15. Promiscuité forcée.

Les dragons se posèrent au sol. Nous ne perdîmes pas une minute avant de sauter de nos montures pour rejoindre la Scaremountain devant nous. Kairos et Adam s'occupaient de Cassius. Il était d'un blanc cadavérique et ne respirait presque plus. Il avait perdu énormément de sang. J'espérai ne pas arriver trop tard. La montagne métamorphique nous fit instantanément entrer dans ses entrailles. Evilash avait préparé notre arrivée. Kairos posa Cassius sur un lit de camp qui avait été aménagé alors qu'un Guérisseur, déjà sur place, se précipita vers le blessé. L'agitation ameuta les membres de la montagne. Si Evilash avait aménagé notre arrivée pour perdre le moins de temps possible, elle n'avait pas pris la peine d'expliquer la situation à mes alliés. Ils arrivèrent avant de se figer, sous le choc. Mais nous n'avions pas le temps pour les retrouvailles. Cassius était entre la vie et la mort. Je ne portai aucun regard à mes alliés que je n'avais pas vu depuis plusieurs mois et partis au chevet du Guérisseur. J'avais peur de croiser leur regard. J'avais peur de voir Kalidas. De percevoir son expression.

Rox fendit la foule et accourut vers son frère d'adoption. Elle avait les yeux agrandis par l'épouvante. Cassius n'était même plus conscient. Il était blanc, le visage figé. Il était en train de partir. Ronan lui avait pris la main, essayant de lui transmettre de l'énergie pour le faire tenir, mais cela n'eut aucun effet. Les blessures étaient trop profondes. Il avait perdu trop de sang. Le Guérisseur a son chevet tentait le tout pour le tout sans que la situation n'évolue. Rox avait les yeux embrumés. J'avais envie de la consoler, sans savoir comment m'y prendre. Comment épauler quelqu'un après être revenu comme une fleur ? Elle nous pensait morts. Son père biologique, son petit ami, son frère, moi, tous, elle nous pensait jusqu'ici tous morts, comme tous mes autres alliés. Et nous, nous revenions sans prévenir avec un mourant sur les bras. La situation était affreuse. Je ne me sentais pas bien. Et je me sentais impuissante.

Après toute cette lutte pour sauver mes proches en danger, Cassius avait fini par se prendre un coup mortel et je ne pouvais rien faire pour l'aider. Il m'avait autrefois sauvé la vie, utilisant ses dons de Gardien pour m'éviter la mort, et je ne pouvais lui rendre la pareille. Il était attaché à moi, il avait des sentiments à mon égard, et je n'avais même jamais tenté d'être tendre avec lui. J'avais été mauvaise, comme à mon habitude, et je me sentais mal à présent. Parce que plus le temps passait et plus je me rendais compte que chaque membre de mon alliance avait de l'importance. Chacun à leur manière était devenu l'un des miens.

Le Guérisseur se concentrait, s'acharnait à soigner Cassius, mais il n'allait pas mieux. Pourtant, les blessures s'étaient en partie refermées. Il avait perdu tellement de sang !

— Je ne peux plus rien faire, nous intima le Guérisseur, il est arrivé ici trop tard.

Des larmes cavalèrent sur les joues de Rox et elle se laissa tomber sur le torse de Cassius, la tête enfouie dans ses bras, secouée de sanglots. Ronan posa une main sur son dos d'un geste de soutien et Adam s'assit à ses côtés, la soutenant silencieusement. Lentement, la respiration de Cassius se fit de plus en plus rare avant de s'arrêter totalement. Un silence de plomb s'installa dans les lieux. Cassius était mort.

Rox continuait de pleurer sur le corps de son frère. Ronan avait les yeux embués, il posa sa tête contre l'épaule de la renarde. Je n'osai regarder autour de moi, la gorge bien trop nouée. Je ne pouvais faire face à ces visages tristes et emplis d'incompréhension. Je ne pouvais faire face à cette ambiance pesante et cette tristesse envahissante.

Mon regard se porta sur le Guérisseur inerte. Combien allait-il encore avoir de morts avant que tout ne s'arrête ? J'avais l'impression que ma vie était rythmée par la mort. Les cadavres s'empilaient autour de moi depuis mon enfance. C'était mon quotidien. C'était à rendre fou. On venait de perdre l'un des nôtres. Rox venait de perdre son frère. Elle avait perdu toute sa fratrie dans un court laps de temps. Aleth, Maève et maintenant Cassius. Je souffrais d'autant plus de la voir souffrir autant. Je savais que trop bien ce qu'était que perdre toute sa famille. Et j'aurais voulu l'en préserver.

