35. Panique.
Le vide.
Un vide béant.
Un vide écrasant.
Un vide envahissant.
Un vide effrayant.
Le vide de mon existence.
Un vide bien plus apeurant que celui qui sépare la terre et le ciel. Parce que le vide de l'âme et toujours plus profond que n'importe quelle chute. Parce que rien ne peut remplacer un vide. Rien ne peut le combler. Surtout lorsque l'on n'a même pas conscience de l'existence de ce vide.
- Eudora !
Et le vide est d'une froideur saisissante. Même allongée nue dans la neige, ne serait un gèle égale à celui d'un vide qui nous caresse. Et j'ai peur du vide. J'aurais beau chuter pendant des années dans un trou sans fond, sans broncher, quand le vide envahis mon être, je deviens tétanisée.
- Eudora ! Ouvre les yeux !
Le vide est plus noir que le néant, plus profond que l'infini, plus mortel qu'une balle tirée en pleine tête. Le vide est la fin. Ma fin.
Je suis le vide.
Le vide de mon âme.
Le vide qui s'est imposé dans chaque parcelle de mon corps. S'imbriquant dans ma chair. Coulant dans mes veines. Le vide fait partie de moi. Depuis longtemps. Depuis toujours.
Je suis le vide.
Vide de sens.
Vide de sentiments.
Vide de toutes ces absences.
Et je ne supporte plus le vide.
Mais il continue de parcourir mon corps par électrochoc. Il creuse un trou dans mon estomac. Il blesse mon cœur. Et mes mots se changent en maux. Mes tripes se tordent dans tous les sens. Le vide devient ma corde. Je suis pendue. Je survole les airs. Je meurs. J'agonise. Je suis tuée par ce que je suis.
Car je suis le vide.
Et ça me terrifie.
Alors je me mets à crier.
J'ouvris brusquement les yeux, en hurlant. Je me mis à me débattre, sentant des mains se poser sur mes épaules. Je ne voulais pas que l'on me touche. Je détestais le contact humain. Et je hurlais. Ma peau frémissait. Mes mains tremblaient. Et mon nom résonnait à mes oreilles. Mais un sentiment atroce me creusait les entrailles. Un sentiment dévastateur. Une impression. Juste une impression...
Quel jour étions-nous ?
Depuis combien de temps avais-je été retirée de force de mon quotidien ?
J'eus la sensation d'un coup-de-poing dans l'estomac lorsque je me rendis compte de l'évidence. Je me mis à hurler. Une vague de sentiments nocifs vient me fouetter le visage. C'était aujourd'hui. Forcément.
Et je n'y étais pas.
Je hurlais de nouveau, serrant les poings avec tellement de force que mes ongles s'enfoncèrent dans ma chair.
Non. Non. Non. Non. Non. Non.
- Eudora !
On me secoua doucement la tête, saisissant mon visage entre deux mains froides. Le contact d'une peau contre ma chair me fit faire un bond en arrière. Hurlant, je passais mes manches sur mes joues pour effacer ce contact. Je ne voulais plus rien ressentir. Je ne supportais plus d'être touchée. J'avais l'impression que chaque organe de mon corps se décomposait un à un contre ma chair.
Et j'aurais voulu arracher chaque fragment de peau recouvrant mon corps. J'aurais voulu me débarrasser de ce tissu de chair. J'aurais voulu le brûler vif et sentir toute la douleur d'un corps brûlant au milieu des flammes. Car l'agonie de mon âme était mille fois plus douloureuse que toutes les tortures.
- Je suis allé chercher le Rôdeur, comme tu me l'as demandé, retentit une voix.
Mais les sons passèrent dans mes oreilles sans prendre le moindre sens.
- Mais qu'est-ce qu'elle a ? retentit une voix m'étant beaucoup trop familière.
Mais même ce timbre si agréable ne put me détacher de ce feu ardent qui me brûlait de l'intérieur.
Mourir.
