CHAPITRE I-2 : Starting a journey

Je ne suis pas sûre d'à quoi je m'attendais quand j'ai franchi cette porte, mais la réponse n'était pas Héloïse qui rigole un « c'est dans la kouisine » avant de devenir plus rouge que les yeux de Mothman quand elle voit Morgan et moi rejoindre son groupe. Après, je vais être honnête, ça me fait un peu rire. Elle avait pas l'air du genre à faire des blagues beaufs, mais on dirait que je me suis trompée sur son compte.

Je salue Isla et Eléanor, qui semblent aussi confuses que Morgan. Eh, on dirait que je suis vraiment lae seul.e ici à parler un peu de français en dehors des natifs. Pas un problème en soit, mais ça veut dire que je vais devoir traduire pas mal de trucs. Et ça, c'est chiant.

« Hey les gens ! Vous explorez aussi ?

– Comme vous pouvez le voir. Vous avez trouvé quoique se soit d'intéressant ?

– Tu veux dire à part une cuisine en pas trop mauvais état ? Pas vraiment.

– J'ai vu un micro. » Isla soupire légèrement « Mais il a dit de pas y toucher, alors j'ai rien fais.

– J'en ai vu aussi, c'est pas surprenant pour être honnête. » Je hausse les épaules, c'est vrai après tout. L'Ultime Observateur, c'est évident sans même le fait qu'il est un Monokuma qu'il va, bah, nous observer. « Mais ça m'étonne de pas voir de caméra par contre.

– Sont sans doute cachées ! » Eléanor gonfle les joues et se tourne vers Héloïse « Hélo, et si on allait les chercher ??

– Je suis pas sûre que se soit la meilleure des idées, Eléanor...

– Héloïse a raison, à tous les coups tu vas réussir à en casser une comme ce pauvre vase dans le salon. Et cette fois, il va pas juste le nettoyer et partir... »

Tiens, ça c'est un détail intéressant. Il se montre quand on casse quelque chose ? Je suppose qu'il compte ça dans ses devoirs de Monokuma, d'une façon ou une autre...

Je me désintéresse de la conversation pour regarder un peu. C'est une cuisine assez moderne, on a même des plaques électriques. J'ouvre un placard au hasard et je vois Assez de nourriture pour une semaine entière au moins. Collé au scotch à l'intérieur, un « Ne vous inquiétez pas des stocks et mangez autant que vous le souhaitez. », au moins ça...

J'ai déjà des idées de recettes qui me viennent en tête. Peut-être que je me détends trop vite, mais je préfère mourir heureux.e et légère que plus tendu.e qu'un... Je sais pas. Mais vous avez l'idée.

J'ouvre le frigo qui est tout autant si ce n'est plus rempli que le reste des placards. Et en regardant le lait, je peux voir que c'est du lait d'amande... Soit quelqu'un est intolérant au lactose, soit est végan. Peut-être les deux. J'aurai bien aimé avoir du lait de chèvre, mais bon ! Je peux m'adapter.

Enfin, je continue de regarder un peu avant de retourner vers le petit groupe. Les joues d'Héloïse sont toujours aussi roses que quand elle m'a vu.e, oups. J'espère qu'elle pense pas que je la juge ? Il faudrait que j'essaie de parler un peu en seule à seul.e un de ces jours.

On discute de rien de bien important, surtout de nos interrogations à propos de ces « coups de fils » offert par Monokuma... C'est vrai que, vu les anciennes tueries, c'est louche, de nous laisser ça. Mais après des spéculations très peu sérieuses, les trois filles partent, Eléanor la petite cheffe de groupe en tête.

Je partage à Morgan mes découvertes, et c'est parti pour ce que je suppose est la dernière pièce du rez-de-chaussée de l'autre coté d'une porte juste en face de celle par laquelle on est rentrées.

Je dois avouer que je sais pas trop quelle est la logique derrière comment cet endroit est positionné. Trois pièces commune, une abandonnée et des chambres. C'est assez peu, et très... Anxiogène ? J'ai l'impression d'être coincé.e dans une sorte de décors cliché d'un asile dans les films. Un très vieux et très vieil abandonné asile certes, mais quand même.

Quand j'entre dans la pièce, j'entends les rires de Mélissa et Ismaïl résonner. C'est une grande salle à manger avec une tale ronde. Pour que personne ne soit exclus, peut-être ?

Les murs sont un peu plus décorés, ici. On a des affiches, des peintures, on dirait qu'il a prévu qu'on passe la majorité de notre temps ensemble ici... Ce qui n'est pas faux, en soit, vu les anciennes Tueries.

Un bruit de porte qui claque à l'étage nous fait tous sursauter... Les tensions commencent déjà on dirait. Et un petit bruit venant de mon sac me fait sortir ma tablette. Une petite image du même ours noir et blanc apparaît, son demi-sourire nous narguant tous.