Les minutes défilèrent dans un silence que personne n'osa briser. Rox ne pleurait plus. Elle avait toujours la tête enfouie dans ses bras et ne semblait pas vouloir se détacher du corps de son frère. Elle était immobile.

— Quelqu'un pourrait nous expliquer ce qu'il se passe et ce que ces deux-là foutent ici ? finit par lancer Zahir, l'alpha des Lycanthropes, en désignant Arachné et Titus du menton.

Il avait le regard fermé et l'air méfiant. Il était tout aussi déboussolé que les autres par notre arrivée en catastrophe. Et j'aurais voulu rester assise près du corps encore un moment. Peut-être aurais-je voulu rester ainsi pour l'éternité et fuir mes responsabilités, mais je ne pouvais pas me le permettre. Je me redressai lentement. J'étais la seule à pouvoir fournir des explications et il allait bien falloir que je le fasse. Autant enlever le pansement dès maintenant.

— Y a un type qui vient de crever, tu ne veux pas attendre un peu avant de reprendre les choses sérieuses ? répliqua Arachné avec mauvaise humeur.

Sa réponse ne plus pas au chef des Lycanthrope. Il s'avança vers elle, le regard animé. Titus se plaça aux côtés de sœur, déjà prêt à prendre sa défense.

— Vous êtes des intrus ici, je ne compte pas prendre le moindre risque. Je sais reconnaître l'origine d'une blessure lorsque je la vois. Cassius est mort transpercé par une arme qui ressemble étrangement à vos pattes.

Sa remarque mis sous tensions ceux n'étant pas là lors du combat. Je m'avançai entre Zahir et les deux Animalis de l'araignée, désireuse de mettre fin à ce début d'hostilité. J'étais épuisée par les derniers événements, la dernière chose que je voulais c'était de subir un nouvel affrontement, physique ou verbale.

— Ils ne sont pas responsables de la mort de Cassius.

— Et qu'est-ce qu'ils font ici ? demanda Orso avec colère.

— Oh Orso, s'amusa Arachné, ça faisait longtemps. Tu n'es pas content de revoir la famille ?

— Jamais je ne vous considérerai comme tel.

Je soupirai. Je n'allais pas pouvoir éviter les hostilités et je sentais déjà mon agacement enfler.

— La cohabitation se promet d'être mouvementé, commenta Martial.

— La cohabitation ? s'étrangla Orso. Parce qu'ils vont rester parmi nous ?

— Je n'ai jamais donné mon accord, me fit remarquer Evilash.

— Tu sais ce qu'il s'est passé, m'irritai-je. Tu sais qu'ils ne sont pas une menace, bien au contraire.

— Nous on ne sait pas du tout ce qu'il se passe, fit doucement remarquer Hell. Tu ne voudrais pas nous expliquer ?

Sa demande était étonnement gentille et polie, contrastant avec l'humeur de Zahir et Orso. Je lançai un regard à mon allié de ces derniers mois. Je ne savais même pas par où commencer.

— Tu vas devoir te débrouiller toute seule ma peste, alors inutile de me regarder avec des yeux de chien battu. Qu'importe ce que je pourrai dire, je doute que tes petits copains soient décidés à écouter le moindre mot qui sortira de ma bouche.

Ma peste ? releva Bleizian, un Lycanthrope, avec étonnement.

Martial vola à mon secours alors que l'embarra m'assaillait. Il passa un bras autour de mes épaules. J'étais déjà bien trop mal à l'aise pour penser à le repousser.

— Eudora et Arachné sont devenues meilleures amies, s'enjoua-t-il. Eh oui, moi aussi ça m'a fait un choc en le découvrant.

Le Guerrier avait une drôle de façon de voler à mon secours. Désormais, je devais faire face à plusieurs paires de yeux ébahis. J'évitais toujours de percevoir l'expression de Kalidas.

— On attend toujours les explications, s'agaça Orso.

— Attend encore deux minutes, intervint Sanjana en le poussant derrière elle.

La Sirène me fit face avant de me serrer contre elle de toute ses forces.

— Bon sang E., je te croyais morte !

Je voulus la repousser, mais Sanjana me garda serré contre elle, ne voulant rompre ce câlin forcé. Moi aussi, j'étais contente de la revoir.

