🎭•8•🎭

Je crus que ma mâchoire allait se décrocher en le voyant retourner toutes mes affaires.

Il était là, le « truc » que je pensais être le fruit de mon imagination.

- Putain!

La tête du petit blond sortit de ma garde robe tandis qu'il lâcha un glapissement de surprise quand son regard croisa le mien courroucé. Je fronçai les sourcils, ne me demandant même plus si je rêvais ou non.

- Toi!

Il tomba à la renverse de ma garde robe, atterrissant dans la pile de vêtements qui jonchaient une petite partie du sol de ma chambre. Il en émergea rapidement, me regardant de ses grands yeux bleus.

- J-je... n'approchez pas! Vous ne pouvez pa-

- Si je peux! C'est ma chambre! Qu'est-ce que tu fous là?!

Mes poings étaient serrés et mon sang pulsait dans mes veines. Je commençais à en avoir marre, j'avais l'impression d'être fou!

Comme je m'y attendais il prit peur et tenta de s'enfuir, mais il s'emmêla les jambes -ou plutôt les pattes- dans un de mes pulls. Rapidement il se mit à se débattre, mais ça ne fit qu'empirer la situation.

- Hé! Calme toi!

Sans prévenir il se laissa tomber à genoux, le visage caché dans ses petites mains. Ses épaules commencèrent à tressaillir, et d'un coup je me sentis mal en croyant qu'il pleurait.

Et merde...

Je me pinçai les lèvres et m'approchai doucement de lui avant de m'agenouiller, lui libérant délicatement ses pattes.

- Ne pleure pas...

C'est en entendant un rire que je compris que je m'étais fait avoir comme un bleu. Le petit garçon se releva d'un bond, me poussant d'un force insoupçonnée au sol et me marchant littéralement dessus pour ensuite sortir de ma chambre.

C'est une blague?!

Je me redressai sans attendre, honteux d'être tombé dans le panneau.

- Reviens tout de suite!

Évidement il ne fit pas gentiment demi-tour, se contentant de me tirer moqueusement la langue. En deux temps trois mouvements il disparut au bout du couloir, et quelques instants plus tard le bruit d'un vase se brisant retentit dans la maison.

Maman. Va. Me. Tuer.

Mais avant ça j'étriperais sûrement cette créature tout droit sortie des enfers.

Je me lançai donc à sa poursuite, manquant de me péter la gueule au bout de seulement deux mètres. Pas très glorieux, mais passons.

Toutes les portes menant à l'extérieur étaient fermées à clé, donc il n'était pas censé pouvoir sortir. De ce fait je me mis à arpenter la maison de long en large, mais aucun signe de vie de la part du blond.

Je finis par m'arrêter cinq minutes plus tard dans le salon, fatigué de cette expédition improvisée qui ne semblait pas porter ses fruits. Alors que je commençais à perdre patiente - si ce n'était le cas depuis un moment-, j'entendis un grincement peu agréable provenir d'au dessus ainsi qu'un très léger ricanement. Je relevai la tête avec hésitation, et si j'étais assis je serais sûrement tombé de ma chaise.

Le petit garçon était là, se tenant à l'envers sur le plafond, défiant toutes les lois de la gravité.

- Oh putain! Tu... tu descends de là! Tout de suite!

La créature me regarda et marcha tranquillement avant de venir s'asseoir sur... le lustre.

Tout mais pas ça.

Je déglutis difficilement, levant mes mains devant moi tout en me reculant de plusieurs pas par pure précaution.

- Ne bouge surtout pas. S'il te plaît.

Il me fixa longuement et, sans se départir de son sourire en coin, se mit doucement à se balancer de droite à gauche, faisant s'entrechoquer les petits cristaux du lustre qui coutait un rein.

Je ne savais plus quoi faire, et la fin semblait proche. Que ce soit celle du plafonnier ou de ma propre vie au retour de ma mère.

- Je ne rigole pas, descends de là immédiatement!

Plus je parlais et plus il semblait se balancer fort, jusqu'à ce qu'un craquement se fasse entendre, nous arrêtant net tous les deux. Mon cœur rata un battement et la panique m'envahit à la vue de la fissure qui venait d'apparaître au plafond, là où se se situait l'attache de la lampe.

Un geste de trop et c'était terminé.

Pour la première fois depuis son apparition dans la chambre, le blondinet prit la parole, un sourire en coin.

- Humain, à votre place je ne ferais plus un geste.

Mais c'est que ça l'amuse en plus!

Je me retins de lui lancer une remarque acerbe, les dents serrées de rage et frustration.

Il eut l'air satisfait.

- Bien. Maintenant vous allez me rendre ce que vous nous avez volé!

J'en fus sur le cul. Moi, voler? Il se fout clairement de ma gueule là! Enfin, j'ai déjà volé un truc quand j'avais 5 ans, mais... Bref, passons, ce n'était pas le plus important.

- Je n'ai rien volé!

Le blond fronça les sourcils, me toisant du regard.

- Ne mentez pas! Seul un impur peut oser faire ça, et vous êtes le dernier à être entré sur notre territoire!

Encore cette histoire d'être impur! Je ne comprenais décidément rien, et quelque chose me disait que ça n'allait pas changer de si tôt. Mais je tentai tout de même le tout pour le tout. Je soufflai un coup.

- Que veux tu dire par impur?

Je parlais doucement, sachant qu'un pas de travers signerait la fin du lustre.

- Peu importe! Rendez moi l'objet, tout de suite!

Le peu de patience que j'avais s'écroula comme un château de carte.

- Bordel mais j'en sais rien! Je sais même pas de quoi tu me parles! Je suis pas un voleur!

Je me figeai en croisant le regard accusateur de mon interlocuteur.

- Sottises! Vous ne dites que des sottises!

Je crus voir une lueur rougeâtre passer dans ses yeux.

Oups.

- Ne vous attendez pas à ce qu'on vous laisse vous en sortir aussi impunément! Espèce... espèce d'impur!

Ça semblait être la pire insulte possible pour le petit être encore assis sur la lampe de cristal. Il était d'ailleurs rouge de colère.

Sans prévenir, il exécuta un geste vif et fort vers la gauche, disparaissant en une traînée de poudre à la fin de son action.

Je reculai à nouveau en regardant le lustre chuter au sol, la bouche entrouverte. Je me retournai in-extremis en m'accroupissant derrière le canapé quand l'objet rencontra le sol, évitant ainsi pas mal de projectiles.

Je restai un moment dans cette position, mortifié. Et comme si ce n'était pas assez, j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir et des pas retentir dans la maison. Puis la voix lointaine de ma mère me parvint.

- Colin?

Je suis un homme mort.

•••••••••••

Bruuuh, voilà le chapitre 8 xD (oui je me sentais obligée de le dire, laissez moi ;-;  )

Brefouillages, j'espère qu'il vous a plu :3 (pitit cadeau de noël, en espérant qu'il soit bien x'))

À votre avis, que voulait le faune? (Le garçon mi-homme mi-chèvre pour ceux qui ne sauraient pas :3)
Vous avez 4 heures xD

Zoyeux noëëël *:. o(≧▽≦)o .:* (j'ai essayé de faire ce chapitre plus long que les autres, 1104 mots x'))







≖‿≖ (Oui, tu n'y échapperas pas LonelyPrincesss_ xD )

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