La dernière fois que je l'ai vu remonte à exactement une semaine. C'est vendredi dernier que tous contact ont été coupé. Le bon côté des choses c'est que depuis mercredi, plus personne n'a osé ouvrir sa gueule. le cours normal des choses commence à reprendre et c'est putain de pas trop tôt d'ailleurs.

-Baku tu m'écoutes quand je te parle?

-Tch.

Faut toujours que Mina ai quelque chose à dire c'est infernal.

-Si on est allé sécher tout les deux c'est pas pour rester planté là comme des crétins hein!

Oui. Mina sèche le cours de sport pour être avec moi. J'ai passé tout mon jeudi seul comme un rat mort dans ma chambre ça fait pas de mal d'avoir de la compagnie quand on est viré.

-C'est bon continu ton histoire putain mais fait vite.

-Oui bon alors je disais que j'aimerai bien me trouver quelqu'un par ce que tout le groupe pratiquement à quelqu'un, Denki et Kyoka, toi et Eiji bref il reste plus que Hanta et moi mais franchement plutôt crever que de sortir avec lui du coup je pense qu'on devrait nous chercher quelqu'un c'est plus possible à ce rythme là on va finir tout seul avec des chats sérieux! Non même pas sans aucun animal vu que quand t'es héro ça arrives hyper régulièrement de pas rentrer chez sois enfin bref tu vois le truc et puis....

-Mina sérieux ça t'arrive parfois de genre rien dire?

-La légende raconte que quand je suis née je savais déjà parler!

-je sais pas pourquoi mais sur ce coup la je te crois.

-Roh t'es même pas marrant Baku!

Et encore une fois elle reprit un interminable monologue. j'en viendrais presque à regretter de leur avoir péter la gueule et de pas être en cours  l'heure qu'il est. Quoique ça sert à rien d'être en cours si il est pas là et surtout ils l'ont clairement mérité. En parlant d'eux, ils passent leur temps dans la salle commune à manger ou parler comme des putains de merde ils sont ridicules.

C'est vraiment nul d'être exclue de Yuei, tu dois rester sur place quand même.

-Bon tu peux arrêter de penser à ton chéri une seconde et faire au moins semblant que je t'intéresse.

-Je sais même pas si c'est mon "chéri" putain comme tu dit.

-Roh ça va je vous connais tout les deux je sais pertinemment ce que vous êtes et ça peut se qualifier ainsi!

Pour la première fois depuis une heure, un silence s'est formé.

-Tu sais je m'inquiète pas trop, il a déjà fait ça plusieurs fois au collège, il sait gérer ça.

-TU PENSES VRAIMENT QU'ON PEUT SAVOIR GERER CA? C'EST LE GENRE DE TRUC QUI TE BOUFFE PUTAIN.

Elle me regarde l'air triste.

-Ce que je veux dire c'est qu'il finira par se redresser et sourire à nouveau.

-ET A QUEL PRIX? TU Y AS PENSER? MERDE JE DEVRAIS POUVOIR L'AIDER ET JE SUIS CAPABLE DE RIEN.

-Tu as déjà fait plein de truc pour lui! Il faut juste attendre qu'il accepte ton aide!

-JE VEUX PAS ATTENDRE PUTAIN TU COMPRENDS CA?

Elle prend son téléphone et écrit un truc. Elle en a vraiment rien a foutre putain.

Mon téléphone vibre. Je regarde. C'est elle. Pourquoi elle m'écrit alors que je suis littéralement en face d'elle merde?

J'ouvre le message.

-C'est l'adresse de qui que tu m'as envoyé?

-Devine.

Putain pourquoi j'y ai pas pensé plus tôt? Allez le voir est clairement la meilleure des solutions.

Je me mets à courir pour atteindre la porte et descendre les escaliers.

-BAKU ATTEND JE VIENS AVEC TOI LE PROCHAIN BUS EST QUE DANS 30MIN ET FAUT QU'ON PRENNE NOS AFFAIRES.

Touché.

Je m'arrête dans ma courses et me met juste à marcher vite en direction des dortoirs. Autant prendre tout de suite ma valise, je ne retournerai pas au bahut avant lundi pour ma reprise des cours de toute manière.

On part chacun de notre côté dans notre bâtiment respectifs.

Une fois à mon étage, je fais ma valise.

Est-ce qu'il a vraiment envi de me voir au moins? SI c'était le cas il m'aurait répondu nan quand je l'appelais?

La honte putain je lui ai même envoyé un "je t'aime" auquel il m'a mis un gros vent. Si ça se trouve il en a rien à foutre.