C'était la seule solution. La seule issue. Mourir était plus enviable que cette souffrance persistante. Pourtant, j'étais déjà morte. Depuis si longtemps. Mais mon corps continuait d'agoniser. De brûler. De se décomposer. Et je n'étais qu'un tas de poussière. Un lamentable tas. Un tas sanglant.
Je me mis à suffoquer. A force de hurler, l'air avait pris la fuite hors de mes poumons. Je n'arrivais plus à attraper l'oxygène. Il n'y avait plus d'air. Et je suffoquais de plus belle.
Je sentis des doigts toucher lentement mon avant-bras, une voix prononcer mon nom. Une phrase envahissant l'espace. Mais les phrases, les mots, les syllabes, les lettres et les virgules n'avaient plus aucun sens. Tout tournait. Tout se mélangeait. Et je continuais de brûler à froid. Le corps explosant en millier de douleurs tandis que mon cœur se glaçait et se comprimait dans ma cage thoracique.
Et l'air s'infiltra par miracle dans mes poumons, me permettant de pousser un nouveau hurlement.
Aujourd'hui. Aujourd'hui. Aujourd'hui.
J'avais envie d'enfoncer mes ongles dans ma chair jusqu'à ce que le sang coule à flots. Pour me punir. Mais mes mains tremblaient beaucoup trop. Je frémissais de tout mon long.
- Eudora ?
J'avais froid. Si froid. Était-il possible de mourir de froid en plein incendie ? J'avais beau brûler dans une explosion de feu et de lave, me léchant les os jusqu'à la moelle. J'avais froid. Je tremblais de froid. J'étais sous une douche glacée.
Un objet me tomba subitement sur les épaules, me ramenant un peu de chaleur. Le hurlement que j'allais pousser se coinça dans ma gorge. Je clignai des yeux. Plusieurs fois. Le froid s'estompa. Mais je tremblai toujours.
Où étais-je ?
Je clignai de nouveau les yeux. Caressant du bout des doigts l'objet qui m'était tombé sur les épaules. Lisse. Agréable au toucher. Comme des écailles. Une veste. La veste de Kalidas ?
Ce constat eut l'effet d'un éclair de lucidité, surgissant au milieu de la tempête qui se bousculait au fond de moi.
Kalidas.
Kalidas.
Kalidas.
Mon esprit se focalisait sur ce prénom. Il fallait que je me focalise sur lui. Que je chasse le feu nocif qui venait m'avaler, me rongeant les os. Je vis face à moi des yeux rouges. Inquiet. Ses yeux rouges.
Mon cœur, glacé par les intempéries, rata un battement.
Je sentis des frissons me parcourir le corps, un feu ardent remonter le long de ma gorge. Refoulant un nouveau cri, je plongeai ma tête dans le torse du Rôdeur. Il referma ses bras autour de moi.
Et pour la première fois, le contact d'un autre être ne me révulsa pas. Pour la première fois, je n'eus pas le besoin irrépressible de le repousser. J'avais envie qu'il me serre contre lui, plus fort, que jamais il ne me laisse partir. J'avais envie de sentir son cœur battre contre moi, je voulais sentir sa chaleur contre ma peau. Je voulais qu'il me serre contre lui pour toujours. Je ne voulais plus être seule.
Et le feu s'éteignit. Et la glace fondue. Et le vide s'étouffa dans son propre silence.
Et le calme revint.
Immobile, je restai sans bouger pendant une poignée de minutes. J'avais l'impression d'avoir été vidée de toute énergie. Petit à petit, je pris conscience de la situation. De ce qu'il venait de se passer.
Reculant lentement, hors des bras du Rôdeur, je clignai rapidement des yeux, regardant ce qui m'entourait. Une chambre en pagaille.
La chambre de Ronan ?
Qu'est-ce que je faisais encore ici ?
Que c'était-il passé ?
J'avais beau me creuser la tête, la dernière chose dont je me souvins fut l'adolescent aux cheveux électriques quittant la pièce. Après, tout était noir.
