Je savais pas, je pensais pas que le silence pouvait installer une si grande souffrance, autant de larmes.
À chaque souvenir l'eau salée emplie mes yeux jusqu'à les noyer.
J'ai la terrible impression que l'on m'a vendu du rêve, le rêve, celui de connaître l'attachement d'une personne à soi-même. Pourquoi, expliquez-moi, pourquoi m'avoir donné cet espoir ?

Ce silence est le plus destructeur, j'aurais préféré ne jamais en connaître l'amertume de la douleur, un sentiment inqualifiable, indescriptible.
Aucun mot ne peut expliquer la douleur de ce vide, aucune couleur n'existe pour le décrire, aucune larme ne sera assez puissante pour me libérer, aucun mot ne qualifiera l'amplitude de la souffrance.

J'ai toujours eu cette habitude de compter le temps entre chaque réponse, celui-ci qui à présent devient de plus en plus long.
C'est une terrible peur qui m'envahie, j'aimerais retrouver la complicité passée. Plus aucune heure ne passe sans que je stresse, un stress non mesuré, impossible à apaiser.
Le résultat en est que je me ronge les ongles, je mors ma bouche jusqu'au sang. La boule au ventre se fait insoutenable, je peine toujours plus à respirer.
Dites-moi pourquoi m'avoir vendu du rêve si c'est pour ensuite m'abattre avec le désarroi.

Je suis plongée dans le sombre infini, un cauchemar éveillé, l'enfer vivant.
On me promet le bonheur mais, depuis des années, je ne fais seulement que tomber, sans jamais me relever. Chaque jour une nouvelle bataille perdue, une nouvelle sombre pensée apparue, une lumière disparue. Ce ne sont des ampoules grillés, mais des étoiles explosées, dont le soleil.

Est-ce la fin du monde ? Non, seulement la fin de mon monde, détruit par le tsunami de mes pensées.
C'est apocalypse de moi-même.