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Couteau dans les mains, la jeune femme observait sa victime gisant au sol. Miriam soupira avant de l'égorger pour sortir la petite bague coincée dans son œsophage. Les mains ensanglantées elle tendit la bague à son ami qui ne semblait pas heureux. « Quoi ? Je t'avais dit que j'allais récupérer la bague. »
Ronald n'étais pas impressionné. Pas du tout. « C'est pas parce que je t'ai demandé un service que je voulais the voir égorger un homme. » Miriam lui rit au visage. « Tu sais très bien comment je fonctionne. »
Miriam devait définitivement arrêter de romantiser ces bains de sang. ... mais mine de rien, il avait maintenant une mignonne petite bague qu'il pouvait placer dans sa collection. « C'était idiot de sa part d'essayer d'avaler la bague. » Ronald murmura, mettant la bague dans la poche intérieure de sa veste. Le mal était fait mais au moins il en avait un petit souvenir.

Miriam leva le regard pour croiser celui dégoûté de Ronald. Elle allait commenter sur ça quand elle fût coupée sans même avoir commencé. « Mon travail, c'est de résoudre les mystères, pas de les compliquer, on ne tue pas quelqu'un juste pour une bague, même si elle a un petit éclat particulier. »

Miriam haussa les épaules, nonchalante. « Tu dis ça maintenant, mais tu étais bien content de récupérer ton petit bijoux. Et puis, tu sais très bien que ce type n'avait rien d'un innocent. »

Ronald soupira, sans parvenir à cacher un sourire. Miriam guida son ami vers leur voiture, laissant le corps pourrir, sans aucun remord.
« Tu sais, Ron, si tu continues à fouiner dans les affaires des autres, tu risques de t'attirer des ennuis. Aujourd'hui c'est une bague, demain c'est quoi? » Ronald haussa un sourcil, moqueur. « Parce que tu es peut-être innocente? »
« Arrête, je ne t'ai pas encore tué dans la nuit, après tout. » Le détective ne savait pas pourquoi il était si attaché a son amie. Mais ils étaient certainement proches.

Alors qu'elle démarrait la voiture, Miriam brisa le silence. « Tu aurais probablement dû me prévenir que tu volais à une secte satanique, d'ailleurs. » Ronald n'osa pas croiser le regard de Miriam. Il tira légèrement sur sa cravate et soupira. « C'est pas ce que tu crois, je fais juste mon travail. La bague, c'est pour l'enquête... »

Miriam éclata juste de rire. « Oui, bien sûr. Profitons-en tant qu'on est encore vivants, j'imagine. »

Ronald ne répondit pas immédiatement. Le ronronnement du moteur remplissait la voiture, mais le poids du silence entre eux semblait plus lourd que jamais. Miriam était toujours en train de sourire, une main posée nonchalamment sur le volant, pas plus inquiète que ça.

Ronald finit par soupirer, comme pour se décharger de quelque chose de trop lourd. « Cette secte satanique, comme tu dis, ne plaisante pas. Tu ne comprends pas encore dans quoi tu t'es embarquée. »

Miriam haussa un sourcil. « C'est toi qui m'a embarqué. Alors explique-moi pourquoi cette bague est si importante. »

Ronald hésita. Il n'était pas sur si il devait lui dire toute la vérité . Mais il ne pouvait pas vraiment mentir non plus. Elle avait une façon agaçante de toujours découvrir ce qu'il cachait. Finalement, il se tourna légèrement vers elle, sa voix basse comme un murmure.

