• CHAPITRE CINQ •

Le chapitre cinq un peu en avance... Que pensez-vous de l'histoire jusque-là ?

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Je vous embrasse et vous souhaite une bonne lecture.

Dans le jet privé pour Los Angeles, je me remémorai la conversation de la matinée face à laquelle je m'étais retrouvée dans une impasse. Qu'aurais-je bien pu lui répondre ? Non ? Et prendre le risque de me retrouver définitivement à la porte ? Je ne pouvais rétorquer si je souhaitais valider mon année. J'étais certes en pause le temps de douze petits mois et trouver un stage s'est avéré bien plus simple que pour l'ensemble des autres élèves mais je pouvais tout aussi bien ne pas recevoir de lettre de recommandation et mettre mes premières années de labeur à la poubelle. C'était tout bonnement hors de question. Je n'ai pas travaillé aussi dur pour laisser un homme ruiner tout cela.

- J'espère que vous êtes bien installée car nous en avons pour un petit bout de temps, dit-il tout en me dévisageant.

Quel était son problème à la fin ? Ai-je fait quelque chose de mal ? Tout mon être souhaite lui répondre de façon désinvolte mais je préfère me contenir et garder mon énergie à des fins plus utiles.

- Oui, réponds-je simplement.

Les dix heures de vol se sont déroulées sans embûche. J'ai pu avancer dans mes croquis tandis que Monsieur je décide pour les autres s'est endormi à poing fermé. Comme ce doit être épuisant de donner des ordres à longueur de temps.

Lorsque nous arrivons à l'aéroport, un chauffeur semble patiemment nous attendre près d'une berline noire aux vitres teintées. J'écarquille les yeux et cherche une réponse sur le visage de Sam. Nous ne sommes pas des stars après tout. Nous nous rendons simplement à un dîner de charité et ce pour une bonne cause. Même si ce qui semble en apparence être une bonne action est toujours plus facile à mener avec un peu d'argent.

Celui-ci passe soudainement devant moi afin de prendre place dans le véhicule. Tandis que je cherche encore le pourquoi du comment j'ai pu diable atterrir ici avec lui, ce dernier prononce :

- Nous n'avons pas toute la nuit Chloé.

- Ah c'est Chloé maintenant ? Plus de vouvoiement ni de Monsieur Miller ?, me moqué-je promptement.

Il ne répond pas tout de suite. Son regard semble davantage intrigué par le paysage s'offrant à nous alors que nous démarrons le long de Venice Beach. Le soleil reflète ses longs rayons à la surface de l'eau étonnement calme. Plus calme que la tension présente dans cette voiture. Je sens qu'un sentiment d'amertume plane entre lui et moi mais je n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Il est vrai que j'ai plutôt tendance à m'imaginer des choses. Mon intuition me trompe cependant rarement. Et dans ce cas précis, elle demeure bel et bien.

- Pour vous ce sera toujours Monsieur Miller..., dit-il finalement tout en affichant un léger sourire.

Oh, bien, nous progressons.

Tout en regardant la vue que nous offre cette virée, je remarque la naissance d'une légère barbe sur le visage anguleux de mon voisin. Sa mâchoire, elle, est contractée tandis qu'il pianote à toute allure sur son téléphone. Mon regard se baisse intentionnellement sur son torse et sa chemise entrouverte. Le début d'une courbe prononcée provenant du haut de ses pectoraux se dessine sur sa peau nue. Mes joues s'empourprent tout à coup alors que je sens ma gorge se dessécher. Je m'empare donc d'une bouteille d'eau disposée à l'arrière du siège se situant devant moi. Peut-être que cela fera l'affaire, même si mon instinct en doute fortement. La chaleur de la ville est insoutenable. De la ville ? Tu es sûre Chloé ? Non mais ça ne va pas ! Je vais vraiment avoir besoin de remettre mon cerveau en marche avant la journée de demain. Et par pitié, faites que ma petite voix accompagnée d'un soupçon de curiosité meurt dans les profondeurs de mes entrailles.

- Ne t'arrête pas comme ça merdeux, hurle soudainement le chauffeur par la fenêtre accompagnant le geste à la parole par un abrupt coup de frein.

Le liquide que je tenais alors quelques secondes plus tôt, bien en sécurité dans ma main, se retrouve entièrement déversé sur mon visage, dégoulinant plus vite qu'il ne faudrait sur mon chemisier blanc. Sam m'observe alors fixement. Mince, mon mascara doit avoir coulé partout sous mon visage. Je ne cherchais pas vraiment à faire un remake de l'Exorciste mais bon... Ses yeux descendent alors légèrement en dessous de mes épaules et mon patron se mord la lèvre inférieure afin d'étouffer un rire. Je baisse le regard à mon tour et me rend compte que ce qui me recouvrait il y a encore deux minutes me déshabille à présent complètement. Je suis actuellement en quasi soutien-gorge dans la voiture de mon boss. Respire, ça va aller. Il ne manquerait plus que tu peaufines le personnage en terminant par une crise d'asthme.

- Si vous comptiez venir afin d'exposer votre lingerie féminine à tout le quartier, je ne suis pas contre, rétorque-t-il comme si ce qu'il venait de se passer l'avait subitement réveillé. Heureusement qu'une robe vous attend sur le lit de votre chambre d'hôtel pour le restaurant de ce soir. Et ne vous affolez pas, c'est simplement la procédure, continue-t-il.

Je me couvre nerveusement le buste de mes bras et affiche un air renfrogné. Tu parles d'une procédure... Mais bon, ce sera peut-être l'occasion d'en apprendre davantage sur lui ainsi que son parcours et surtout pourquoi a-t-il décidé de travailler dans un des lieux que la famille de ma mère a fondé. J'aurai peut-être de quoi lui en boucher un coin et lui montrer ce que la petite stagiaire vaut réellement, au-delà du nom qu'elle porte.

- Il reste au moins de l'eau ?, me questionne-t-il tout en éclatant de rire en remarquant mon expression horrifiée, toujours à moitié nue à ses côtés.

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