Chapitre vingt : Attaque imminente
«Quelque chose ne va pas Protecteur ? »
Mélodie sort de la salle de bain, juste recouverte d'une grande serviette enroulée autour du buste et cachant l'essentiel. Elle me voit inquiète. J'essaye de la rassurer :
« Non ce n'est rien, pas de soucis.
- Tu mens, j'aime pas quand tu mens. »
Je sais qu'elle n'aime pas quand je mens, je lui ai mentis plusieurs fois, et plusieurs fois je ne pouvais faire accepter mon mensonge. Est-ce elle qui arrive à détecter mes mensonges ou est-ce moi qui n'arrive pas à les cacher à Mélodie. Quoi qu'il en soit, je deviens sans m'en rendre compte la personne que Mélodie espère de moi, un Protecteur. Je me résigne alors à lui raconter mes doutes. Elle m'écoute sans rien dire, elle comprend ce qui ce passe, et me regarde, sans peur.
« Mais.... Il faut partir alors, me demande-t'elle.
- Non, mauvaise idée... sinon nous partons maintenant, nous allons nous faire tuer par eux ou par une Bête. Non, le mieux est de les attendre, de nous préparer à une attaque. On va poser des pièges, on va les attaquer dans l'hôtel, nous allons nous préparer à une attaque, et s'organiser en conséquence. »
Mélodie appréhende ce moment, même si elle n'a pas trop peur, mais elle a confiance en moi. Nous organisons la journée pour nous préparer à cette éventuelle attaque. D'abord, j'encombre volontairement les escaliers de droites avec des meubles, pour les obliger à prendre celui de gauche. Ensuite, je verrouille toutes les portes qui mènent aux étages, le but étant de leurs faire faire le plus de bruit. Mélodie pendant ce temps me regarde faire, les yeux pétillants, oubliant un peu le pourquoi de tout cela. Enfin, je confectionne un petit détecteur de présence facilement, avec ce que m'offrait l'hôtel, le tout relié à une pile électrique et un haut-parleur. Si quelqu'un passe par là, je le saurais.
Le soir venu, nous mangeons rapidement, et ensuite, je surveille les alentours. J'ai un mauvais pressentiments, des ombres bougent dans la lumière du soleil couchant, plus que je ne pensais. Je prend le maximum de munitions que je peux, ainsi que quelques grenades. Mélodie aussi en prend, cela me fait toujours plus de munitions à ma portée, et elle aiguise ses flèches pour elle. C'est à ce moment que je la prend à part :
« Mélodie, je t'embarque dans quelque chose de dangereux. Si tu me vois à terre ou en difficulté, pars. Je t'ai crée une ouverture dans les meubles qui bloquent les escaliers. Je te demande de fuir dans ce cas-là, cours sans te retrouver, cours pour ta vie et ta liberté, d'accord ? »
Elle ne dit pas un mot, je vois qu'elle n'est pas d'accord, mais j'insiste :
« Promets-le moi, promets-le à ton Protecteur ! »
Son visage s'éclaire en entendant cela, pour s'assombrir juste après. J'insiste encore :
« Promets-le Mélodie...
- Je..... te le promets. »
Elle me sert entre ses bras, je sens que je lui demande l'impossible, mais je n'ai pas le choix. J'ai tout prévu ce soir, sauf la mort, la mort est imprévisible, et Mélodie doit en être préservée le plus possible. Je lui demande aussi de toujours rester derrière moi, qu'elle accepte, à contre-coeur.
La nuit tombe. Nous restons éveillé et sur le qui-vive. J'avais préparé un café, une boisson de l'ancien temps qui, parait-il, gardait en éveil son buveur. Il a tout de même un goût fort et déguelasse, j'espère que ce ne sera pas ma dernière boisson avant la mort. Mélodie reste collé à moi, elle commence à avoir peur. Je la rassure comme je peux, mais moi aussi j'ai peur. Je vois de ma tour d'ivoire tous mes ennemis allumer leurs torches sur leurs fusils, et rentrer dans le bâtiment. je me mets en position, derrière le mur qui donne accès au escaliers de droite. Commence alors pour moi une longue attente, avec appréhension, avec une Mélodie toute aussi perdu. Ce soir, nous devrons nous battre pour notre liberté et notre vie...
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