CHAPITRE I-5 : The birds and the bees

Le soleil tape à la petite fenêtre de ma chambre alors que je m'occupe de mes cheveux. J'aimais bien mes tresses, mais j'aimerai bien changer un peu. Le seul soucis, c'est que défaire les tresses prend une ETERNITE. Sérieusement, j'y suis depuis mon réveil ce matin, et je crois bien qu'on est presque à midi, j'en ai pas fais la moitié. Je ferai attention à coiffer correctement mon afro avant de faire deux petits buns, mais bon, j'aimerai bien manger sans avoir l'air ridicule avec une moitié de tête coiffée.

M'enfin, on dirait que j'en ai encore pour un moment. Je n'ai pas beaucoup parlé à Fantôme depuis, mais on dirait qu'il m'apprécie, il me sourit quand il me voit et c'est bien le plus amical qu'il ait été avec qui que se soit. Je suis à la fois flatté.e et un peu embarrassé.e de ce fait, honnêtement, mais au moins ça fait une personne de seule en moins ! C'est toujours bon dans ce genre de moments même si je suis pas si optimiste que ça.

Je soupire et essaie d'aller plus vite pour mes cheveux, vraiment, pourquoi est-ce que j'aime faire des trucs comme ça moi ?

Je soupire, regardant le soleil bouger à travers ma fenêtre pendant encore au moins deux bonnes heures avant que enfin, ENFIN, je sois débarrassée. Je vous jure, plus jamais. Je meurs de faim en plus.

J'attache mes cheveux, et c'est parti pour la cuisine. En passant, je passe à coté de Génésis qui complimente ma coupe, et je le remercie en entrant. Je prends la première chose qui me passe dans la main, la chose en question étant un peu de pâtes... Eh, j'ai trop la flemme de me faire à manger de toute façon alors ça ira.

Elles sont pas géniales, mais ça a fait le job au moins ! Maintenant, je dois m'occuper un peu...

Je suis pas vraiment doué.e, pour m'occuper. Je suis le genre de personne qui aime traîner avec les gens, jouer, mais c'est compliqué. J'ai fini par comprendre que l'après-midi, la majorité des gens ici font une sieste, on se croirait dans une maison de retraite.

Au final, je suis un peu coincé.e. J'ai pas envie de déranger quelqu'un mais si je me fais chier je vais mourir d'ennui. Euh, non, pas mourir. Pas bien de mourir. Bouh.

Je lave rapidement les pâtes, et c'est parti pour me promener sans but- Oh Mélissa est dans le jardin ! J'espère qu'elle ne m'en voudra pas de la déranger un peu... Je lui souris et elle me répond avec le même sourire, avant de dire un « Hello » timide, comme si elle avait peur de se tromper... Aaaah, elle est tellement mignonne !!

Je lui répond dans mon français approximatif et elle sourit encore plus, une aura de joie émanant presque littéralement d'elle. Je me permets de la regarder travailler un peu, elle a troqué son chapeau de paille habituel pour ces grands chapeaux complet que j'ai déjà vu sur des apiculteurs dans des films ou documentaires. Je suppose que même une experte n'est pas libre de la moindre piqûre, et c'est pas forcément agréable, d'être piqué, j'en sais quelque chose. Enfin, ma main s'en souvient surtout. Foutue fourmi.

Elle enfume la ruche en me demandant de reculer un peu, et je vois l'essai se poser sur sa combinaison et la couvrir presque totalement. On dirait presque un mauvais méchant de comics, le genre qui a été créé car on avait besoin d'une idée rapide pour ce mois-ci.

Ignorante de mes réflexions personnelles, elle sort de la ruche un rayon - je crois que c'est le mot - de la ruche. Elle l'examine un peu, avant d'en casser un petit morceau et me le tendre.

« Tu veux, erm... Goûter, comment on dit, réfléchi Mélissa...

