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Comme je suis "malade" et que j'ai pas été en cours, je poste tôt !

***

J'ouvre faiblement les yeux et cligne plusieurs fois des paupières, tentant de m'habituer à l'obscurité. Merde, on s'est endormis comme ça. Je me lève en tentant d'être le plus discret possible pour ne pas réveiller Carter, et la recouvre soigneusement avec la couverture. Après lui avoir embrasser le front, je me retourne et m'apprête à descendre pour aller dormir dans le canapé, quand je sens une petite main m'attraper le poignet. Je me retourne et mon regard se pose sur Carter. Je n'avais pas remarqué à quel point elle était belle quand elle dort. Ses cheveux encadrent son visage, qui est serein, et ses lèvres semblent arborer un minuscule sourire, presque invisible si on n'y fait pas attention. Elle marmonne, les yeux fermés :

- Reste..

- Je vais aller dormir en bas... À demain Carter.

Elle ouvre doucement les yeux et me demande d'une voix endormie en prenant soin de bien ancrer son regard dans le mien :

- S'il te plaît... Reste.

Je reste immobile quelques secondes, puis hoche faiblement la tête.

- D'accord, je reste.

Elle sourit et me regarde m'installer, puis pose sa tête sur mon épaule et encercle ma taille de ses bras. Timidement, je la sers contre moi et quelques minutes plus tard, sa respiration ralentit et je devine qu'elle s'est endormie. Je fixe le plafond, plus très fatigué maintenant.

Je ne sais pas trop comment agir avec elle. Je sais très exactement ce que moi je ressens pour elle, et je pense savoir ce qu'elle ressent aussi, enfin, un peu, mais la situation est vraiment bizarre. Ce n'est pas comme si on se l'était dit, ou comme si on s'était embrassés. Non, on se contente juste d'agir comme si on l'avait fait. Ça ne la dérange peut-être pas, mais moi ça me rend confus. Parce que je ne sais pas quelle limite je ne dois pas franchir. Peut-être l'a-t-on déjà franchie, je n'en sais rien. Je sais que lui parler de ça foutrait tout en l'air, parce qu'une tension ou encore de la gêne s'installerait entre nous, et ce n'est pas ce que je veux. Je ne sais même pas ce que je veux vraiment. Je ne sais même pas ce que je veux qu'elle soit dans ma vie.

Peu à peu, mes pensées s'embrouillent et mes yeux se ferment, alors je comprends que le sommeil m'emporte et je me laisse aller.

***

- 'Ry.. Je crois qu'on est légèrement en retard...

J'ouvre lentement les yeux, réveillé par le plus beau des sons.

- Hey, je souris.

- Hey, bien dormi ?

Ses yeux sont rétrécis par le sommeil et ses cheveux sont en bataille. Elle est magnifique.

- Oui, et toi ?

Elle hoche la tête en souriant et elle prend mon téléphone posé sur ma table de nuit pour me le tendre.

- Je pense que tu ne vas pas être enchanté, grimace-t-elle.

Je fronce les sourcils et attrape mon téléphone pour y jeter un oeil.

13 messages de Louis.

Louis : Je suis devant.

Louis : Oh tu fous quoi là ?

Louis : On va encore être en retard !

Louis : Je te préviens, si t'es pas là dans 1 minute, je me casse.

Louis : Harold.

Louis : Ok, ta mère est sortie et elle souriait jusqu'aux oreilles. Gemma l'a rejointe genre 1 minute après et elles ont dit un truc qui les a faites rire. C'est le truc le plus bizarre que j'ai jamais vu.

Louis : Les Styles ne sourient pas au réveil. Et rire ? Encore moins.

Louis : C'est un fait.

Louis : Bon qu'est-ce qu'il se passe ?

Louis : Pourquoi elles étaient aussi joyeuses ?

Louis : Oh tu te grouilles là !

Louis : Harry, il est 7h49 !

Louis : Je m'en vais.

Je regarde l'heure sur mon téléphone.
10h37.

Sans réfléchir, j'éclate de rire et Carter sourit avec amusement.

- Je pensais que ça allait pas te plaire, mais apparemment 13 messages ce n'est pas si important, dit-elle.

- Je m'en fous de ses 13 messages, on sèche aujourd'hui.

- Et ta mère ?

Je fais mine de réfléchir quelques secondes puis réponds en souriant :

- Apparemment ça ne la dérange pas.

Carter fronce les sourcils et me fixe, essayant de comprendre.

- Ça n'a pas d'importance ! je m'écrie en sautant du lit. Allez, viens déjeuner.

Je lui attrape la main et la tire derrière moi. Elle se met à rire alors que je dévale les escaliers en la tenant toujours, la forçant à courir aussi. Je tuerai pour entendre ce rire tous les matins au réveil. On entre dans la cuisine et je me mets à faire du café et des toasts, alors qu'elle s'installe sur un tabouret du bar.

- Je ne suis pas un grand cuisinier, désolé, je lui dis en me retournant vers elle.

Elle est appuyée sur un coude, me fixant avec un sourire accroché au visage. Je souris aussi, alors qu'elle me répond :

- C'est pas grave.

Son regard est tellement envoûtant, je ne m'en lasserai jamais. Ce sont les plus beaux yeux qu'il puisse exister, j'en suis convaincu. Je me retourne dos à elle et continue de préparer notre petit-déjeuner.

- Qu'est-ce que tu veux faire aujourd'hui ? je lui demande alors que je sens toujours son regard peser dans mon dos.

- Je sais pas, j'ai juste envie de rester dans tes bras toute la journée.

Je souris instinctivement. Heureusement qu'elle ne me voit pas.

- À part ça ? riai-je.

- Ça ne te suffit pas ?

Je me retourne à nouveau vers elle et lui tends sa tasse de café. Je pose les toasts sur la table avec de la confiture et du beurre, et m'installe en face d'elle.

- On ne peut pas passer la journée à regarder le plafond comme hier, Carter.

Elle rit faiblement et hausse les épaules.

- Et pourquoi pas ?

- Parce que si on sèche, ce n'est pas pour faire une chose aussi ennuyante.

Elle ouvre grand la bouche et écarquille les yeux, faisant mine d'être choquée.

- Alors pour toi me prendre dans tes bras c'est ennuyant ? s'exclame-t-elle.

- Disons qu'il y a plus drôle, riai-je avec amusement.

Elle prend une miette de pain et me la jette en riant. Elle atterrit dans mes cheveux et je me mets à les secouer pour qu'elle tombe.

- Enlève-moi ça ! criai-je.

Carter continue de rire, se moquant de moi me battant avec une miette de pain. Je relève soudainement la tête et la regarde dans les yeux avec un petit sourire en coin assez maléfique. Elle arrête de rire et me demande avec méfiance :

- Quoi ?

- Pas de câlins aujourd'hui. Tu es punie.

Elle se lève de son tabouret d'un bond et court vers moi, puis elle me saute dessus et enroule ses bras autour de mon cou.

- Je m'excuse, je m'excuse, je m'excuse, je m'excuse, je m'excuuuuuuse, répète-t-elle d'une toute petite voix, comme une enfant.

Je ris faiblement et finis par encercler sa taille de mes bras.

- Allez, j'ai pitié de toi.

Elle sourit et m'embrasse la joue.

- Si il faut que tu aies pitié de moi pour que tu me prennes dans tes bras, alors je suis prête à bouder toutes les minutes de ma vie.

***

C'est trooooooop cute

Je crois que c'est mon chapitre préféré !

Lots of love.
- I

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