La réalité a finalement refait surface,
En effet, mon sourire n'avait sa place.
Mon esprit étant destiné à souffrir.
À moi, l'éternel mal ne peut que s'offrir.

Tout s'est passé dans une telle rapidité,
Vagues souvenirs, la détresse y était.
Soudainement, ma respiration s'accélérait.
Je savais que plus rien ne serait réparé.

Les larmes semblaient dévaler mes joues,
Ma main tenait l'objet avec lequel je joue.
Quelque peu taillant, mais pas assez pointu.
Et à cet instant, j'étais déjà battue.

Armée, la douleur devait que douceur,
Ma chère lame traversant ma fine chair.

Toutes entailles confondues laissant place au sang,
Des gouttes roulants et mon corps, rougissant.

Non, je ne sais plus
Si les perlent salées
Continue de couler,
Encore, je suis perdue.

Le bruit de la solitude m'effraie tant,
J'ignore s'il restera encore longtemps,
Ou s'il sera brisé par la bonté d'une âme,
Volant à mon secours, stoppant cette lame.

Je crois que je ne suis pas vivante,
C'est pourquoi, le Mal me hante.
Je n'existe pas, regarde, rien n'est réel.
Je hais la Vie, celle dont tout est superficiel.

La vie joue avec moi, remuant le couteau,
Qui lui est ancré dans mon cœur en morceaux.

Mes yeux bouffis et rougis tant d'eau,
Ayant brûlé mon visage par un tel fardeau.
Comment contribuer au réconfort de ces maux,
Si moi-même je ne trouve pas les mots ?

On me dit qu'un jour, tout sera enfin fini,
Que je serai un de ses êtres qui sourit.
Mais comment faire sans aucun exploit
Pour atteindre le résultat sans mode d'emploi ?

L'être humain n'est qu'égoïste pour parvenir à ses fins,
Je ne fus qu'un pion n'atteignant son but, un infime point.
Toujours plongée dans l'ombre du jour,
Un terrible parcours au point du non retour.