Bref j'ai pas le temps de m'embrouiller l'esprit avec des trucs pareils putain.

Je récupère ma valise faite sans rien oublier comme d'hab et vais attendre Mina dans le hall.

Evidemment, il fallait que Uraraka soit là.

-Bakugo, tu voudrais bien me laisser une chance?

Elle me regarde avec des grands yeux là putain si seulement je pouvais lui arracher.

-Il a pas le temps pour ça désolé!

C'était Mina qui avait dit ça en me trainant par le bras à l'extérieur. Je dois avouer c'était quand même plutôt rigolo.

Je marche vers l'arrêt de bus. Je vais encore me faire défoncer si je pars mais là c'est vraiment le dernier de mes problèmes.

-Baku! Maintenant qu'on va enfin régler ton problème tu pourrais me montrer un peu plus de reconnaissance et m'écouter?

-Non.

Je regarde l'heure, 11h25. Le bus devrait bientôt arriver. Je met mes écouteurs dans les oreilles, pour rien entendre de ce qu'elle me raconte. Yes: 90125. Du rock progressif des années 70 peut faire de mal à personne.

Le bus arrive et une fois qu'on a vérifié que c'était bien le bon, on rentre dedans avec nos affaires et on se met à notre place habituelle.

Pour une fois elle dit rien et me force pas à parler ou à l'écouter. C'est peut-être pas plus mal. Peut-être qu'elle à enfin rentré dans sa petite tête que j'avais aucune envi de parler.

-C'est quel arrêt?

-On descend dans 2 arrêts plus loin.

Ca aura été notre seul discussion de tout le trajet. C'est dingue comme je suis putain d'exciter et à la fois terrifié par ce qu'il va se passer d'ici trop peu de temps.

Sans trop que je m'en rende compte on y arrive. J'étais trop jamais allé dans ce coin là de la ville. C'est le quartier moyen. Les maisons et appartement sont petits et serrés. Rien de très charmant mais bon.

J'ai la boule au ventre putain.

Je marche derrière elle. Après tout c'est elle qui est déjà allé chez lui, pas l'inverse donc bon.

-C'est là.

Je m'arrête net au son de sa voix. Putain je suis figé par la peur c'est pas normal.

C'est une petite maison, comme les autres du quartier mais très fleuri. Sûrement la moins déprimante du coin. Après tout il vit tout seul avec sa mère c'est pas étonnant qu'ils vivent pas dans le quartier aisé comme moi et Mina.

On ouvre le portillon et monte les petites marches vers sa porte d'entrée.

Elle toque. Ca y est putain le moment est arrivé.

Une femme aux cheveux noir mi-long, aux yeux marrons clairs et fatigués nous ouvre. Elle semble... charmante je dirais. Grande mais pas trop, 1m70 tout au plus.

-Mina! Comme tu vas?

-Bien et toi Haru?

Le nom de sa mère est donc Haru. C'est simple court et efficace.

-Ca va ça va. Vous venez pour Eijiro je suppose. Et le garçon avec toi c'est?

Hors de question que je la laisse se présenter à ma place.

-Bakugo Katsuki. Un ami.

Mina pouffe toute seule. C'est ça fou toi de moi.

-Ah c'est donc toi! Il m'a déjà parlé quelques fois de toi.

Pourquoi je rougit putaaain.

-Allez je vais pas vous laissez dehors entrer!

L'intérieur est semblable à l'extérieur, plein de fleurs et de plantes, petit mais plutôt bien aménagé.

-Alors je sais, il y a beaucoup de plante mais c'est mon petit péché mignon! Je vais allez vous chercher Eijiro il est dans sa chambre, j'espère que ça lui fera du bien de voir quelqu'un d'autre que moi. J'ai pris un congé enfant malade pour m'occuper de lui mais il veut toujours rien me dire à propos de pourquoi il veut tout sauf aller en cours. Enfin bon.

Elle monte les escaliers pour aller dans la chambre de Eijiro.

-T'as vu elle est super sa mère!

-Elle parle tout autant que lui.

-Oui justement!

On a pas le temps de discuter plus longtemps qu'une petite tête apparaît.

Il est en jogging et t-shirt trop grand, pied nu, les racines noires apparentes et les yeux éclatés. Mais putain qu'il est beau.

Je me lève et avance à sa rencontre.

-ME DIRE QUE TU EST VIVANT ETAIT TROP TE DEMANDER?

Il baisse la tête et se gratte la nuque. Putain comment je peux garder mon image si il est... COMME CA PUTAIN.

