Et après...? - Partie 3
Ah la la je me doute que les questions se bousculent dans votre tête après avoir lu l'épilogue, n'est-ce pas ? Comment ai-je osé toucher à l'Ulyvia ? (si simple et élégant ce nom de ship, pourquoi n'y avons-nous pas pensé plus tôt les enfants ?). Et bien avec un simple constat, vous allez le voir ! Vraiment ça coule de source quand on réfléchit un peu.
(Non ce n'est pas le fait qu'ils se sont mariés trop jeunes. Je devrais donc m'inquiéter, moi qui me suis mise avec mon copain à 20 ans ? On a une date de péremption quand on trouve l'amour tôt ?)
Pourtant ce n'était pas prévu comme ça. Ils devaient rester ensemble, avoir une fille assez tôt. Vous aviez tiqué (paniqué serait un mot plus exact) en n'entendant pas parler d'eux dans LFDO : c'est juste que je n'avais 0 intérêt d'en parler, je voulais me ménager quelques surprises. Non vraiment tout devait se passer comme sur des roulettes. Mais chaque fois que je pensais à cet avenir brillant, je grimaçais. Quelque chose ne collait pas. J'ai fini par trouver quoi.
Octavia, c'est le personnage que j'ai inventé sans réfléchir, parce qu'il me fallait une fille dans le wagon qui menait Victoria à Poudlard dans le 2e chapitre. Parce qu'il me fallait une copine pour Simon. Parce que j'adooooorais ce prénom. Je n'avais pas prévu son développement, et je pense que vous non plus mais au final je suis très heureuse de ce qu'elle est devenue dans mon histoire, en tant que personne mais aussi au sein de ses relations !
Alors, vous voulez de mes explications ? Non vous m'en voulez à mort ? C'est pas grave j'aime parler toute seule. On est plusieurs dans ma tête, c'est pour ça que je peux gérer autant de personnages. Oui être auteur.e, ça demande plusieurs personnalité. C'est une pathologie parfaitement.
o Des angoisses et des déceptions à expurger
Vous avez quitté Octavia mariée et rayonnante, mais avec une pointe d'acidité. Oui, l'idée que le fruit de son travail, ce livre si proche de paraître prenne la poussière à cause de Victoria lui reste en travers de la gorge. Mais elle a appris à aimer Victoria et lui cache sa profonde déception qui s'acidifie même en amertume. Son avenir d'historienne, étroitement liée à sa collaboration avec Victoria, semble compromis. C'est d'autant plus difficile à avaler que c'est elle qui s'est mouillée, jusqu'au bout, pour la délivrer du Ministère. Pas qu'elle attendait une quelconque récompense, mais dans l'idée elle a la sensation d'avoir fait la meilleure action de sa vie pour ensuite être punie par cette même personne.
D'autant qu'elle sort réellement d'une année éprouvante – comme tout le monde, vous me direz, mais ça me semble important à préciser : tout le monde a souffert, par des manières différentes, à des degrés différents. Et chez Octavia, l'angoisse a pris un visage un peu original : son mariage. Ce qui devait être une source de joie devient une fête perverse censée prouver au nouveau régime que les Selwyn sont totalement rentrés dans le rang, sous l'impulsion de Nestor. Octavia est totalement dépossédée de son mariage, Ulysse se retrouve écartelé entre son devoir familial et sa répulsion de la magie noire, et les deux finissent par laisser faire Thalia Selwyn, la mort dans l'âme.
Octavia aurait même songé à rompre ses fiançailles, tant l'idée de porter le nom de famille d'un Mangemort la répugne. Ce qui la fait tenir, c'est l'amour qu'elle éprouve pour Ulysse, et inversement. Dans un monde bouleversé, il est tout ce qui lui reste. Et lorsque Nestor la soupçonne, un peu brutalement, d'être liée à l'évasion de Victoria, c'est Ulysse qui s'interpose en rappelant qu'elle va devenir sa femme et qu'il n'a pas à la toucher*. Non, elle ne peut pas renoncer à eux. Alors Octavia sert les dents, espérant avoir bientôt l'occasion de souffler.
Heureusement, tout se finit bien pour elle. Avec la chute de Voldemort, elle récupère la main sur son mariage et épouse enfin l'homme qu'elle aime. Elle va pouvoir souffler.
o La lune de miel et les premières interrogations
La lune de miel va le lui permettre : elle va pouvoir penser à elle, à Ulysse et aussi ... bah, tout simplement consommer le mariage 0 : ) Non je ne suis pas une obsédée, mais c'est une étape importante dans ce couple très traditionnel (surtout côté Ulysse, on ne va pas se mentir Octavia se serait passée de cette règle, mais a respecté). C'est très symbolique, c'est vraiment la porte d'entrée vers la vie maritale et puis voilà, ce sont des beaux moments. Allez les fans d'How I Met ? I said bang, bang, banghity bang ...
Ça se passera bien. Ulysse aime Octavia, il sera attentionné, respectueux. Cette étape passé ils découvriront l'Italie, son monde magique, mais aussi ce monde moldu qu'elle a appris à apprécier – voilà voilà, je suis pas sûre que le monde magique romain ait le Colisée hein. Oh quoique, imaginez une entrée sous le Colisée ... ? Ce serait sooo Percy Jackson !
PARDON JE M'EGARE (avouez je vous ai quand même hypé avec mon entrée magique sous le Colisée ?)
Bref, tout se passera dans le meilleur des mondes. Jusqu'à ce que Ulysse, au détour d'un dîner en amoureux à Florence, lance d'un ton si nonchalant « Evite de trop boire, si ça se trouve tu es déjà enceinte ! ». Et là, Octavia recrache son vin, mais pas pour les raisons qu'Ulysse croit. L'idée la prend totalement de court. Ce n'est pas qu'elle ne veut pas d'enfant, c'est qu'elle n'en veut pas tout de suite, elle veut prendre le temps, ENFIN profiter. Et qui a initié cette jeune fille de bonne famille à la contraception ? Personne. Elle n'a pas du tout réfléchi aux sorts, aux potions et panique une seconde avant de se rappeler qu'elle a ses règles à l'instant. Lorsqu'elle en informe Ulysse, elle prend le temps de préciser : « de toute manière, on a le temps, non ? Toute notre vie ! Laisse-nous le temps de profiter de notre mariage, de nous, avant qu'on soit trois ». Ulysse admet que leur vie a été trop vite ces derniers mois et accepte de prendre le temps. Non sans dire « trois ? Au moins cinq ! ».
C'est bon, vous le voyez doucement arriver le problème ... ?
o Un couple brillant
Rassurée par cette promesse d'avoir le temps d'appréhender sa maternité prochaine, mais promise – et oui, il nous faut bien un hériter à la famille Selwyn ! – Octavia reprend le travail après sa lune de miel. Mais pas au Ministère, non : son projet avec Victoria lui a fait comprendre que ce ne sont pas les échelons du Ministère, sa vocation, mais l'Histoire. Alors qu'Ulysse s'investit de nouveau dans les affaires (assainies) de son père, elle arrive à obtenir une bourse des Archives Magiques. Bathilda Tourdesac vient de mourir et l'Histoire Magique vient de perdre son monstre sacré : Octavia, brillante et dynamique, s'imagine parfaitement combler le vide laissé par l'historienne. Alors elle est très heureuse lorsque, après plusieurs années de recherche, elle publie une biographie sur l'une de ses modèles : Artemisia Lufkins, fondatrice du Département de la Coopération Internationale, et première sorcière Ministre de la magie. Elle réalise un accomplissement, et ce, sans Victoria qui enchaine les victoires à l'autre bout de l'Europe.
Le succès est d'autant plus total que sa relation avec Ulysse semble parfaite. Ils habitent dans une belle demeure en Ecosse, sont invités à tous les évènements huppés. La fondation Selwyn tente de se racheter un nom après les comportements de Nestor et d'Enoboria, qui est resté dans un schéma très réactionnaire, et y met les moyens : donation à Ste-Mangouste, mise en avant de Melania, épouse d'un moldu et symbole même de leur « tolérance », financement dans des projets populaires tels qu'un beau restaurant du Chemin de Traverse, l'hippogriffe fringant. Ulysse est derrière cette modernisation, prêt à prouver à la Communauté qu'il méritait, contrairement à sa mère et sa sœur, de ne pas être inclus dans ce système qui met les vaincus de la précédente guerre sous tutelle. L'effet réussi : le couple Selwyn devient en quelques années l'un des plus glamour et en vue de la Communauté Magique !
