17- César
PDV Chiara
Je courais... non, c'est inexact. Je... volais? Apparemment.
L'air était glacé tout autour de moi. Je baissai les yeux et tentait d'apercevoir quelque chose à travers ce blizzard.
C'était presque impossible.
Je distinguait seulement une masse sombre devant moi. Une forteresse avait lieu, tenue tout en haut d'une colline recouverte d'un lourd manteau de neige.
Je glissai à travers un état de transe.
Je percevais juste les sons autour de moi. Je tentai d'agiter la main.
Impossible! Je ne sentait plus les membres, mais seulement le glissement du vent qui me faisait voltiger au dessus de tout ça.
J'avancais vite, très vite. J'arrivais même à apercevoir d'étranges écharpes de brumes autour duquel voletaient des faucons.
Des faucons? Oui c'était la région. Alors pourquoi je percevait cette agréable sensation de chaleur?
Pouf! Un réveil en sursaut, un autre! Quoique le lit était plutôt confortable...
Tous ses sens d'espionne se raidirent. Ce n'était pas le sien.
Une sensation de froid lui martelait la nuque. Où était-elle?
Il n'y avait pas à dire, le lit sentait bon le, euh... le mec. Étrange, elle pouvait même deviner le parfum. Un parfum Hugo Boss pour être précis.
Waaa, dis donc, elle avait un odorat ultra-développé!!!
La jeune fille retint un éclat de rire. Ah non, la voilà la coupable!Depuis tout à l'heure, c'était Aphrodite qui humait le tout et lui transmettait mentalement les images au cerveau.
La jolie guéparde émit un ronronnement innocent et lui projetta l'image d'un athlète torse nu.
Chiara lui caressa vigoureusement le poitrail tout en lui murmurant:
-- Toi et moi on fait vraiment la paire, tu sais?
La guéparde lui frotta le ventre du bout du museau. Ce mouvement chatouillait le nombril de la jeune fille...
D'un bond, Chiara sursauta! Elle était en sous-vêtements! Retrouvée en sous-vêtements dans le lit d'un inconnu! Ça n'arrivait pas sans raisons ce genre de chose....
De plus, cet inconnu avait bandé ses plaies (ses plaies hein? Pas de sous-entendus) qui lui couvraient les bras et les jambes. Bon, il n'y avait pas à le dire non plus, il avait bien fait son boulot.
Elle incanta et ses habits tous froissés de la veille se repositionèrent instantanément sur son corps.
Cet inconnu allait se prendre une raclée pour l'avoir touchée.
Elle s'arma d'un poignard qu'elle glissa le long de son bras, dans un des plis de son gilet.
A tous les coups, ce type était trop beau en plus!!
Elle ouvrit la porte silencieusement pour se retrouver nez-à-nez avec une fillette de sept ans.
-- Tu t'es réveillée!!! Trop cool parce que t'as dormi longtemps. César n'a pas arrêté de te regarder quand tu dormais tu sais? Et moi j'ai joué avec ton alpha.
Effectivement, Aphrodite se frottait contre les jambes de la petite fille.
Son visage lui disait quelque chose mais elle n'arrivait pas à mettre un doigt dessus.
-- Je m'appelle Alys Martini.
Elle l'a reconnu instantanément. C'était la petite de la veille (ou l'avant-veille? Merde combien de temps s'était-il écroulé?) qui jouait dans le groupe d'enfants.
-- Enchantée, je suis Jade Spiker.
Il s'agissait de son identité de mission.
-- Très joli prénom! (si elle savait..) Je te fais visiter la maison?
Sans attendre la réponse, elle l'empoigna par la main.
Leur maison, au cœur de la ville était hyper chaleureuse. De grandes baies vitrées s'ouvraient sur les rues couvertes de neige.
Une cuisine à l'américaine super moderne et magnifique s'ouvrait sur un salon aux teintes de gris, et aux canapés taupes.
La petite Alys avait déjà un Alpha (bien qu'elle soit très jeune), mais elle s'occupait avec émerveillement d'Aphrodite avec qui elle avait l'air d'avoir eu amplement le temps de faire connaissance.
