Inattendu
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Une astérisque (étoile) près d'un mot signifie qu'il y a sa définition plus bas.
Une vague, signifie qu'on ne parle plus de la même chose, qu'on change de situation.
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J'attendais ma mère sur le rebord du trottoir qui m'avait demandé de patienter, avant de rentrer dans le centre commercial.
Il faisait beau, un temps idéal pour faire du shopping.
Dans une parfumerie Sephora, je croise une femme qui s'achète une tonne de produits cosmétiques de la marque Fenty Beauty.
L'histoire commence ici.
Cette femme je l'appelerai Emma.
Emma jeune journaliste qui ce jour là était munie d'un beau haut vert sans manche avec un décolté plutôt généreux dont je ne saurai définir le tissu. Si on baissait un peu plus la tête, on distinguait un legging noir et des botines à talons.
Cette femme, je l'avais rencontré ce jour-ci, un vendredi après-midi ensoleillé.
Emma travaillait chez Le Parisien, un journal de renommé.
Vu qu'elle devait se rendre dans un village situé dans le nord de la France pour répondre aux problèmes qu'on pouvait trouver dans un agrosystème*, la jeune femme décida d'aller s'acheter quelques petites choses pour se faire belle car à cause son travail elle négligeait l'une des choses qu'elle préférait : prendre soin d'elle.
Enfin rentrée, Emma se précipita pour ranger ce qu'elle avait acheté dans sa valise qui se trouvait au salon, elle laissa la moitié de ses nouvelles affaires dans ses grands placards et décida qu'elle partirait avec le reste. Ses rendez-vous avec les différents agriculteurs étaient prévu la semaine d'après, la journaliste avait donc deux jours avant de devoir déserter.
Elle entendit un bruit soupçonneux dans la cuisine alors elle alla voir. Elle vit la fenêtre ouverte, elle fit demi tour vers le salon qu'elle venait de quitter. Emma trouverait, ce garnement c'était sûr.
Sur l'enfilade* ! L'intrusion de ce chat gris à longueur de temps avait commencé à l'horripiler sérieusement. Elle n'aimait pas ce genre d'animaux : les félins.
Mais comme ça n'était pas assez, il fallait que sa voisine qui était devenue son amie et ayant un double des clés face irruption.
Emma connaissait Virginie alors elle mit le chat qu'elle venait d'attraper sans scrupule dehors puis ferma la fenêtre.
Subterfuge*, la jeune femme savait que son amie voulait quelque chose et qu'elle l'aurait.
Elle acculait* car à chaque fois qu'elle voulait faire comprendre à sa voisine qu'elle demandait trop, la situation paraissait infructueuse*. De plus, l'une donnait mais pas l'autre, alors elle feignit que tout alla bien puis elle lui donna pour la faire quitter son appartement. Ce qui fonctionna.
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Le week-end passé il était l'heure de partir pour l'auberge où elle résiderait.
Elle détestait conduire pendant des heures et des heures alors, elle prit un taxi. Question de facilité.
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Arrivée à destination, le chauffeur porta ses affaires pour les emmener à l'accueil, il lui fit poliment un signe de la main et partit. Elle lui avait trouvé un air sympathique.
《 Bonjour madame, dit Emma le sourire aux lèvres.
- Bonjour, on lui serra la main, vous pouvez m'appeler par mon prénom. Je suis Justine, l'hôtesse d'accueil.
- Oui, je crois l'avoir remarqué, merci. Moi c'est Emma, Journaliste chez le parisien.
- Ah oui, vous êtes venue ici pour travailler sur quoi ?
- Sur les agrosystèmes.
- Oh, je m'y connais peu en sciences. Sinon vous avez réservé ?
- Oui, ma société a réservé au nom de Legrand, elle hésita ne sachant pas si elle devait dire son prénom, Emma Legrand.
- C'est chambre 220.
- Ma chambre est déjà faite j'espère ? Questionna-t-elle pour rigoler.
- Ah oui, ça oui. De toute façon le propriétaire est un homme très exigeant et cette auberge est réputé pour sa propreté et sa tranquilité. Le propriétaire n'est jamais là, il tient une ferme pas loin avec son frère, elle a aussi bonne réputation. Par contre le propriétaire n'aime absolument pas les journalistes, alors ne lui dites pas votre métier, sinon il risque de ne pas être très gentil avec vous.
- Pourquoi ça ? elle se demanda.
- Son père était très connu et très riche, il a suffit qu'on découvre ses mauvaises affaires et les journalistes ont détruit toute sa vie, depuis le patron n'aime pas ça.
