Chapitre 12.Un soir de pleine lune.

Il est beau mon Kylian n'est-ce pas? (Je l'ai dessiné moi même.

Chapitre 12: Un soir de pleine lune.

Le premier pas vers quelque chose de mieux est de réaliser est tu ne veux pas rester à l'endroit où tu es.

Malgré le fait que je n'aime pas trop être mise de côté, être ainsi évincé de la conversation n'était pas vraiment pour me déplaire. Je ne désirais pas plus que cela rester en présence de cette bande de crétins, et de croutons moyen-âgeux.

Pourtant j'étais bien contente de la décision qu'ils avaient prise, car malgré tout ce que je pourrais en dire, je commençais à bien me plaire dans cette immense bâtisse aux allures moderne, et dans cette meute.
Les gens pouvaient être accueillants et loin d'être désagréables à côtoyer, contrairement à ce que j'avais toujours (appartement à tord) pensé.

Et pour preuve, il y avait cette louve au regard bleu magnétique et au sourire angélique, qui marchais à côté de moi. Ou encore la généreuse et aimante Lia. Peut être est-il inutile de se méfier de tout le monde? Seul le temps me le dira.

"À quoi penses-tu, Ruby?
Je secouais la tête.
"À rien, Tya."
Elle rit.
"C'est ça! Et je dois te croire? Je voyais bien à ta tête que tu réfléchissais. On ne me roule pas aussi facilement!"
Cette remarque eut pour effet de me dérider.
"Tu sais maman disais toujours qu'il ne fallait pas réfléchir trop durement sinon on se ferais des rides avant l'âge. Ceci dit, ne vieillissant pas, c'est un peu difficile de se faire des rides."
Je ris avec elle.
"Remarque rien est impossible. D'ailleurs ce cher Antoine n'en avait-il pas sur le front?"
Se moqua-elle.
Je ricanais.
"Pas vraiment éttonant, à force de réfléchir pour rien... En plus pour dire n'importe quoi! Pas surprenant que des rides le marquent."
"Et celui au fond, silencieux, je suis sûr qu'à force de froncer les sourcils, il doit en avoir également ! "
Nous nous étouffâmes de rire.
Comme les deux gamines qu'au final nous étions. Certe, forcés de grandir trop rapidement, pour des raisons différentes. Mais comme même, deux jeunes femmes pleine d'humour ( hum. Hum!).
Malgré les drames qui nous ont marqués, nous parvenons à rigoler et je crois que cela est une marque de force.