Et puis, la panique avait pris possession de chaque parcelle de mon corps. Je la sentais encore gronder au fond de mes entrailles.
Je clignai une nouvelle fois les yeux.
- Qu'est-ce que je fais ici ? réussis-je à articuler.
Ma voix me parut étonnement roque. Comme si je ne m'étais pas servi de mes cordes vocales depuis des jours. Kalidas était face à moi, assis sur le carrelage. Derrière lui, debout, le regard inquiet et empli d'incompréhension, se trouvait Rox et Martial.
- Tu t'es subitement écroulée, tu as perdu connaissance, m'apprit la renarde.
Je fronçai les sourcils. Ecroulée ? Pourquoi ? Je sentis un sentiment familier me lécher les os. La panique ressurgit au fond de ma gorge. Evidement. Tout s'expliquait.
Je sentis bien vite la honte et la colère me submerger. J'étais tellement pathétique. Je me haïssais d'avoir montré un aspect aussi vulnérable. Mais je n'arrivais pas à me ressaisir. Pas aujourd'hui. Un nœud se forma dans mon estomac et je dus lutter pour ne pas laisser la panique prendre une nouvelle fois possession de moi.
Je ne pouvais pas me le permettre. Plus maintenant.
Tout avait tellement changé. Je devais ravaler la panique, la garder cacher au fond de mes entrailles, la refouler. Je ne devais pas faiblir. Surtout pas en terrain ennemi.
Serrant les poings avec force pour me donner une contenance, je tentai de calmer les battements affolés de mon cœur et d'étouffer l'angoisse qui faisait trembler chaque pore de ma peau. Mais comment oublier quelque chose qui obnubilait nos pensées ? Qui me tirait de l'intérieur ?
Toutes les angoisses répétées, la culpabilité cuisante, la souffrance persistante...
Serrant les poings avec encore plus de force, je sentis peu à peu l'angoisse se transformer en colère. Une colère noire. La haine jaillie par les pores de ma peau, inondant tout mon être. Le temps de l'angoisse était fini, je ne pouvais plus me permettre de tels sentiments.
Je ne pouvais plus rester assise dans l'indifférence. Je ne pouvais plus attendre que le temps passe. Je ne pouvais plus laisser les autres dicter mon destin. Il était temps que je me bouge.
Je transpirais de haine. Envers moi-même. Envers les autres. Envers toutes les futilités.
Le regard subitement durci, je sentis mes tremblements disparaître. Je laissai la veste à écaille de Kalidas tomber sur le carrelage, tandis que je me relevai lentement. Tout bouillonnait dans mon esprit. Le ras-le-bol m'avait submergé en raz-de-marée. Tout revenait me frapper en pleine face. L'apparition de Circé dans mon quotidien bien rangé, le fait que j'étais destinée à mettre fin au règne d'Evilash sans disposer de la moindre information, l'attaque d'Evilash et sa proposition d'alliance, les blessures de Kalidas qui l'avait rendu infirme, ce monde dont je ne connaissais rien et où les mystères ne faisait que s'accumuler, le tableau de la jeune fille possédant le même médaillon que celui autour de mon cou, les Darknils qui semblaient aussi invisibles qu'un esprit, le conte étrange que Rox avait voulu me raconter... Je ne voyais plus le bout. Et je devais mettre fin à tout ça. Mettre fin à toutes ces questions.
La colère bouillonnait dans mes tempes. Tout tournait. Et comme les morceaux d'un puzzle, les éléments que j'avais amassé s'imbriquèrent entre eux. Mon cerveau tournait à plein régime. Je devais mettre de la lumière sur les questions qui m'obscurcissaient l'esprit. Je ne voulais plus être dans le flou, plus attendre que l'on me dicte ce qui allait se produire et ce que je devais faire.
Je regardai Rox droit dans les yeux, ne tenant pas compte des deux autres adolescents présents dans la pièce. Plus rien ne comptait. J'en avais que faire qu'il entende ce que j'avais à dire. Je voulais des réponses et rien d'autre.
