Surprise
J'ai vraiment passé un putain de weekend de merde. Enfin tous mes putains de weekends sont merdiques mais celui là tiens de records. J'ai franchement aucune envie de retourner dans ce bahut, rien que de penser à voir la gueule de Kirishima me débecte. Enfin non. Disons plutôt que je serais incapable de me retenir de lui exploser la gueule lui et son sourire niais. Qu'il aille en enfers putain et moi avec. Si j'avais pas accepté sa demande de merde on en serait clairement pas là.
On est lundi. 7h45 et je suis dans la voiture avec mon vieux pour qu'il m'emmène dans ce bahut de crétins.
-Alors Katsuki? Content de retourner au lycée?
-Fout moi la paix le vieillard.
-Bon on va dire que je vais pas chercher plus loin. Mais arrête de m'appeler le vieillard alors que j'ai même pas 50 ans!
-T'as raison c'est vrai que 48 c'est hyper loin de 50.
-OK victoire par K.-O. du fils.
Je vois le lycée au loin. Mon putain de cœur se sert. Je veux pas y aller. Mais alors vraiment pas. Surtout que le lundi n'est qu'un ramassis de cours théoriques de merde.
La voiture se gare sur le parking, celui le plus proche des dortoirs.
-Tu veux que je t'aide à monter ta valise? En plus ça me donnera une occasion valable de voir comment est ta chambre.
-Non. Bonne semaine à vendredi.
-Au moins j'aurais eu droit à un semblant de sympathie de ta part! A vendredi amuse toi bien!
-Ouais ouais.
Je récupère aussi vite que possible ma valise, comme d'habitude et me dirige vers le hall. Plus j'avance plus mon estomac se noue. C'est quoi cette réaction de tapette putain? C'est bien un truc qui pourrait arriver au Nerd.
Le chemin qui descend du parking jusqu'aux dortoirs, qui me semble habituellement très loin est bizarrement court. Le putain de karma est vraiment contre moi.
J'ouvre les portes de la salles communes et retient mon souffle, sans évidemment rien laisser transparaître, ils faudrait pas qu'ils croient que je puisse éprouver autre chose que de la haine à leur égard.
Je ballais la salle du regard. Il semble qu'aucune de sangsues ne soit déjà arrivée. Après tout, on commence qu'à 9h, il doit être trop tôt pour ces dégénérés de service. Seul les bons petits premiers de la classe sont fidèles à leur poste, c'est à dire Iida comme toujours, Yaoyorozu, le nerd et Todoroki. Toujours fourrés ensemble ces deux là, s'en est affligeant.
-Salut Kacchan!
-TA GUEULE.
Et je monte dans l'ascenseur. Je suis d'une humeur bien trop meurtrière pour écouter sa petite voix fluette de merde.
-Pfiou, tu m'auras fait courir, mais fallait que je te parle.
Je me tourne avec un regard assez noir pour tuer n'importe qui. A QUEL MOMENT CE PUTAIN D'ABRUTI ÉTAIT RENTRÉ DANS L'ASCENSEUR?
Ce nerd ose ignorer mon regard et faire comme si de rien était. Je grogne.
-Je voulais te voir par rapport à la soirée tu sais. Je crois me souvenir t'avoir parlé de tu dois savoir quoi.
-Tch.
Comme si j'avais encore envi qu'il me raconte sa vie.
-Je voudrais juste que tu garde le secret. Vraiment s'il te plaît.
AH PAR CE QUE C'EST VRAIMENT VRAI? Putain c'est dégueulasse, enfin les gens disent toujours que c'est dégueulasse.
-Comme si j'en avais quelque chose à foutre de ta vie pour la raconter.
-Merci Kacchan! Au fait toi et Kirishima ça à l'air de bien marché c'est cool?
-HEIN? NON. ET PUIS ME PARLE PAS DE LUI PUTAIN.
-C'est pas ton meilleur ami?
Un meilleur ami? Moi avoir un meilleur ami? Non. C'est pas par ce que je l'aide avec ses devoirs et qu'il me raconte sa vie tout le temps qu'on est "meilleur ami" ou une connerie dans le genre. Enfin je crois. J'y connais putain de rien. Juste jusqu'à ce weekend, ça présence ne me dérangeait pas, même sur plusieurs heures.
-Je le tolérais c'est tout.
-Venant de toi ça veut tout dire haha!
Bref, c'est mon étage. Je sors. J'ai aucune envi de penser ou de parler de Kirishima plus longtemps.
Je rentre vite dans ma chambre, histoire d'être sûr de pas le croiser.