- Quelle triste histoire.
- Oui mais après ses fils ont travaillé très dur pour y arriver et son deuxième fils qui travail avec mon patron lui veut monter une entreprise mais pour l'instant il travaille pour lui pour pouvoir payer ses études. 》
Cette vieille femme aux formes généreuses, aux cheveux courts, commençait à saturer l'esprit d'Emma, elle avait besoin de se reposer.
《 Et bien, madame, elle hocha la tête pour lui faire signe qu'elle irait dans sa chambre.
- Non, appelez-moi Justine, je vous ai dit.
- Justine, je vais vous laisser, je monte.
- Oui d'accord, mais n'oubliez pas de venir en cas de besoin, les portes des chambres s'ouvrent automatiquement quand vous posez les clés sur les portes et le petit déjeuner est gratuit. Vous pouvez descendre ou on peut vous l'apporter, choisissez le menu sur une tablette qui sera dans votre chambre, les autres repas son gratuit aussi, tout vient de notre merveilleuse ferme.
- Bien, je retiens, et elle partit aussi vite qu'elle venait d'arriver. 》
Elle était du genre galérienne sur les bords et opportuniste.
Alors dès qu'elle vit un mignon jeune homme descendre les quelques marches en veloure, elle lui demanda de porter ses valises et de les mettre dans l'ascenseur juste sur sa droite.
Elle était tellement magnifique qu'il en oublia sa course et l'accompagna jusqu'à sa chambre. Emma était flattée.
~
Le lendemain, quand elle se réveilla, elle ouvra les stores. Emma était heureuse, heureuse de travailler sur ce thème, alors elle se prépara réjouit lorsque quelqu'un sonna.
Comme elle n'avait pas fini de se préparer, elle ouvrit légèrement pour que la seule chose visible ne soit que sa tête. C'était encore ce jeune homme d'hier et la veille au soir, bourré il avait sonné sauf qu'il avait été maladroit, vulgaire et agressif.
Emma ne l'aimait pas. Vu que ce matin il s'était présenté pour lui demander pardon, elle avait accepté ses excuses mais son avis à propos de lui ne changeait pas. Puis elle ferma sa porte et rangea ses affaires dans son sac, prenant de quoi noter, ainsi que son appareil photo.
~
La journaliste partit à pieds et réussit son travail à merveille. Cette journée était bien belle, tout se passait comme prévu, même les gens étaient agréables.
Aussi, la fermière et elle s'était si bien entendues qu'il fallait qu'elle la revoit.
~
Agathe, c'est comme ça qu'on l'appelait cette fermière. Cette jeune dame lui avait proposé de l'invité à dormir chez elle durant toute la semaine mais Emma avait déjà un endroit pour dormir. Et bien que parano l'esprit de la chabine* lui rappela la morale d'un conte : Hansel et Gretel.
Les deux enfants qui naïfs ne songèrent pas un instant qu'on puisse donner tout en demandant quelque chose en retour, seul au moment où ils découvrirent qu'on allait les manger.
En temps que journaliste, plus jeune elle avait dû travailler les contes et celui là lui fit peur. C'est pour ça qu'elle s'était toujours dit qu'en prenant on devait toujours donner quelque chose sinon on tomberait dans un même piège; et Virginie n'était pas un exemple car Emma était trop gentille. Elle songeait souvent à reprendre les clés qu'elle lui avait donné pour venir dans son appartement quand elle serait en vacances et nourrir sa tortue.
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Elle voulait se prendre un café à l'auberge, Justine n'était pas à l'accueil et un homme se servait, alors elle entreprit : " Vous êtes ici pour quelques jours ? dit-elle gentillement afin de créer une conversation."
Il se retourna doucement pour voir qui se présentait derrière lui, d'un air aigri. Il était beau brun, on ne voyait que par ses yeux bleus, était assez grand, portait une chemise bleu foncé, un t-shirt blanc en dessous, un jean gris, des vans noires et une resplendissante montre.
《 J'ai entendu qu'il y avait une journaliste ici, il bu un peu de son café, lui posé sur la machine, apparemment c'est une noire.
- Qui êtes-vous ? Elle ne voulait pas trop jouer dans son jeu provocateur.
- Adrian Cabano, propriétaire de cette auberge et si vous voulez tout savoir, vous n'êtes pas du tout la bienvenue, vous pouvez repartir sur le champs si c'la vous chante.
- Pourquoi traitez-vous les gens comme ça, vos propos ont l'air racistes, vos parents ne vous ont donc pas apprit la politesse ?!
