Chapitre 11. Aveux d'un tout.
Une stratégie sans tactique est la plus lente route vers la victoire, tactique sans stratégie c'est le bruit avant la défaite.
Suis-je lâche, de vouloir passer par un intermédiaire, pour communiquer cette information, que Katya à affirmé être essentiel, peut être même vital?
Mon souvenir est trop difficile, trop synonyme de souffrance, pour que j'en reparle volontairement.
Alors, peut être, le suis-je.
Dans ce cas, je l'assume.
La voix de Katya sera convaincante à ma place.
Je ne veux plus en parler.
C'est trop dure.
Pour moi...
Mais aussi pour ma louve.
Toute colère envers elle s'est envolé, une fois que j'ai perçu sa culpabilité, sa honte.
Elle est moins présente, cela aurait du me rassurer, mais en fait non.
Cela m'inquiète en fait.
Malgré ma souffrance.
Pour moi, elle a toujours été une valeur sûr, une présence constante une chaleur réconfortante.
Mais, je ne m'en rend compte, qu'une fois qu'elle a disparut.
Non, elle n'a pas véritablement disparut, elle ne le peut, mais sa présence est froide, distante, elle ne parle plus, elle ne grogne même plus. Elle me manque vraiment, c'est terrible que je me rende compte de son importance seulement maintenant, à l'âge de 21 ans.
Alors, aussi étonnant que cela puisse paraître, elle me manque.
Et cela m'a fait réfléchir, ma rancune envers elle, est elle vraiment rationnel?
Je ne le pense plus, il serait peut être temps de la réintégrer à mon être, de ne plus laisser plus longtemps mon être, fragmenté.
Oui, c'est une idée intéressante.
Demain cette nuit c'est la pleine lune, je dois le faire maintenant.
Je me raclais la gorge.
"Mmhmm... Je veux que tu revienne!"
J'avais dis cela tellement rapidement, que j'avais avalé certains mots dans ma précipitation. Ma prière, c'était alors transformé, en ordre, ce qui n'était pas dans mon intention, loin de là.
Si je devais aller juste que là, je la supplierai de me revenir, je sens mon âme se morcelé, et ça fais mal... Vraiment mal. Elle qui a un instinct de survie si puissant, elle s'éteint, je dois faire quelque chose et maintenant !
"Mon coeur, tu dois me revenir, si tu ne le fais pas pour nous, fais le pour Kylian."
Je touchais volontairement sa corde sensible, je savais qu'elle aimait beaucoup Kylian et son loup, un peu trop pour moi d'ailleurs.
Je parlais doucement, comme une supplique, elle devait m'écouter, je lui murmurais des paroles gentilles, honnêtes, pleine de bon sentiments, je lui avouais ma prise de conscience difficile, mon pardon, mon envie de nous voir, ne faire plus qu'une.
Et enfin, je la senti remuer dans mon esprit, très discrètement certe, mais je savais à présent, qu'elle écoutait avec attention.
Elle semblait gêné, et apeuré.
Je m'acharnais toujours avec la même douceur à la rassurer, à lui faire dépasser ses craintes, à l'attirer peu à peu à moi.
"Ne veux tu plus de moi? Je comprendrai tu sais, tu a certe agis d'une manière qui dans un premier temps ma déplut, et beaucoup attristé, mais j'ai ma part de résponsabilité dans notre condition actuelle. Je t'ai enfermé lâchement, je t'ai renié et fait beaucoup souffrir, et j'en ai à présent conscience, je veux changer ça, arranger notre relation... Je dois t'avouer, que je te trouve très courageuse, tu as résisté à l'isolement, sans en devenir folle, en préservant ta santé mentale, et la mienne par alliance. Et je te respecte pour cela, tu as garder ta patience, et ton amour inconditionnel envers moi intact. C'est pour cela que je veux te retrouver, entièrement."
Je voyais qu'elle était intrigué mais encore prise aux doutes.
"Je ne me joue pas de toi. Tu sais nous étions en train de mourir. Est-ce cela qui engendré ma prise de conscience? Peut être... Mais qu'importe, je veux vraiment que tu me revienne."
J'avais mis toute ma conviction, mes certitudes, ma détermination dans mes paroles, tout les sentiments, que je voulais lui faire ressentir.
Et enfin, elle me sourit et lentement se rapprocha, recouvrant mon coeur de sa chaleur, de son amour inébranlable. Elle prit de la taille et doucement se confondit avec moi, me remplissant totalement.
Cela fait bien longtemps, que je ne m'étais pas senti aussi bien. Aussi complète. J'entendais mieux, je voyais mieux, je sentais mieux. Tous mes sens semblaient plus aiguisés. Sans compter les effets de la pleine lune qui aura lieu cette nuit. C'est la fusion qui a eut lieu entre ma louve et moi.