"Ne crois pas que je n'ai pas remarqué ton changement de sujet, assez habile je dois le dire. Allez! Dit moi ce qui te travail."
Je soufflais toute joie passé.
"Je me disais, que je finissais par bien me plaire ici..."
"Et c'est bien! Pourquoi, ce regard désespéré? "
"Je sème, le malheur sur mon passage, Tya!
Je ne veux pas causer de problèmes à des gens que j'aime."
"C'est pour cela que tu veux à la fois t'en aller. Et ne t'attacher à personne?"
J'hochais simplement la tête.
"C'est inutile. Quand as tu CAUSÉ le malheur de quelqu'un?"
"Il y a ce massacre..."
Tya s'étouffa à côté de moi. Et s'arrêta brusquement devant moi, m'attrapant par les épaules.
"Tu n'es pas la cause de ce massacre, ta mère non plus d'ailleurs! C'est cet alpha complètement barré."
"Mes parents sont morts par ma faute, ils ont voulu me protéger, je suis convaincu que sans cela ils auraient survécu."
Elle secoua légèrement mes épaules. Avec un air énervé.
"Il n'en est rien, et toi même, je suis convaincu que tu n'en crois pas un mot! Ils ont certe voulu te protéger de ce monstre, ce qui est tout à fait logique, tu n'as pas à t'accuser d'un acte protecteur naturel! Mais l'Alpha n'est pas mort, pourtant il est parvenu a tuer tout le monde, je pense qu'il aurait comme même sans toi, massacré tout le monde! Et comme moi, tu dois en être convaincu! Vis un peu au lieu de te réfugier dans un passé aussi sinistre, ce n'est pas une vie ce que tu fais actuellement!"
Je secouais la tête.
"Je sais Tya, je sais..."
Elle souffla, serrant une dernière fois mes épaules de ses mains aux doigts crispé.
Elle se calma peu à peu. Je lui souris doucement.
"Tu dois savoir que maintenant tu n'es plus toute seule, il y a Kylian en premier lieu, même si tu en doute, ton instinct, j'en suis certaine le sais, ferait tout pour toi, mais il y a aussi Lia, et Sophia, malgré ses airs un peu sauvage, elle est très protectrice..."
"J'en ai fais la dure expérience." grimaçais-je.
"C'est parce qu'elle ne te connaît pas, et qu'elle aime très fort Kylian. Mais il y aussi Vas' il n'y a pas plus fidèle que lui. Et bien sur le mystérieux Tobias, Papa. Il peut être assez effrayant je l'avoue mais en fait il est très gentil, il c'est bien occupé de nous."
J'hochais simplement de la tête.
"Vous paraissez être une belle famille, mais je me sentirais de trop au milieu de ce cocon aimant."
"Et pourquoi donc? Il est très élastique tu sais, il suffit d'un peu de conviction et d'amour et il t'attrape et après impossible de s'échapper, et il t'avale par surprise en plus, un instant d'inattention et pouff!"
Elle fit un geste de la main.
"Je suis trop perturbé, spéciale pour en faire parti..."
Dis-je.
"Ha bon? Je ne pense pas au contraire, ce cocon est très tolérant."
Elle me montra étrangement ses dents en grognant. Je la regardais surprise.
"La preuve elle est plus que prête, déjà à accueillir mon Vampire suceur de sang!"
Je ris, aux éclat en comprenant.
Elle grimaça.
"Avant moi d'ailleurs... Mais tu va voir, c'est encore un truc surprenant l'amour. Ça te tombe dessus sans que tu n'ais rien demandé!"
"J'en connais quelque chose! Et je ne m'y attendais pas!"
Katya haussa les sourcils, un sourire machiavélique assez effrayant d'ailleurs, aux lèvres. Pourtant elle ne dit rien.
Je repensais donc à nos dernières paroles.
Et tout à coup, je me mis la main sur la bouche, geste totalement inutile, les paroles m'ayant déjà échappés.
"Je voulais dire que la rencontre m'avait prise par surprise! La rencontre!..."
Elle rit en posant une main "attentive" sur mon épaule.
"Bien sûr, c'est évident..."
Son sourire pourtant contredisait ses paroles.
Je soufflais découragé.
"Peut être qu'effectivement tu n'y crois pas vraiment pour le moment mais, ce lapsus dans ce cas est assez révélateur. L'idée à déjà du faire son petit bonhomme de chemin dans les ramifications bien trop tortueuses de ton cerveau."
Elle me mis une pichenette sur la tempe.
Je ne répliquais rien, ce n'était vraiment pas le moment d'y penser.
"Tu peux parler avec ta sangsue c'est toi, qui à commencer tien, à parler de l'integré au cercle familiale."
"Je parlais de ma louve, qui voulais le faire, mais je suis réaliste, je sais que cela va arriver, et peut être plus vite que je ne le pensais!"
Je marchais plus rapidement, après lui avoir tiré une fine mèche de ses longs cheveux blonds. Par vengeance.
"Attends que je t'attrape!"
Cria t'elle alors que je me mettais à courir à travers les étroits couloirs de la bâtisse vitré.
Trop étroits d'ailleurs car après un virage serré, je percutais de plein front quelqu'un !
Pourtant tel, un poisson s'échouant sur un caillou, je me frittais, mais le rocher ne bougea pas d'un pouce, je me redressais, m'apprétant à m'excuser.

Quand, la furie blonde déboulla dans le couloir en criant à qui mieux mieux, le résultat de sa vengeance et c'était sale, très sale, avec beaucoup de sang et de souffrance.
Pourtant, en me voyant, avec le rocher, elle se tu. La personne qui avait réussit à la faire taire devait être très effrayante au minimum. Je me tournais vers le caillou dont ma tête va je pense bien se souvenir.
Pour découvrir son identité.

Et pour la seconde fois je constatais, que j'avais foncé dans le cher " oncle fidèle".
J'ouvris la bouche dans le but de m'excuser. Mais il me devança.
"Ce n'est rien jamais une sans deux, n'est-ce pas?"
"Ce n'est pas plutôt, jamais deux sans trois? Tonton Vas'?"
Il me fit un clin d'œil.
"On ne sais jamais! Peut être."
Katya c'était approché discrètement, et me tira les cheveux, plus fort, que ce que j'avais l'impression de lui avoir fait. Je lui jetais un regard noir, mais ne dis rien.
En voyant notre manège, Vasilis eut un léger sourire, et ses yeux petillèrent.

