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1 mois plus tard...

- Allez ! Souris ! crie Louis.

- Oh ça va, je ronchonne. Tu sais très bien que je ne suis pas quelqu'un du matin...

Eleanor se met debout derrière mon siège, passe sa main dans mes cheveux et les ébouriffe.

- Fais un effort, Haz ! On va à Paris !

Son sourire est tellement contagieux que je lui rends faiblement, encore à moitié endormi par l'heure matinale.

Partir à 5h du matin... Sérieusement.

Je pose ma tête sur ma main, le coude appuyé sur l'appuie-main et soupire en fixant le sol de l'allée centrale. Paris...

Le bus démarre à ce moment précis et les lumières s'éteignent, pour permettre à ceux qui le souhaitent encore de dormir un peu.

À quelques rangées devant moi, je vois une tête faire un petit mouvement et je lève immédiatement le regard.

Elle se retourne complètement cette fois et mon regard croise le sien.

Je tente un petit sourire mais elle me lance un regard noir, me faisant comprendre que je ne dois pas la regarder, et qu'elle ne le doit pas non plus.

Je tourne donc la tête vers Louis en soupirant, qui lui est déjà installé confortablement.

- Dis, tu comptes me laisser seul tout le voyage ? je lui demande, agacé.

- Commence pas Harold, je dors.

J'ouvre grand la bouche, choqué, et comme pour accompagner cela, Eleanor et Liam passent tous les deux leurs têtes par-dessus nos sièges.

- Tu t'appelles Harold ? s'écrient-ils tous les deux.

- Shhhht ! Vous voulez ma mort ? je les réprimande.

Liam sourit, amusé, mais Elly hausse les épaules et déclare simplement :

- J'aime bien, c'est sexy.

Louis se retourne immédiatement, les yeux écarquillés.

- Fais attention, toi, l'avertit-il.

J'éclate de rire et Liam aussi, mais Eleanor fait une moue d'enfant adorable.

- Voilà ce que l'on récolte lorsque l'on dévoile le secret de quelqu'un ! je m'exclame entre deux rires.

Il se met à bouder lui aussi contre la fenêtre, emmitouflé dans son écharpe. Eleanor sourit et se penche tant bien que mal pour lui claquer un baiser sur le bout du nez.

Ils sont vraiment mignons, ces deux-là.

Depuis qu'ils sortent ensemble, il y a 3 semaines environ, ils sont toujours en train de jouer au jeu du "- Je t'aime - Moi non plus" mais de manière extrêmement affective. C'est vraiment un spectacle agréable à voir.

Ils sont le genre de couple qui réchauffe le coeur de n'importe qui rien qu'en agissant normalement, avec complicité.

Et cela n'a rien changer à notre groupe d'amis, au contraire.

Vraiment, ces deux-là ne pouvaient pas rêver mieux je pense. Ils ont l'air fait l'un pour l'autre.

Je tourne à nouveau la tête vers Carter, qui est plongée dans un livre. Je hausse les sourcils. Carter lit ? Ça, pour être surprise, ça en est une. Je me demande quel genre elle aime...

Les minutes défilent, durant lesquelles je reste concentré sur les mouvements de ses fines mèches de cheveux lorsqu'elle bouge la tête et de ses longs doigts tournant les pages.

Absorbé par cette contemplation qui m'est normalement interdite, je finis par m'endormir.

***

- Harry, allez. On est arrivés...

J'ouvre doucement les yeux, le visage de Liam au-dessus du mien, penché sur mon siège.

- On... On est à Paris ? je lui demande, encore tout endormi.

Il hoche la tête et je dévie mon regard vers la fenêtre pour y admirer les paysages. Effectivement, nous sommes à Paris, sur les Champs-Elysées.

- Tu allais tout rater ! s'exclame Louis à mon attention.

- C'est magnifique, souffle Eleanor.

Je ne réponds rien et me contente de contempler la capitale française. C'est vrai que c'est beau. Les magasins de luxe bordent cette grande avenue, terminée par un bâtiment que les français appellent l'Arc de Triomphe.

Je ne suis pas mauvais en géographie, mais je ne suis pas assez bon pour connaître plus d'informations à propos de la ville. Je connais juste la Tour Eiffel et le musée du Louvre, mais je n'y suis jamais allé.

