordre des choses. Nous avons des ennemis. »

« Il faut un niveau d'entraînement prédéfini, cependant pour vivre seul. »

L'existence même des bêta femelles m'impressionnait, je n'en avais pas connaissance, mais je restais impassible et demandais.

« Mais si une gamma, atteignait ce niveau, la laisseriez-vous, habiter seule ? »

« Bien, sûr, mais jusque là ce n'est jamais arrivé, ce n'est pas dans leur nature. »

« Je comprend, votre position, même si je la cautionne pas forcement. »

En discutant, nous avions continué à avancer, si bien, que nous finîmes, devant un grand espace ouvert, que je devinais être la salle à manger, dans le fond je pouvais voir, un majestueux bar, en bois taillé et vernis.

Quelques tabourets étaient installés contre, mais on pouvait voir surtout les deux immenses tables placées parallèlement l'une à l'autre. Mais la salle était totalement vide de monde.

« Où sont-il tous ? »

« Dehors, les bêtas veillent à la sécurité à chaque abord du terrain de la meute, quelque uns sont également autour la maison, d'autres sont couchés, mes sœurs sont parties en croisière depuis le mois dernier et ne reviennent que demain, les femelles célibataires vaquent à leurs occupations, ce n'est pas l'heure du dîner, donc aucune raison de s'attarder ici. »

« Puis-je te demander quelque chose ? »

« Parce que tu te gène en temps normal ? »

Je levais les yeux au ciel.

« Pourquoi m'expliquer tout cela ? »

« La réponse ne te paraît-elle pas évidente ? »

Il continua malgré tout.

« Je veux que tu te sentes chez toi, et si c'est le cas, ne serait qu'à mon avantage. »

« Mais qu'est-ce qui tu ferais croire que je puisse me sentir ici, chez moi ? Alors que je ne me suis jamais senti chez moi nul part ? »

Enfin presque, mais cela ne valait pas le coup de l'intégrer dans la conversation.

Pas que cela soit sans importance, mais je n'en parle presque à personne, en faite réflexion faite, je ne parle jamais à personne.

« Je pense, que tu as besoin d'un foyer, mais peut être que tu es trop obtus pour t'en rendre compte. Je suis patient. »

Je ricanais.

« Les alphas ne sont pas reconnus pour le patience... »

Il haussa les épaules, avec un demi sourire.

« J'ai le temps de m'y mettre. »

« J'avoue être plutôt curieuse. »

souri-je.

« Attend toi, à du grand art, alors ! »

Il fit demi-tour, mettant un terme net, à la conversation, enfin à cette part de la discution ce qui ne m'attristais pas vraiment.

Il me présenta simplement les salles du bâtiment, salle de sport, cuisine, salle de vie, salle de bains communes...

Mais tout semblaient silencieux, bien trop, pour ne pas être curieux. Mais au final qu'en ai-je à faire ? Je ne compte pas rester, assez longtemps ici, pour m'y faire une place.

Non, je ne compte pas renouveler l'opération suicide, mais je ne compte pas moins m'enfuir, dés que j'en aurais les moyens.

Ce qui ne seras pas forcement tout de suite, maintenant.

Mais moi, je suis patiente.

Mais je ne vais pas pour autant, me jouer d'eux, j'ai mes limites, je ne ferais semblant de rien, je ne vais pas feindre de les apprécier, de me plaire chez eux, de souhaiter y rester.

Je suis quelque de fondamentalement honnête.

Sûrement un trait hérité des oméga.

Pourtant on m'a souvent dit que je n'étais qu'une oméga défectueuse.

Je devrais d'ailleurs sûrement en avertir Kylian, peut être qu'il changera d'avis, alors.

Pas assez docile, pour être une véritable oméga, pas assez dominante, pour être quoi que ce soit d'autre, ma louve ne l'accepterait pas, je n'ai même pas les instincts des plus faibles des gamma.

C'est pitoyable.

Les seules personnes qui m'acceptaient pour ce que j'étais sont morts.

Je dois trouver le moyen et vite de résister au plus puissant des instincts oméga, l'instinct d'accouplement.

Il est de plus en plus dur d'y résister, plus les jours passeront plus la tache deviendra ardue, c'est pour cela que toutes les heures comptent, je dois faire oméga ne sont pas faites pour résister, les alpha bien davantage, il ne me forcera à rien, au fond de moi j'en ai déjà conscience, je sais, qu'il attendra comme promis. Il est bien plus généreux envers moi, que je ne le suis, ce qui montre sans équivoque la force de son caractère. Mais ce fait ne changera jamais ce qu'il est, et ce qu'il représente pour moi.

Et je ne me permettrais jamais d'éprouver quoi que ce fut envers lui, c'est dur à dire, difficile à comprendre pour ma louve, mais c'est un fait.

Plus vite elle aura compris mieux ce sera, pour elle et pour nous, je lui suis reconnaissante de m'avoir sauver de moi même, je ne lui en veux plus, mais jamais je ne la laisserais l'emporter sur moi. J'ai trop honte de cette part de moi même.

Peut être que Kylian à raison, que je l'enferme en moi même, peut être qu'elle souffre de cette état de fait, mais c'est plus fort que moi, temps que j'aurais le choix je ferais en sorte qu'il en soit ainsi, je ne me laisserais pas dominer, par la bête qu'elle est.

C'est sur ces nobles pensées, que je tombe dans les bras de Morphée, et pour la première fois depuis que je suis ici, c'est les mains libres, et l'esprit apaisé.

voilà donc pour ce qui concerne ce chapitre, et soyez indulgents.
Alors, commentez, même si vous n'aimez pas, un petit coucou, ça fait toujours plaisir.

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