Je me met un disque. Black Sabbath: Paranoid. Espérons que ça va me détendre même si c'est pas gagné. J'ouvre ma valise et commence à ranger mes affaires à leur place déjà définie.
Comme d'habitude, j'expédie ce travail assez vite, seulement 2 chansons sont déjà passées. Et toujours comme d'habitude, en dernier je place Alcor sur mon bureau. C'est quand même ridicule, d'avoir une peluche au lycée putain. Bon, disons qu'elle sert de mémorial.
Je m'étire et tire sur ma cravate, pour la détendre. C'est bien trop serrer ces merdes. Je stoppe le tourne-disque qui m'aurait à peine servi pour 4 chansons mais c'est pas grave, je finirais le disque ce soir.
J'ouvre ma porte et la referme aussi sec derrière moi pour aller en salle. J'ai beaucoup d'avance mais pas grave.
-Katsu. On peut parler.
Mon sang a fait qu'un seul putain de tour en entendant sa voix.
-TOI NE M'APPROCHE PLUS. JE VEUX PLUS JAMAIS VOIR TA SALE GUEULE C'EST CLAIR?
-Je te dois des expli...
-C'EST TROP TARD POUR TES EXPLICATIONS DE MERDE. FOUT MOI LA PAIX SI TU VEUX AVOIR LA VIE SAUVE. MAIS APRES TOUT CA DOIT SÛREMENT ÊTRE ENCORE DE MA PUTAIN DE FAUTE, J'AURAIS JAMAIS DU ACCEPTER ET PIRE ENCORE JAMAIS TE LAISSER M'APPROCHER.
On joue avec moi, on en paye le prix. Mais j'ai visiblement encore assez d'estime ou d'affection je sais pas trop pour lui pour pas le frapper.
Je descends sans me retourner. Il me suit pas. Tant mieux. Une fois dans le hall, je croise l'alien, Pikachu et le rouleau de scotch ambulant. Ils ont du voir à ma tête qu'ils peuvent rêver pour m'approcher. Ils me lancent juste un regard où je sais pas trop quelle émotion s'y cache. C'est pas mon domaine.
C'est encore une fois avec mes écouteurs, les mains dans les poches que je marche vers les bâtiments du lycée. Je regarde ma montre, 8h40. Même pas une heure que je suis là et j'ai déjà manqué de tuer 2 personnes et au moins le triple juste avec mes yeux. La semaine s'annonce plutôt longue.
Je marche doucement, pour pas passer trop de temps dans ma salle de morts. C'est donc en me traînant que je monte les escaliers jusqu'à la dite salle.
Comme je m'en doutais il y a personne dedans. Je m'installe à ma place, augmente le son dans mes oreilles et regarde par la fenêtre.
Au bout de quelques minutes, les premiers élèves commencent à arriver. Certains me regardent avec l'étonnement de me voir seul et pas accompagner comme d'habitude, d'autres passent juste leur chemin, tant mieux pour eux.
C'est à exactement 8h58 que se sont pointés les crétin et sa bande. Il me lance évidemment un regard triste ou de pitié je sais pas faire la différence. Rien à battre. Fallait réfléchir plus tôt connard.
Sans que je m'en rende spécialement compte, M. Yamada ou plutôt Present Mic arrive et commence à gueuler comme d'habitude pour faire son cours.
Je n'y prête que très peu attention. C'est pas comme si avec mon niveau j'avais besoin de le faire.
Je me perd dans ma tête, histoire que le temps passe plus vite.
Plus ou moins sans que je m'en rende compte, j'entends la sonnerie de fin de journée. Je peux dire que ça aura été moins pire que ce que je pensais. Juste la pause de midi aura été compliqué. J'ai préféré prendre un sandwich à la cafétéria et le manger sur le toit, pour m'assurer d'être seul.
C'est encore une fois au ralenti, que je me lève et range mes affaires. Au moins les profs ne m'auront pas réprimandé une seule fois, ça change de mes vieilles habitudes.
C'est encore une fois avec mes sourcils froncés, ma musique et ma nonchalance que je refais le même trajet que ce matin, à l'exception près que cette fois, les autres élèves de ma stupide classe rentre en même temps que moi.
Je monte dans ma chambre sans prêter attention à personne et me repasse le même disque que ce matin et commence mes devoirs pour le lendemain. Ca devrait logiquement être terminé avant l'heure du repas.
19h30, théoriquement c'est l'heure d'aller au réfectoire mais j'ai encore moins envi de me sociabiliser que ce matin alors je vais employer la même pratique.
Je descends me chercher un sandwich, bien après que tout les élèves soient allés au réfectoire pour croiser personne et remonte dans ma chambre aussi sec.