Il paraîtrait que Paris en hiver, c'est magique. Nous sommes en novembre, et une ambiance de Noël flotte déjà dans l'atmosphère.

La neige, les lumières, les stands de chocolats chauds... J'ai bien fait de participer à ce voyage.

Paris. On y est enfin.

Le bus ne s'arrête pas et continue de rouler dans les rues de la ville. J'interroge mon meilleur ami du regard.

- Où est notre hôtel ?

- Juste à côté de la Tour Eiffel, me répond-il. À une ou deux minutes à pieds il me semble.

Je hoche la tête silencieusement.

Je n'ai pas de mots pour décrire la beauté et le charme qui se dégage de la capitale. L'architecture est chic, les bâtiments magnifiques, la neige au sol n'est pas fondue, et les passants sourient et semblent heureux malgré le froid qu'il doit faire dehors.

Londres n'est rien en comparaison.

Mais je dis sûrement ça parce que je suis anglais. Je pense que les français doivent dire la même chose de notre capitale. C'est justement le changement et la volonté de découverte qui fait la beauté d'un endroit.

Heureusement, les français adorent les anglais. Enfin, c'est ce que j'ai entendu dire.

Je sors mon téléphone et j'envoie un message après avoir pris soin de vérifier que mes amis ne me regardaient pas.

Moi : Alors, ça te plaît ? Paris ?

La réponse arrive immédiatement et je souris malgré moi en la découvrant.

Carter : C'est magnifique. - C.M

Moi : Tu ne voulais même pas venir.

Carter : J'ai bien fait de vous écouter apparemment. - C.M

Moi : Tu sais Carter, ce que je t'ai dit tient toujours... Si tu veux, tu peux venir avec moi et mes amis, ils ne te repousseront pas.

Carter : Harry, on en a déjà parlé. - C.M

Moi : Arrête de faire comme si ça ne t'atteignait pas. C'est faux.

Carter : Et toi arrête de faire comme si ça t'atteignait. Tu n'as pas à me surveiller comme tu le fais. Ça fait 2 mois, Harry. - C.M

Moi : J'en ai envie. Et ça m'atteint plus que tu ne le crois.

Carter : Je ne veux pas de ta pitié. C'est la dernière chose au monde que je veuille, tu vois. Alors laisse-moi tranquille. Cela fait 17 ans que je vis comme ça, et je n'ai jamais cherché à changer quoi que ce soit. Ce n'est pas aujourd'hui que je vais le faire. - C.M

Moi : Pourquoi ? Ose me faire croire que tu aimes cette solitude.

Carter : Je n'ai pas dit que je l'aimais. Mais je n'ai pas vraiment le choix, je dois vivre avec, c'est comme ça. - C.M

Moi : La seule personne apte à choisir ton destin Carter, c'est toi. Toi et personne d'autre. Alors ne sois pas spectatrice de ta vie, agis.

Carter : Arrête... Ça ne sert à rien, tu ne comprends pas. - C.M

Carter : Maintenant, regarde à gauche. - C.M

Je relève la tête en fronçant les sourcils et regarde à gauche, comme elle me l'a dit. Mes amis s'extasient et tout le bus se met à crier et à rire, et je comprends vite pourquoi.

De l'autre côté de la rue, à quelques centaines de mètres seulement, se dresse la seule et unique Tour parisienne. La Dame de Fer.

Je souris faiblement et envoie un dernier message.

Moi : Je t'y emmènerai. Promis.

Carter : Tu m'énerves, Harold. - C.M

Je souris malgré moi. Carter est la seule personne au monde à me faire sourire en employant mon vrai prénom. Je relève la tête pour la regarder, et la vision qui s'offre à moi est tout simplement adorable.

Elle a le regard fixé sur la Tour Eiffel, un sourire d'enfant plaqué sur le visage, comme si plus rien autour d'elle ne comptait.

Et à cet instant où je la regarde, plus rien ne compte autour de moi non plus.

***

Harry commence à flancher...

Alors Paris ? L'action commence hehe (enfin dans 1 ou 2 chapitres mdrr)

Lots of love.
- I

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