Mes sens étaient floués, par notre éloignement volontaire. Mais à présent tout était plus clair, plus nette.
Maintenant, je me sentais plus forte, moins faible, plus sur de moi en quelque sorte. C'est sûrement pour cette raison, euphorie momentané, épicentre de ma reprise de puissance, que je pris mon courage à deux mains et sorti de ma chambre, direction le bureau, la salle de réunion plus précisément. Le pas léger, le menton relevé, je me sentais différente.
J'ouvris doucement la porte, qui grinça légèrement.
Une fois entré dans la salle, le silence s'y fit. Ils se tournèrent tous vers moi, d'un seul mouvement. Leurs regards tantôt surpris tantôt méfiant quand à ma présence ici. Katya quand à elle m'offrit un large sourire. Tout mon courage nouvellement acquis fondit comme neige. au soleil, étant le point de mire des regards sages de anciens, et amusé des plus jeunes. Mes mains tremblèrent, et mon souffle s'accéléra. Le stress me prit à la gorge. En même temps, cette confiance en moi, m'avais surprise mais j'y avais cru.
Je n'aurais peu être pas du, car en de nombreuses façon ma louve me correspondait. Mais j'aurais pu innocemment y croire, car le morcellement de carractère aurait put encourager ce carractère peu sûr de soi-même, timide. Mais apparemment il était naturel chez moi. Mais en attendant, j'étais tout de même seule face à ces regards qui me jugeaient sans me connaître. Malgré le regard encourageant de Katya pas un mot ne parvenaient à traverser le barrage de mes lèvres.
Tout à coup, la porte qui reliait la salle de réunion au bureau principal, s'ouvrit sur Kylian, qui avec un grand sourire s'avança dans la pièce. Tout les regards se détournèrent de moi, pour aller détailler l'Alpha.
"Je suis désolé du retard, mais j'avais Stephan au téléphone..."
Je vis Katya frissonner légèrement au nom du roi vampire, je souri.
Bien contente que l'attention ne soit plus focalisé sur ma présence, je me détendi. Pourtant mon bonheur fut de courte durée quand il annonça."Katya tu ne voulais pas nous faire par de quelque chose?"
Elle hocha lentement la tête et s'apprêta à ouvrir la bouche pour parler. Quand Kylian se rendit compte de ma présence, il détourna la tête de sa soeur pour me fixer.
Elle arrêta spontanément ses paroles sachant qu'elles entraient dans les oreilles d'un sourd.
Il pencha la tête un peu à la manière d'un loup, loup qu'il est, d'ailleurs.
"Que fais-tu là, Ruby?"
Je remuais geiné, je pensais un moment à quitter pûrement et simplement la pièce et finalement laisser à Katya la parole, comme je l'avais prévu au départ.
Mais elle me devança.
"Sa présence est lié à ce que je voulais te dire..."
Son regard resta fixé dans mes prunelles.
"Je t'écoute."
Je secouais négativement la tête. Hors de question que je raconte ma vie devant lui, où pire encore de parfaits inconnus. Je n'aurais vraiment pas du venir, quelle act ridicule et irréflechi.
Pourtant, Katya s'approcha doucement de moi, sous le regard brûlant de son frère.
Elle passa gentiment sa main sur mon épaule. Et murmura.
"Laisse je vais le faire, mais à une seule condition reste ici."
Je réfléchi un instant, malgrè mon manque d'enthousiasme, je ne pouvais décemment les laisser en danger, sachant pertinemment que Kylian ne me laissera pas partir.
Cela aurait portant solutionnés LEURS problèmes. Àprès tout, ce sont mes problèmes à moi. Pourquoi devraient t'ils se répercuter sur eux.
Je me rappelais alors des paroles de la douce jumelle.
"Qu'importe ta situation, aussi précaire est dangereuse puisse-t-elle être. Tu ne peux simplement nous mettre de côté. Tu ne peux plus."
Je n'avais donc pas vraiment le choix, si je voulais éviter un massacre de plus.
J'hochais donc la tête à contre coeur.
Et m'assis sur une des chaises libres autour de la grande table. Scellant ainsi ma décision.
Alors, Katya raconta mon histoire, de sa voix douce elle récita tout ce que je lui avait conté. Elle avait les yeux brillant à la fin de son récit, quasiment en larmes. J'étais dans le même état, malgré le nombre de fois, où je me l'étais représenté depuis notre conversation dans ma chambre, j'étais toujours aussi bouleversé.
Ma louve n'était pas mieux, elle gémissait doucement sa souffrance, et notre douleur devait se ressentir, puisque à fleur de peau.