« Bim boum ! Comme annoncé, les appels ont un ordre que voici ! Amusez-vous bien ! »

Ainsi, je découvre l'ordre, noté sous forme de « Aujourd'hui », « Demain » « dans deux jours » et cætera à la place d'un ordre chiffré... Et aujourd'hui, c'est Fantôme. Qu'est ce qu'un fantôme pourrait bien appeler ? Surtout un amnésique comme celui d'ici ?

Enfin, je vois que mon tour est dans neuf jours... Encore faudrait-il que je sois toujours vivante. Qui est-ce que je pourrais bien appeler, de toute façon, a part ma famille ? Mes mamans sont pas bêtes, elles savent sans doute ce qu'il se passe. C'est vrai, leur enfant Ultime qui disparaît sans dire c'est plus qu'assez...

On dirait que je ne suis pas la seule à m'être faite cette réflexion, mais un raclement de gorge d'Ismaïl et un sourire amical brise immédiatement l'ambiance maussade. Mélissa reprend immédiatement son sourire et je m'approche d'eux avec Morgan, qui a pas lâché sa tablette.

« Rebonjour ! » Mélissa fait de son mieux, mais son accent ne veut vraiment pas partir... « Contente de vous voir !

– Hey ! Ça va bien ? » Moui, bon, okay, mon accent New-yorkais est pas mieux. Mais elle me sourit et hoche la tête ! « Et vous, Ismaïl ?

– Tout va bien. Mélissa avait trouvé ce miel dans un placard de la cuisine et m'a invité a en manger avec elle.

– Tu parles français ?

– Un peu. J'ai appris quand j'étais au collège.

– Il m'aide un peu à comprendre ce qu'il se passe !

– C'est gentil... Mais du coup, ce miel ?

– Oui !! Ce n'est pas du miel des fleurs dehors, c'est évident, c'est du miel de sapin ! La texture et le goût sont impossibles à manquer !

– Car ça change ? » Dieu merci, Ismaïl traduit à notre pauvre Morgan, qui n'a pas l'air de parler un brin de français. « J'ai jamais trop aimé le miel je peux pas dire... »

S'en suit une très longue tirade où je suppose que Mélissa donne des noms de fleurs ou d'arbres et leurs miels, mais honnêtement je ne comprends pas tout... reste qu'elle est absolument adorable.

Mais je n'ai pas fini d'explorer, alors c'est parti pour monter et enfin faire face à l'endroit dans lequel je suis censée dormir dans les jours voir semaines à venir.

Morgan et moi saluons le duo après avoir accepté une cuillerée de miel de la part de Mélissa, et c'est parti pour monter les escaliers en ruine. J'espère que je vais m'y habituer avant de mourir de honte devant tout le monde en pyjamas un jour. Pire mort possible, je pense, ça.

J'ai à peine le temps de souffler que je vois nul autre que Kozma Demopoulos me faire face, sortant d'une chambre qui, de toute évidence, n'est pas la sienne mais celle de l'ultime imitateur... Et j'ignore si c'est bon signe, vu son sourire.

« Notre petite protagoniste, salut ! Tu veux bien me laisser passer, c'est pas que tu prends de la place avec ce sac mais... »

...

Mais c'est que je vais le démarrer. Déjà, me traiter de petite, j'apprécie moyen, mais alors cet air suffisant il me sort par les yeux là. Je suis pas violente en temps normal, promis, mais ce gars...

Heureusement pour moi, car avec le recul je suis presque sûre qu'il m'aurait tuée sans même essayer, Émile sort de sa chambre, une sucette dans la main en plus de celle dans sa bouche. Il aime tant que ça les bonbons ?

« Monsieur ! J'en ai trouvé plus, du coup comme promis !

– Oooh, merci Emile.~ Je t'en dois vraiment une » Et c'est sucette en bouche qu'il me contourne...

« Ca va ? Il a pas été trop méchant ?

– Non, merci Emile...

– Qu'est ce qu'il faisait dans ta chambre.

– Il a dit qu'il voulait voir si elles étaient toutes pareilles. Sucette ? »

Avec un soupir, j'accepte le bonbon et contemple la fin de la journée en me séparant de mes deux compagnons.

C'est très clairement pas une chambre d'hôtel. Un lit simple, un placard rempli de vêtements juste bon pour me garder un style similaire à maintenant, une toute petite salle d'eau...

Bon, il a été sympa le Monokuma, il m'a fourni un peigne afro et mes médocs. Tant mieux pour vous, les lecteurs. Je pose mon sac au pied du lit et m'assoie. Je suis positivement épuisée, maintenant. Et ça n'a même pas vraiment commencé.

Je me lève et vérifie le verrou, ainsi que si on peut voir à travers la serrure. Pas de clé, mais au moins vu mon sac, si je le pose devant on va pas pouvoir rentrer. Je retourne m'asseoir.

Quel début passionnant...

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top