-Ok les jeunes, ça c'est les dortoirs, ils sont sécurisés ne vous en faites pas. A droite, ceux des garçons et à gauche ceux des filles, vous trouverez ici le plan des chambres, elles sont individuelles mais assignées, vous n'avez en aucun cas les droit de vous les échangées. Vos affaires sont dans le hall, elles viennent d'y être déposer. Ah et j'oubliais, je ne veux plus voir personne dans les couloirs et dans le hall commun à 22H, couvre-feu non négociable. Bon emménagement les mômes.

Il est 18h, enfin je crois, et notre professeur principal M. Aizawa vient de nous accompagner dans nos dortoirs, histoire qu'on ait suffisamment le temps de s'installer plus ou moins confortablement. C'est plutôt marrant, la bande de crétins qui me sert de classe a prit un air déçu lorsque Aizawa a annoncé le couvre-feu, en même temps ils s'attendaient à quoi ces bouffons? Ils sont si peu motivés c'est pitoyable. La bande de lèche-cul qui me suit partout est composée de ceux qui avaient l'air le plus dépités, quels crétins

Je bouscule les abrutis présents devant moi pour atteindre le fameux plan. Je repère plutôt facilement mon nom Juste à côté de celui de

-BAKUUUU! Ta vu on est à côté c'est vraiment trop cool!

Kirishima, comme par hasard.

-JE M'APPELLE BAKUGO PUTAIN TÊTE D'ORTIES PUTAIN C'EST PAS COMPLIQUE A RETENIR! ET TA PLUTÔT INTÉRÊT A ME FOUTRE LA PAIX.

-Alors là, tu te mets le doigt d'en le derche, Kirishima t'apprécie trop! Tu vas voir qu'il viendra te voir dans ta chambre tout les soirs.

Putaaaain, le pire c'est que Mina a certainement raison. Je vais être obligé d'employer la manière forte si il continue comme ça, malgré que sa présence ne soit pas si désagréable que ça, je peux pas me laisser déconcentrer.

-Déjà je l'apprécie pas "trop" comme tu dis. Je veux juste qu'il accepte que l'amitié est inévitaaaable!

-Bonne chance Kirishima! Ca fait depuis la maternelle que j'essaie et que ça ne fonctionne toujours pas, c'est pas aussi facile que ça

-TA GUEULE DEKU JE TE SUPPORTE JUSTE PAS TU AS JUSTE DE LA CHANCE QUE JE TE LAISSE ENCORE EN VIE!

Voilà, comme ça c'est clair, net précis. Au carré comme j'aime.

Bon, j'ai laissé un sale blanc, mais c'est pas mon problème, qu'ils aillent se faire foutre tous autant qu'ils sont, j'ai une réputation à tenir.

-Bon... On va déposer nos affaires et aménager nos chambres?

Waw, incroyable, c'est la toute première intervention utile de Sero.

Sans attendre qui que ce soit, je cherche ma valise et me dirige vers les ascenseurs. Je veux bien être sportif mais monter les escaliers avec une valise de cette taille non merci.

-BAKUGO! ATTENDS NOUS ON MONTE ENSEMBLE!

Merde, Kaminari ma vu me casser, j'suis censé faire comment moi pour avoir la paix au juste? De toute façon j'ai la flemme de les attendre. C'est pas comme si c'était mes potes après tout.

J'ai à peine eu le temps d'atteindre l'ascenseur que les deux gros nigots sont sur mes talons, essoufflés d'avoir couru avec leurs valises toutes aussi immenses que la mienne.

-Baku c'est vraiment pas sympa de pas nous avoir attendus.

- Reprenons les bases, moi c'est BAKUGO PUTAIN DE MERDE. et puis j'me suis dis que ça vous ferez faire de l'exercice et vous en avez bien besoin vu à quel point vous êtes essoufflés au bout de 30 secondes de course.

Ca ce voit tant que ça que j'éprouve un certain attachement pour le sarcasme?