- Je n'ai rien à vous dire, sortez d'ma vue. 》
Elle monta les marches à pieds ahurie, sans remarquer qu'elle n'avait finalement pas pris son café.
Devant sa porte ? Ce voyou. Il était encore bourré, il la prit de force pour l'embrasser, elle arriva à le repousser et lui donna une gifle mais il lui en rendit trois jusqu'à ce qu'elle finisse au sol en l'injuriant. À ce moment, sans s'énerver contre lui elle ramassa son sac à main et partit chez Agathe sur un coup de tête, les larmes aux yeux.
~
Celle-ci lui donna son café dont elle avait tant envie, un pled et soigna l'une de ses malheureuses bosses qui la lancinait. Quand il commença à se faire tard elle décida de rentrer accompagnée de sa nouvelle amie.
La nuit même elle avait du mal à dormir.
Quand elle prit l'ascenseur pour se rendre à son prochain entretien, elle croisa encore cette vermine.
《 Alors, on s'est crée des ennuis ? Ça m'étonne pas.
- Qu'est-ce que vous voulez monsieur Cabano ? 》
Il s'approcha très près de son visage en murmurant : "Vous voir partir."
Elle le prit comme un affront; soudain elle s'était décidé, elle ne partirait pas, c'était une battante : "J'aimerais bien figurez-vous, en attendant vous n'avez qu'à m'ignorer."
Dehors, pressée, elle rencontra Justine.
《 Oh bonjour madame Legrand.
- Bonjour Justine, fait-elle affairée.
Elle l'arrêta.
- Vous allez bien ? Vous avez une bosse sur la tête, que vous est-il arrivé ?
- Pardonnez-moi Justine mais j'ai affaires. D'ailleurs votre auberge est peut-être très propre mais vous avez oublié une certaine poussière qui me gratte le nez à me le démanger, elle parlait d'Adrian bien sûr. 》
Elle partit aussitôt, alors Justine la regarda, puis elle se mit à hurler pour qu'elle puisse l'entendre : "Mais voyons Emma, mais que dites-vous ? Quelle poussière ?", Emma cria à son tour en se retournant mais continua à marcher : "Décidément, une fois c'est "madame", l'autre fois c'est "Emma", vous ne savez visiblement pas faire vos choix, elle la taquina de nouveaux".
Justine était perdue, elle baissa la tête tout en se la grattant : "Mais...Mais... Qu'est-ce qu'elle me raconte là ? Ohhh...Elle pouffa, et puis ses gens d'la ville, essayez encore de les comprendre !"
Puis elle se redirigea vers la porte d'entrée.
~
Emma avait rencontré un homme plutôt sympathique à la ferme dans laquelle elle était allée. Ils étaient deux.
Apparemment le propriétaire n'était pas là et en son absence - il était parfois absent donc ce qui faisait presque de son collègue le gérant lorsqu'il était occupé ailleurs - c'était Jérome qui s'occupait de tout aujourd'hui, excepté d'accueillir Emma. C'est alors qu'il l'invita à dîner chez eux le soir même. Amicale, elle accepta, ce ne serait que pour manger et ils s'aimaient bien.
Visiblement dans ce grand village, soit on tombait sur d'aimables personnes soit sur des charognes.
Le soir même, ils discutaient tranquillement à table, attendant le grand frère de Jérome pour manger. Il ne devait pas tarder.
《 Vous savez Emma, vous me plaisez bien.
- Oh...Ça me flatte mais en temps normal Jérome, je ne suis pas venue pour ce genres de choses, c'est comme hors du contexte.
- Je comprends, il fit une mine déçu mais n'insista pas. 》
On entendit la porte claquer.
《 Bon, ça doit être mon frère il a travaillé toute la journée à l'auberge.
- Comment ? Dans une auberge ? Elle fit un rapprochement instantané, il apparut. 》
Donc ils se levèrent par politesse.
Jérome sous les yeux d'Emma, accourut serrer son frère dans ses bras.
《 Hé ! Mon frère comment ça va ? Il avait une voix rock.
- Bien ! Regarde qui j'ai amené, Emma baissa la tête gênée quand toute l'attention se porta sur elle, elle s'appelle Emma, bon et puis je lui ai fait une déclaration, j'ai été un peu rapide mais à ce que j'ai vu ça ne lui allait pas vraiment et j'la comprends, donc je te présente mon amie Emma, il dit ça avec un grand sourire.
- Ça me gêne un peu Jérome. Elle se frotta la nuque. 》
Adrian mit sa main sur l'épaule de son frère.
《 Je la connais très bien, rebonjour Emma Legrand journaliste du Parisien.