Tout se déroule donc pour le mieux : à 25 ans, leurs carrières sont plus que lancées, ils sont parfaitement installés dans leur demeure en Ecosse avec un pied à terre à Londres. Le nom d'Ulysse est lavé, celui d'Octavia commence à rayonner ... Le temps semble venu de passer à une nouvelle page. « Tu es prête, cette fois ? » demandera Ulysse à Octavia. A défaut d'être prête, elle ne trouve pas d'argument pour repousser ce moment.
Non vraiment. Est-ce que l'un d'entre vous voit Octavia maman ?
o TW : fausse-couche
La terrible révélation
Ulysse veut des enfants. C'est naturel, c'est le schéma qu'il connait : il est le 3e d'une famille de 4 enfants. Il veut un héritier auquel il pourra tout apprendre. Il veut prouver qu'il saura ne pas reproduire les erreurs de ses parents et qui ont conduites aux dérives de Nestor et Enoboria. Il les veut pour lui, parce qu'il a envie d'être père, il veut de cette famille avec Octavia, la femme de sa vie. Toutes ses raisons sont nobles et justes.
Octavia pense le suivre. Oui, elle n'a rien à y opposer : elle non plus n'a pas connu d'autres modèles. Elle a une grande sœur, Vivian, qui attend déjà son premier enfant en grande pompe et fait face depuis quelques années à l'incompréhension d'une partie de la famille face à son désir de prendre son temps et de privilégier dans un premier temps sa carrière d'historienne. Celle-ci étant lancée, à elle de faire face au deuxième métier dans sa vie. Elle a conscience de s'y rendre sans réel enthousiasme et avec même de l'appréhension à l'idée de n'être plus qu'une mère. Mais elle aime Ulysse, et elle croit à tout ce qu'on lui a raconté : une fois qu'elle tiendra son enfant dans ses bras, tout s'effacera et l'amour maternel l'envahira, comme toutes les autres. Elle s'accroche à ce qui semble être une règle universelle.
D'autant que ça prend peu de temps : elle finit très vite par tomber enceinte avant son vingt-sixième. Lorsqu'elle le comprend, elle attend d'être certaine avant d'en parler à Ulysse : ça fait quelques temps de tentatives infructueuse, elle a peur d'un leurre et attend réellement d'avoir passé le moment de ses règles pour être certaine. Le sang finit par arriver, avec beaucoup de retard, et avec des crampes atroces qui la réveillent au milieu de la nuit ... Octavia fait une fausse-couche seule, dans sa salle-de-bain, en serrant les dents pour ne pas réveiller Ulysse. Et alors qu'elle nettoie tout, qu'elle pleure sans trop savoir si c'est la douleur physique ou mentale, un sentiment qu'elle n'avait pas forcément attendu vient l'étourdir. Une fois que tout est propre, qu'elle se pose enfin sur le carrelage glacé, elle comprend.
Octavia souffre. Mais elle est soulagée.
o Se rendre à l'évidence
Elle ne peut pas parler de cet événement à Ulysse et invoque une maladie soudaine pour justifier sa grande faiblesse. En secret, elle se fait poser un sortilège de contraception : elle ne veut pas reprendre le risque d'être enceinte tant que ce n'est pas claire dans sa tête. Le soulagement s'est transformé en angoisse. Comment peut-elle être soulagée de voir son bébé mourir en elle ? Comment peut-elle être soulagée d'avoir eu si mal ? D'accord la maternité ne l'emballe pas, et ses seules semaines de grossesse étaient loin d'être agréables, mais de là à être soulagée ... Les questionnements la suffoquent. Elle n'ose pas en parler à Ulysse. Elle songe à Melania avant de se rétracter : elle pourrait en parler à son frère. Victoria lui manque : elle lui a à peine parler depuis son exil en Bulgarie, à peine une lettre pour la féliciter son titre de championne du monde, et l'envoie de son livre. Faute de mieux, elle se tourne vers la dernière personne à laquelle elle aurait songé parler de ça un jour.
Emily lui ouvre la porte, elle-même enceinte de son deuxième enfant. De quoi raviver toutes les frayeurs d'Octavia, surtout quand elle voit la petite Felicity arriver derrière. Elle sait que c'était un enfant surprise, pas franchement prévu, mais la chose ne semble pas avoir dérouté Emily parce qu'elle remet ça quelques années plus tard. Vraiment surprise de se retrouver face à Octavia McLairds qui, depuis la sortie de son livre, semble s'être élever jusqu'à son statut de femme du monde et qui a semblé mettre un mur à ses anciennes fréquentation, elle commence par être ironique et coupante. Mais la détresse d'Octavia est claire, et le récit de la fausse-couche lui fait ravaler toutes ses remarques. Une fois le sac d'Octavia vidé devant une tasse de thé, Emily énonce rapidement la vérité : « Honnêtement McLairds ... J'ai dû mal à t'imaginer maman - A cause de ma carrière ? Arrête, toutes les femmes réussissent à être les deux ! Melania a trois enfants et c'est une femme d'affaire redoutable, et toi tu as réussi à devenir Langue-de-plomb ! On est programmé pour mener deux fronts, non ? Pourquoi moi je n'y arriverais pas ? ». Face à une Octavia un peu dans le déni de ses propres capacités, Emily s'agace : « Personne n'est programmé pour mener deux fronts à la fois. J'y suis arrivée parce que j'avais Miles qui prenait ses responsabilités et plus que sa part de père pour que je puisse réussir. Tu as ça, toi ? Un mari qui saura lui aussi avoir deux fronts ? ».
La remarque bouleverse Octavia qui réfléchit, et finit au fil des mois et des conversations avec Emily à mettre des mots sur ses angoisses. Elle comptait trop sur Ulysse alors qu'elle réalise que dans son discours, il était souvent question d'elle. « Et tu le nourriras au sein, c'est toujours mieux ... Il faudra que tu lui trouves un bon médicomage à Ste-Mangouste ... Oh j'ai trouvé un exemplaire des contes de Beedle que tu pourrais lui lire ... Je prendrai des congés pour la naissance et t'aider » ... L'aider ? Elle avait besoin plus que de l'aide, plus que des congés pour la naissance. Elle réalise un peu à contre-coup qu'Ulysse s'attend certainement à ce qu'elle cesse ses activités d'historienne maintenant son livre paru, ou à la limite qu'elle les réduise à une sorte de passe-temps, et qu'ils s'enferment dans un rôle traditionnel.
Mais surtout, elle comptait trop sur l'amour naturel alors que des femmes froides comme Thalia Selwyn ou nonchalante comme la mère de Miles font des mères exécrables qui détruisent des enfants. Cela pouvait être son cas, réalise-t-elle subitement, et ça expliquerait son soulagement. Elle n'a jamais éprouvé le moindre enthousiasme à l'idée d'avoir des enfants. Pas la moindre étincelle de joie lorsqu'elle avait compris qu'elle était enceinte. Elle pouvait ne pas savoir apporter de l'amour et de la sécurité, se donner comme Emily le faisait chaque jour de sa vie à ses filles. Se sacrifier. Être mère, c'est une sorte d'absolu dont elle n'est pas capable. Mais tout le monde le fait, se répète-t-elle pendant des semaines, désespérée. « Mais parfois, mal, lui répond tristement Emily. Tu veux renoncer à ta vie pour causer le malheur de vie innocentes ? »
Les réflexions sont faites, il est temps de parler.
o L'amour est une tragédie
Octavia finit par aborder la discussion sans trop savoir si elle est encore prête à faire le sacrifice ultime, se sacrifier pour Ulysse qu'elle aime réellement, auquel elle est mariée depuis 6 ans et qui désire si ardemment cette famille. Elle commence par demander à Ulysse quel genre de père il compte être, et est mortifiée en entendant précisément la réponse qu'elle pensait. Présent, aimant, mais le genre de père qui travaille et se repose sur sa mère. Et sa carrière d'historienne ? « Tu as déjà publié ton livre, non ? Elle est faite, ta carrière. »
Ça ne va pas. Du tout. Par amour, Octavia envisage la maternité, mais certainement pas à n'importe quel prix. Elle exige qu'Ulysse change ses plans, qu'il envisage de réduire son temps de travail ou de confier l'enfant à une nourrice. Ulysse est abasourdi : « tu ne veux pas élever notre enfant ? - mais je ne veux même pas avoir d'enfant, je le fais pour toi ! »
La phrase est une bombe. Une bombe qui explose par vague pendant de longues semaines où les disputes se succèdent. Ulysse tente de la rassurer, lui répète qu'elle aimera être mère dès l'instant où elle aura donné naissance – Octavia réplique avec l'exemple de Selena Bletchely qui a presque poussé sa fille au suicide et abandonner sa famille. Elle ne veut pas d'enfant, elle ne veut pas de cette charge, de cette entrave. Elle ne sent pas capable de se sacrifier pour cet être supérieur, pour l'héritier de la famille Selwyn. Si elle accepte, Ulysse devra faire en conséquence. C'est donnant-donnant.