-Franchement c'est dégueulasse de dire ça alors que c'est juste à cause de nos valises.

Ok, Kirishima marque un point. Mais quand même. Ca reste des sous-merdes.

Le temps de cette petite et plus que futile discussion, les portes de l'ascenseur s'ouvrent enfin après avoir fait un allé-retour pour déposer Sero mais aussi Tenya et Fumikage, si je me rappelle bien de leur nom. Notre petit groupe de trois rentre donc et les portes se referment.

-Et d'ailleurs je t'ai pas dis, Bakugo, mais si je veux je peux te mettre une décharge assez puissante pour te faire arrêter de crier grâce à mon alter! Ca a des effets secondaires sur moi pars fifou mais retiens bien ça!

Il a dit ça en se marrant, je crois qu'il a pas bien saisit que je pouvais lui refaire la face quand je voulais.

-ET BEN MOI SI JE VEUX JE T'ECLATE LA GUEULE ET J'AURAIS ABSOLUMENT AUCUN EFFET SECONDAIRES BOUFFON! ET CA VAUT POUR TOI AUSSI TETE D'ORTIES. ALORS SOIS SYMPA ET GARDE TES MENACES DE MERDE POUR TOI.

Je crois que le messages est bien passé.

-Oh c'est mignon tu m'as donné un surnom, preuve qu'on est déjà de grands amis hihi! Et en plus tu pourrais pas m'exploser, mon alter me permet de durcir ma peau donc tes explosions, je les sentirais même pas!

-Bon je vous laisse les gars c'est mon étage!

Et c'est ainsi que Kaminari nous laissa en plan, tout les 2.

-Tu vois nos alter sont compatibles, c'est vachement bien pour les entraînements en équipe!

Il avait pas tord, si déjà je serais forcé d'être en équipe avec quelqu'un, autant que ce soit avec quelqu'un qui puisse m'être utile et ça doit être son cas, de plus vu sa musculature, il doit être plutôt bon.

-Mouais p'têtre.

Faudrait pas que je sois sympa avec lui quand même il va croire qu'il est digne d'intérêt après. On arrive enfin à notre étage.

-Allez viens mon pote! On est arrivé!

Je sors juste après lui de l'ascenseur.

-On est pas pote je te rappelle, les amis ça se confie des choses, ça fait des sorties, ça se voit souvent, ça s'apprécie et se soutient. Ca sera jamais notre cas alors fou moi la paix.

Normalement en toute logique c'est à cet instant qu'il me dit quelque chose du genre "Mais si on est pote! Tu verras c'est normal c'est que le premier jour!".

Ca n'a pas été le cas, il a rien dit. Il s'est dirigé vers sa chambre sans un mot. Je l'ai blessé c'est sur. Ne croyez pas que je regrette, j'ai simplement pitié de lui. Point positif j'en suis débarrasser, bien que j'aimerai voir si j'arrive à pousser son alter à sa limite. Quoique, c'est certain que je pourrais y arriver.

Enfin bref, j'ouvre la porte de ma chambre, plutôt spartiate, un lit, un bureau, une armoire. Rien besoin de plus, rien de moins. Je commence par ranger mes vêtements, y en a pas des masses, juste le nécessaire c'est-à-dire deux uniformes de rechange, l'uniforme de sport, des t-shirt et pantalons plus décontractés pour les dortoirs, sous-vêtements tout ça tout ça quoi.

Je me mets par la suite à déballer mes affaires de classes, donc le nécessaire, des cahiers et classeurs, stylos et crayons, et surtout mon PC, qui me sert à bien des choses que ce soit pour les cours ou les séries. Par ce que oui, moi, Kastuki Bakugo regarde des séries.

Enfin je sors mon poster du top 10 des héros, avec au centre et en grand, All Might, mon putain d'idole pour toujours. C'est cliché je sais, mais totalement réaliste. Après tout, c'est moi qui veut prendre sa place et qui l'aurait coûte que coûte. Je mets aussi ma platine avec quelques-uns de mes vinyles favoris que j'ai ramené de chez moi comme The Who, Red Hot Chilly Pepper, Queen, Genesis ou encore Yes par ce que oui, la bonne musique n'a pas de date d'expiration.

