Seulement toi et moi. C’est la seule que je vois à cet instant.

Un frisson, une chaleur, un sourire. Je crois que c’est toi. Je crois que c’est toi qui m’fait cet effet là.

Mes mauvais démons ont disparu, ma tête va beaucoup mieux. Et j’étais venue là pour m’éclater, fêter ce renouveau. Mais t’es arrivé, et t’as tout gâché. T’as tout gâché, parce que j’ai peur de retomber. Avec tes cheveux coiffés à la David Bechkam, ton sourire décapant à la Colgate Maxwhite. Et pourtant, tu t’es pointé comme le gars que j’ai toujours voulu. Je pète un plomb, je m’effondre, je flippe. Mais je ne te montre rien, derrière mon visage angélique, brûlant finalement d’impatience que tu t’approches. Seulement toi et moi.

Et alors que la musique nous entraîne sur un rythme endiablé, les souvenirs ensemble, des plus touchants au plus drôles, me rappellent à quel point on a toujours été fait l’un pour l’autre. Qu’on a toujours été pareil, qu’on a toujours été des âmes sœurs. Alors pourquoi je ne m’en suis jamais rendue compte avant ?

Sans doute les mauvaises choses qui m’ont freiné, sans doute ces foutues pensées qui m’ont aveuglé. Les blessures du passé, le cœur brisé, les promesses non tenues.

A moi d’arrêter de pleurer, à moi de sortir de cette pénombre et d’accueillir la douce lumière.

Personne d’autre ne pourra m’aider. A moi de trouver la paix. Et il me semble au fond de moi, que si je suis encore vivante, j’ai sans doute réussi à passer haut la main ces terribles épreuves.

J’ai envie que ce soit la fête tous les jours, qu’on soit heureux de vivre, qu’on s’épuise sous les draps avant de passer une belle nuit. Et est-ce que dans tes bras je trouverais cet amour aussi dingue que nous ? Est-ce que j’oublierais la douleur ? Qu’une belle aura m’accompagnera enfin dans cette nouvelle aventure ?

Et tout ce que pense à dire ma conscience un peu alcoolisée, c’est oui.

Mais si finalement, tu étais comme tous les autres ? Et si j’étais à nouveau brisée, et si j’explosais en mille morceaux ?

Dois-je me battre, pour toi, pour nous ? 

Et la seule réponse que me donnent ces fameux papillons dans le ventre, c’est oui. Un grand oui.

Regarde-moi maintenant, car tout ce que j’ai toujours voulu, c’était l’amour.

Et je crois que cet amour, il est là, entre nous. Entre nos deux corps brûlants qui ne se quittent plus. Il a dû toujours être là, quelque part, sans qu’on s’en aperçoive.

Et je crois que toi aussi, tu ressens cet osmose qui nous lie.

C’est comme une évidence à présent.

Plus rien ne peut m’arrêter à cet instant. Oh mon Dieu, oui, c’est toi que je veux. T’as l’air un peu embrouillé, un peu étonné, mais je te promets qu’avec moi, t’as pas fini de t’ennuyer. Et alors que je t’ai déjà embrassé, tu me demandes, le sourire jusqu’aux oreilles, « pourquoi ? »

J’ai pas besoin de raison, j’suis pas désolée, je veux juste ton stupide amour.