3. Celui qui allait à l'hôpital (partie deux)
Nico était torse nu et courbait le dos, mal à l'aise.
L'infirmier lui faisait passer une série d'examen, avec une rapidité et une précision inouïe. On savait à le regarder faire qu'il aimait son métier et était doué.
Il lui mesurait sa tension, qui était basse, lui vérifiait ses yeux ainsi que ses oreilles et tout les étapes d'un contrôle de routine.
Mais vint le moment de la balance, où la gorge de Nico se noua. Déjà il repensait à la mine du jeune homme quand il avait découvert son corps quand il s'était changer pour l'examen, et il avait vu qu'il s'était mordu la joue intérieur pour ne rien dire. Alors il monta comme avec une vitesse comme si on allait le pendre.
L'infirmier nota et le laissa se rhabiller.
Puis, une fois assis, il prit une grande inspiration et annonça son diagnostic:
- Bien, je crois savoir pourquoi vous vous êtes évanouis.
Le brun se cacha derrière ses mèches de cheveux et courba son dos en signe d'impuissance.
- Est-ce que vous avez manger ce matin ? Ne voyant pas de réaction et qu'il fuyait son regard, il se pencha et souleva ses cheveux. Est-ce que vous avez manger hier matin ? Le blond soupira profondément. Vous savez que vous êtes bien maigre pour quelqu'un de votre âge ? Cela peut vous tuer si vous continuez. Vous souffrez d'une forte malnutrition.
Nico se tenait raide en entendant ce qu'il redoutait.
- Répondez-moi ou je vous obligerait à rester dans cette hôpital tant que votre état ne s'améliore pas.
L'infirmier avait trouvé son point faible. L'attention.. L'italien se leva, la vérité venait d'éclater à son visage, il ne pouvait pas la nier à présent.
- Tenez. Disait le jeune homme aux allures de surfeur, en piochant dans sa poche une barre chocolaté. Si vous la mangez entière, devant mes yeux, je vous laisse repartir, avec un rendez-vous pour dans un mois. ET avec quelques prescriptions au passage... ajouta-t-il au bout d'un moment, très sérieux.
Le plus jeune des deux le regarda avec de la gratitude mais avec de l'ennuie que quelqu'un sera sur son dos. Déjà qu'il avait sa sœur... Mais voulant sortir pour ne pas attirer l'attention sur lui, ni s'attirer des problèmes, il attrapa sèchement la barre chocolaté et l'ouvrit le plus lentement possible.
- Comment puis-je vous remercier ? Demanda Nico, en ne pensant qu'à moitié ses paroles.
- Hmm... laissez-moi réfléchir... En acceptant de m'emmener dans un café !
Il lui sourit et Nico se demandait sincèrement si c'était un blague.
- Ok, répondit-il en se surprenant tout seul, quand je viendrais vous chercher, ce serait à quel nom ?
- Will. Will Solace. Ce n'est pas le diminutif de William. Will est mon... mon prénom. L'italien hocha la tête en notant ce nom dans un coin de sa tête. Et vous ?
S'en suivit d'un moment de silence gênant ou tout les deux souriaient, ne sachant pas quoi faire.
- Nico Di Angelo. C'est mon prénom et pas le raccourcit pour Nicolas. Disait-il pour poursuivre la blague, dans un malaise grandissant.
Tout deux rigolèrent de gêne en évitant leur regard.
Le patient, une fois calmé, approcha la barre de sa bouche, et la repoussa.
- Ce n'est pas grave, prends ton temps.
Mais Nico était quelqu'un de fier, et n'osait pas se montrer faible, devant n'importe qui. Alors il la rapprocha et mordit dans le coin. Le sucre se fit sentir dans sa bouche. Le jeune homme se répétait sans cesse que ce ne serait pas si mal, qu'il pourrait s'y faire à ce goût ,mais non, son estomac faisait des siennes et pulsait sous sa peau. Malgré cela, il reprit une bouchée plus grande, ainsi qu'une autre,et encore une autre. Bien qu'il prenait le temps de mâcher, la barre se finit dans un grand soulagement partagée à deux.
