Place aux nouveaux tourments
Dans l'immense pénombre
Les pensées et leurs ombres,
Dans les pleurs alarmants
Ci et là, la noirceur
Des coups de fouets au cœur,
Ici, là, partout ; viens
Le vide, puis plus rien.

Mon cœur émane le désespoir
Et des ruisseaux je laisse choir,
Intarissables ; sous la tempête !
Ô terrible orage de mes nuits,
Un éclair de pensées puis les ténèbres,
Un éclair, et la douceur s'enfuit

Tout s'agite, éclats de panique
Prise au piège par de puissants pics
Le temps s'arrête
Plus d'âme poète,
La vie se fige
Seuls vestiges ;
Mon cœur succombe,
Dans l'Enfer : je tombe.

Des hurlements étouffés
Des sanglots refoulés
Des tremblements effrayés :
Ô implosion d'une âme isolée !

Au large d'un vaste fleuve
Mon être tout entier se noie,
À présent plongé dans l'effroi
Déguisant la fin de l'épreuve.

Désormais au bord du précipice
M'habite un corps étranger,
Imminent, un danger :
Oh, les abysses !