Cougar
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Une astérisque (étoile) près d'un mot signifie qu'il y a sa définition plus bas.
Une vague, signifie qu'on ne parle plus de la même chose, qu'on change de situation.
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Aux environs de quinze heures dans un beau temps de vacances, je croise un couple lors de mes achats de meubles avec mes parents.
Ils avaient cet air épanouie, l'un dans les bras de l'autre, mais le temps passe et ils disparaissent.
Je les appelerai Michel et Isabelle car c'est ce qu'ils m'inspirent.
Ils devaient, je cite, être un couple qui a fait son temps.
Cette femme brune aux cheveux courts, aux yeux bleus, vétus d'un t-shirt blanc à raillure rouge, d'un pantalon marron foncé sur lequel on pouvait voir des ourlets sur ses talons, avait cette allure élégante qui devait faire tomber tous les hommes à une époque.
Son mari, lui, au contraire n'avait point l'air de se vanter de son rang et de sa femme qui l'aimait au point de tout donner pour lui.
Le vieil homme était habillé d'un bas marron clair assorti à celui de sa femme et d'un t-shirt bleu basique.
Il tenait sur son cur chevelu des cheveux d'un gris, il aurait réussi rien qu'en regardant une femme de ses yeux verts à la faire tomber par terre.
En temps normal, il lui portait une considération exceptionnelle, elle était sa moitié, sa propriété, la femme avec qui il finirait ses jours même sans vraiment l'aimer - car l'amour est éphémère après tout -, mais son argent passait avant. Il était satyriasis*, elle n'avait point la connaissance de cela parce qu'il devenait de plus en plus distant sur ce savoir.
Au contraire, elle, elle l'aimait, il l'éblouissait par son caractère de gentilhomme quand elle avait l'occasion de le voir.
Il aurait été pour toutes ces femmes, l'homme parfait malgré son âge, sauf, qu'il ne la satisfaisait plus.
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Tous deux, mari et femme, devaient emménager dans le coin. Mais revenons à quelques mois avant ce grand changement.
Michel, dont le métier horripilait sa femme n'était jamais là, donc elle alla chercher du réconfort auprès d'un homme plus jeune, qui lui, la faisait jouïr de plaisir.
Cet être humain de sexe opposé, Isabelle l'avait rencontré un jour de pluie.
Ce jour là, elle entra dans une boutique de bijoux qui était potentiellement fermée aux clients, pourtant, elle y était bel et bien entrée sous prétexte d'une averse soudaine.
Le magasin était très luxieux rien que de l'extérieur la façade attirait l'oeil à l'autre bout de la rue. Des expositions de parrures, de bracelets, de boucles d'oreilles, de bagues de fiancailles, de bagues marquises et même des chevalières, toutes en or étaient placées derrière la vitrine.
Cette boutique était très réputée dans le secteur, néanmoins, c'était l'heure de la fermeture.
Quand elle se rendit compte qu'à l'intérieur, un homme torse nu s'y présentait, elle fut hébétée, gênée face à la situation, teint sa nuque et baissa la tête, feignant* la normalité avant de s'exprimer.
《 - Écoutez-moi monsieur, je suis navrée, la porte était ouverte et il y a cette pluie incessante dehors, je ne pensais pas que...stressée ses yeux fixèrent le sol, il l'interrompit dans son speech.
- Ce n'est pas grave. Vous n'avez donc jamais vu un homme à la plage en maillot de bain ? Il sourit en la regardant mal à l'aise comme si ça l'arrangeait de la voir dans cet état, veuillez m'écouter attentivement, il se répéta, ce n'est pas grave, je vous l'assure, si c'est ça qui vous inquiète, je n'ai pas de femme à qui rendre de compte, son sourire s'effaça et il fronça les sourcils, en revanche ce qui me pose un problème, c'est cette averse, j'avais un rendez-vous.
- Je comprends, vous devez être embêté ici avec moi, rétorqua la femme toujours n'ayant pas bougé, un sourire forcé sur son visage.》
Elle décida enfin de lever la tête discrètement.
Il rangeait ses affaires et fermait les vitrines à double tour le buste nu, affairé. Le dévisageant elle remarqua les traits de sa musculature bien dessinés, il était grand, brun, métisse, les yeux noisettes, un jean noir et des timberlands marron clair.
Elle songea "il a dû se préparer ici avant que j'arrive" c'est là qu'elle entreprit.
《 -Excusez-moi encore une fois, elle tendit la main pour faire signe de respect, dès que l'averse ne sera plus je partirai, désolée de vous déranger dans de telles circonstances, et soudainement il s'arrêta.
- Je vous ai dit que ça ne me dérangeait en aucun cas et puis comme ça je me sens moins seul. De toute façon l'averse ne risque pas de s'arrêter d'ici demain matin, mais si vous voulez je peux toujours vous ramenez en voiture si la votre est trop loin. Elle est sur le parking des boutiques, moi je pense rester là sinon, donc...il hésita.
- Non, je vais appeler mon mari pour qu'il ne s'inquiète pas, merci, elle baissa d'un ton, si il daigne* répondre.
- J'insiste, dit-il, je ne vais pas laisser une aussi belle femme que vous se débrouiller de ses propres moyens si je peux aider et puis, avec ce temps je doute qu'il y est du réseaux, il mit son t-shirt blanc et sa veste en cuire ouvrit une porte et disparut.》
La solitude reprit possession de son âme meurtrie, quand elle fit un tour en attendant qu'on vienne la chercher pour qu'on la ramène de nouveau à sa maussade de vie.
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Elle n'avait point d'amis, entourée que d'hypocrites. Son mari était toujours occupé et maintenant, on se préoccuperait d'elle. Michel, elle l'aimait à la folie malgré son jeune amant, mais il n'avait pas eu besoin de grand chose pour la faire devenir ce qu'elle était à présent, il l'avait juste délaissé pour son travail. Elle était devenue une femme froide, rétissante. Cet inconnu, en temps normal, elle l'aurait insulté et fait renvoyer en un coup de fil le voyant dans cette tenue, mais il était d'une sympathie incroyable et voulait à tout prix lui venir en aide. Il était bien le seul d'ailleurs, car on ne voulut pas lui venir en aide à elle, on exécutait ses désires sans un mot c'était tout et maintenant c'était le contraire elle le laissait prendre les rênes, s'occuper d'elle, lui ordonner son bonheur.
À chaque moment de solitude, elle s'évadait dans les bras de son galant*, il lui permettait d'oublier toute cette vie délabrée.
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C'est lors des vacances de son mari qu'elle profita de lui quelques semaines.
Près de l'amour de sa vie elle put se rappeler de leurs débuts mais voyant la situation infructueuse, elle prit une décision avant que la routine ne reprenne son cours, sachant qu'elle était insipide* maintenant dans la vie de cet homme qu'elle avait tant révéré et qu'elle aimerait toujours.
Elle mit fin à ses jours.
C'était donc lors de leurs dernières vacances que je les avais croisés ne serait-ce que pendant une fraction de secondes.
* satyriasis = addiction au sexe
* feignant = faire semblant
* daigne = veut bien
* galant = homme attentionné
* insipide = qui manque d'interêt
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