L'ultimatum leur empoisonne la vie un an. Il fait ressortir des choses qu'ils ne soupçonnaient pas. Ulysse voit d'un très mauvais œil sa nouvelle proximité avec Emily, si bien que Miles finit par totalement rompre les relations avec lui après qu'il l'a insulté. Octavia devient de plus en plus intransigeante sur ses conditions. Ils s'aimaient, mais ce dilemme grignote petit à petit toute leur passion. Exaspéré, Ulysse finit par quitter leur résidence écossaise pour s'installer à Londres et laisser à Octavia le temps de « retrouver ses esprits ». Cette façon de parler, comme si elle était hystérique et qu'elle faisait un caprice, achève de dégoûter Octavia. Ulysse est un produit de sa famille et de son temps, il ne comprend pas qu'elle puisse vouloir déroger aux rôles traditionnels. Et surtout, il désire ardemment des enfants, quand elle prend conscience d'à quel point c'est la dernière chose qu'elle veut. Il est temps d'en finir avec cette mascarade.
Elle le retrouve à Londres et finit par le mettre devant le choix ultime : ils ont 28 ans, il faut agir avant qu'il ne soit trop tard. C'est soit ils restent mariés, mais n'ont pas d'enfants, soit ils se quittent pour qu'Ulysse ait la chance de réaliser ses rêves. La peste et choléra, si on veut. Ils finiront néanmoins par trancher. Leur amour a été réduite en cendre par leurs objectifs de vie et même s'ils sont intimement persuadés qu'ils sont âmes sœurs, ils choisissent le divorce.
Ah. Attention, moment racontage de vie. Vous savez en ce moment, on regarde Manifest avec mon copain (une série qui est ce qu'elle est, j'aime plutôt bien. Du paranormal, de la romance, des persos chouettes). On est dans la saison 4 et le personnage principal, Michaela, dit à son mari « tu sais très bien que je ne veux pas d'enfants » et ils embrayent sur autre chose, leur amour et tout. Et je me suis retourné vers mon copain en m'écriant « mais ça fait DU BIEN c'est tellement rare que quand une femme ne veuille pas d'enfant ça ne fasse pas de drama dans les fictions ! ».
Oui on j'ai fait du drama, mais je travaillais avec une matière préexistante qui l'oblige. Mais voilà on en est au point où ça fait du bien quand tout le monde accepte juste la chose et juste laisse le choix libre.
Après Ulysse a le droit de vouloir des enfants, et n'a pas à justifier son envie d'en avoir, pour le coup, tout comme Octavia pour l'inverse. Simplement il fallait prendre conscience que si c'était la vie qu'il souhaitait, il ne pouvait pas l'imposer à Octavia. Le drame, c'est qu'ils ne l'aient pas réalisé plus tôt. Le vrai drame de l'injonction à la maternité : toute sa vie, on a dit à Octavia qu'elle serait une mère et elle l'a cru. Elle est là, la véritable tragédie, ce mensonge qu'on raconte de génération en génération.
o Vie après le divorce : Historienne de l'international magique reconnue
Le divorce va profondément marquer et affaiblir Octavia, pendant de longs mois. Ça dégradera totalement l'image qu'elle a d'elle : elle se trouve pathétique, égoïste, cruelle d'avoir infligé un tel choix à l'amour de sa vie. Sa famille ne comprend pas et la blâme. Sorcière-Hebdo s'est fendu d'un article acerbe à son égard et érige Ulysse en nouveau célibataire à attraper. Seule dans sa maison en Ecosse qu'Ulysse lui a laissé de bon gré, elle se laisse un peu couler, uniquement visitée par Emily, uniquement distraite par ses livres. Elle se replonge avec nostalgie dans les travaux partagés avec Victoria. C'est son exemple qui finit par la faire se ressaisir : elle a vécu l'enfer, et est allée de l'avant. Elle n'a pas le droit de s'écrouler juste pour un divorce qui, malgré leur amertume respective, se passe de façon relativement cordiale et respectueuse.
Alors Octavia se replonge dans le travail. Elle reprend toutes ses notes, y compris celles de Poudlard, voyage un peu pour rencontrer des historiens, des diplomates, et même le grand manitou de la Confédération internationale magique. Après quelques articles brillants, elle est encouragée par lui-même en personne à transformer l'essai (Oui je ne peux pas résister à une métaphore sportive, que voulez-vous Perri est incorrigible). A 30 ans, elle publie son chef d'œuvre : un livre sur le Code International du Secret Magique, renouant avec ses premières amours tout en l'enrichissant de toutes les réflexions qu'elle a pu développer avec Victoria – et tout en la citant, pas de panique ! L'ouvrage est un carton international, sera traduit dans douze langues et la propulsera grande spécialiste des relations internationale et de la diplomatie magique. Elle qui se voulait nouvelle Bathilda Tourdesac, elle est mieux puisque sa renommée est internationale !
Ce succès retentissant lui permet de supporter le fait que, deux ans après leur séparation et quelques semaines après l'annonce officielle de leur divorce, Ulysse fréquente de nouveau quelqu'un. Lorsque les fiançailles sont annoncées, elle part en tournée rencontrer des historiens étrangers et accepte pendant un an un poste à l'étranger dans une branche de la Confédération Internationale des sorciers. Mais Octavia n'est pas une aventurière : elle finit par revenir en Ecosse, et profiter de sa réussite professionnelle. Elle vit la vie qu'elle voulait, à un détail près. Avec une profonde tristesse, mais aucun regret, elle range son alliance dans une boite qu'elle ne rouvrira plus jamais.
o Les retrouvailles avec Victoria
Vous l'avez compris et ça vous a peut-être attristé : Victoria et Octavia ont vu leurs liens se déliter, être détériorés par la déception et la distance. Elles ont suivi leurs trajectoires respectives dans les journaux, s'envoient quelques lettres dans les moments clefs, mais c'est tout. Mais quand elles se retrouvent au hasard au détour d'une promenade au Chemin de Traverse, c'est comme si le temps s'effaçait. Assises au Chaudron Baveur, elles retrouvent toute leur complicité d'autant, presque 15 ans plus tard. Victoria est alors maman de jumeaux de cinq ans et commence à se sentir étouffée par son seul rôle de mère, Octavia cherche un nouveau projet. Pour elle c'est tout trouvé : reprendre celui qu'elles ont abandonné quand Victoria est partie en Bulgarie. Victoria doute : elle a choisi le Quidditch. « Pire décision de ta vie et heureusement que tu es devenue championne du monde pour faire passer la pilule. Mais tu as toujours eu plusieurs cordes à ton arc, Bennett ».
Victoria abdique et la suite vous l'avez lue avec elle et dans l'épilogue : le duo se reforme et publie Les deux côtés du chaudron baveur qui est un succès retentissant. Evidemment Octavia avait déjà deux livres à son actif, mais la reconnaissance était professionnelle, dans le cercle des Historiens, alors que celui-ci est une vraie réussite commerciale et populaire. C'est un livre dont les gens ont besoin, qui parle aussi aux enfants de moldus. C'est véritablement ce livre qui permettra à Octavia de combler le vide qui s'est ouvert le jour où elle a divorcé d'Ulysse. Elle a bouclé une boucle, touché un graal qui se dérobait à elle. Et surtout, elle a retrouvé son amie qui lui manquait et qui est de nouveau rentrée dans sa vie. Entourée de Victoria et d'Emily, elle sort de sa solitude écossaise, retrouve un équilibre dans sa vie, ouvre ses horizons qui ne sont plus bouchés par le travail et le spectre d'Ulysse.