- Si Justine pouvait tenir sa langue. 》
Elle murmura : "Je parie qu'elle l'a dit à
quelqu'un qui s'est empressé de le répéter à son tour". Sur ce, il donna une claque à son frère et le menaça du doigt.
《 Sors la moi de ma maison tout de suite ! Et je t'interdis d'avoir une quelconque relation avec elle, sinon j'te vire ! Compris ?
- Vous êtes plus raciste que je ne pouvais le croire.
- C'est injuste ! Mais, je vous demande de le pardonner, restez Emma.
- Nan ne vous en faite pas j'y vais. Je n'ai rien à faire ici de toute façon, elle visait Adrian.
Elle prit ses affaires et sortie de la pièce.
- Qu'est-ce que t'as, dit Jérome, t'as pris un coup sur la tête ou quoi ?
- Je ne tolère pas les journalistes tu le sais bien et tu l'as fait venir sans m'en parler.
- Mais ce n'est rien !
- Ce sont des journalistes qui ont détruit la vie de notre père, et je ne tolèrerai pas qu'un d'eux vienne ici.
Il pouffa et sortit pour la rejoindre.
- Emma ! Laissez-moi vous accompagner jusqu'à la sortie, elle est un peu loin, il mit ses mains dans ses poches.
- Votre frère a dû vivre quelque chose de terrible pour être aussi méchant, je suis désolée pour vous que vous ayez un frère raciste.
- Il ne l'est pas.
- Qu'est-ce qu'il est alors ?
- C'est un garçon très gentil en général, il n'aime pas les journalistes c'est tout. Mais je suis encore vraiment navré de ce qui a pu se produire.
- Vous n'avez pas à l'être, ce n'est pas de votre faute, mais merci pour tout, elle fit son plus beau sourire et continua seule. 》
~
Assise sur son lit son téléphone vibra. Virginie.
《 Virginie ! On sentit l'ironie dans sa voix.
- Écoute, tu ne vas jamais deviner ce qu'il s'est passé.
- Nan toi écoute, j'ai passé une journée chargée je suis fatiguée, je te rappelle demain.
- Mais que s'est-il passé ? Raconte moi !
- Un jeune garçon voulait à tout prix m'embrasser, si ce n'est pas plus...Et il m'a giflé, j'ai fini au sol. 》
Elle la coupa.
《 Mais c'est horrible ! Dis moi que tu as porté plainte ou que tu vas le faire. C'est intolérent !
- Nan, je ne voudrais pas gâché sa vie,ce n'est qu'un jeune.
- Et si il recommence, tu comptes lui faire comprendre comment en le laissant faire ?
- Je ne le vois plus dans les parages depuis, mais je me débrouillerai ne t'en fais pas, je gère la situation.
- Fais attention à toi Emma.
- Oui d'accord, promis.
- Et quoi d'autre ?
- Pourquoi les femmes sont tant curieuses.
- Tu en es une je te signale et même si tu t'étais très bien déguisée en homme au carnaval, tu n'en es pas un pour autant.
- Un homme plus âgé que moi d'au moins 10 ans, essaie de me pourrir la vie, d'ailleurs c'est le propriétaire de l'auberge dans laquelle je suis, il s'appelle Adrian, je crois qu'il est raciste, mais son frère que j'ai rencontré aujourd'hui insiste sur ce point et me dit que "non". D'après ce qu'il raconte, il est gentil en "général". En plus, ce que j'ai pu prendre en note c'est qu'Adrian déteste les journalistes.
- Cet Adrian ne me dit rien qui vaille, je ne l'apprécie pas.
- Je le déteste aussi. Bon je raccroche bonne nuit, vas dormir tu ferais mieux.
- Bien sûr, mais toi aussi ! Dors bien. 》
~
C'était mercredi, elle alla dans le hall, comme à sa nouvelle habitude. Une famille venait de sortir et elle vit la personne qu'elle craignait le plus de rencontrer. Méfiante, elle recula, mais il réussit à l'attraper alors elle se mit à crier pour qu'on puisse venir l'aider.
Adrian apparut, il dit : "À quoi vous jouez tout les deux ?" en sortant la tête de son bureau, puis il comprit alors il le dégagea, le menaça et regarda si elle allait bien.
《 Depuis quand vous vous préoccupez de moi ou de mon bien-être ?
- Je veux vous voir partir, mais pas mourrir, d'ailleurs si je le laisse faire la réputation de mon auberge risque de baisser et je ne suis pas cruel à ce point.
- Je ne pense pas la même chose de vous, hier vous avez bien frappé votre frère.
