Mirari Hiltzen: Son passé:
Gratte la terre.
Gratte la terre au fond du jardin.
Ça apaise.
Ça l'apaise.
Mirari ne supporte plus les cris. Alors il gratte le sol avec un bâton. Comme ça, juste pour faire un trou.
Ça l'apaise.
Il plonge dans ses pensés et il n'entend plus les cris.
Dans le bâtiment des enfants sans parents il ne reste plus que lui.... et l'enfant qui cris.
Après c'est son tour.
Il ne veut pas que se soit son tour.
Il appréhende.
...
Les cris se sont arrêtés...
C'EST SON TOUR.
Gratte la terre plus fort.
Plus vite.
Plus vite et plus fort.
Une main se pose sur l'épaule de l'enfant.
Mirari lâche son bâton. Il se tourne. Son visage reste le même.
La main à un visage elle aussi. Celui-ci affiche une grimace. Elle se veut rassurante... ou terrifiante... Mirari ne sait pas. Il n'arrive pas à comprendre les expressions faciales. Pour lui se sont toutes des grimaces.
Ce qu'il sait c'est que la main envahit son espace. Elle le dérange. Il n'aime pas le contact physique. C'est trop intrusif. Trop direct. Trop brusque.
Mirari s'en dégage en quelques mouvements d'épaule.
«- Mirari. Il se fait tard. Allons manger et dormir. Nous reprendrons demain. Demain, c'est ton tour. »
L'enfant est un peu plus rassuré; Il vas encore manger, il vas encore dormir avant que ce soit son tour.
Le visage se relève. Il garde cette grimace qui laisse apparaître des plis sur les coins de la bouche et qui dévoile une dentition légèrement jaunâtre mais parfaitement alignée.
Mirari aussi se relève. Il suit la grimace jusqu'à l'entrée du bâtiment. Ce bâtiment... Mirari ne le connaît pas bien. Il n'est ici que depuis quelques semaines. Deux, pour être précis.
Il ne connais que 4 pièces: Le dortoir puisqu'il y dort, la salle de bain avec ses toilettes, le salon où il mange et le jardin, surtout le fond où Mirari apprécie gratter. Il était plus calme que le devant qui était le lieu de jeux et de bruits des autres enfants turbulents.
Enfin... avant....
La grimace accompagna l'enfant jusqu'au dortoir.
«- Reste ici l'autiste. Je t'appellerai pour manger. » Mirari hocha la tête en signe d'obéissance. La chose referma la porte, laissant l'enfant seul dans la pièce. Comme elle est silencieuse cette grande chambre maintenant. Il s'y sentait mieux. Mais il était quand même un peu triste pour les autres enfants.
Mirari s'allonge sur le lit le plus proche et fixe le plafond. Il y a dix-huit trous dans le plafond. Il n'en a fait que seize dans le jardin. «Tant que je n'ai pas creuser le dix-huitième trous, alors ce ne sera jamais mon tour.» Honnêtement Mirari n'y crois pas trop mais tout les moyens sont bon pour se rassurer. De plus, ça avait marché la première fois. Quand le monstre avait tué papa et maman: Mirari n'avait creusé que huit trous alors qu'il y en avait neuf sur la porte du bâtiment abandonné qui le retenait en otage. Et la police l'avait délivré avant qu'il ne creuse son dernier trou. Alors peut-être cela marchera une seconde fois.
Peut-être....
Ses lunettes sont sales. Il est l'heure de prendre sa douche. Mirari se lève et se dirige vers la porte. Il traverse le long couloir sombre sans un bruit. Il rentre dans la salle de bain. Il y a encore le sang de la gérante de l'orphelinat sur le rebord de l'évier. Mirari évite de le regarder : L'enfant se déshabille en fixant le mur abîmé. Il monte dans la baignoire et laisse couler l'eau. Lorsque c'elle-ci est assez chaude l'orphelin commence à se mouiller. L'eau ruisselle sur son corps. Se corps qui lui pique à chaque fois que le savon rencontre ses blessures. Mais c'est déjà plus supportable que ce qui l'attend demain.
La douche finit, Mirari enfile son slip et sa veste. Le reste de ses vêtements vont dans la pile de linge sale.
Sa douce veste, Mirari l'aime beaucoup. Depuis que papa et maman sont mort il refuse de s'en séparer. C'est devenue son pyjama et son vêtements. Les trois premiers jours qui ont précédés la mort de ses parents il avait même prit ses douches avec.
Soudain trois coups résonne sur la porte de la salle de bain :
« Mirari ! Grouille toi! On mange.»
L'enfant sursaute. Il reste quelques secondes sur place puis se décide à ouvrir la porte et à suivre la chose.
Les deux habitants descendent les escaliers et rentre dans le salon.
Chacun se met en bout de table afin d'être face à face mais suffisamment loin l'un de l'autre. Au menue ce soir : Soupe de champignons avec des yeux dedans, viande humaine avec des pommes de terre à la crème et une glace décorée avec des ongles.
Il faut tout manger, sinon la grimace vas se fâcher. Il ne faut rien laisser paraître. Ça l'amuserai trop de voir l'enfant grimacer à chaque boucher. Le repas se fait dans le silence. Mirari est presque habitué à ce genre de repas maintenant. Il a même réussi à apprécié le goût de la viande avec les pommes de terres. La chose à finit en avance. Elle regarde l'enfant manger. Elle a toujours cette grimace sur les lèvres.
«- Tu sais Mirari, tu es mon préféré. Durant ces quatre jours tu ne t'es jamais plaint , tu n'as jamais pleuré, tu n'as jamais rien fait pour me contrarier et surtout tu n'as jamais vomi ma cuisine. C'est pour ça que tu es le dernier. » Mirari le sais déjà: avec les monstres il n'y a que deux choses que l'on peut faire: Être sage et si l'on en a la possibilité, fuir. Malheureusement la deuxième option n'a pas pu se présenter ici.
