Sombre et silence, dans la nuit noire et paisible,
Unanime capharnaüm de pensées vivantes
Dans un brouillard de perles salées coulantes,
Brume d'une âme déchirée, brisée, telle une cible.

Égarée dans la nuit où règne la torpeur,
Ci et là des réflexions qui peu à peu naissent,
Au rythme de celles-ci une intensité en hausse
Les tripes peu à peu prises par la peur.

Tristesse et détresse liées à l'angoisse
La pression monte, mon cœur se compresse ;
Respiration difficile, accélérée, saccadée,
Je sens cet organe taper, ma cage thoracique s'élever.

Ô lecteur ! Ressens cette angoisse prendre de l'ampleur
Écoute mes pensées dans leur silence nocturne !
Et cette insupportable douleur comprimant le cœur ;
L'agitation soudaine pour tenter d'apaiser Satan qui tourne.

Alors viennent les larmes d'une pure douleur,
Un violent ouragan se déchaîne et s'abat à l'intérieur,
Les membres bougeant à la recherche du calme ;
Une tension palpable, au sein même de l'âme.

Ô lecteur ! Si tu pouvais comprendre la panique,
Le terrible désespoir des nuits, de l'insomnie,
Où au réveil mes yeux, encore, piquent ;
S'il était possible, lecteur, de sortir des nuits infinies...

Un squelette agité pour calmer le Mal : une ombre dans la nuit
Des pensées à la plume dans l'agonie de minuit,
Des mots gravés à l'encre liée au sang
Rouge comme une délicate rose fanée, au pétale sanglant.