Est-ce qu'Octavia retrouvera l'amour ? me demandez-vous, presque un peu déçu.es. Je ne sais pas trop, j'hésite. C'est une femme forte tête, indépendante, mais aussi profondément blessée par son mariage et qui restera persuadée qu'elle a renoncé à l'amour de sa vie. J'ai envie de vous dire oui, qu'elle retrouvera quelqu'un à sa hauteur qui respectera elle et ses choix, mais je ne sais pas si c'est très réaliste. Je pense qu'elle souffrira toute sa vie du choix qu'elle a dû faire, malgré toutes ses réussites, sans pour autant éprouver de regret. Le simple fait de fréquenter la marmaille d'Emily et Victoria l'a conforté : elle aurait fait une mère exécrable, aurait gâché sa vie et celle de ses enfants. Son choix était le bon. Et malgré la douleur, c'est ce qui importe !
Allez, j'ai fini par trancher. Je pense que pendant longtemps, Octavia se refusera à avoir une véritable relation, de peur que les questions qui l'ont déchiré avec Ulysse ne reviennent sur la table. Elle aura quelques rendez-vous, des petites histoires, mais ne s'investira jamais. Il faudra que la question de sa maternité soit réglée par la nature avec la ménopause pour qu'elle s'autorise de nouveau à être heureuse avec quelqu'un.
Déjà sachez-le : je pense qu'un jour, j'écrirais un bonus sur leur rencontre. C'est vrai que c'est un couple totalement atypique : Alexandre est un moldu, campagnard, qui n'a jamais quitté son village, un adolescent colérique mais qui a de l'or dans ses mains. Melania est une héritière Sang-Pure qui ne connait que Londres et Poudlard, une jeune femme intelligente et raffinée. Vraiment deux personnes qui n'auraient jamais dû se rencontrer, et c'est une histoire qui mérite d'être racontée.
Mais la chose qui les a rapprochés, leur dénominateur commun qui en font une histoire si belle, c'est qu'ils sont tous les deux rebelles.
(Et en plus ça rime, Perri se fait poétesse !)
Alors à défaut d'avoir leurs débuts, je vais vous conter leur vie après l'exil ! Vous êtes prêt.es ? On y va !
o Les mois à New-York
*bruit de cassette qui rembobine*
Déjà un mot sur leur exil aux US. Ils séjournent chez un cousin de Julian, Archer, qui a épousé une Anglaise Elizabeth Yaxley. Les deux femmes deviennent vite complices : elles ont une éducation commune, et les deux ont décidé de tenir tête à leur famille pour vivre la vie qu'elles souhaitaient – Melania pour rester avec Alex, Elizabeth pour garder son fils issu d'une première union, Archibald, à présent adulte et retourné en Angleterre après ses études.
(Anna' : Archer, Archibald, tu t'es vraiment tiré une balle dans le pied avec ces prénoms. Pas étonnant que nos lecteurices aient confondu ! Mais bon, après vous avez voté pour qu'elle laisse tel quel ...)
Alexandre lui, profite de l'exil pour appréhender son rôle de père en s'occupant des enfants du couple (Anna' me souffle dans l'oreillette qu'après Archibald, ils en auront deux autres). Mais surtout, Alexandre s'occupe. C'est un lion en cage, qui angoisse tous les jours pour sa sœur restée de l'autre côté de l'océan. A la grande incompréhension d'Archer, il se mettra à tous les travaux de menuiserie de la maison. Restaurée des tables, deux vieux meubles, un vieux piano, réaccorder un luth, une vieille horloge. Alexandre a véritablement de l'or dans les mains, et sait faire preuve de patience quand il s'agit de réparer les objets. Il finira même par s'installer un petit atelier de menuiserie dans une dépendance, histoire de passer le temps en attendant de rentrer. Le plus vite possible, il espère.
Mais bientôt, ce sera sa fille, Alice, qui viendra occuper ses journées lorsque Mel accouche en mars. Lorsqu'il la prend dans ses bras pour la première fois, il pleure. Parce que c'est une petite fille magnifique. Parce qu'elle nait à New-York et non chez lui, à Terre-en-Landes. Parce qu'il pense à Victoria. Alexandre deviendra un papa dès lors qu'il tiendra sa fille dans ses bras. Tout le monde aura douté, sauf son père qui voyait déjà les graines de la métamorphose prochaine.
o Après l'exil, la réhabilitation de Melania
Le retour en Angleterre ne se fait pas sans mal. Déjà parce que la famille de Melania est en pleine tourmente : ils sont directement concernés par les nouvelles lois qui met sous tutelle les familles de Mangemort, à cause de Nestor, mais aussi de leur mère, Thalia, qui les a ouvertement financés. Ça lui vaudra par ailleurs une peine à Azkaban que personne dans la famille ne contestera, pas même Julius Selwyn. A choisir entre sa femme et ses enfants, c'est vers sa progéniture qu'il se tourne.
(Thalia Selwyn ne reviendra jamais d'Azkaban. Abattue par l'enfermement et la mort de son fils aîné, elle se laissera mourir dans sa cellule).
Melania et Ulysse doivent donc dans un premier temps se battre pour ne pas être considéré comme affiliés aux Mangemorts, alors même que leur petite sœur, Enoboria, est accusée d'exaction à Poudlard. Elle a 16 ans : sa jeunesse lui donne le droit à une seconde chance, et elle pourra retourner à Poudlard sous conditions. Melania et Ulysse passent eux devant une commission avec témoignages et preuve de leur non-implications dans les activités de Mangemorts. Ils ressortent blanchis, mais amers contre cette loi qui s'appliquera tout de même à leur mère. Et même à Enoboria qui, à sa sortie de Poudlard, est épinglée pour possession d'objets en lien avec la magie noire.
Mais Melania se bat pour sa fille, contre sa famille et celle d'Alexandre. Vous avez pu le voir, la question de cette loi et de cette généralisation a été un sujet de tension entre Victoria et elle. Même si elles se sont expliquées avant son départ pour la Bulgarie, quelques crispations restent et en femmes intelligentes, elles éviteront le sujet pour préserver de bonnes relations.
En réaction, Melania s'emploiera avec son frère Ulysse à redorer le blason de la famille Selwyn. Son père s'effacera dans la Fondation à son profit et leur laissera toutes les clefs. Il a conscience que, père d'un Mangemort et époux d'une condamnée, il représente l'ancien monde et que pour le bien de la famille, il doit laisser la place à ses enfants. Les Selwyn, c'est une famille qui a fait fortune dans la finance. Melania a été élevée là-dedans et avant son exil avait déjà pris des gallons de femme d'affaire. Elle poursuit la chose en s'imposant sur le marché financier magique, avec des entrées à la fois à Gringrotts mais aussi dans la City Londonienne : elle veut que la Fondation Selwyn soit à son image, mixte à cheval sur les mondes sorciers et moldus.
o L'installation, enfin
Blanchie par la commission, Melania peut enfin s'installer. Si sa vie de travail se fait à Londres dans le manoir familiale, elle cède totalement à Alexandre pour une résidence en campagne où ils pourront être moldu et sorcière. Ils achèteront une maison à reconstruire au milieu de nulle part, entre Terre-en-Landes et Gloucester, où leur petite Alice pourra grandir sans crainte. Alexandre s'attèle à la tache comme un enfant : il mêle ses dons à ceux magiques de Melania qui n'a pas beaucoup l'occasion d'utiliser la magie dans son métier. C'est leur projet commun. Un concon qu'ils construisent à leur image.
A Gloucester, Alexandre trouve un travail dans un garage, mais se lasse vite de la mécanique. Il est allé dans cette voie parce qu'il était doué avec ses mains et par envie de réparer une moto – occasion superbe de faire rager sa mère à l'époque. Mais l'ennui vient vite et surtout, il a beaucoup aimé son travail sur le bois quand il était à New-York. C'est plus tactile, plus souple, plus créatif. Il montre son travail à un artisan menuisier qui le prend en formation, puis comme employé. Il ne renoncera cependant jamais à sa vieille bécane qu'il préféra rafistoler à l'infini plutôt que d'en racheter une neuve. Il tentera même de convaincre Melania d'y mettre son grain de sel pour la faire voler, ce qu'elle refusera. « Toi avec une moto volante ? Pitié l'humanité n'est pas prête à voir ça ! ».
Et alors que tout est installé et qu'ils planifient enfin leur mariage, un événement impromptu vient de nouveau les freiner : Melania attend leur deuxième enfant. Refusant de se marier alors qu'elle est en pleine nausée, ou d'avoir sur les photos éternelles l'air d'une baleine, elle repousse leur mariage pour donner naissance à leur fils, Michael Julius Bennett, en 2001. Ulysse en sera le parrain, ce qui lui permettra de se pavaner indéfiniment devant Victoria puisqu'il tient « l'héritier de la famille Bennett ».