-Désolé... Plus le temps passait moins j'arrivais à te faire face...

-Donc tu nous a laissé sans nouvelles? On a flippé Eiji, tout le monde a flippé! Et Kat était tellement en colère qu'il a failli tuer absolument tout le monde tu comprends?

Il part s'assoir sur le canapé et on le rejoint.

-Mais vous comprenez, c'était comme au collège je pouvais pas revivre ça une seconde fois...

Mina le sert dans ses bras et lui parle à l'oreille.

-Ca n'arrivera plus jamais... On a... enfin surtout Baku a réglé le problème.

Ses yeux s'illuminent.

-Je vais vous laissé je vais aller au lycée pour les cours de l'aprem, finalement j'aurais du y laisser mes affaires mais bon... et je crois que vous avez des choses à vous dire... Ou à faire d'ailleurs!

Elle nous fait un clin d'oeil. Quelle putain de perverse.

-Attend!

Eijiro se lève en vitesse et fonce dans la cuisine préparer un panier repas.

-Tu louperas la pause déjeuner, mange un sandwich!

-Awn merci tu es trop gentil!

Elle le prend et se casse aussi vite qu'elle était venu.

Il revient s'assoir à côté de moi.

-Tu sais Kat... J'ai eu tes messages...

Putain putain PUTAIN DE MERDE.

-DIT RIEN.

J'ai paniqué. Et quand je panique, je cris.

Il se contente de sourire, un sourire qui semble vrai, et de m'emmener dans les escaliers, sûrement pour éviter que sa mère voit quoique ce soit.

On arrive dans sa chambre, elle est décoré de photos, posters, bref nue vraie chambre d'ados quoi.

Je m'assois sur son lit et il me rejoint.

-Je suis vraiment désolé de t'avoir laissé géré ça tout seul sans même rien te dire... Mais comme toujours tu as su gérer la situation contrairement à moi c'est une bonne chose.

Il a l'air triste putain je déteste le voir comme ça.

Je préfère rien dire sur ce coup là. Je me contente de le prendre contre moi et de nous allongé sur le lit, comme on a l'habitude de faire.

-Et quand...

Il commence à sangloter putain je suis pas prêt à ca merde.

-Quand j'ai reçu ton message avec la voix cassée... Ca m'a littéralement détruit. Enfin non mais c'était bizarre. Pour la première fois tu...

-J'ai craqué et ai oublié ma fierté je sais. Ca me ressemble pas. A croire que j'étais vraiment à bout mais bon. J'ai écouté les autres me parler et dire ce qu'ils en pensaient. Je suppose que ça a du me faire un peu de bien.

Je me rappelle l'espace d'un instant le discours de Kyoka. C'est pas une mauvaise gamine.

Je prend vite mon téléphone et lui envoie un message. C'est putain de rare que j'écrive à quelqu'un de moi-même.

moi: Merci.

Ca m'a arraché les doigts d'écrire ça mais bon.

-Tu a écrit à qui?

-Une pas trop mauvaise fille.

Je sens un léger sourire contre ma poitrine. Ca fait du bien de sentir ça à nouveau.

-Tu t'es fais exclure en plus pour moi! Je m'en veux pour ça... Tu as du passer 2 jours enfermé...

-Pff c'est pas ça qui va m'abattre tu es trop bête de croire ça.

Il ricane. Pour une fois moi aussi.

Il redresse sa tête.

-T'es beau quand tu rigoles.

Je rougis putain et j'aime pas ça.

Il me prend les joues et m'embrasse. Je redécouvre ça comme si c'était la première fois en une éternité.

-JE LE SAVAIS QUE TU ETAIS PAS QU'UN AMI!

Merde. La porte était ouvert et Haru est dans l'encadrement.

-Comment as tu pu cacher que tu sortais avec ce dieu grec à MOI, la mère la plus ouverte et la plus dévouée?

-Maman! C'est gênant!

Il se redresse et ricane avec sa mère. J'esquisse un léger sourire.

-Allez venez prendre un thé avec moi et absolument tout me raconter!

J'ai bien envi de connaître un plus plus celle qui l'a éduqué après tout. 

Je le regarde, il me sourit. Il a l'air heureux.

Putain qu'est ce qu'il m'avait maqué.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Et c'est après un temps infini qu'ils se retrouvent enfin! J'aime plutôt bien le personnage de la mère de Kirishima, elle est mignonne.

Pour ceux que ça intéresse le "t'es beau quand tu rigoles" est une petite référence à Lucas det Eliott de Skam France pour les connaisseurs.

Kissssss

Galou