Chapitre 15: Larme rouge.
Je m'excuse d'abord de l'énorme retard que j'ai pris. Je poste donc enfin un Nouveau chapitre. Totalement consacré à katya et Stephan.
Chapitre 15:Larme rouge.
C'est sous le voile mobile des larmes que se dénude mieux le vrai visage de l'homme. Le rire est un masque fragile.
Rina Lasnier
Je me réveillais avec un mal de tête impossible. Je remuais un peu essayant de me soustraire du bien veillant sommeil, dans lequel j'étais encore plus ou moins plongé. Sommeil qui s'associait aisément à l'état catatonique du coma.
En même temps que j'émergeais la mémoire me revint.
Je précipitais alarmé ma main sur mon flan, mais elle ne rencontra que chair saine, pas de trace de blessure et après réflexion, aucune douleur ne m'assaillait.
J'étais interloqué pour ne pas dire surprise. Je ne comprenais pas pourquoi tout semblait aller au mieux, alors qu'il y a quelques heures seulement une douleur insupportable poignardait mon ventre. L'absence même, de cicatrice, mettait elle même en doute la certitude de ma mémoire.
J'écoutais attentivement, pour essayer de percevoir une discussion, où qu'importe. N'entendant rien, j'ouvris lentement les yeux, mais aucune lumière n'agressa mes pupilles, je percevais que très difficilement ce qui m'entourait.
Mes yeux humains peu performant dans cette obscurité la plus totale.
Je ne perçus aucun mouvement dans les alentours.J'étais sur un lit, qui m'était inconnu, peut être dans la meute, ou peut être pas. Le dernier souvenir que j'ai de toute manière remonte au moment ou j'ai été blessé, je me souviens de façon flou, ma re-transformation, un doux contact, une voix chaude, mais mes sens étaient alors, monopolisés par la lame froide qui déchirait mon flan. Ne me permettant pas de me rappeler quoi que soit de façon clair.
J'étais perdu dans un endroit qui m'était inconnu, affaiblit, et privé de mes repères. Je ne sais trop comment mais je savais que je n'était pas chez moi, de plus je sentais qu'il faisait jour mais les volets étaient hermétiquement fermés, ce qui suffirait à m'interpeller. De plus je ne sentais pas la présence latente de la meute près de moi, il n'y avait pas la chaleur psychique, qui me suivait habituellement où que j'aille.
En me concentrant bien, je pouvais apercevoir une table de chevet, à côté du lit, un large fauteuil, dans un des coin de la pièce, une vaste armoire, un espace de travail, et une lampe suspendu au plafond.
Je me penchais lentement sur la table de chevet, farfouillant un peu afin de trouver le bouton, allumant ainsi la lampe de chevet, qui diffusa une douce lumière dans la pièce étroite. J'observais avec curiosité mon espace de nuit. Et je poussais un petit cris surpris en constatant que quelqu'un était assis dans le fauteuil. Pourtant je n'avais entendu aucun bruit de respiration, ni mouvement.
Je fixais un moment l'inconnu, mais ce dernier resta immobile, à moitié dans l'ombre, je ne voyais de lui, que sa peau pale, et sa masse noir, faite d'épaisse mèche ébène. Ses yeux semblaient clos. Etait-il mort ?
Inquiète, je me levais en silence, dégageant les couvertures, et posant mes pieds sur le sol en moquette. Mes pieds étaient nus, et je n'étais habillé que d'un léger top blanc, et au dessus de ma culotte, un shorty qui pourrait bien être en fait un caleçon. Plus je m'approchais de l'homme, plus une impression de déjà vu m'assaillit, cette homme ne m'était pas inconnu, mais je ne parvint pas à faire le lien nécessaire afin de le le reconnaître et la lumière était trop faible, pour m'aider à cette tâche.
Arrivé, juste en face, je me penchais intrigué. Étrangement, une forte attraction me poussa à le toucher, j'approchais ma main de la joue pâle. Mon souffle s'accéléra de manière inexplicable, quand nos peaux entrèrent en contact un frisson traversa ma chair, et lui ouvrit brusquement les yeux. Pourtant cela ne m'effraya pas, car je le reconnu. Ses yeux saphir me l'avaient permis.
Ho, bien! Il n'était pas mort! Enfin certain contesteraient cette affirmation. Mais franchement comment le destin d'une louve pourrait être relié à un cadavre sans âme?!
Je retirais lentement ma main de sa peau pâle. Ses yeux ne quittèrent pas les miens durant l'opération. Son regard lui était tout sauf froid, il était brûlant, tendre, possessif, impérieux, doux...Pour un cadavre il était franchement chaud!