« La bague... c'est un artefact. Elle contient une inscription microscopique. Quelque chose comme une carte ou un code. »

Miriam éclata de rire, secouant la tête. « Sérieusement ? Une secte, des artefacts, et maintenant des codes cachés ? Je croirais que tu étais le rationnel du duo. »

« Ce n'est pas une blague, » répliqua Ronald sèchement. « Ces types croient que la bague peut les mener à un endroit secret. »

Le rire de Miriam s'éteignit peu à peu. Elle le regarda, intriguée. « Et qu'est-ce que c'est, ce lieux secret ? »

Ronald détourna le regard, fixant les phares des voitures qui passaient dans l'obscurité. « Je n'en ai aucune idée. Mais les derniers types qui se sont approchés de cette histoire ont disparu. Et si ces gens découvrent qu'on a la bague, ils viendront pour nous. »

Un silence lourd s'installa. Miriam, pour une fois, semblait réfléchir. « Alors, si je comprends bien, tu m'as fait découper un gars pour récupérer une clé que tu ne sais même pas comment utiliser... et maintenant, on a une secte entière à nos trousses ? »

Ronald grimaça. « Dit comme ça, oui, ça a l'air mauvais. »

Elle éclata de rire, un rire clair et incontrôlable, qui tranchait avec l'ombre de leur discussion. « Ron, tu es désespérant. Mais c'est pour ça que je reste. Tu rends ma vie incroyablement divertissante. »

« Tu te divertis déjà assez avec tout ces meurtres, Mims. » marmonna-t-il, en secouant la tête.

Puis, une pensée lui traversa l'esprit. Il se redressa dans son siège, ses yeux se plissant légèrement. « Attends... Quand tu dis que tu as 'découpé un gars', tu es sûre qu'il est... tu sais, mort ? »

Miriam freina brutalement, les pneus crissant sur l'asphalte. Elle tourna lentement la tête vers Ronald, un sourire tordu sur les lèvres. « Pourquoi ? Tu crois qu'il va se relever pour venir chercher sa bague ? Je lui ai coupé la gorge, je doute qu'il en survives. »

Ronald n'eut pas le temps de répondre. Un frisson désagréable parcourut son échine. Derrière eux, une silhouette solitaire avançait lentement sur la route, vacillant sous les lueurs rougeâtres des feux arrière.

Miriam regarda dans le rétroviseur, son sourire se figeant. « Bon sang... Tu plaisantes. »

La silhouette semblait fragile, maladroite, mais elle continuait d'avancer, déterminée. Ronald sentit son cœur s'emballer. « C'est impossible... Il n'est pas mort!? »

« Ou il ne l'est plus vraiment, » répondit Ronald, en serrant la bague dans sa poche comme si sa vie en dépendait. « Accélère. »

Mais au lie d'accélérer, Miriam poussa à la vitesse arrière et passa sur l'homme mi-mort.

Ronald la fixa, bouche bée, incapable de dire quoi que ce soit. La voiture venait de bondir légèrement sous l'impact du corps, suivi d'un bruit sourd et désagréable de craquement d'os. Miriam passa une main dans ses cheveux, nonchalante, tandis que l'homme – ou ce qu'il en restait – gisait à nouveau sur l'asphalte.

« Sérieusement, Miriam ? » finit par lâcher Ronald, sa voix oscillant entre colère et incrédulité.

Miriam haussa les épaules, comme si elle venait de renverser un cône de signalisation. « Quoi ? T'as vu son état. Il aurait pas dû être debout, alors je l'ai juste remis à sa place. »

Ronald posa une main sur son visage, secouant lentement la tête. « Bon sang... »

Miriam ouvrit la portière et sortit sans un mot. Elle allait vérifier le cadavre. Elle se pencha, attrapant le col de la chemise ensanglantée de l'homme pour lui tourner la tête. Elle plissa les yeux en examinant de près.

« Alors ? » cria Ronald depuis l'intérieur de la voiture. « Il est mort cette fois ? »

« Hmm... » Miriam semblait hésiter, avant de donner un petit coup de pied dans le flanc du corps inerte. Pas de réaction. Elle se redressa, époussetant ses mains comme après un travail bien fait, et lança : « Ouais, je crois qu'on peut dire que cette fois, c'est bon. »

Mais alors qu'elle retournait vers la voiture, un bruit sourd se fit entendre derrière elle. Un grognement grave, presque animal. Miriam se figea. Lentement, elle tourna la tête.

L'homme, ou ce qu'il en restait, était en train de se relever à nouveau, ses mouvements désarticulés comme une marionnette mal manipulée. Son cou, tordu à un angle grotesque, laissait échapper un râle inquiétant. Ses yeux, désormais entièrement noirs, brillaient dans la pénombre.