— Je suis triste que ton retour miraculeux soit d'en d'aussi atroce circonstance, me souffla-t-elle.

Elle me relâcha enfin et me détailla avec dégoût.

— Tu es couverte de sang et de chair, c'est dégueulasse. Tu m'en as foutu dessus.

Depuis l'explosion et la bataille qui avait suivis, je n'avais pas vraiment eu le temps de me nettoyer.

— La faute à qui ?

Sanjana ne chercha même pas à poursuivre la conversation, elle alla se jeter dans les bras de son père. Kairos la serra contre elle.

— C'est bon doudou, pose tes questions, lança-t-elle.

Doudou ? Orso parut très embarrassé. Je compris alors que c'était lui, le doudou. Je retins un rire moqueur.

— On peut savoir ce qu'il s'est passé ? Comment pouvez-vous être encore en vie ? demanda-t-il d'une voix moins assurée que plus tôt.

J'eus un rictus caustique.

— Vous étiez censé avoir été exécutés, renchérit Bleizian. La tête d'Eudora a trôné sur un piquet durant plusieurs jours.

— Ce n'était pas la mienne, mais celle de Zara.

La stupéfaction frappa.

— Zara est morte ? s'étrangla Orso.

— Arachné l'a tué pour me sauver la vie.

La stupéfaction s'accentua.

— De base, c'était plus pour me venger que pour te sauver, me rectifia Arachné, mais c'est vrai que c'était un peu dans l'idée. Je voulais la tourmenter.

Je levai les yeux au ciel.

— T'es au courant le choléra, que j'essaye de redorer ton image pour que tu sois acceptée ici ?

— Pardon, pardon ma peste, ricana-t-elle, je tenais juste à être la plus précise possible.

— Toi ? Tu as tué notre mère ? s'effara Orso.

Arachné se rembrunit.

— Pourquoi tout le monde est si surpris ?

— Tu as utilisé tes illusions pour faire passer la tête de Zara pour la tienne, comprit Kalidas.

Je me figeai. Sa voix. Je n'arrivai toujours pas à porter mon attention sur lui. Il m'avait tellement manqué ! J'avais trop peur de le regarder. Il m'avait cru morte durant tout ce temps... Je me sentais coupable. J'acquiesçai sans prendre la peine de me tourner vers lui.

— Mais... pendant tout ce temps, il y avait une Zara sur le trône... marmonna Sanjana, confuse.

— C'était moi, lui appris-je. J'ai piqué sa place. Je me suis fait passer pour elle en camouflant le tout avec mes illusions.

Sanjana éclata de rire.

— Tu as joué les reines du royaume E. ? T'es pas possible.

— Arachné m'a aidée à garder l'imposture intacte. Mais elle n'a pas duré dans le temps. Lorsque Samaël m'a démasquée, on a décidé de faire sauter le château. Minos, qui est un Obscuras qui peut voler les pouvoirs et la vie d'autrui, a jailli. Il a aspiré les pouvoirs de Kairos. Cassius est mort dans l'affrontement de la main de Grim. On a accouru ici. Voilà, vous savez tout ! m'exclamai-je.

— Oula, c'est beaucoup d'informations, j'ai le tournis, commenta Bleizian.

— Tu as perdu tes pouvoirs ? s'écria Sanjana à l'attention de son père.

Il acquiesça.

— Vous avez fait exploser le château ? releva Circé.

Je confirmai d'un signe de tête.

— Il n'en reste plus rien.

— Et vous ? Vous l'aidez depuis tout ce temps ? demanda Zahir à l'attention de ceux qui étaient revenus avec moi.

— Non, le contredit Martial. Eudora les a faussement condamnés à mort avant de les enfermer dans les cachots et quand j'ai déboulé au palais, elle en a fait de même avec moi. Être enfermé, c'est ennuyeux à mourir, en plus, nous étions mal nourris.

— Il est toujours en train de se plaindre celui-là, railla Arachné.

Martial se tourna vivement vers elle.

— Tu sais tout ce qu'il faut comme bouffe pour entretenir un corps d'Apollon comme le mien ? dit-il en se désignant du pouce.

— Je n'ai pas vraiment envie de le savoir. Ta vie ne m'intéresse pas.

— Je suis vexé.

— D'accord.

Martial me regarda avec de grands yeux.

— Elle est pire que toi, ta pote !

— D'accord, lui répondis-je.

Arachné lâcha un rire.

— Si je comprends bien, maintenant que l'imposture a volé en éclat, tu reviens auprès de nous, mais on doit aussi accueillir ces deux-là ? releva Orso.