Cette chaleur était contredite par son immobilité digne d'une statue Antique, il ne respirait ni ne bougeait. Pourtant il entrouvrit ses lèvres est respira doucement, donnant vie à cette statue d'Ivoire, tel Pygmalion et sa belle Galatée. Le vampire cligna doucement des paupières.
Et avec beaucoup de précautions, approcha sa main de mon visage. Ses gestes étaient lents et doux, comme pour éviter d'effrayer une proie. Avant que le bout de ses doigts entre en contact avec ma peau, je fermais les yeux. Le fauteuil grinça faiblement. Le contact attendu ne vint pas, je rouvris posément mes paupières. Il s'était rapproché, son visage était tout près du mien, nous partageâmes quasiment le même air. Son nez frôla gentiment le mien. Sa peau était fraîche, pas à proprement dit gelé comme cela à quoi on pourrait s'attendre, juste fraîche. Nous restâmes quelques instants ainsi, immobiles. Puis ses lèvres s'entrouvrirent. Et sa voix grave traversa le voile sécurisant de mon esprit.
"Katya."
Il n'ajouta rien comme si tout avait été dit. J'eus presque envie de rire. Presque. Je me reculais de quelques centimètres coupant le contact entre nous.
"Stephan." L'imitai-je, en souriant.
Il se recula nonchalamment contre le dossier de son fauteuil.
Cette distance mise entre nous, me refroidit.
Il me fixait toujours, un léger sourire au bout des lèvres. Je réfléchis de nouveau comme il le fallait.
"Où suis-je?"
"A ton avis?" se contenta-t-il de me répondre.
Je me reculais, m'asseyant par terre, le dos contre le matelas du lit. Croissant mes jambes devant moi.
Je me mordis la lèvre. Puis demandais à nouveau.
"Pourquoi suis-je là".
Son sourire se figea, et ses yeux parurent un moment hantés. Puis son sourire refit son apparition, comme si rien ne c'était passé.
"Richard t'a blessé..." murmura t-il, presque pour lui même. Pourtant je l'entendis clairement.
"Richard... le Renégat?" demandai-je me souvenant de cette information, n'ayant pour autant jamais entendu le prénom du vampire incriminé.
Il hocha simplement la tête.
"Est-il...?" commençais-je presque comme une question, que je ne pouvais me convaincre de prononcer.
"Oui." affirma t-il, son regard était à présent dur, mais sa voix resta posé, ne laissant rien deviner de ses émotions, me faisant me demander combien d'années, il pouvait bien avoir au compteur, malgré son corps jeune. Le monde de la nuit, a quelque chose de trompeur.Mais je renonçais pour le moment à l'interroger à ce propos.
"Pourquoi...?" Son regard se fit mi- moqueur, mi-vexé.
"Il t'a attaqué, blessé..." je ris.
"Ai-je l'air blessé? il n'est rien arrivé, d'irréversible." affirmai-je.
Il fit mine de s'étouffer.
"Katya tu ne t'es pas vu! Je t'ai tiré d'une mort certaine, il t'avait arraché le flanc" me dit-il sur un air de reproche.
"Mais alors comment..." je n'eus encore une fois pas le temps de finir ma question que Stephan, y répondit.
"Je t'ai soigné, sais-tu, que certains vampires, ayant atteint un certain âge, peuvent acquérir , de nouveaux dons..."
"Non mais quel est le rapport?..."Il me sourit, puis comme se faisant instituteur, il m'apprit.
"Certains acquièrent des dons tels que la télépathie, la télékinésie, le pouvoir de voler, le contrôle des éléments... j'ai reçus il y a quelques années de cela le don de guérison."
"Les vampires peuvent faire usage de magie?"Il sourit moqueur.
"C'est un secret bien gardé."
"Mais alors comment se fait-ce que ..." il m'interrompit encore une fois.
"Pourquoi, te l'ai-je dis alors? tu es ma compagne, la question, réelle aurait été, pourquoi ne te le dirais-je pas?"
"Je ne suis pas..."
"Ne commence pas avec cela, Katya!" sa voix c'est faite impérieuse, et ses yeux lançaient des éclairs, dès le moment où je commença à emmètre des protestations.
Pourtant, sa colère, plus qu'apparente ne m'effraya pas, au contraire, je savais ce qu'elle cachait.