- Merci. Lui dit le blond en le souriant et en attrapant sa main.
Frank ouvrit la porte de l'appartement de Percy et Annabeth, les pieds lasse avec Léo marchant d'une manière similaire à côté de lui. Tout les deux étaient abattus par la fatigue physique et mentale de ces deux dernières nuits.
Nico avait sa tête habituel, hormis qu'il avait un sourire qui apparaissait en son coin à chaque fois qu'il repensait au blond. Mais, avec un peu d'empathie pour son colocataire, il tentait de chasser cette tête d'ange de sa tête, bien qu'il était plus compliqué que ce qu'il penserait qu'il le serait.
- Alors ??? demandèrent toute la troupe qui attendait des nouvelles depuis le matin même, se ruant vers l'entrée pour les accueillir.
Hazel se précipita vers les deux cousins en comprenant que la nouvelle ne serait pas bonne à leur tête.
- Elle est décédée d'une crise cardiaque... finissait par annoncé Frank en jetant son sac et se diriger vers la cuisine, pour se laver les mains et préchauffer les fours
A ce moment, tout le monde s'assit dans le coins canapé pour entendre Léo expliquer en détails la situation.
Chacun tentait de les réconforter du mieux qu'ils pouvaient, en disant qu'elle était âgée et qu'elle avait bien vécu...
Mais une entendre le cuisinier battre les œufs sans énergies effacèrent toute traces d'espoir, surtout quand ils apprirent que les funérailles se dérouleraient bientôt.
Les deux cousins seraient dans un état assez piteux jusque là, et ça faisait mal au cœur.
Surtout, le latino joyeux et blagueur ne plus plaisanter était chose non coutumière et étrangement triste.
Le groupe manquait leur bonne humeur et s'interrogeait sur ce qu'ils pourraient faire pour les faire sourire..
Frank s'était aussitôt éclipsé vers la cuisiner pour commencer à préparer à manger pour deux fois le nombre de leur groupe. Il sentait comme un besoin d'évacué les difficultés de ces jours précédents.
Après la mort de sa grand-mère, il s'était rendu compte de toute les choses qu'il n'avait pas parler avec elle ou demander ; par exemple, plus d'information sur ses parents dont il ne se souvenait pas, ou de comment faisait-elle ces brioches à la cannelle... Il se souvenait, et regrettait horriblement de ne pas lui avoir donner des nouvelles depuis son départ, sept ans de là maintenant. Alors que là, le cuisinier était décidément seul. Bien sûr, ses amis étaient là pour l'aider mais ce n'était pas pareil, il n'avait plus cette personne qui veillerait éternellement sur lui.
C'est avec ces idées qu'il vida avec une allure rapide le frigo récemment rempli d'Annabeth, qui le regardait avec un regard triste.
Tout le monde savait qu'il allait mal, par expérience de la fois avec les croquettes pour chats...
Le groupe se dissipa pourtant peu à peu dans le salon. Piper parlait avec Jason et Léo, Annabeth avec Percy et Nico
Hazel restait pourtant assise dans le canapé blanc du parfait salon qu'avait décoré Annabeth avec soin, dans l'immeuble dont elle avait créée les plans et assurer sa bonne construction. C'était également la raison pour laquelle la blonde avait pu choisir un appartement dedans, au libre court, en plein dans le quartier de Manhattan.
Donc elle avait ce drôle de mélange de sensation : son ventre faisait des siennes à voir son colocataire abattu ainsi, bien que d'après elle, sa grand-mère ne méritait pas autant de peine. Mais d'un autre côté elle comprenait, elle-même ayant dû surveiller sa mère depuis sa naissance, puis avait du officiellement se séparer d'elle. Ça avait été un moment très dure pour elle, bien qu'elle ne portait pas sa mère en plein son cœur, et elle non-plus. C'était juste rassurant de savoir que l'on avait une présence qui veillait sur nous, et qui nous chérissait (du moins, pas dans ce cas). Mais heureusement, à ce moment elle avait rencontré son demi-frère, ça lui avait rendu le moment un peu plus facile.