— Ils font désormais partis de l'alliance.

— Je n'ai pas confiance en eux, gronda Zahir.

— J'ai confiance en Arachné, rétorquai-je, sans elle, je n'aurais jamais réussi à faire tout ce que j'ai fait ces derniers mois. De plus, on ne peut pas la renvoyer d'où elle vient. Les Darknils savent quel rôle elle a joué. Ils la tueront.

— Eudora, intervint Orso. Tu n'as pas l'air de te rendre compte d'à quel point Arachné est instable. Elle n'est pas fiable.

— Pardon ? s'écria Arachné. Je peux...

Je lui posai ma main sur la bouche pour la faire taire. Elle me mordit la paume. Je la retirai avec dégoût et la foudroyai du regard.

— Je ne demande pas ton avis, le nounours, grinçai-je, elle reste ici.

— Tu n'as pas à le décider pour nous tous, s'agaça l'Animalis.

— Effectivement, elle n'a pas à prendre cette décision, intervint Evilash. Ici, c'est à moi de fixer qui peut ou non rester dans mon repaire. Je sais ce qu'Arachné à fait, elle a le droit de demeure.

Je retins un sourire triomphant alors que plusieurs visages s'assombrissaient.

— Et lui ? gronda Orso en désignant Titus. Qu'a-t-il fait pour avoir le droit de rester ?

Je me tendis. La partie n'était pas encore gagnée.

— Rien. Il ne restera pas parmi nous, trancha Evilash.

Mon sang se glaça. Arachné saisit la main de son frère.

— Titus ne fera rien qui vous mettra en danger ! s'offusqua-t-elle. Vous ne pouvez pas le virer d'ici.

— Effectivement, on ne peut pas, il en sait trop, acquiesça mon double. Soit Ange le changera en pierre, soit nous devrons l'éliminer.

Titus s'était figé.

— Vous êtes complétement tarés ! s'écria Arachné. Touchez à mon frère et vous le paierez chers.

— Et c'est cette cinglée qu'on accepte parmi nous ? commenta une Lycanthrope que je ne connaissais pas.

— On ne peut pas tuer Titus ! renchérit Tenshi en s'approchant de l'Animalis. Il n'a rien fait pour mériter un tel sort.

Le Prophète avait les yeux agrandis par l'horreur.

— Il n'a rien fait ? releva la Lycanthrope. Il a pris part au plan des Darknils, a soutenu Zara et a obéi à ses ordres. Il a du sang sur les mains !

— Dans ce monde de merde, c'est difficile d'avoir patte blanche, fis-je remarquer. S'il a fait ce qu'il a fait, il n'en avait peut-être pas le choix. Il nous a aidé à ramener Cassius ici le plus rapidement possible pour lui sauver la vie.

— Ah et ça a vachement marché, Cassius pète la forme, ironisa-t-elle. Ce ne sont que des excuses bidon. Il n'a pas sa place ici.

Tenshi lança un regard inquiet à Titus.

— Je n'aurais pas dû te demander de nous accompagner, s'en voulut-il.

— Arachné vous a suivi, je l'aurais suivi dans tous les cas, lui apprit-il.

— On va devoir supporter une de ces arachnides maudits, grommela un autre Lycanthrope, il est hors de question d'accepter le deuxième. On le paiera cher. Ils nous trahiront.

Je serrai les poings. La situation commençait sérieusement à m'énerver.

— Les refuser sous prétexte qu'ils subissent une malédiction qui remonte à des siècles, c'est cela, personnellement, que j'appelle une excuse bidon, intervint Rox.

Elle me rejoignit en quelques pas. Elle avait les yeux rouges et les joues encore humides.

— Aucun de vous n'était présent au château, aucun de vous n'est apte à juger s'il mérite d'être là où non. Les seuls qui peuvent en témoigner sont ceux qui viennent de nous revenir.

— Elle n'a pas tort, la soutint Circé.

— Titus nous a aidé après l'explosion, témoigna Tenshi. Sans son aide pour faire fuir Minos, Kairos serait mort. Il a tenu tête à son propre frère durant l'affrontement et a refusé de prendre son parti. En plus, il était lui aussi captif à nos côtés. C'est un camarade de cellules.

Il eut des regards surpris.

— Pourquoi était-il enfermé ? s'étonna Hell.

— Il s'opposait à l'exécution de Tenshi, Kairos, Adam, Ronan et Cassius. Il a farfouillé dans les affaires de Zara dans sa rébellion et à découvert mon imposture, dis-je.

