Bittersweet Revenge (partie 2 )

Mathéo court, mais depuis combien de temps ? Depuis combien de temps s'est-il enfoncé dans ces bois ( ou plutôt ce labyrinthe d'arbres ) ? Mais surtout, depuis combien de temps en cette chose le poursuit-il ? Il aimerait bien s'arrêter, pour essayer de retrouver son souffle mais il sait que même s'il ralentissait ne serait-ce qu'un peu, ce serait terrible pour lui.
À chaque inspiration, il inhalait du poison, à chaque expiration il a recrachait du feu.
D'habitude, il aime courir dans la forêt jusqu'à en être hors d'haleine mais là, tout ressemble à un cauchemar. D'ailleurs, il ne sait même pas pourquoi ce truc le poursuit...
Pendant qu'il était perdu dans ses pensées, il ne faisait pas attention à la route. Il n'a donc pas vu la racine d'arbre sur laquelle il a trébuché.
Mathéo s'écorche en heurtant le sol mais ces douleurs ne sont rien comparé à la souffrance qu'il va endurer jusqu'à l'aube.
Alors qu'il examine ses blessures, La chose avance vers lui.
Il doit lever la tête pour observer la créature qui est si grande que son ombre se projette aux alentours les plongeant ainsi dans d'épais ténèbres.
Si Mathéo avait plus le décrire, il il aurait il aurait parlé d'un croisement entre un loup et un ours. Un pelage noir et hirsute recouvre la bête et bruit qu'elle fait était entre le râle et le grognement. Mais le plus effrayant, c'est cette rangée de crocs pointus et ces longues griffes acérées et surtout ces deux yeux blancs qui brillent dans le noir. À la vue de cette créature, Mathéo essaye d'hurler mais le son meurt dans sa gorge et les yeux blancs sont la dernière chose qu'il vit. 



Ce matin, Frank a quitté sa maison bonne humeur. Au dehors, il n'y a que l'aurore mais la journée s'annonce d'être belle. En temps qu'ancien garde chasse, il a conservé l'amour de son travail, ce même après sa retraite. Il part donc, comme tous les matins, faire une promenade en forêt avec son chien, ce qu'il trouve calme reposant. Frank suit son parcours habituel, retrouvant les bois illuminés par la lumiére du levant tels qu'il les connait. Tandis qu'il emprunte sentier passant par une partie particuliérement boisée et touffue, son chien adopte un comportement inhabituellement nerveux. Il trouve en effet du sang sur le sol, que Frank pense venir d'un animal. Car il n'était pas rare que ceux-ci se blessent ou s'attaquent. En revanche, plus le sentier s'enfonce dans le coeur de la forêt, plus la quantité de sang sur le sol augmente; et il y en a même par de-là le chemin de terre battue comme si on y avait trainé une bête depecée. En suivant le sang, un mélange d'inquietude et de curiosité morbide lui montant au coeur, Frank arrive à l'orée d'une clairière. Contrairement à ce qu'il voulait, cette promenade n'a rien de calme et reposant. Premièrement, il est assailli par une épouvantable puanteur, une odeur faisandée de sang froid qui sèche. Mais l'odeur n'estt que peu face à l'horrible spectacle qu'offre la vue du corps mutilé et éventré de ce qu'on pourrait essayer d'imaginer être celui un jeune adolescent d'un quinzaine d'années.Des membres sont arrachés, des lambeaux de de chaire sont répandus ça et là dans l'herbe verte et fraîche que perle la rosée du matin et qu'inonde le rouge tirant sur le brun. Les rares moceaux de peau non couvert par des vêtements maculés de sang coagulé sont lacérés d traces de griffures et de morsures. Seule la tête reste intacte, si l'on peut apeler intact le visage marqué d'une expression de terreur absolue pareil à celui des pétrifiés et les globes oculaires vides, laissant place à l'abyme le plus profond.

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