« Oh, allez ! » s'exclama Miriam, exaspérée, en levant les mains. « C'est quoi ce bordel ? »

« Remonte dans la voiture ! » hurla Ronald, désormais pris de panique.

Mais Miriam ne bougea pas. Elle fixa la créature – car ce n'était clairement plus un homme – avec une expression mêlant fascination et irritation. « Ronald... c'est ton truc satanique, pas vrai ? » lança-t-elle par-dessus son épaule.

« Ce n'est pas mon truc ! » cria-t-il en fouillant frénétiquement dans la boîte à gants, à la recherche de quelque chose. « Mais si tu as une meilleure idée, je t'écoute ! »

La créature avançait, ses pas lourds résonnant sur la route. Miriam attrapa un pied-de-biche dans le coffre de la voiture et le fit tournoyer dans sa main. « Bon, t'as intérêt à me dire ce qu'il y a de spécial avec cette bague, parce que là, je commence à regretter de t'avoir aidé. »

Ronald finit par sortir une lampe de poche et un vieux carnet. Il parcourut rapidement les pages, sa voix tremblant. « La bague... c'est un sceau. Elle contient quelque chose... une force, je ne sais pas. Mais sans elle, il semblerait que le 'porteur'... enfin, celui qui l'a avalée, ne puisse pas mourir. »

Miriam leva les yeux au ciel, même en plein chaos. « Génial. Tu m'aurais pas dit ça AVANT que je joue les bouchers ?! »

La créature bondit soudain, rapide comme l'éclair, mais Miriam, plus rapide encore, frappa avec le pied-de-biche. Le bruit métallique résonna, et la chose recula en titubant. Miriam ne perdit pas de temps et enchaîna les coups avec une précision brutale, son visage éclairé par un mélange d'adrénaline et de colère.

« Ronald ! » hurla-t-elle entre deux coups. « Trouve un moyen de régler ça, sinon je te jure que je vais te passer dessus en marche arrière ! »

Ronald, paniqué, feuilleta le carnet à toute vitesse. « Attends ! Il y a un rituel... quelque chose pour lier à nouveau la bague ! Mais... on aura besoin de son sang et de la bague ensemble. »

Miriam, haletante, jeta un regard vers la créature, à moitié disloquée sur le bitume, puis vers Ronald. « Du sang on en a plus qu'assez ! »

Ronald sortit la bague de sa poche, tremblant, et murmura des mots en latin inscrits dans le carnet. La bague se mit à vibrer entre ses doigts, irradiant une lumière rouge inquiétante.

La créature, comme si elle avait senti quelque chose, tourna brusquement sa tête tordue vers Ronald et poussa un cri strident. Elle se mit à courir, mais Miriam l'arrêta net avec un coup puissant au genou, la faisant s'effondrer.

« Fais-le vite, Ron ! » rugit-elle.

Alors que Ronald récitait les dernières lignes, la lumière de la bague s'intensifia, jusqu'à engloutir l'obscurité autour d'eux. La créature hurla une dernière fois avant de s'effondrer complètement, inerte. Cette fois, elle ne bougea plus.

Ronald, essoufflé, s'effondra contre la voiture. Miriam, elle, rangea calmement le pied-de-biche dans le coffre avant de revenir s'asseoir au volant.

« Je suppose que c'est bon, alors, » dit-elle avec un soupir, comme si rien ne s'était passé.

Ronald, encore sous le choc, lança un regard incrédule vers elle. « Comment tu fais pour rester aussi calme ? »

Elle lui fit un clin d'œil. « J'ai déjà vu pire. Alors, c'est quoi la prochaine étape, Ron ? »

Il grogna en réponse. « Rentrer chez nous, dormir, et surtout éviter les artefacts maudits pendant au moins une semaine. »

« Deal, » répondit Miriam, avant d'accélérer sur la route sombre.

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Hello! Je fais un retour parmi les vivants avec une toute nouvelle histoire! J'espère que vous apprécierez Ronnie et Mims autant que je les aime <3

Votre Pome [APLE] préférée

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