J'ai eu envie de crier
Des accès de colère
Des envies d'oublier
D'effacer à tout jamais cet instant amère

J'ai vu le monde en gris
J'ai vu mes yeux entrevoir
Ce monde qui noie mes cris
La tristesse de mes larmes noires

J'ai vu la joie de mon âme
Se transformer en agonie
J'ai déposé les armes
Face a l'injustice de la vie

Vous qui êtes partis
Jamais vous ne verrez
Cette cicatrice qui court et crie
Sur ma poitrine ensanglantée

Partis trop vite arraché au quotidien
Depuis ce jour mécanique personnage
Répétant : je vais bien
Car ne pouvant oublier ou tourner la page

Le passé me vole ce que vous appeler vivre
Les promesses s'envolent les gens partent
Ce royaume de mon âme semblable à Sparte
Ces buts que je ne veux plus poursuivre

Assis là seul dans l'écho de cette caverne
L'extérieur me dégoûte je vais en vomir
Mes yeux éblouis par cette infâme lumière ont des cernes
Mon âme semble disparaitre et périr

Ce coeur deserté abrite un enfer
Il n'y a rien l'étincelle est eteinte
La flamme à tout jamais s'est tue avec ma crainte
Je ne crains ni le diable ni la malédiction c'est un envers

Je ne peux aimer qu'être solitaire
Je ne peux rester que seul sur terre
Ce cocyte infâme où je me suis tué
Ce suicide de l' âme que j'ai exécuté

La voix se tait la résolution grandit
La résolution est un non sens
Devant trop de non dit
Je ne blesserai personne par mon absence

Lame à ma gauche clope à ma droite
Fureur dans mes mots solitude dans mon âme
Je ne me plains plus de ce trésor infâme
Car la liberté de mon âme n'a cessé de croître

C'est sans mot et sans douleur que je veux partir
Dignement droit et fort à sa manière
Vous me dites lâche de me tuer sans repentir
Vous n'êtes que des enfants aveugles et amers

Vous n'êtes libre que par votre orgueil
Vous n'êtes que des misérables moutons
Mais votre liberté partagera mon linceul
Car mon courage me porte en triomphe

Vous croyez que je suis lâche de ne pas voir la suite
Alors que vous gâchez toujours tout à la moitié
Le suspens et la suite vous vous en moquez
Sans vous retourner vous fermant comme des huîtres

Je suis libre à la fin
Un couteau dans la main
Un cancer dans le coeur
Un cancer pour mes poumons
Je préfère rester sans nom
Car à la fin je suis un homme sans peur.