Chapitre dix-huit : Apprentisage

Quelques jours se sont écoulés sans problème. Quelques bêtes immondes venaient ici et là sur la place mais sans plus. Cela passe par de gros serpent de trois mètres de long, par un lion/tigre, ou d'autres hybride plus laides les unes des autres. Heureusement, nous sommes encore à l'abris dans cette hôtel, et quelque chose me dit qui nous y serons encore un bon moment. J'ai pu analyser les lieux : Si le rez-de-chaussée est jonché de cadavres, les autres pièces et étages sont vides. Les occupants avaient dû fuir vers la sortie, et tous se faire massacrer en bas. Seul leurs effets personnels restaient dans leurs chambres, immobiles, poussiéreuses. Des vêtements, des objets personnels, des objets de l'ancien monde tel que "téléphone portable", "parfum", "jeu électronique", "carte de banque", ... jonchent le sol. Cette hôtel n'a pas été fouillé, ou pas complètement. Je trouve ainsi un stock assez conséquent de munitions appartenant aux soldats quelques étages plus bas.
Plus les jours passent, plus je me demande si nous avions pas eu de la chance de ne pas avoir rencontré de bêtes à notre arrivée en ville. Nous sommes certes protégé, mais dehors, la ville grouille de Bêtes. Et une nouvelle fois, un groupe d'explorateur courageux, mais débile, se font surprendre, et deux des dix mercenaires réussissent à partir, ne voyant que leurs camarades se faire dévorer, déchiqueter, par les créations de nos pères. Mélodie s'amuse pendant ce temps, me suit partout, m'aide, tel un bon Faiblard. Ce moment de calme me permet de m'initier au cris des animaux pour la surveillance. Nous ne manquons de rien dans cette hôtel, les réserves de nourritures n'avaient pas étaient touchés, nous pouvons tenir au moins pendant deux ans facilement en rationnant correctement. Nous nous occupons pendant ce temps à faire du repérage, et elle s'extasie sur tous les objets que nous croisons, et à moi de tout lui expliquer quand je savais. Elle veut tout savoir, et le jour arrive où elle me demande de lui enseigner l'art de tenir une arme à feu.
« Tu fais comment avec tes....armes, me demande-t'elle en cherchant ses mots.
- Je vais te montrer. »

Je ne peux pas lui faire tenir une arme sans qu'elle sache ce que c'est et ce que ça fait. Je lui explique tout, son fonctionnement, sa composition, son montage, son entretien, sa tenue,... elle m'écoute religieusement, posant des questions de tant à autre. Elle est vraiment intéressée par cela, et exécute avec dextérité et mieux que je ne penserais les gestes et postures. Viens alors le temps de lui enseigner l'art de tenir une arme et de s'en servir. Une porte donnant accès aux escalier, à l'étage inférieur, fera l'affaire. Je lui donne le pistolet, retire le cran de sûreté, et me met derrière elle. L'arme est assez lourde, mais elle arrive non sans mal à compenser et à viser.
« Appuies sur la gâchette. »

Elle s'exécute. Le tir est complètement devisé, et le bruit et le recule de l'arme surprend Mélodie, qui lâche cette dernière à terre de surprise. Je la ramasse, et lui redonne.
« Ça surprend, je lui lance.
- Oui, me répond-elle dans un sourire honteux, désolé.
- Pas de problème, tu es là pour apprendre, et maintenant tu sais comment réagir maintenant. »

Elle tire plusieurs fois, et au bout de la quatrième fois, elle garde le pistolet dans les matins après le tir. Elle est surprise maintenant que ces tirs soient anarchique malgré sa visée.
« Bravo, je la félicite, après quelques entraînement, tu réussiras à tirer.
- Oui, elle me répond toute joyeuse. »

Ce fut ensuite à mon tour à m'initier à l'arc. Malheureusement pour moi, Mélodie n'est pas si pédagogue que moi, et n'arrive pas à m'expliquer ce qu'elle sait maintenant d'instinct. J'arrive tout de même à viser un peu juste, mais clairement l'arc ne sera pas mon arme de prédilection. C'est toute même l'occasion d'oublier un temps cette vie de survie, protégé par les murs et les vitres de l'hôtel. Un moment de complicité entre deux personnes égales, deux personnes qui sont à l'opposé l'un de l'autre, mais qui se complète. Il m'arrive maintenant d'imaginer de faire des futurs contrats avec elle, mais pour cela, il faudrait que nous partions loin d'ici, et quitter cette hôtel si accueillant.

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