Lundi 17 Juillet
Ça libère de partager un secret.
Étrangement, Nathan a eu une réaction très différente de ce que j'imaginais.
Il n'a pas pleuré comme ma mère. Son regard était toujours aussi doux, contrairement à mon père.
Il n'a pas bougé et m'a dit d'un ton calme :
"-Tu n'es pas un monstre."
Il y a ensuite eu un grand silence.
∆∆∆
Cependant ce n'a pas été le cas de la monitrice.
Le soir même de ma "crise", je l'avais entendu au téléphone avec un certain Dr.Pecker.
Celui ci m'avait prévu un rendez vous pour soit disant m'analyser.
Mon père n'a jamais autoriser que quelqu'un m'osculte, pas même un médecin. Sûrement de peur qu'il découvre quelque chose de suspect.
∆∆∆
Il fait beau, comme toujours j'ai envie de dire.
Ici les jours sont tous plus heureux que les autres. Cependant, je me demande ce que je fais là. Comme toujours.
Je devrais être en prison, ou dans un hôpital psychiatrique.
Mais pas en camps de vacances.
Je ne suis pas normale.
Les autres ont des problèmes beaucoup plus banales.
J'ai appris à les connaître.
Il y a des dépressifs, des hyperactifs ou des anxieux.
Contrairement à ce que vous pouvez croire, toutes ces personnes sont heureuses.
Bizarre n'est ce pas ?
∆∆∆
Tous ces gens me semblent normaux. Encore une fois, je me sens exclue.
∆∆∆
En ce moment, ils sont sûrement partis à la plage comme tous les aprèm.
Moi je reste dans la maison, avec Nathan et un autre mec, très timide.
∆∆∆
"Qu'est ce que je fous là Nathan ?"
Celui ci garda un silence de pierre ce qui confirma mon doute.
Je dois partir.
Dans ma chambre, je prends juste mon sac à dos, troué de toutes parts à cause des matchs de foot dans lesquels il servait de ballon. C'était il y a peu de temps mais ça paraît pourtant si loin.
Dedans, je jette quelques barres de céréales, une lampe torche, un couteau offert par mon grand père ainsi que d'autres bricoles qui pourraient m'être utiles.
Dans l'encadrement de la porte, je vois Nathan, son sac sur le dos et toujours ce sourire si naïf aux lèvres.
Notre but ? Sortir de cette maison, de ce lieu qui s'avère dangereux pour moi. De nombreuses visites médicales étaient prévues. À la moindre chose suspecte, il n'hésiterai pas à expérimenter ma force soit disant surréaliste..
∆∆∆
On enjambe une barrière.
Après avoir traversé une longue forêt, nous voici face à un vieux mur de pierre taillées. Je commence à l'escalader quand j'entends soudain une voix familière. La monistrice crie de tous ces poumons :
"Olivia !! Ne pars pas ! Je t'en supplie. Les docteurs arrivent demain !! S'ils ne te voient pas, ma vie pourrait être menacée. Réfléchis s'il te plaît !!"
Je la fixe quelques secondes avant de répliquer de toute mon âme :
"Jamais"
La femme prends alors un air sauvage et cours vers nous.
Je me dépêche d'atteindre le sommet du mur.
En glissant, je me coupe la paume. Je soupire avant de continuer à grimper. Finalement en haut, je regarde une dernière fois Léo. Je lis dans son regard beaucoup d'incompréhension. Je sais que l'on s'attire mutuellement. Mais les circonstances sont trop dure.
Je détourne le regard et saute du mur.
Nathan me prends la main.
On court, on court le plus vite possible, le plus loin possible.
J'entends la personne qui nous poursuit. Elle pleure et est essouflée.
On traverse une forêt, un léger brouillard rend l'atmosphère mystérieuse.
On court, on court sans s'arrêter.
Où va-t-on ? On ne sais pas...
Mais on va loin, loin de ce monde qui ne nous correspond pas.
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