Mais l'autre sentiment qu'y s'y mélangeait n'était rien de tout cela,quelque chose de plus..spécial... Une sensation qui lui tortillait aussi l'intérieur du ventre et qui ne lui permettait pas de détacher ses yeux de Frank, mais dans un bon sentiment. Une inquiétude maladive qui poussait son cœur à taper un sprint. C'était autre chose que de la compassion ou de l'empathie, qui lui poussait à vouloir le prendre dans ses bras et de le bercer, de l'aimer comme personne n'avait pu avant encore.
Mais elle n'avait jamais connue cela avant, elle avait besoin d'aide !
D'un coup,la brune se leva et s'avança vers Piper, en pleine drague avec Jason, si on pouvait appeler une demande d'embauche dans le café comme boulot d'attente, une drague.
- J'ai besoin de te parler en privé.. annonça-t-elle, coupant Jason dans sa phrase.
Voyant la mine sérieuse et préoccupée de sa nouvelle amie, amérindienne accepta et quitta Jason, avec un petit regard en arrière tout de même.
- Écoute.. J'ai besoin de ton aide.
- Je savais que ce moment allait arriver, ils finissent tous par revenir à moi !! Mwouhahaha !!
Les yeux dorés/hazel de Hazel la scrutèrent avec étonnement.
- Tu sais quoi ? Laisse tomber.
- Non ! NON ! Promis, je serais sérieuse, j'ai juste rêvé de dire ça un jour.. Ça vient du film promu aux Oscars de mon père, j'ai assisté à tout le tournage à Miami, c'était juste splendide-
- Tu m'aides ou quoi ?? Et j'aimerai un peu de discrétion aussi, s'il te plaît.
Soudainement, elle n'était plus trop sûre de sa décision. Mais Piper se replaça et se concentra sur ce que son amie allait dire, considérant que ça paraissait assez sérieux.
La brune soupira et attrapa le bras de l'autre brune pour la tirer vers l'extérieur de l'appartement, vers un endroit à loin des oreilles indiscrète.
Une fois dans le couloir, elle s'appuya sur ses hanches et soupira.
- Je voudrais tes conseils.
- A propos ? Demanda l'intéressée.
- Écoute sans arrière-pensées s'il te plaît, j'ai juste besoin d'aide à propos de garçon..et de l'enterrement de Frank-
- Et Léo.
La jeune femme lui jeta un regard désapprobateur mais continua :
- Frank, et Léo, vont bientôt avoir une date pour l'enterrement, j'aimerai montrer que je suis là pour lui, et ne pas paraître pour une fille de quatre ans qui s'habille avec ses habits les plus noirs possible. Donc, je me demandais si tu pourrais m'aider à trouver une tenue qui ne serait pas mal vue.
- Tu as sonné à la bonne porte, baby (bébé) !!
Elles se firent un tape m'en cinq et se donnèrent rendez-vous.
Heureusement pour la plus petite, Piper n'avait pas insisté sur ses motivation, ce qui lui donnait quelques temps pour y réfléchir..
Cela faisait une semaine que Will rêvait pendant ses heures supplémentaires le soir.
Il rêvait éveillé, que Nico venait le chercher et qu'il s'en allait loin, sur une vespa multi-couleurs, avec des lunettes soleil, lui cachant sa tête dans son épaule, agrippant par les hanches à l'arrière derrière un soleil couchant.
Il rêvait aussi que Nico n'avait pas ce problème de malnutrition, mais ça c'était un autre rêve, encore plus fou que le précédent.