- Pensez ce que vous voulez, je vais au commissariat.
- Non, il est jeune, je n'ai pas envie de porter plainte, ça va lui passer.
- Vous êtes stupide ma parole ? À quel moment ça va vous alerter ? Au moment où il vous aura déshabillé ?! Je vais au commissariat. 》
Elle le retint et se mit à pleurer.
《 Oh non...Pas les coups des pleures.
- S'il vous plaît.
- C'est qui ce gamin, votre fils ?
- S'il vous plaît ! Elle sécha ses quelques gouttes sur ses joues. 》
Son cri le perturba.
《 Bon bon d'accord, mais vous êtes tout de même très étrange comme femme. La prochaine fois je ne serais sûrement pas là.
- Parce que vous comptez le laissé faire ?
- Comment ça ? Vous m'avez dit de ne pas aller porter plainte. Vous ne savez pas ce que vous voulez vous.
- Parlez à ses parents alors, dites leurs ce que vous avez vu.
- Et pourquoi j'irai, vous pouvez le faire seule.
- Parce que je vous le demande sincèrement.
- Ok.
- Merci. 》
Elle croyait que la conversation était terminée lorsqu'il continua :
《 Apparemment vous plaisez à mon frère, affirma-t-il.
- Qu'est-ce que ça peut donc vous faire ?
- Non, je disais juste, mais vous pouvez partir, je serai mieux sans vous ici, il dit ça avec un tel calme que ça en était bizarre. 》
Elle fronça les sourcils.
《 Vous, vous avez vraiment un grain, un jour vous êtes horrible, et l'autre jour vous faites le héros, trouvez votre camps.
Il baissa encore d'un ton et regardait ses pieds.
《 Vous m'trouvez horrible ?
- À vous de voir, mais j'ai plus important à faire que de discuter avec une personne qui n'en a rien à faire de moi.
- Si je n'en avais rien à faire, je serai venu vous aider ?
- Je ne vous avais rien demandé. Maintenant je vous laisse, passez une bonne journée ! 》
Elle partit avec le plus beau sourire hypocrite qu'elle n'est pu jamais faire.
~
Elle prit des photos du champs, des produits utilisés, de l'agriculteur, comme elle l'avait fait avec les autres. L'écriture et la photo étaient quelques-uns de ses talents, évidemment elle en possédait d'autres.
Ses deux parents étaient décédés tôt dans un accident de voiture, cela l'avait rendu un peu réservée mais très sociable par la suite et son travail était toute sa vie. C'était une femme très épanouie mais parfois elle se sentait juste un peu seule.
~
Enfin dans sa chambre, ayant passé une journée à peu près normale cette fois-ci, elle s'allongea. La porte fenêtre en face, elle regardait le couché de soleil, heureuse, sauf que quelqu'un la coupa dans sa contemplation. Si c'était ce jeune homme, elle était prête à le recevoir, un balet en bois près de la porte. Elle bailla avant d'ouvrir.
《 Bonsoir, dit-il chaleureusement.
- Décidément, maintenant vous ne me lâchez plus, je vais commencer à m'inquiéter.
- Je venais juste vous dire, il agita les bras pour s'exprimer, que, j'ai parlé aux parents de ce jeune vaurien et s'il continue, ils risquent d'avoir des problèmes alors je ne pense pas qu'il essaiera de nouveau.
- Merci beaucoup Adrian, elle sourit, c'est gentil. 》
Il la fixa, elle ne bougeait pas non plus, c'était tellement intense que chacun d'eux ne pensaient et ne ressentaient plus rien. Leurs âmes étaient pour la première fois entrées en contact.
Elle ne savait pas qu'elle aurait pu ressentir quelque chose d'aussi fort pour une personne qu'elle n'aimait pas. C'est alors, qu'il s'approcha doucement, elle se tenait toujours en face de lui, et il l'embrassa. Leurs langues s'entremêlaient jusqu'à fusionner mais c'est alors que l'une des portes du couloir claquait.
Elle le repoussa par reflexe et ferma la porte brusquement.
Il était toujours derrière à l'entrée, n'avait pas bougé, son intuition lui disait d'ouvrir pour voir s'il était encore là à l'attendre et elle le fit rentrer.
Entrer dans sa vie.
*agrosystème = écosystème modifié par l'homme
*enfilade = buffet
*subterfuge = c'est une ruse qui nous permet d'arriver à nos fins
*acculer = quand on ne peut pas reculer
*infructueux = quelque chose qui ne donne pas de résultat
* chabine = femme à la peau métissé, sans réel métissage
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