- Pourquoi avoir voulu que j'entende ce conte ? demandai-je à la renarde.
La rouquine entortilla une mèche de ses cheveux autour de son doigt. Elle semblait surprise par mon changement d'humeur et ma question subite.
- Rien ne t'a interpellé dans le conte ? m'interrogea-t-elle.
Je plissai les yeux.
- Un tas de choses m'a interpellé, en commençant par le fait que le conte se termine au beau milieu d'une phrase, répliquai-je d'un ton sec.
- ''Les Ombres disparurent ne laissant derrière eux que l'écho de leur existence. A l'abri des regards, sous leurs draperies de nuit, depuis la nuit des temps...'' tout ça ne te fait pas penser à une menace prise pour un mythe, aux membres agissant dans l'ombre ? me demanda la renarde, glissant un regard vers les garçons dans la pièce, visiblement gênée d'en perler devant eux.
Je haussai un sourcil. Il était évident qu'elle faisait allusion aux Darknils.
- Tu penses qu'il s'agit d'eux ?
- Dès le moment où tu m'as parlé de cette menace, j'ai directement pensé à ce conte. Tu n'as pas vu de lien entre les deux, toi ? s'étonna la rouquine.
Je refoulai un sentiment de satisfaction. J'étais bien contente d'avoir choisi une alliée aussi futée, bien que son pouvoir d'analyse fût très utile, j'étais convaincue que même sans ce don, la rouquine se révélait être rudement intelligente.
- Si, je l'ai relevé moi aussi. Principalement à la mention de draperie de nuit et des yeux brillants comme des gros diamants. C'est exactement la description physique de ma vision de la menace ; ils ont une draperie bleue nuit les recouvrant des pieds à la tête et leur visage noir ne laisse voir que deux gros diamants camouflant leur iris, lui appris-je.
Martial se mit à tousser exagérément pour attirer notre attention.
- Je peux savoir de quoi vous parlez ? nous demanda-t-il, visiblement perdu.
- Non, lâchai-je d'un ton sec en le regardant de haut en bas, comme s'il ne représentait rien.
Martial prit un air faussement offusqué.
- Mais on est pourtant devenu pote tous les deux, se lamenta-t-il.
Je le regardai, ahuri.
- Nous, pote ?
- Oui, on a partagé un moment sympathique tous les deux dans les couloirs, répliqua-t-il en m'envoyant un sourire aguicheur, montrant bien qu'il se payait de ma tête.
Je le foudroyai du regard.
- Tu as une drôle de définition de sympathique... Ta présence, je m'en serais bien passé, grinçai-je avant de remarquer que Kalidas restait silencieux dans son coin.
Je vis alors que le Rôdeur abordait une attitude plutôt étrange. Il avait le regard perdu dans les vagues. Qu'est-ce qui lui prenait. Je fis claquer mes doigts devant ses yeux pour le ramener à lui.
- Qu'est-ce qui t'arrive ? lui lançai-je, me demandant ce qui avait bien pu provoquer une absence de sa part.
- Tu parles des Darknils ? me demanda-t-il.
J'ouvris les yeux d'étonnement.
- Tu en as entendu parler ?
- J'ai vaguement entendu parler du conte, expliqua le Rôdeur avant d'aller ramasser sa veste que j'avais laissé sur le carrelage, nous tournant brusquement le dos.
Je fronçai les sourcils, ne comprenant pas son attitude étrange.
- Les Darknils ? Je ne connais pas, lâcha Martial.
Je levai les yeux au ciel, avant de reporter mon attention sur la renarde.
- Tu n'as pas une idée de ce qu'ils peuvent manigancer, en lien avec le conte ? lui demandai-je.
- Un conte mélange le réel et le fictif, leur objectif a peu de chance d'être inscrit dans un conte remontant à une paire de siècles.
- Une paire de siècles ? m'étonnai-je. La menace des Darknils serait aussi vieille que ça ?
Rox acquiesça.
