Chapitre cinq : Attaqué
Quelques années plus tôt, dans un bunker, à des centaines de kilomètres de Cité Alpha 3
J'ai 14 ans. Je suis insouciant, souriant, heureux de vivre dans ce petit paradis. Ce bunker n'est pas l'extérieur, mais les personnes qui y vont pour marchander ou pour fouiller les décombres disent que c'est un monde dangereux, et m'interdisent de sortir au moins un orteil. De toute façon, j'ai à faire, mon protecteur veux m'éduquer une nouvelle fois. J'apprend les maths, la lecture, l'écriture, et plein de choses marrantes. Mon protecteur, c'est Henry. Il est grand, il est fort, il est peut-être bourru, mais il est très gentil, et me raconte plein d'histoires d'avant la catastrophe. Il me dit souvent que quand on lui parle d'apocalypse, il répond que seul dieu crée l'apocalypse, et que l'homme crée des catastrophes. Il me raconte qu'il était soldat, qu'il combattait pour son pays, une grande zone sur la terre gouvernée par une seul personne toute puissante. Henry était bon soldat.
Je vais à son cours. Je longe les larges couloirs de bétons et d'aciers, où des lumières sortent du plafond. On appelle ça "électricité", et nous l'avions grâce au soleil. Des fils et des tuyaux parcourent le couloir, de toutes les couleurs, avec des inscriptions dessus. Je m'attarde pas, c'est pas mes affaires, moi je suis "nettoyeur de zone", je prend juste mon balai, et je nettoie les couloirs et les salles. Je dois être utile à la communauté... Je croise dans le couloirs des explorateurs, ceux qui sortent dehors, d'autres comme moi et d'autres comme Henry, et des Omega, mais ils sont traités différemment de nous, je comprend pas pourquoi, et quand je demande à Henry :
« Ne t'approches pas d'eux, ils appartiennent à quelqu'un, ne t'avises pas à aider ou toucher une Omega, ou tu auras des problèmes, me disait-il de sa voix grave. »
J'arrive enfin à notre "maison" comme dis Henry. Il y a des meubles pour nos vêtements, une table, deux chaises, un toilette, et deux lits. Henry m'attend sur une chaise, un vieux livre de mathématique dans les mains. Il loue les vertus de l'enseignement par les livres, me disait-il souvent. Le cours commence avec des problèmes à résoudre, des pommes à partager, des terrains à diviser, des trains à prendre à l'heure,.... beaucoup de problème inutile maintenant, mais qui me font rigoler. Alors que nous sommes en train de calculer l'âge d'une personne, l'alarme sonne.
« On doit partir maintenant, m'ordonne Henry en se levant d'un bond.
- Non, nous devons rejoindre les autres dans la salle commu...'
- Fais ce que je te dis, m'ordonne plus fort mon protecteur. »
Je ne le contredis pas, je le suis dans les couloirs. La lumière se coupe alors, laissant juste les lumières rouges d'alarme. Henry court, j'essaye de le suivre. Nous entendons au bout du couloir des bruits de pas qui courent aussi. Henry me plaque contre un renfort, nous nous cachons dans l'ombre. Soudain, des dizaines de méchants courent vers notre chambre, en rigolant, en hurlant, avec de drôles d'objets en métal dans les mains, long, qu'ils pointent dans la même direction. Henry attende que tout le monde passent pour partir. Nous courons vers la sortie, plus que quelques pas et nous y sommes. Nous montons les escaliers qui mène dehors, je sens l'ai frais...
« Des fuyards !
Nous sommes repéré, mais je n'ai pas le temps de réagir, une détonation se produisit, et une forte douleur me parcourt le mollet gauche, me faisant tomber. Je commence à pleurer, de peur et de douleur, et c'est là que mon protecteur se retourne avec les même engins que les méchants. Il émet des détonations assourdissantes, et il parvient à stopper les méchants.
« Cours maintenant, me dit-il en rangeant ses objets de métal, cours pour ta vie, car c'est tout ce qui nous reste maintenant. »
J'essaye alors de courir, avec ma blessure, la course la plus éprouvante et la plus horrible de toute ma vie, avec mon protecteur a mes côtés....
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