Pour finir, je sors la chose qui me tient le plus à coeur, et qui prouve aussi que je suis humain comme tout le monde même si je suis comme "ça". C'est un cadeau de mon grand-père, je ne l'ai que très peu connu mais c'était un grand homme et aussi la personne que je respecte le plus, devançant All Might. Mais j'ai tout sauf envi d'y penser aujourd'hui, ça me met trop le cafard pour cela. Bref, je dispose donc sur mon bureau mon chien, un husky en peluche qui a sur le dos un sac de premier secours et autour du coup un collier avec une croix représentant les urgences, baptisé Alcor, en hommage au personnage le moins insupportable de Goldorak.

Ca y est, tout été installé. Je repense à ce que j'ai dis à Kirishima tout à l'heure, lui faire comprendre comme ça était peut-être pas la meilleure des idées.

Je vais peut-être quand même aller le voir pour lui dire que je pensais pas à mal. Non en fait c'est une putain de mauvaise idée, je suis pas là pour me faire des potes merde ça fait même pas 24h que je suis là je commence déjà à faillir à ma règle d'or. Mais après tout faut dire aux gens ce qu'on pense non? Enfin les héros c'est honnête après tout nan?

Sans plus attendre ou réfléchir je me dirige vers la chambre voisine à la mienne. J'exerce 3 grands coups conte la porte de celui qui est désormais mon voisin de chambre.

Il m'ouvre la porte, le visage fermé mais toujours pétillant, il n'a pas l'air de m'en vouloir plus que ça même si je ressens un peu de dédain dans son regard. Ca valait peut-être pas le coup de venir j'suis trop con.

-Tiens Bakugo, je peux t'aider ?

Il m'a appelé Bakugo et non pas Baku, au moins il a retenu la leçon au moins.

-Juste j'suis pas là pour me faire des potes si t'avais pas remarqué. Les amis ça ne sert qu'à se déconcentrer de son objectif. Mais j'avoue c'est pas comme ça que j'aurais du te le dire.

Contrairement à toute attente, ces mots ne m'ont pas spécialement plus arrachés la bouche que d'autres, c'était assez simple on peut dire.

-Mais dit donc, on dirait bien que ça ressemble à des excuses tout ça! C'est bon je t'en veux pas t'inquiète pas pour ça je suis pas puéril à ce point. Mais là où je t'arrête c'est sur le deuxième point que t'as abordé. Un héro n'en devient pas un seul. Peu importe ce que tu dis je te laisse méditer là dessus, ceux qui sont seuls ne réussissent absolument jamais. Toi tu as la chance d'avoir un énorme potentiel, ça crève les yeux quand on te regarde, tu aspire la réussite, tu es doué en tout sauf en relationnel. Alors je vais t'aider sur ce point là par ce que je te laisserai pas gâcher ta carrière en te laissant seul. Réfléchis la dessus, vraiment.

-Pourquoi tu veux aider un type que tu connais depuis une journée putain il te manque vraiment une case.

-Franchement j'en sais rien, je dois certainement pas être assez égoïste pour ne pas le faire.

Il ferma la porte, je n'ai pas eu le temps de répondre. Depuis quand je laisse quelqu'un me claquer une porte au nez putain... Mais je me demande tout de même qu'est ce que ma bien grande gueule aurait pu répondre à un discours comme ça?

Je sais pas si tout ce qu'il m'a dit était vrai, mais j'étais persuadé d'une seule petite chose, il avait totalement raison sur un point, il était l'opposé de l'égoïsme. Mon opposé.

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Et c'est ainsi que le deuxième chapitre de cette histoire se termine, dites moi tout ce que vous en pensez! N'hésitez pas à lâchez un petit commentaire ou un vote!

Kissssss

Galou