Le mariage a enfin lieu au printemps 2002, à l'église de Terre-en-Landes dans une cérémonie officiée par le révérend Bennett. Elizabeth et Archer viendront de New-York, Julius sera là pour conduire sa fille à l'autel, et tout Terre-en-Landes hallucinera de voir le terrible gamin qui a fait leur cauchemar sortir de l'église radieux au bras de sa magnifique femme et avec ses deux beaux enfants. Il ne pourra cependant s'empêcher de s'éclipser dans la nuit avec Victoria, Simon et Susan pour faire éclater quelques pétards dans le jardin de l'Ancien avant de partir en courant, comme un enfant.
o Une grande et heureuse famille
La famille sera complétée un an plus tard par un dernier petit garçon Stephen Edward Bennett. Les trois enfants Bennett sont très différents les uns des autres et entretiennent des rapports assez conflictuels.
Alice est en quelques sorte ... une peste, disons les mots. C'est la petite princesse de son père, ses deux grands-pères en sont fous. Elle est intelligente, assez rusée pour user de ses charmes, mais aussi assez charmante pour se faire pardonner. Elle est vraiment sur la corde raide et heureusement que sa mère finit par voir clair dans son jeu et la remettre sur le droit chemin. Victoria participera aussi : Alice idolâtre cette marraine qu'elle voit peu et qui est une championne de Quidditch. Un été à respirer dans les montagnes Bulgares et à faire des randonnées, loin de sa famille, la recentreront un peu.
Michael est lui le fils de son père. Bagarreur, prompt à la colère, mais aussi protecteur et loyal. Il prendra toujours la défense de sa grande sœur à chaque réprimande de leur mère. Un loup solitaire, aussi : s'il est impulsif et bagarreur, c'est qu'il a un côté misanthrope. Mais à leur grand soulagement, s'il est téméraire, ce n'est pas un casse-cou : après un accident où Alexandre est envoyé dans le fossé par un poids-lourd et finit quelques semaines à l'hôpital, il prendra en horreur les objets dangereux, comme la moto ou le balai. Réparti à Gryffondor, il s'illustrera dans les clubs de duel où il sera reconnu comme un des meilleurs duellistes de l'école.
Stephen va être le plus calme des trois enfants. Social, il recherchera toujours la présence de ses frères et sœurs, mais Alice est dédaigneuse avec le « bébé » de la famille, et Michael s'il est protecteur, reste quelqu'un de solitaire qui s'enferme dans sa chambre pour écouter de la musique. Souffrant d'être mis à l'écart, il se rattrapera sur ses cousins plus jeunes (y compris les enfants de Susan avec qui il n'a pas de parenté). S'occuper des petits lui donnera un rôle qu'il apprécie, celui de modèle, de leader. Il aime gérer les crises, faire le tampon entre ses parents, et ses frères et sœurs, et c'est ce qu'il fera naturellement lorsqu'il sera réparti à Poufsouffle. Son nom de famille le propulse aussi dans l'équipe de Quidditch où il devient un bon poursuiveur.
Trois personnalités différentes, mais complémentaires et ils s'en rendront compte en grandissant. Alice aura l'occasion de le réaliser lorsqu'une crise bouleversera son existence et qu'elle devra se confronter à ses parents. Elle ne le pensait pas : mais c'est le soutien de ses frères qui la sauvera.
o Le coming-out d'Alice : Melania dans le rôle de son père
Concernant Alice, j'ai dit que je voulais une histoire d'amour lesbienne sans drama, tranquille, sans que l'homosexualité soit un problème. Mais justement, il y a un problème. Je ne vois pas Melania, aristocrate sang-pure de souche, bien réagir à l'annonce.
Alors ça, Alice le sait. Elle sort avec ...
... Evidemment que non ce n'est pas une fille random. Enfin, qui-suis-je enfin ? ...
... Franchement vous auriez pu deviner seul.es...
... ALLEZ c'est facile. Qui est née aussi durant la Parti IV d'un personnage de l'hydraverse ?...
... Moira O'Neil ! (oui les lecteur.ices de La dernière page j'ai trouvé un couple trop cute pour lier les deux histoires !) Elles sortent ensemble depuis quelques mois et Alice garde sa relation secrète pour sa famille. Son père est fils de pasteur, sa mère aristocrate : elle craint leurs réactions. Pourtant, elle est alors adulte, fraichement diplômée de Poudlard. Ça fait longtemps qu'elle a compris qu'elle aimait les filles, et surtout qu'elle aimait Moira. Face à l'école, il n'y avait aucuns soucis. Mais face à sa famille ? Sa mère qu'elle admire, son père qu'elle adore, son grand-père pasteur qu'elle idolâtre ?
Etouffée par son secret, elle finit par faire un crash-test en débarquant dans la chambre de Michael où ses deux frères s'affrontent aux jeux-vidéos. Là, elle leur avoue tout. Michael est modérément impressionné : il avait entendu les rumeurs à Poudlard. Stephen, plus jeune, et qui adore Moira qui était sa Capitaine à Poufsouffle, se demande où est le problème. Là-dessus ils sont d'accord : ils feront front commun avec leur sœur, quoiqu'il arrive. Alice est touchée. La foi de ses frères lui donne le courage d'aller confronter ses parents.
Evidemment, la conversation ne se passe pas comme prévu. Alexandre a à peine le temps de réaliser que le sang-froid de Melania cède face à l'incompréhension. Tout y passe. « C'est une phase – Tu n'as pas trouvé le bon – Tu ne vas pas me ramener une fille enfin, c'est pas sérieux ! Imagine qu'on l'apprenne ... ».
(On ne tape pas sur Mel, c'est horrible, c'est horrible à vivre pour Alice, mais Melania est une femme de son temps qui n'a jamais déconstruit ses savoirs. Alors on ne tape pas sur Mel : on l'encourage à changer !)
Là, menés par un Michael indigné, les trois enfants quittent le domicile familial et trouvent refuge chez Victoria à Oxford. Alice est en larme, Michael passe ses nefs sur des jeux vidéos et Stephen s'occupe de ses cousins. Victoria est désemparé. Le pire, c'est qu'elle peut comprendre la réaction d'Alexandre. Elle en a eu une presque pire face à Julian et Noah ...
Mais le lendemain, Alexandre débarque en moto, seul. Pendant une longue conversation avec sa fille, il s'excuse de son absence de réaction : le ciel lui est tombé sur la tête, pour lui elle était 100% hétéro. Il est fils de pasteur, mais n'a pas oublié que c'est un couple gay qui a hébergé et sauvegardé sa sœur pendant des mois, et surtout il a eu l'occasion dans l'adolescence de déconstruire absolument tout ce ses parents lui avait appris, par pur esprit de contradiction. Comme quoi, ça lui a été utile, parce qu'il peut pleinement appréhender ce qu'est sa fille.
Alice est touchée, mais Michael ne manque pas de faire remarquer que leur mère, elle n'était pas venue. En effet, Melania refuse de faire le premier pas, presque certaine qu'Alice agit comme son père à l'époque et la provoque comme lui provoquait Marian. Alexandre puis Stephen tentent d'interférer – Alexandre ira jusqu'à menacer de partir si elle le forçait un jour à choisir entre elle et leur fille – en vain. C'est finalement Victoria qui parvint à faire réagir Melania avec un constat très simple : « imagine si ton père avait agi de la sorte quand tu lui as amené mon moldu de frère. Tu aurais fait quoi ? »
Là, Melania a le souffle coupé. Elle se souvient alors de sa jeunesse, de la façon dont elle a mis son père face à un ultimatum : c'était soit il acceptait sa relation avec Alexandre, soit elle partait à tout jamais. Son père, conservateur, Sang-Pur de souche et fier de sa lignée, avait cédé par amour pour elle. Il avait agi en père en mettant ses préjugés de côté. Alice ne la joue pas comme Alexandre, réalise-t-elle. Ce n'est pas une provocation. C'était elle. C'est sa digne fille qui s'affirme et affirme son amour.
Melania cède alors. Elle s'excuse auprès d'Alice, accepte de rencontrer Moira. Elle accompagnera même Victoria chez Julian et Noah pour s'habituer à côtoyer des couples du même genre.