En réalité, il s'opposait uniquement à la mise à mort de Tenshi, mais cela, ils n'avaient pas besoin de le savoir.

— Il n'est pas une menace, renchérit Tenshi, et s'il le faut, je me porte garant de ses actions.

Titus en retint un rire.

— Et je me porte garante de chaque allié que j'amène ici, ajoutai-je.

Dans le fond, Titus me laissait plutôt indifférente. Si je le faisais, c'était pour Arachné. Malheureusement, la décision finale revenait à Evilash et elle n'était pas du genre à changer d'avis. Elle contemplait l'échange, impassible. Elle finit par poser son attention sur Rox.

— Tu en penses quoi ?

— Chacun à le droit à une seconde chance, il faut lui donner la sienne.

— C'est d'accord, il restera parmi nous. Un pas de travers et ma décision pourrait changer.

J'en restai coi. Depuis quand Evilash demandait l'avis d'autrui ? Celui de Rox ? Je n'étais pas la seule surprise. Je dus me reprendre bien vite, il y avait un autre point important que je devais aborder.

— Maintenant que la mort de Zara est officielle, le trône est inoccupé. On doit mettre quelqu'un sur le trône avant que Samaël n'en profite, déclarai-je.

Evilash parut suivre le fil de mes pensées. Elle acquiesça. Martial ricana.

— Qui tu veux mettre au pouvoir ? L'héritier du trône ne se décide pas comme ça, sur un coup de tête.

— Zara était une imposture, elle a volé le trône à l'hériter légitime de Junon. Nous allons remettre la couronne au digne successeur.

— Et tu le connais, ce successeur, au moins ?

— C'est Ronan.

Des exclamations de surprise envahirent la pièce.

— T'es sérieuse ? s'étrangla Ronan.

J'acquiesçai.

— M'introduire au sein des Darknils sous l'identité de Zara m'a donné l'opportunité de découvrir ce genre d'informations. Tu es celui qui aurait dû succéder à Junon et cela ne plait pas à Samaël. Parce que, non seulement, tu es le roi de ce royaume, mais tu es aussi le descendant d'Astéria. Tu promets d'être un dirigeant hors du commun.

Ronan secoua la tête.

— Je ne peux pas être le roi. Je... je ne suis pas fait pour ça. Je n'ai jamais aspiré à un tel dessein.

Ekaterini s'avança vers Ronan et lui jeta les artefacts aux pieds. Les artefacts étaient des objets magiques que seul l'hériter du trône avait le pouvoir de porter. Cela augmentait sa puissance. Les artefacts avaient été cachés sur Terre pendant des années sans que personne ne sache où les trouver. Nous avions dû retourner dans le passé, sur Terre, afin de mettre la main dessus. La mission avait été périlleuse, car toucher les artéfacts alors qu'on franchissait un portail temporel pouvait tous nous faire exploser. C'était Ronan qui s'était chargé de porter les objets magiques. Je comprenais désormais mieux pourquoi la situation n'avait pas dégénéré. C'était le roi qui avait eu les artéfacts entre les mains, les empêchant de faire des dégâts irréparables sans même en avoir conscience.

— Tien, enfile ça, lui lança Ekaterini. Et arrête de protester. T'es le roi, c'est connu, ça ne se choisit pas. Maintenant, ton royaume à besoin de toi alors bouge ton cul et va sauver le monde.

Ronan regarda les objets royaux, pris au dépourvu.

— Je me doute que cela fait beaucoup à avaler, intervint Evilash, mais tu n'as pas le choix. Tu vas devoir agir dès maintenant. Le trône est vide et il faut en profiter avant que Samaël nous devance. Tu vas devoir enfiler les artéfacts sur le champ et nous suivre dans le monde extérieur pour prendre possession du pouvoir. On part aujourd'hui.

**

NDA : Hey ! Me voilà avec la suite, comme prévu. J'espère que ça vous aura plus !

- Un mot pour Cassius ?

- Evilash qui écoute l'opinion de Rox, vous trouvez ça comment ?

- On en parle de Ronan qui va devoir prendre le trône précipitemment ?

Voilà voilà, je vais pas m'attarder sur du bavardage, mais merci à vous d'être encore là, à lire, voter et/ou commenter ! Bonne semaine et bonne galette des rois pour ceux qui en mangent ! 😋

Kissy kissy 💙

#Nakijo.

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