"Alors les filles vous êtes prêtent?"
Nous le regardâmes interloqué.
"Pour cette nuit?"
Précisa t'il.
"Comme toujours affirma Katya."
"Pas vraiment" ajoutais-je et je l'espère sans vraiment avoir l'air de me plaindre.
Il fallait bien préciser, que maintenant que je mutais rarement en dehors de la pleine lune, les transformation étaient plus difficiles et éprouvantes. Vasilis, me regarda intrigué, mais ne demanda rien. Et je l'en remerciais tacitement.
Il s'ennala nous laissant entre filles.

"Ne te stress pas trop, tu va voir c'est comme pour le vélo ça ne s'oublie pas."
J'hochais la tête.

........................................................................

Devant la lisière de la forêt, l'ensemble de la meute s'était réuni attendant dans la pénombre la fin de la lente montée de la lune dans le ciel noir. Quand elle atteindra son apogée, chaqu'un prendra sa forme secondaire et instinctive.
Les plus petits en premier sous la surveillance attentive des plus vieux, viendra ensuite les parents pour courir après leurs jeunes afin de ne pas les perdre au travers des broussailles, où ils se précipiteraient dés la mutation faite. Ensuite le reste de la meute, les adolescents, les jeunes adultes, et en dernier l'Alpha et son éventuelle compagne.
En général les "séniors" ne se transformaient pas, trés peu sensibles aux effet de la lumière lunaire qui s'atténue donc avec le temps, de plus les femmes enceintes ne le font pas non-plus. Pour préserver le fœtus trop sensible pour supporter les transformations.

Je levais ma tête vers le ciel. La lune allait bientôt atteindre son point culminant dans le ciel. Tous commençaient à ce déshabiller. Retirant chemises, pantalons, sous vêtements, et ce sans la moindre pudeur.
Dans une meute de loup-garou cet acte est aussi dénué de geine que le fait de manger ou de simplement respirer, c'est une action naturelle. Car réalisé au grand minimum 12 fois par an et vu notre espérance de vie...

Pour ma part j'étais comme même assez geiné. Et pourtant mon regard indépendemment de ma volonté (mmhmm!) se promenait discrètement sur le corps partiellement dénudé de ce cher Kylian, et ma fois ce n'était pas moche à voir. Il avait corps semble t'il bien fait. Fin mais musclé où il fallait.

Je détournais le regard, pour moi même commencer à retirer mes vêtements, je restais un moment en sous-vêtements.

Je senti enfin l'effet puissant de la lune agir sur mon corps, ma louve. Je voyais les plus jeunes commençer leurs mutations avec parfois quelques gémissements discrets. Ils s'enfuirent bien vite comme je l'avais prévu. Leurs parents suivirent avec un temps de retard leurs enfants bien excités, qui ne restaient pas en place, prenant la forme de loups plus imposant tantôt noir tantôt plus clair où clairsemé de couleurs différentes: tâches ou vagues rayures. Cette diversité était d'ailleurs assez impressionnante. Prise dans ma contemplation passive, je n'avais pas suivi l'exemple, restant debout dans le froid nocturne.

Un museau humide vint frôler mes côtes me faisant frissonner, je baissais le regard. Et tombais dans les yeux bleu presque transparents tant ils étaient clairs d'un loups blanc énorme.
Il resta là, me fixant de ses yeux glacés. Il remua doucement de sa queue. Et je compris le message. Enlevant rapidement mes derniers vêtements, je me transformais.
Ma louve était quant à elle, plus frêle, d'un roux flamboyant, elle pourrait ressembler en un sens à un renard. Mes yeux étaient bicolores également, sous ma forme de louve, un œil d'un améthyste profond et l'autre gardait sa couleur naturelle. La transformation contrairement à ma inquiétude principale se fit de manière assez indolore et rapide. La cause? La lune peut être. Ou alors la présence de mon compagnon. Ou encore ma nouvelle relation plus saine avec ma louve. Ou alors c'est un effet d'ensemble.

Je suivis de près le grand loup blanc qui se précipitait dans la forêt en hurlant pour annoncer le début de la chasse.
...

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top