(Promis côté Moira il n'y aura aucuuun soucis ! Mais on se réserve ça pour le « Et après » de La dernière page ?)
o Un mot sur la famille Selwyn
Je trouve ça plus cohérent de le poser ici qu'avec Octavia qui, finalement, se détachera vite de cette famille au bout de quelques années de mariage !
Alors que Melania, elle, va continuer de fréquenter sa famille. D'abord son père jusque sa mort en 2015, parce qu'il lui a prouvé que par amour pour elle, il était capable de faire valser ses préjugés. Julius sera un grand-père un peu froid, mais aimant. Après sa mort, la fondation Selwyn reviendra à Melania et Ulysse et chacun de ses petits-enfants recevront une part d'héritage.
Donc dans les faits, Ulysse et Melania se fréquenteront encore. Au travail déjà, mais aussi en société puisque tous les deux font partis de l'élite de la Communauté Sorcière. Même si elle comprend toutes les raisons d'Octavia de divorcer et désapprouve l'entêtement d'Ulysse, elle soutiendra son frère dans cette épreuve. Le divorce heurtera profondément Ulysse qui deviendra un moment aigri, incapable d'accepter d'autres interactions sociales que sa sœur et souffre à la vision de belle et grande famille. Le bonheur renaîtra sous la forme d'une brillante et dynamique jeune femme qui est leur contact à Gringrott, Lavinia Lafington. Après leur mariage en grandes pompes, elle lui donnera deux garçons, Hector et Achille. Même s'il continue de fréquenter Melania et qu'il est le parrain de son cadet, il préférera tenir ses fils loin de leurs cousins et leur inculquer une éducation « raffinée ».
Enoboria, vous l'avez lu, tombera sous la coupe de la loi Shacklebolt après que des objets affiliés à la magie noire sont retrouvés chez elle. Ça ne l'empêchera de faire un grand et beau mariage lorsqu'elle épousera le richissime, mais surveillé autant qu'elle, Blaise Zabini. (Je sais que pour beaucoup de lecteurices, Blaise vous semble plus ... cool ? que le reste de la bande de Serpentard mais je pense que c'est une vision de fanfiction, ça. Parce qu'honnêtement dans les HP, c'est un gosse de riche, fils d'une femme qui a l'air d'être une tueuse en série de vieux riches, froid et hautain et dont les premiers mots qu'on entend de sa bouche sont des insultes envers Ginny. Bref, rien n'indique que c'est quelqu'un de bien ou de modéré). Goûtant peu au rôle de mère, elle se contentera du strict minimum : une fille, Eléonore, et surtout l'héritier, un fils, Luceris – Luke. Bien évidemment, elle n'aura aucun contact ni avec sa sœur, ni avec son frère et tentera de rayonner avec la gloire passée du nom des Zabini.
o Et après ?
ET APRES TOUT FINI BIEN
C'est faux.
Si Melania a été blanchie immédiatement et a tout fait pour redorer le blason des Selwyn, le passé de sa famille ressurgit toujours par bouffée. Un jour, elle trouve une marque des Ténèbres peinte sur sa porte pour rappeler que son propre frère jumeau était un Mangemort. A l'école, Michael, élève sanguin, se battra régulièrement avec des élèves qui ont vent du rôle de sa famille maternelle dans la guerre. Nestor mort, puis son père, elle a la sensation que c'est à elle de répondre de leurs actes, alors même qu'elle ne s'appelle plus Selwyn et qu'elle a été elle aussi une victime de la guerre.
Le fantôme de son frère jumeau sera un fantôme dont Melania ne parviendra jamais réellement à se débarrasser. Elle le voit dans les yeux de Stephen, qui lui ressemble, elle le voit en Victoria qu'elle n'a jamais réellement trouvé être la même, elle le voit dans tous les efforts qu'elle doit faire pour être prise au sérieux. Même parfois son propre reflet la révulse parfois.
Si elle parvient à supporter tout cela, c'est parce qu'elle a Alex. Alex ne la lâchera jamais, pas même lorsqu'Enoboria tombera sous la coupe de la loi Shackelobolt, pas même lorsque leurs trois enfants quitteront la maison pour rejoindre Alice. L'amour puis la paternité auront appris la patience à Alexandre Bennett, la bienveillance aussi. Si Victoria a glissé vers Gryffondor en grandissant, Alex lui aura glissé vers le Poufsouffle – Comme quoi ce sont de bons frères et sœurs qui se complètement bien <3
Après quelques années d'employé dans une menuiserie à Gloucester, il finira par ouvrir son propre atelier. Michael s'y greffera à la fin de ses études et ouvrira un pendant magique à la boutique de son père : « La magie du bois, Bennett père et fils ». Ce partenariat sera le grand accomplissement de la vie d'Alexandre : quelque part, il s'est toujours senti gêné dans l'idée qu'il était le seul non-magique de sa propre famille. La gêne date de loin, depuis que Victoria a tenté de l'écarter en raison justement de son statut de moldu. Il n'aura pas fréquenté les mêmes écoles que ses enfants, pas vécu la même scolarité ... « Mais ils auront connus Terre-en-Landes, les balades à vélo et les parties de foot » lui objectera Victoria. « Ça, Mel ne l'a pas vécu non plus. Ça vient de toi ». Tout comme la passion de Michael pour la création d'objet. Ils sont la preuve que les mondes peuvent être liés, et voir son sorcier de fils travailler avec lui remplira Alexandre de fierté.
Donc tout va bien quand même parce qu'ils forment tous les cinq une famille soudée et unique qui montre que la mixité, ça marche.
Enfants :
- Alice Victoria Bennett – 1998 – Serpentard
- Michael Julius Bennett – 2001 – Gryffondor
- Stephen Edward Bennett – 2003 – Poufsouffle
Ouiii plein de maison différentes. Alice ça a été une évidence avec le caractère que je lui imaginais, assez hautaine, assez indépendante. Stephen, ça a été induit par la réécriture des Fantômes des oubliés, j'ai réutilisé un personnage préexistant pour approfondir les liens. Michael est lui arrivé tardivement pour deux raisons :
o Si je restais comme ça, les trois familles (Bennett, Bones, et Finnigan) avaient cette même structure de 4 avec une fille et un garçon et cette uniformité me dérangeait.
o La maison d'Alexandre pour moi, c'est Gryffondor. Comme la seconde de Melania. Je voulais qu'ils aient un enfant à Gryffondor, c'était une évidence, c'est trop dans leur caractère et leurs valeurs pour qu'ils ne le transmettent pas.
Alors concernant les autres, on a beaucoup de personnages du canon alors je répète les infos essentielles :
- C'est ma vision très personnelle de leur avenir, ça n'a aucune vocation à devenir un quelconque headcanon
- Et c'est surtout fait pour parfaitement relier les fils entre Les fantômes des oubliés et Ombres et poussière.
- Il y a quelques rares avenirs sur lesquels je n'ai pas de prise et que je ne peux pas vraiment détailler. Et oui il faut bien que je laisse quelques cartouches à Anna' !
Alors c'est parti, que sont devenus les personnages qui ont parcouru cette histoire, peut-être simplement ?
- La terreur de Terre-en-Landes, le sergent McCaught, dit l'Ancien, promènera encore quelques années ses yeux inquisiteurs sur le village. Assez longtemps pour s'étonner qu'Edward ait laissé Alexandre procréer, et voir la petite Alice se planter devant lui et lui demander où il avait perdu tous ses cheveux. Elle eut bien sûr le droit à un long discours sur l'art de la guerre. Il s'éteindra malheureusement en 2001, à l'âge de 99 ans. Au grand soulagement des aides-soignantes qui s'occupaient de lui et subissaient ses humeurs. Tout le village sera présent à son entrainement, même Alexandre et la petite Alice qui se souviendra toute sa vie de l'homme qui lui aura fait haïr la guerre.
- Concernant Noah et Julian, et bien écoutez je ne vais pas m'avancer sur les plate-bandes de ma chère Marion ... Mais vous avez déjà eu une petite idée alors je vais simplement faire le lien avec LFDO pour vous confirmer qu'après moults combats, ils seront les papas de deux adorables petites filles : Hope (de l'âge d'Albus Potter) et Joy (de l'âge d'Arwen et William). Le mariage n'était toujours légal, l'adoption se fait presque en catimini et chacune est raccrochée à l'un de ses pères. Funfact, originellement, Joy était le nom que j'avais donné à, dans un univers alternatif possible, la fille qu'aurait eu Matthew. Bon, évidemment sa petite fille n'aurait jamais pu naître et je suis contente qu'elle vive en étant la fille de Julian.