Le dernier livre qu'il avait lu avait eut un plus fort impacte que ce qu'il aurait cru sur sa mentalité. Mais bref, en quelques jours, Will l'infirmier, l'efficace, le robot d'analyse médicale s'était transformé en un légume incompétent et romantique.
Il ne comprenait tout simplement pas pourquoi Nico n'était pas déjà venu le voir !!Quand ils avaient passés ces quelques heures à l'hôpital,il avait sentit quelque chose, le courant semblait être passé !Mais apparemment, ce n'avait été que pour lui. Comme malheureusement, cela arrivait beaucoup de fois dans ses histoires d'amours platoniques, et donc non-réciproque..
Tout simplement, il espérait toujours.
Mais un jour, ses espoirs furent réalité. Enfin dans un tout autre contexte.
Le garçon de ses pensées était venus le chercher à 15 heures, à pied, avait du attendre dans une salle d'attente que Will finisse sa journée.ils étaient ensuite partit au mac Donald – très romantique si on prend un yaourt glacé format couple- , une fois qu'il avait trouver la sortit de l'hôpital bien sûr, vu qu'ils s'était perdu dans les couloirs..
Et surtout, comme un coffre au pied d'un arc-en-ciel, ou la crème de la crème,ou encore la cerise sur le gâteau (d'accord, j'arrête) ; il pleuvait dehors...
Oui, il pleuvait horriblement fort, et il faisait froid en cette soirée de fin d'automne.
C'était vraiment pas comme l'avait imaginé le blond. C'est juste lors qu'ils se séchaient avec des mouchoirs que le personnel avait eut la pitié de le leur donné qu'il s'exprima à voix haute.
- Je suis vraiment désolé, ce n'est pas comme ça que j'imaginais notre première sortie.
- Qu'est-ce que tu raconte ? Demandais le plus maigre qui mangeait pourtant avec une vitesse digne des livres Guiness records. C'est parfait !
Pour lui, tout semblait parfait. Il mangeait au mac Donald, avec un garçon trente fois trop joli pour lui, qui ne le virait pas, à l'abri de la pluie, qui venait explicitement de dire qu'il voudrait un jour ressortir avec lui,et qui se sentait coupable d'être trop gentil.
Quel rêve plutôt !
Ce n'est qu'en finissant son hamburger qu'il remarquait que l'on l'observait.
Le blond le regardait intensément, le visage et le corps fixe, et ses bouclettes blondes foncées aplatis par la pluie s'égouttant dans son soda.
Le plus jeune sourit malgré qu'il se retenait et rougit d'embarras.
Bientôt, un rire s'empara du blond, qui dû poser sa boisson s'il ne voulait pas finir mouillé, et collant.
- Quoi ? Qu'est-ce que j'ai dis ?!! Qu'est-ce qui est drôle ??
L'infirmier posa simplement sa main sur celle de Nico, qui alors eut l'effet magique de couper sa voix.
Il se tut tout simplement, et fixa se contact chaud sur sa peau. Il n'aimait pas les bises, ou les accolades, ou encore les poignées de main,mais ça, il pourrait s'y faire...
Un silence chargé d'électricité se dégageait entre les deux hommes, quand leur moment furent coupé par une petite fille qui tenait un ballon du restaurant et les regardait.
- Beuuuurk !! fit-elle, à l'allusion de leur contact.
Will perdit un peu de son courage et s'apprêta à enlever sa main, quand Nico la retint en l'agrippant plus comme une obligation qu'autre chose et se penchant vers le petit-fille.
- Bah quoi ? Y a écrit venez comme vous êtes. Alors je viens comme je suis, et puis accettarlo !! (Accepte-le)
Le petite fille partit bien évidemment en courant vers ses parents qui,quelques secondes plus tard les regardèrent avec un regard assassin.
- Je pense qu'on devrait y aller...
- Sauf si tu veux te faire virer du Mac Do' à vie .
Tout deux déposèrent des billets sur leur plateau et s'enfuirent par la sortie, toujours main dans la main, et en rigolant.
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