-- Dis moi Alys, j'ai dormi combien de temps?
-- Deux jours et six heures. Tu vois, la pendule indique 17h26.
Elle lui montra le garage, les salle de bain, la chambre des parents, sa chambre, le grenier...
La maison s'élevait sur un rez-de-chaussée et deux étages.
La petite s'élança en courant pour gravir d'un pas léger un escalier qui conduisait au dernier étage. Elle s'arrêta devant une porte.
-- Bon bah je te laisse faire connaissance avec mon frère hein?
Chiara lui adressa un regard interrogateur.
-- Ne t'inquiète pas, il adore les filles. La preuve, il les collectionne!
Ah. Ça avait au moins le mérite d'être clair. Chiara toqua quelques coups à la porte.
Pas besoin d'attendre, l'inconnu (César en réalité) l'ouvrit d'une pichenette de magie.
Même pas foulé ce gars là.
Là, il était en train de travailler, accoudé à un bureau. Blond, des cheveux d'anges, il avait l'air très concentré.
Chiara n'osait pas le penser mais il était terriblement beau quand il était sérieux.
César se leva, la prit dans ses bras et vint lui claquer la bise, puis se jeta sur son lit où il s'y assit finalement en tailleurs.
Pour finir, il tapota la place face à lui tout en lui faisant signe de prendre place.
-- Je ne te connais pas encore, mais vu que tu es assez bête pour te faire prendre chez moi, on va faire les présentations ma belle!
Chiara pris place en face de lui, et lui adressa un sourire qu'elle voulait détendu et commença à présenter sa couverture très simplement (jeune citoyenne Talorienne, qui venait de réaliser un séjour dans un hôpital du Nord, très réputé dans le but d'y apprendre les rudiments du métier.)
C'était ce qui était convenu de dire avec les services secrets (des fausses preuves le démontraient d'ailleurs et elle était prête à les lui montrer).
Il sourit un instant avant de lui sortir une carte rouge foncée au sceau du royaume de Talor.
Impossible! Chiara s'empara de la carte et sortit d'une de ses poches une série d'instruments pour faire tous les scans nécessaires.
C'était une vraie. César travaillait donc pour les services secrets.
-- Comment ça se fait que je ne sois pas au courant?!
-- Pour ne pas révéler mon nom sous l'emprise de la torture. Le réseau est très bien protégé et tu le sais. Des mesures de sécurité et d'anonymat sont prises.
Elle inspira. Évidemment elle ne se trouvait pas dans le rôle de la cruche de l'histoire, celle que personne n'avait mis au courant de rien.
Il sortit aussi deux photos en noir et blanc de payasages d'hiver. Il appliqua son empreinte digitale sur chacune d'entre elles en fermant les yeux.
Instantanément, les portraits d'Erwan et Mahaut s'affichèrent.
-- Tu as prévenue tes accolytes?
-- Évidemment, c'est la première chose que j'ai faite en me réveillant.
-- Parfait. Tu frôle le professionalisme" (il était ironique ou...?)
Dans la plupart des cas, Chiara sentait quand une personne avait des plans prévus pour elle dans la tête. Et là, elle le sentait.
-- J'imagine que tu as également tout prévu.
-- Bien sûr.
Elle inspira:
-- Quand partons nous?
-- Demain soir. Tu es prête?
(Ben voyons)
-- Évidemment!
-- Au fait Miss Jade, comment t'appelles-tu réellement?
-- Chiara, Chiara Dalvir.
Il souria et elle s'installa confortablement pour l'écouter lui raconter le déroulement de la mission quand soudain, elle flaira la même odeur que celle qui se trouvait dans son lit.
-- Tu sens mon parfum?" lui demanda César avec un sourire en coin.
-- Je me pose des questions étant donné que c'était le même qui parfumait mon lit.
-- C'est possible, je dors très souvent dedans.
-- Et tu n'as pas changé les draps?
Il éclata de rire avant de balancer avec nonchalance un "Non".
Chiara réprima son envie de rire et se força à afficher un visage froid. Elle saisit l'oreiller qui se tenait devant elle et le lui balança celui-ci dans la figure en grognant "Je rêve!".
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