- Gillian, comme vous avez pu le voir, se réfugiera après son échec sentimental dans son travail. Journaliste à Sorcière-Hebdo, elle grimpera les échelons jusqu'à en devenir rédactrice, puis rédactrice-en-cheffe. Elle ne se mariera jamais et se contentera de quelques aventures.
- Viktor Krum, après plusieurs échecs amoureux où il s'intéresse à toutes les filles possibles qui ne sont pas pour lui ou n'en veulent qu'à son statut, finira par trouver l'amour avec Svetlana, la batteuse des Vautour – aussi grande que lui, le défiant à la descente de bière et dont le rire est spécial à en faire trembler les murs. Mais la grande quête de sa vie, ça restera la Coupe du Monde. Un échec cuisant en 2002 le dégoûtera assez pour qu'il prenne sa retraite internationale. Il faudra attendre 2014 et que son fils Nikola le supplie pour qu'il daigne faire une ultime tentative à l'âge de 38 ans. Concluante : la Bulgarie obtiendra enfin le trophée ultime ! Il pourra enfin profiter des montagnes bulgares avec sa femme et son fils.
Ils resteront amis avec Victoria et Simon toute leur vie et se visiteront une fois par an pour les vacances.
- Daphnée Greengrass, l'élève de Serpentard qui a eu le courage de fendre les rangs pour aller se battre, restera au château jusqu'à sa reconstruction totale. Son abnégation marquera McGonagall, mais elle attendra quelques années avant de lui proposer son propre poste, celui de professeur de Métamorphose. Daphné deviendra alors la Directrice de Serpentard et se battra pour restaurer l'honneur de sa Maison.
Anna' me souffle dans l'oreillette qu'elle se marie avec Theodore Nott et aura une fille, Calliope (du même âge qu'Arwen, William et Joy).
- Mathilda Morton ne se remettra jamais vraiment du terrible coup du sort qui lui a arraché son petit-ami et sa jumelle en l'espace de deux jours. L'incarcération de sa mère pour meurtre sera un nouveau séisme dans sa vie. Elle sera longtemps l'employée triste et silencieuse dans la boutique d'apothicaire de Farhan O'Neil, efficace, mais sans jamais un sourire. Elle finira par retrouver la joie après presque quinze dans d'isolation en créant sa propre serre au milieu de la campagne anglaise et deviendra une cultivatrice renommée. C'est dans son jardin et ses serres que Mathilda trouvera une paix relative, mais elle n'arrivera plus à s'attacher à quiconque.
- Coéquipier de Victoria, Eden Vanlerenbeghe deviendra professionnel chez les Tornades dès la saison 1998-1999. Poursuiveur brillant, il amènera avec Josefa Ramirez les Tornades aux sommets de la Ligue trois années d'affilée, et fera émerger la petite nation belge dans le milieu du Quidditch. Une 3e place à la coupe du monde 2010 grâce à son travail de Capitaine sera un graal pour lui. Après sa retraite sportive en 2015, il entraine 5 ans la réserve des Tornades avant d'accéder au vœu de sa femme Jordane qui souhaite retourner sur le continent. Ils emménageront au Luxembourg quand Eden sera nommé entraineur des Bombardiers de Bigonville. Il y demeurera 13 ans avant de devenir sélectionneur de la Belgique. Pas d'enfant pour ce couple !
- Kamila Tokarsky œuvrera longtemps auprès de Viktor Krum pour promouvoir et assurer une vie dépourvue de trouble et de magie noire aux gens de l'est. Elle sera longtemps la grande opposante aux Liszka en Pologne, si bien qu'elle finit par quitter le pays, littéralement en danger de mort. Après quelques années d'errance, elle finit par trouver la meilleure voie pour poursuivre son combat : professeur de Défense contre les Forces à Durmstrang. Avec Lisbet Nielsen, la professeure de sortilège qui avait pris Simon sous son aile, elles pousseront pour que Durmstrang accueille les nés-moldus en son sein. Comme c'est quelqu'un d'assez radical et solitaire, je l'imagine pas vraiment s'attacher à qui que ce soit, et donc avoir des enfants et/ou un mari.
- Concernant George Weasley, je n'ai pas grand-chose à vous apprendre, vous savez déjà tout ... Si ce n'est qu'Angelina le soutiendra dans chaque étape du deuil, et il réalisera la futilité des arguments qui l'avait poussé à s'éloigner d'elle. Il lui faudra du temps, mais environ six mois après la mort de Fred, ils entameront une véritable relation. Aidé par sa famille, George rouvrira la boutique avec Angelina, qui deviendra son associée. Victoria s'étranglera à moitié d'indignation lorsqu'elle apprendra que leur premier enfant, né en 2001, s'appelle Fred. Une petite fille nommée Roxanne suivra en 2004. George ne sera plus jamais le même, mais absorbe une partie de sa douleur dans sa famille, mais surtout dans sa boutique. Il finira businessman accompli lorsqu'il deviendra chef de l'association de commerçant du Chemin de Traverse. Il s'investira aussi dans les associations d'aide aux victimes de la guerre : la douleur est moins difficile à supporter quand on se rend compte qu'on n'est pas seul. Cependant, un peu comme Victoria, il sera partisan d'une répression sévère des anciens partisans de Voldemort et jamais il ne pardonnera.
- Après la guerre, Arnold reprendra son poste dans l'équipe de réserve, soucieux de dire à la face du monde « et oui je suis encore là ! » où il continuera avec Swan d'accueuillir les jeunes pousses dans la transition vers le milieu pro. Sa petite Faith grandira à moitié dans la caserne, à moitié au centre d'entrainement et sera répartie à Gryffondor dès l'instant où le Choixpeau touchera sa tête.
- Swan quant à elle, fera encore une ou deux années comme Capitaine avant de raccrocher le balai, handicapée par une chute qui lui a brisé la jambe. Leonidas Grims lui offrira néanmoins un poste de recruteuse. Elle qui n'était qu'une mère au foyer devient un rouage important dans l'organigramme des Tornades de Tutshill.
- Sturgis Podmore retrouvera sous Kingsley ses gallons d'inspecteur dans la Brigade de police magique. C'est un homme marqué par les épreuves successives (enfermement à Azkaban, deuil de Maugrey et Tonks et puis bon c'est quand même un des rares survivants du 1er Ordre) mais qui trouvera une satisfaction et véritable raison de vivre dans son travail. Savoir qu'il œuvre pour la paix et la sécurité lui donne des raisons d'avancer. Il se rendra régulièrement à Farce pour Sorcier Facétieux pour prendre des nouvelles de George et suivra le parcours de Victoria dans les journaux.
- Je l'ai déjà dit mais je fais un petit récap ici : Ulysse Selwyn finira par trouver la femme qui correspondra à ses besoins en la personne de Lavinia – et qu'il aimera tendrement, ce n'est pas un mariage de raison. Ulysse est ce qu'il est, mais dans l'amour il est entier. Leur belle histoire se déroulera comme sur des roulettes : quelques mois après leur mariage, Lavinia donnera naissance à leur premier fils, Hector en 2011, et un second viendra complétée la petite famille en 2013, Achille. Est-ce qu'il pensera encore à Octavia ? Bien sûr, il suivra ses exploits et ses publications avec un léger sourire aux lèvres. Mais quand il contemple sa famille ou qu'il se retrouve derrière le bureau où il continue de faire briller le nom de Selwyn, il réalise qu'ils ont fait le bon choix. Il gardera de la tendresse pour Octavia, mais il aime sa vie présente.
- Après l'avoir oubliettée, Victoria éprouvera des difficultés à regarder son amie d'enfance Chloé dans les yeux. Rongée par le remords d'avoir accompli un tel geste sur une moldue et amie, elle laissera leurs liens se déliter. Chloé sortira diplômée de l'université de Bristol en ingénierie numérique. Parallèlement à son travail d'ingénieure, elle entrainera l'équipe de football féminine de son quartier. Elle n'aura jamais d'enfant, mais des centaines de filles.