Les autres à la fin du récit, semblaient aux prises avec leurs réflexions. Ils devaient certainement se demander si la meilleur solution ne serait pas finalement de me faire partir. Si ils était tous d'accord avec cela, peut être convaincraient t-ils leur alpha?
Malgré le fait que j' ai pris cette solution en compte en premier lieu, la pensée de Kylian me demandant de partir me fit du mal, nous fit du mal. Comme un serrement au coeur.
Pourtant le sourire rassurant de Katya me soulagea, je l'entendis presque me dire mentalement.
"N'écoute pas ces vieux croutons!..."
Bien qu'ils n'aient rien dit, leurs pensées n'en étaient pas moins évidentes.
Ces derniers jours Katya et moi nous nous étions beaucoup rapproché, depuis notre soirée confidences, en fait.
Sans signe annonciateur, ils se mirent tous à parler en même temps, dans un vacarme retentissant chaqu'un essayant de parler plus fort que son voisin. On pouvait percevoir aisément l'agâcement grandissant de Kylian, qui fini au comble de la colère et de l'impatience, par frapper de ses deux mains sur la table.
"Cessez ce cirque, voulez vous bien me rappeler qui est le plus jeune d'entre nous?" ils détournèrent tous les yeux honteux, et se turent. Kylian étant de loin le plus jeune, la réplique avait le mérite d'être honnête et très cassante d'ailleurs.
"Bien! Nous allons donc pouvoir parler."
Il se tourna alors vers moi.
"Crois tu que la menace est réelle?"
"Sa folie était déjà énorme il y a de cela...(je fis rapidement le calcul) huit ans alors je n'ose imaginer maintenant. De plus il est aisé de manipuler les gens, alors je pense qu'il a eut dans ce laps de temps, le temps de réunir toute une armée. Je pense que le danger est réel."
Dis-je haussant les épaules. Les questions, comme cela sans valeur morale, où en rapport direct avec ce souvenir douloureux ne me posaient pas problème.
Il hocha la tête, satisfait.
"Avant que vous ne me proposiez un " simple" bannissement, je vous dis déjà non. Réfléchissez un peu avant de sortir des paroles que vous regretteriez!" Sa voie était doucereuse, et ses propos synonyme de violence envers quiconque oserait le contredire.
Pourtant rien dans sa posture n'indiquait une quelconque inquiétude, il était détendu sur sa chaise qui trônait au bout de la longue table.
Un courageux prit cependant la parole.
"Je propose que l'on réunisse déjà nos forces armées pour pouvoir déterminer notre effectif actuel."
Kylian acquiesça.
"Nos forces sont certes non négligeable, mais même sans les compter je les sais largement insuffisante. Ton esprit est juste Antoine mais trop porté sur une échelle faible..."
"Que veux tu dire ?" demanda Antoine.
" je veux dire, qu'il va falloir faire jouer nos relations évidemment, nous ne pouvons pas décemment ne prendre en compte que les forces armées de la meute, indirectement elles sont bien plus conséquentes."
"Certe, mais à qui veux tu faire référence en particulier?"
Kylian se frotta le menton.
"Aux meutes environnantes sous couvert d'un impact géographique important lors de l'éventuel combat."
"Certes mais cela ne fait que deux meutes supplémentaire et des meutes à faible effectif."
Kylian rit doucement.
"Elles ont effectivement tendance à penser que notre force s'étant à elles... Ils vont apprendre de leurs l'inconscience si combat il y aura. Mais qu'importe."
Les autres ricanèrent avec lui.
Il poursuivit.
"Père tes relations avec la meute régnante de Russie perdurent t-elle encore ?"
Il sourit, un sourire fatigué.
"Certainement, malgré le décès de mon cher ami et de sa tendre femme, Adam son fils, à repris le flambeau et ma fois, il s'en sort à merveille et nous gardons contact."
"Bien."
"Nous ferons peut être appel à eux, mais il faut d'abord évaluer nos forces, comme la spécifié Antoine. Si elles sont trop faible, alors nous demanderont éventuellement de la l'aide aux autres surnaturels. Stephan par exemple ne semble par réfractère à une alliance, puisque je viens de l'avoir au téléphone. Il a un problème avec un vampire assez dangereux qui se serait échappé en pleine crise sanguinaire, vers notre territoire, il demande donc un laissez passé, pour le chasser sur nos terres en comité réduit bien sûr. Nous allons donc aborder ce sujet à présent..."
Sentant que notre présence était à présent indésirable, Katya et moi sortîmes de la pièce pour les laisser parler stratégie et alliances.
Et voilà 2202 mots.
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