"Voyons Stephan, n'est t-il pas évident, que ta colère ne m'influence pas? Je suis une louve pas une donzelle effarouché, je n'ai peu être pas accumulé tes siècles d'expérience de la vie, mais je sais une chose.Jamais un vampire ne blessera sa compagne. Nombre sont les vampires qui sont morts sous le joue de leurs compagnes, mais jamais l'inverse. Les vampires mâle sont incapable de violence une fois animé. Mais jamais une vampire femelle n'est animé, puisque ses constantes ne change pas d'un pouce, lors de la transformation. Elles ne sont pas dépendantes, n'est-ce-pas? Ces femmes sont dangereuses?"
Je me relevais.M'approchant de lui, je murmurais contre son oreille.
"Si tu avais eus ce genre de compagne, tu aurais pu gronder, crier, siffler, crachoter, t'emporter, rien n'y aurait fait, vous leurs êtes lié, mais pour elles, il n'en est rien. Ceci est la vrai malédiction des vampires."
Je léchais son lobe d'oreille, et frottais ma joue contre la sienne.
"Sais-tu que tu es un petit chanceux, mon beau? Je te promet d'être gentille."Je frottais mon nez contre le sien. Passant ma mains dans ses douces boucles ébène.
"Les oméga, sont des bonnes compagnes, Stephan."
Je tirais ses cheveux en arrière, lui faisant lever la tête vers moi. Je déposais un doux baiser sur ses lèvres. je lâchais la prise dur de mes doigts sur ses douces mèches. Caressant son cuir chevelu, comme pour l'apaiser.
"Tu n'a pas a avoir peur. Ma compagnie n'est pas ta malédiction. Tu as été béni, Stephan."
"Mais Stephan, garde des injonctions pour toi. Si quelqu'un doute et à peur ce n'est pas moi. Ce masque moqueur, et impassible, ne sert à rien, je te vois Stephan et j'ai vu ton regard effrayer, quand tu as senti, ton cœur, remuer à nouveau dans ta poitrine, quand tu as senti l'air chaud se précipiter de nouveau dans tes poumons. Tu ne me trompera pas."
Je passais une main douce sur sa joue. "Je ne suis pas une vampire." Je caressais sa joue de mes lèvres, puis j'approchais de nouveau ma bouche de son oreille.
"Je ne te ferrais pas souffrir, comme elles le ferraient."
Une larme, unique et rouge, dévala sa joue. Je la léchais, elle avait le goût cuivré typique du sang.
« Ta peur, avait obscurcit tes yeux si clair, avait figé ton corps qui pourtant avait reprit vit. Ton épouvante était alors palpable. Ma louve aurait-voulu s'approcher et te prendre dans se bras. Sais-tu comment les louves sont aimantes ? Mais sais-tu se qui m'a retenu ? »
Stephan gronda pour seul réponse. Je caressais à nouveau ses cheveux pour le calmer.
« Kylian, il a simplement posé sa main sur mon épaule. Ayant crut que je voulait me précipiter sur le vampire que tu es... Il a crut que je te détestais. »
Je ris.
« M'aurais-tu laissé te prendre dans mes bras, Stephan. »
Il ne répondit pas attendant la suite.
« Pourquoi as tu aussi peur ? Un Vampire, un homme aussi puissant que toi, devrais n'avoir peur de rien. »
Stephan se racla la gorge.
« Ma mère, c'est elle, elle a tué mon père. »
Une nouvelle larme lui échappa.
« Pourquoi donc ? » lui chuchotai-je.
« Il voulait un deuxième enfant. Dans une crise de rage, elle lui a arraché le cœur de ses mains. Devant moi. Puis elle s'est approché de moi. Et m'a caressé la joue de ses doigts plein du sang de mon père. Me chuchotant, que maintenant ont serais tout les deux tout seul. »
« Quel âge avait-tu, amour ? »
« Six ans. J'ai toujours eux peur de ma mère. Je crois que je ne me serais jamais détaché de ses griffes qui me gardait sous son influence. Sans le meurtre de mon oncle. Ce jour là, a été une série de crime affreux, mais cela à permis ma libération. »
« Qu'a tu fais,Stephan ? »
« Je les ais tué, ma tante et ma mère.Mère m'a regardé comme si je l'avais trahi, mais c'était un monstre, Katya. J'avais quinze ans »
« Tu étais jeune, qu'a tu fais après ? »
« J'ai pris le pouvoir, je suis devenu chef du clan. »
« Tu es fort, vous avez réussi à réduire les risque de transformation féminine de ce genre. »
« Mais tu le sais, il y a un contre coup. Une réduction des naissances, nous nous éteignons. »
« Parce que vous ne cherchez pas plus loin que le bout de votre nez. » Émis-je en lui touchant le nez.
« Vous n'êtes pas forcés de vous accouplés à des vampires... »
« Je sais... » murmura t-il en prenant mes lèvres.
J'espère que vous avez aimé.
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