- Apparue tardivement, la petite sœur d'Eugenia, Audrey Dragonneau, reconnaîtra fermement celui qui a tué son aînée, Augustus Roockwood. C'est en suivant son procès après sa sortie de l'école qu'elle tombera sur Percy Weasley, qui ne perd pas une miette de chaque délibération. Les longues heures sur les bancs de la salle d'audience finissent par se prolonger en café, puis dîners. Si au début Percy a pu être gêné par la petite différence d'âge (4 ans), il trouve Audrey si mature et sérieuse que tout s'efface. Révoltée parce tout ce qu'elle a pu voir dans les procès et la Bataille de Poudlard, Audrey se lance dans la Justice Magique et deviendra membre du Mangenmagot à 30 ans à peine, quand Percy gravira les échelons du côté des Transports magiques. Ensemble, vous savez évidemment qu'ils ont deux petites filles : Molly (2001) et Lucy (2005), Audrey préférant avoir ses enfants au début de sa carrière pour les grossesses ne la freine pas au moment opportun. (Oui bon laissez-moi justifier ça comme je peux. Je sais j'ai fait une connerie en mettant qu'Audrey avait l'âge d'Harry dans Lucy, passons, passons)
- Judy et Kenneth deviendront deux joueurs phares des Canons de Chudley. Ils seront courtisés par les meilleurs équipes du championnat, individuellement mais surtout en duo puisque c'est ainsi qu'ils sont exceptionnels, mais refuseront les propositions pour restructurer les Canons. C'est ainsi que pour la première fois, alors que Judy est la plus jeune Capitaine de l'Histoire à 20 ans, les Canons ne finissent pas derniers du championnat !
Non, ils ne finiront jamais ensemble. C'est un duo soudé, une magnifique amitié et une paire de batteur redoutable, mais il n'y a jamais eu de romance entre eux !
- Après avoir été la voix de la résistance, Lee Jordan s'instillera dans le quotidien des sorciers en devenant chroniqueur dans l'émission de radio Salut les sorciers ! Après quelques aventures, il fera un bref mariage avec Leslie Graham, journaliste sportive, avec qui il aura une fille, Lila, avant de divorcer quelques années plus tard. Les aventures se succéderont, mais il sera un père présent et aimant pour Lila dont il partage la garde.
- Après la perquisition des Tornades qui a amené la fuite d'Arnold et Victoria, Joana Reus, l'attrapeuse de réserve, protestera vertement contre la politique de la Ligue qui s'aligne sur les nouvelles exigences du Ministère. Elle qui est petite-fille d'un combattant de la Wehrmacht, elle a trop conscience de ce qu'il se joue. Ses propos la forceront à rentrer dans son pays. Elle reprendra sa carrière d'Attrapeuse en devenant joueuse des avec lesquels elle gagnera la Coupe d'Europe. Grande joueuse dans une exceptionnelle d'équipe d'Allemagne qui monte dans les années 2000, elle se hissera en finale de la coupe du monde en 2006 qu'elle perdra contre l'Angleterre de Victoria.
- Ellie Wilson, après sa brève incarcération, traversera la guerre discrètement aux côtés de son petit-ami, Archibald Yaxley (ref à ATDM, il s'agit du fils d'Elizabeth Yaxley). Une fois la guerre achevée, elle quittera le Ministère pour Ste-Mangouste, où elle contribuera à la création d'un bureau social d'accompagnement des victimes et des patients dans le besoin, bureau duquel elle finira par prendre la tête. Avec Archibald, ils s'installeront en Angleterre pour fonder leur famille et seront les parents d'un petit garçon, Max, né en 2006 (génération Albus Potter).
(Vous les sentez, les jalons posés pour Anna' ... ?)
- Passé la déception et une fois définitivement guéri d'Emily, Roger Davies se plongera dans le travail et deviendra un guérisseur renommé, spécialiste des maladies magiques telles que la dragoncelle. Il retrouvera l'amour avec Leanne (vous savez, la copine de Katie Bell dans le T6 ?). Elle aussi travaille à Ste-Mangouste dans l'administration. Ensemble, ils auront une fille, Juliet née en 2005.
- Lysandra Grims reviendra à Londres avec Leonidas une fois la guerre achevée. Il est toujours président des Tornades. Ils reprendront leur vie de mondains, entre Boston et Londres, ajoutant aussi quelques escales en Bulgarie. Elle demeurera la « Tante Lysa », intimidante et presque effrayante, d'Arwen et William, qui préférons jouer avec leur « oncle Leo » toujours aimable malgré son âge, et qui acceptera même de les prendre en vacances avec les filles de Julian. Lorsqu'il retrouvera les antiques tapisseries de sa mère couverte de peintures et de dessins dans sa belle demeure de Boston, il se rappellera pourquoi il n'a jamais eu d'enfants.
Pour celle.eux qui s'interrogent sur Barty Croupton Junior, honnêtement je trouverais ça symbolique qu'il s'éteigne en même temps que son maître ou peu après. Voldemort était ce qui reliait ce garçon à la vie, sa raison de vivre. Il ne sera jamais le fardeau de Simon, même si, bien des années plus tard, quand il sera père et apaisé, Lysandra lui révèlera toute l'affaire.
- Pénélope Deauclaire mettra du temps à se remettre de ses sévices. Solitaire, traumatisée, faire confiance à des hommes après ce qu'elle a vécu sera une véritable épreuve, mais elle se guérira vaille que vaille grâce à trois choses. La première, c'est le fait de retrouver son poste de guérisseuse à Ste-Mangouste. La seconde, c'est raconter son histoire et s'en détacher à travers un livre de témoignage. Enfin ce sera de s'investir dans une association fondée quelques années après la guerre, une association à la mémoire des victimes qui s'investira énormément pour que rien ne soit oublié. C'est pendant un événement associatif qu'elle rencontrera Edward Campbell, journaliste sportif. Plus forte, plus apaisée, Pénélope se laissera courtiser jusqu'à l'épouser. Après leur mariage, elle postule pour devenir professeur de potion à Poudlard où elle s'épanouira totalement comme une professeure froide, un peu lunatique, mais pédagogue. Ils emménagent à Pré-au-Lard où ils seront les parents de deux enfants.
- Arthur sera réparti à Gryffondor une fois enfin accueilli à Poudlard – avec une petite hésitation pour Serdaigle. Enfant très vif et un brin hyperactif, il s'illustra vite dans le Quidditch au poste de poursuiveur et se trouvera un don certain pour la Défense contre les forces du mal. C'est un élève curieux, un brin taquin avec son environnement (Chourave le retrouvera dès son premier jour à moitié empêtré dans un filet du diable), mais dont l'énergie attendri plus qu'autre chose. A la sortie, fort de double-culture et de sa débrouillardise, il sera embauché au bureau de la désinformation, qui travaille en étroite collaboration avec les services moldus pour trouver des excuses à chaque émanation du monde magique.
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Complètements à la FAQ
Après avoir lu ce mastodonte, vous avez d'autres questions, interrogations ? Des choses qui ne sont pas claires ? Je vous écoute !
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Et ainsi se finit Ombres et poussières ...
Quand je lui ai envoyé le dernier morceau de ce « Et après ? », Anna' m'a dit « Mais non. J'en veux encore. Je veux que tu me racontes encore leurs histoires. Sois mon Père Castor Perri ! ». Voilà, cette phrase m'a tellement fait exploser de rire qu'elle méritait de passer à la postérité.
Bon c'était lourd, parfois hyper détaillé – mais il y a des dynamiques que j'avais tant en tête que j'étais obligée de les jeter sur papier. J'ai conscience d'avoir mis moins de touches d'humour que dans celui de LFDO, mais le ton global s'y prêtait peut-être moins ! (Des suicides, des divorces éprouvants, des familles qui se déchirent ...)
J'espère que ça vous a plu, que vous êtes rassasiés de voir comment les personnages finissent leur vie ... Je pense que c'est satisfaisant pour vous d'avoir une vraie fin et un véritable aperçu de leur vie. Ça apporte un vrai point final. Vous pouvez les laisser partir en paix ... Regardez, ils vivent leur vie ! Ils sont heureux (enfin, la plupart !).
Et ... franchement ... voilà.
(Vous devez avoir la ref)
Cette fois je n'ai plus rien à ajouter. Ombres et poussières a joué sa dernière partition, lâché ces dernières notes et nous pouvons enfin tous ensemble la laisser s'envoler. (Oui Perri a décidé d'être lyrique). On se retrouvera pour la FAQ, bonus, aes, playlist ! C'est-à-dire bientôt n'en doutez pas <3
Vous êtes extraordinaires : prenez soin de vous et surtout bonne continuation dans votre vie et vos projets ! Keur sur vous !
Et ... rideau !
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