- ... Goûter ? Tu es sûre ?

- Ah, oui, ne t'en fais pas, elles ont de quoi survivre très longtemps. J'ai déjà pu faire tellement de miel... Elles sont vraiment en bonne santé !

- Et ça gène pas que je mange le truc autour du miel ?

- Non, non, loin de là. C'est juste de la cire, elles en referont vite, et ça n'est pas dangereux pour notre santé. Mais tu peux te contenter de lécher le miel aussi !

- Non, non, je vais essayer ! » J'ai déjà bu pire, pas vrai ? Je prends dans ma main le petit morceau de ruche avant de le mettre dans ma boucher et croquer. C'est... Pâteux, niveau consistance, je suppose que la cire me floute un peu celle du miel, mais le goût... Je sais pas ce qu'elles mangent, mais elles mangent !! « C'est spéchial...

- Mâche bien. » elle rigole un peu avant de reposer le rayon dans la ruche. « Je sais, j'aime bien en piquer un peu de temps en temps, elles sont de véritable amours, tu sais ? Elles savent qu'on s'occupe aussi d'elles, et n'hésiteraient pas à partir autrement, elles sont tellement organisées !

- Eh beh... Je suppose que c'est une mini-société pour une raison.

- Excusez moi ? »

Je sursaute un peu quand, en tournant les yeux je suis au pied d'un géant aux cheveux gris et aussi ennuyé que toujours. Nan, sérieux, il a QUOI a être toujours blasé ? Enfin, Mélissa a l'air vraiment intimidée devant l'apparition d'Abel, et je suis bien obligée de lui dire qu'elle ne parle que français. Enfin. Majoritairement. Vous me comprenez.

« Ah, je vois. Pouvez-vous traduire à ma place, donc ?

- Je... Peux essayer. Pourquoi ?

- Ceci. » il me tend sa main, pauvre ouverte et avec une piqûre très méchante à côté d'un cadavre d'abeille... « Elle m'a piquée, je ne faisais pas attention. Mais c'est un problème que se soit juste arrivé.

- Oh, erm... Mélissa, une abeille a piqué Abel et... Voilà...

- Oh non, je suis désolée ! Tout va bien ?? » il hoche la tête, tout simplement.

- Oui. J'aimerai simplement votre aide pour la plaie, je ne suis pas sûr de pouvoir m'en occuper sans faire d'idioties.

- Oh, bien sûr, mais, erm... » ses joues s'empourprent sous le chapeau immense, et elle se fait plus petite qu'elle ne l'est déjà. « Vous... Pouvez vous excusez ? Elle, elle n'a rien demandé après tout et... Et maintenant...

- Je comprends. » j'ai l'impression de voir l'ombre d'un sourire sur son visage alors qu'il s'accroupit et enterre la petite abeille rapidement. « J'aurai dû commencer par ça.

- M-merci... Je ferai attention à ne pas les laisser rentrer dans les bâtiments la prochaine fois, merci de m'avoir prévenue. Suivez-moi monsieur Tulu !

- Appelez-moi Abel.

- A-ah, compris ! »

Et comme ça, les deux disparaissent. Je serai presque vexé.e d'avoir été lâché.e comme ça, mais bon, au final j'aurai passé un peu de temps avec Mélissa. Il faudra que je retourne la voir !

Je vais nous préparer à tous à manger ce soir, et je vois Morgan, aussi occupée à la même chose. Je la salue, et si le fait qu'elle rougisse en me voyant me flatte un peu, c'est un secret entre vous et moi. N'importe qui aime se sentir joli.e, de temps en temps, non ?

Je reste avec elle dans la cuisine, le temps de faire mon fameux chili avant qu'elle ne m'informe que Ife avait proposé à tout le monde de faire la cuisine ensemble demain. Monokuma a apparemment validé l'idée...

Faire la cuisine ensemble, au moins ça, ça crée des liens, pas vrai ?

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