Chapitre dix-neuf : surveillé
Les jours passent; des jours qui se transforme en semaine, peut-être mêmes en mois. On ne compte pas trop les jours maintenant, on se fait à l'instinct et au température, ainsi que pour les plus éduqué, la position du soleil et la durée du jour, pour voir la saison en cours. En faite, rare sont ceux qui ce préoccupe de l'heure exact, ou de faire des calendriers. Nous devons être au début de l'automne, les arbres commencent à jaunir, et les bêtes commencent à devenir plus active, car elle cherche des partenaires pour copuler et engendrer des enfants, quitte à s'entretuer avec des prétendants pour cela. C'est une période aussi plus tranquille pour les explorateurs, les généticiens de l'époque ne savaient pas que l'instinct animal de leurs créations reprendraient le dessus, jusqu'a l'hibernation pour la plus grande partie d'entre elle.
C'est ce que je constate par le fenêtre, de notre chambre. Notre chambre que nous avons aménagée, entretenue, rangée... c'est agréable tout de même de voir un endroit propre dans un monde en désordre, cela créé en moi un point de repère, une lueur d'espoir, comme Mélodie. Elle n'est toujours pas partie, même si maintenant elle prend quelques initiatives, mais elle veut rester avec moi pour le meilleur comme pour le pire... Nous avons continué à nous entraîner, chacun s'améliorant dans le domaine de l'autre. Seule ma jambe gauche n'évolue pas, me lançant quelques piques de douleurs, me ramenant à la réalité. Maintenant, Mélodie me masse, non parce que j'ai la flemme ou que j'aime soumettre les autres, mais parce qu'elle veut bien. Je ne sais pas si c'est pour me dire qu'elle est heureuse avec moi, ou qu'elle est reconnaissante de l'avoir sauvé. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir refusé, mais cette gamine est la personne la plus têtue que j'ai jamais vu, même mes talents d'orateur pour la persuader n'y ont rien fait...
Et puis un jour comme un autre, je me lève comme tous les jours avec le soleil. Mélodie quand à elle dort, c'était son tour de garde cette nuit. Car même si ces murs nous protègent, j'étais persuadé que tôt ou tard on nous attaquerait, et je m'attends à ce que ce soit la nuit. Je m'occupe pendant ce temps, fouillant encore un peu les vestiges de cette établissement, faisant le ménage, vérifiant nos rations, et allant chercher de l'eau. Pour cette dernière tache, je me rend au rez-de-chaussée, et j'ouvre les portes de l'ascenseur. Ce dernier était stationné tout en haut, mais offrait un puit sans fond, qui c'est révélé être un puit tout court. Les caves devaient être inondées la dessous, ce qui nous offrait une source d'eau quasi inépuisable, une aubaine. En faite, avec la réserve de nourritures et de munitions, cette hôtel est un endroit pleine de surprise pour nous. Je remonte ainsi de l'eau de rez-de-chaussée jusqu'à notre étage, pour un brin de toilette et pour nous désaltérer. Mélodie s'était réveillé entre-temps :
« Bonjour Protecteur.
- Bonjour Mélodie, je lui réponds, avec l'habitude qu'elle m'appelle comme tel. »
Je pose l'eau, pour en boire, et Mélodie en récupère pour le mettre dans le lavabo, pour se nettoyer. Elle profite de la porte pour la fermer, créant ainsi un coin intime pour elle, quelque chose qu'elle affectionne et qu'elle profite. De toute façon, avec ou sans porte, je lui aurai donné son intimité, elle l'a bien mérité après toutes ces années de viols et de sévisses. Pendant ce temps, je regarde par la fenêtre. La place devant nous est tout aussi déguelasse qu'a notre arrivée, remplie de décombres et de cadavres en tout genre. Puis soudain, au abord d'une rue adjacente, un groupe d'explorateur se pointent. Je récupère vite des jumelles trouvées dans l'une des chambres, et je les observes. C'est un groupe de mercenaires, mais le plus troublant est que je les ai déjà vu hier, au même lieu. Si hier je m'étais pas plus inquiété que cela, maintenant, je doute. Rares sont les personnes qui reviennent le jour même dans le même lieu, les explorateurs et les mercenaires crèchent normalement une journée, et une nuit si besoin, mais pas deux jours dans la même ville, ou le même endroit. Je vois que l'un d'entre eux regarde les environs avec son sniper. Je me couche sur le sol pour ne pas qu'il me voit. Ils regardent longuement l'hôtel, avant de partir. J'ai un mauvais pressentiment : m'ont-ils vu ? Soupçonnent-ils ma présence ici ? Je ne sais pas, quoi qu'il en soit, nous ne sommes plus à l'abris dans cette hôtel. Je devais alors choisir : soit partir maintenant avec tous les problèmes que cela engendreraient, soit me préparer à une attaque imminente. Je choisis la seconde option, mieux vaut se préparer au prévisible que de faire tout dans la précipitation.
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