J'aurais jamais cru qu'un truc pareil m'affecterait autant. J'suis vraiment pathétique. En plus, c'est pas comme si les autres y étaient pour quelque chose.
Enfin bon j'ai pas le temps d'y penser. Je file prendre ma douche et me brosser les dents, juste avant de me changer pour un jogging et un t-shirt et de me sécher les cheveux.
Ca toque à ma porte. Putain j'ai un sale pressentiment.
Je ne donne aucun signe de vie mais ça toque à nouveau.
-Katsu je sais que tu es là, ouvre moi je dois absolument te parler.
Je le savais, il y a que lui pour venir comme ça me voir.
-BOUGE TU ES LA DERNIERE PERSONNE QUE JE VEUX VOIR.
-NON! JE BOUGERAIS PAS TEMPS QUE TU M'AURAS PAS LAISSER ENTRER.
Je soupire, il est putain de têtu cet abruti.
-Parle. Mais tu peux crever que je t'ouvrirais quand même pas.
-Bon, je pense que tu feras pas meilleur compromis te connaissant.
-ACCOUCHE PUTAIN.
-Oui oui alors, déjà tu sais je tenais vraiment à te voir samedi, j'attendais que ça avec impatience et tu imagines même pas les efforts que ç m'a demandé pour te proposé ça alors que j'étais persuadé que tu refuserais. Mais tu as accepté et là ça ma fait tout bizarre.
-Mon cul ouais.
La scène était bizarre, un peu ridicule, il devait certainement être assis par terre, dos à a porte, pendant que j'étais adossé à elle. J'ai le cœur qui bat beaucoup trop fort merde.
-S'il te plaît laisse moi finir, enfin bref je voulais partir vachement en avance pour être sûr d'arriver avant toi. Et puis là ça a été terrible, j'entendais ma voisine hurler de toute ses forces, elle avait l'air paniqué. J'ai toqué, pour voir si ça allait mais ça ne répondait pas. C'est là que j'ai entendu son mari l'insulter. J'ai pas réfléchi. J'ai défoncé la porte et suis rentré l'arrêter. Il l'a frappait, elle était couverte d'hématomes c'était affreux. J'ai assommé son mari qui ne m'avait pas vu venir et là j'ai appelé la police. J'ai voulu te prévenir mais j'ai pas eu le temps. J'ai passé l'après-midi au poste de police en temps que témoin et à essayer de rassurer cette pauvre femme.
Il est ému. Sa voix tremble. Il ne mens pas.
J'ai était un sale enfoiré encore une fois en le laissant sans nouvelle et en l'insultant ainsi. Putain de toute manière je suis pas sûr que j'aurais réussi à le laisser réellement tomber.
-Tu sais Katsuki ce que j'ai dit avant c'était sincère. Ca ma pris une semaine entière avant de te demander ça. Je... Comment dire... Je tiens vraiment à toi tu sais et je sais que tu fais plein d'efforts pour moi et... Je sais pas... Je vais te laisser merci de m'avoir laissé parler.
Pourquoi? Pourquoi il a fallu que je rencontre un type comme lui putain? Pourquoi il a fallu que je m'attache au point d'en vouloir à la terre entière dès que je me sens un peu abandonné? Pourquoi il a fallu qu'il change tous ça avec son sourire ses yeux et ses cheveux doux? Pourquoi il a fallu qu'il lâche pas l'affaire? Pourquoi il a fallu que je passe autant de temps avec lui, à l'écouter et à lui parler sans aucune animosité? Pourquoi en si peu de temps il m'arrive un truc comme ça alors que je pensais être déterminé à éviter tout le monde? Pourquoi quand je suis avec lui, quand je le regarde ou juste quand je pense à lui ça me fait ça?
Putain rien à foutre. J'y vais. J'ai pas le temps de réfléchir.
J'ouvre ma porte aussi vite que je peux. Il est en train d'ouvrir la sienne. Je cours le peu de distance qui nous sépare.
-Eiji!
Il se retourne et me remarque, il est surpris. Il a du pleurer avant. Ses yeux son rouges et un peu gonflés. Il a l'air doux et fragile.
-Ok...
Je le prends par les épaules de façon un peu rustre je vous l'accorde.
Mes lèvres se posent sur les siennes.
Je l'embrasse, il me répond.
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J'espère que cette scène de premier baiser vous plaît! Je l'aime vraiment beaucoup. J'espère que l'expression des sentiments de Katsuki est pas trop ridicule...
Enfin voilà je tiens vraiment à savoir ce que vous en pensez!
Kissssss
Galou
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