« Demain grâce à ton comportement tu aura un traitement spécial comparé aux autres.» C'est déjà ça. L'enfant n'en voulait pas plus. Quitte à rejoindre le jardin de pierres autant que ce soit de manière différente que les autres victimes du monstre.
A la fin du repas, Mirari, toujours accompagné par la chose , retourne dans le dortoir. Viens alors l'épreuve la plus difficile à supporter depuis ces quatre derniers jours: Le bizous du soir. Sentir la grimace près de sa joue, La chaude respiration qui lui donnait des frissons d'effrois puis, pour contentait le plus pur des sadismes, sentir les lèvres froides et humides sur sa joue. Difficile pour le petit garçon de ne pas grimacer de dégoût face à cette acte des plus hypocrites et sadique compte tenue de la situation. Et dire que c'était la quatrième fois que le monstre lui faisait endurer ça.
Lorsque la chose fut partie, l'enfant dû encore lutter contre l'envie de se laver le visage pour retirer la sensation gluante que lui avait laissé le monstre.
Une fois que la tentation sera partie, il pourra sombrer dans les bras de Morphée.
...
1h30: L'enfant se réveille en sursaut, la main sur la bouche pour retenir un crie. Cauchemar. Mirari glisse sa main vers ses yeux. Il pleure encore. Le jeune garçon n'arrive pas arrêter ses larmes. Pourtant il est persuadé qu'il ne pleure pas. Ses yeux ne le pique pas. Ils ne sont même pas si humides que ça.
Mirari se lève et vas dans la salle de bain. Il est obligé de regarder l'évier car le seul miroir du bâtiment est au-dessus de celui-ci. L'enfant regarde son reflet. Ses larmes sont rouges. Ce n'est pas la première fois. Mais ça n'a pas vraiment d'importance. Demain ils y en aura d'autres et ce seront les dernières.
Le jeune garçon lave son visage jusqu'à ce que l'eau rouge cesse de couler puis il retourne se coucher. Demain sera une courte et intense journée.
...
Le réveil est dur pour le petit garçon. Ses yeux sont lourd et douloureux. Le monstre à préparé de délicieux pancakes. Mirari ne peut s'empêcher d'éprouver du plaisir à les manger. C'est sa nourriture préféré. Son dernier repas aura été réussi.
L'enfant s'habille et part au fond du jardin. Il inspecte une dernière fois le mur qui le retient prisonnier. Rien à faire. On ne peut pas l'escalader. Alors le petit garçon se munit de son bâton et commence à gratter le dix-septième trou.
Gratte...
Gratte la terre.
Gratte la terre au fond du jardin.
Ça apaise.
Ça l'apaise .
Tant qu'il n'a pas creusé le dix-huitième trou, il n'ira pas au jardin de pierres ou sont ses parents.
Dans le bâtiment pour enfant sans parent, il ne reste plus que lui....et le monstre.
C'est bientôt son tour.
Il ne veut pas que se soit son tour.
Il appréhende...
Une main se pose sur son épaule.Le petit garçon se raidit et le bout de bois se casse.
« Mirari. Tu vient.»
L'enfant frémit mais se lève quand même.
Il essaie le plus possible de ne rien montrer.
Les deux locataires montent les escaliers. Ils arrivent à l'étage des dortoirs et de la salle de bain. Le monstre continue d'entraîner Mirari dans le couloir. Ils ont dépassé la salle de bain. Ils ont dépassé le dortoir.
Où vont-ils ?
Au fond du couloir il y a une porte. L'enfant ne sait pas se qu'il y a derrière.
Il vas bientôt le savoir.
Le monstre pousse Mirari dans la pièce. L'enfant se heurte au sol. Il ouvre les yeux.
IL A ATTERRIT JUSTE À CÔTÉ D'UN DES CADAVRES D'ENFANTS.
Mirari ne se relève pas. Il regarde ses camarades. Ils n'ont plus d'yeux. Ils n'ont plus d'ongles. Certains corps ont des parties de chair manquantes.
L'enfant sait où ils sont passés. Il est prit de nausées. L'odeur ne l'aide pas à se calmer. L'enfant lève les yeux sur les murs pour fuir les corps.
DES COURBES!
DES COURBES ROUGES PARTOUT !
SUR TOUS LES MURS !
SUR LE SOL! LE PLAFOND!
ELLES VEULENT L'ATTRAPER !
ELLES L'ENCERCLENT !
IL NE PEUT PLUS BOUGÉ !
ELLES LE RETIENNENT PRISONNIERS !
SOUDAIN, LES CADAVRES BOUGENT!
« Mirari ! Mirari ! Rejoins nous ! Viens avec nous! Il vaut mieux mourir maintenant! Il vaut mieux ne pas voir la fin des mondes!»
Les voix résonnent dans la tête du garçon.
Insupportables,
Répétitives,
Brouillonnes.
Les cadavres bougent. Ils l'encerclent à leur tour. Ils veulent l'attraper!!!
Le rythme cardiaque de Mirari n'a jamais été aussi rapide.
Les cadavres se jettent sur lui.
Une main le tire. L'enfant se retourne. Le monstre à un couteau et s'apprête à s'en servir.
Le sol se dérobe dessous la victime. Mirari se voit tomber en arrière sous les yeux ébahis du monstre.
Il tombe dans un monde noire. Très noir.
Mirari ferme les yeux.
Il ne mourra pas aujourd'hui.
Il n'a creusé que dix-sept trou.
Voilà pour toi LucasolTale .
Pour les autres ce rp a l'air vraiment bien et on cherche encore des inscrits pour commencer.
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