- Même la rumeur sur le mythe des Darknils remonte déjà à plusieurs siècles...
- Pourquoi vous vous intéressez au Darktruc puisque visiblement, il s'agit d'un mythe ? nous questionna Martial.
Décidément, il ne pouvait pas nous foutre la paix ?
- Je pense que lorsqu'ils font mention de l'essence de la vie, au vu de ce que l'on sait, il doit y avoir un lien avec les Obscuriums, annonça la rouquine, ne tenant pas compte des propos de son camarade.
- Tu penses que ce sont eux qui les font muter ? lui demandai-je.
- C'est une possibilité.
- Attendez... intervint de nouveau Martial. Vous avez réussi à récolter des informations sur les Obscuriums ? Comment ? Depuis tout ce temps, personne n'a jamais réussi à récolter quelque chose à leur sujet.
Je soupirai d'agacement. Ses questions ne faisaient que nous ralentir dans notre enquête.
- Est-ce que tu sers à quelque chose, parfois ? lui lançai-je, agacée au-delà des mots.
Martial fronça les sourcils.
- Je suis plutôt bon en dessin, je pourrais dessiner ton portrait si tu le souhaitais, déclara-t-il fièrement. Mais ça ne répond pas à ma question, ajouta-t-il ensuite en prenant une mine plus sérieuse.
- Bon en dessin ? Shaytan fait encore des cauchemars au souvenir du portrait que tu lui as dessiné, fit remarquer Rox.
- Il ne comprend rien à l'art, se défendit le jeune homme en levant les yeux au ciel, un sourire au bord des lèvres.
- Et les phénix dans cette histoire, ils peuvent avoir un lien ? les interrompis-je, n'en ayant que faire du don catastrophique de Martial concernant le dessin.
- Ils sont juste présent pour embellir le conte, je ne vois pas en quoi les phénix serait concerné, me répondit la rouquine.
- De toute façon, le plus à même de répondre à tout ce flot de question, c'est l'Obscurium qu'on a ramené. S'il est au courant de tout cela, bien évidemment, me résignai-je, septique à l'idée que Cassius ait la moindre information en sa possession.
Mais je ne pouvais pas laisser tomber, il fallait que je trouve un autre moyen de me renseigner. Si Cassius était incapable de me fournir la moindre explication, j'allais devoir les chercher ailleurs.
Mais où ?
Je me mis à faire les cent pas, réfléchissant à toutes les informations que j'avais en ma possession. Existait-il une piste que je n'avais pas convoitée ? Quelque chose qui m'était passé sous le nez ? Il fallait que je trouve. Impérativement. Mon cerveau se mit à marcher à mille à l'heure, faisant et défaisant des morceaux de puzzle jusqu'à trouver la bonne combinaison. Je passais toutes les possibilités en revue. Que faire ? Comment faire ? Quel outil avais-je en main ? Subitement, je me stoppai net, immobile.
Evilash.
C'était plus une hypothèse, mais elle semblait savoir un paquet de choses. Elle était un fantôme, un être insaisissable, qui semblait pourtant être partout. Était-il possible qu'elle ait des informations concernant les Darknils ? Était-il possible qu'elle ait su par je ne sais quel moyen que j'avais découvert leur existence et que je m'y étais intéressée ? Était-il possible qu'elle ait fait allusion à eux lorsqu'elle avait voulu faire alliance ? Mais pourquoi Evilash voudrait percer à jour une menace devenue mythe ? Peut-être leur plan faisait-il de l'ombre à ceux de la célèbre menace aux pouvoirs de cendre... Et peut-être que je pourrais tout simplement lui poser directement la question lorsque je la reverrai ? Après tout, elle m'avait donné une semaine pour réfléchir à notre alliance. Le délai ne tarderait pas à expirer. Il me restait à savoir si elle me dirait la vérité... Je savais éperdument que je ne pouvais pas lui faire confiance.
- Quand tu réfléchis, tu as l'air plus intelligente que d'habitude, commenta subitement Martial, me tirant hors de mes pensées.
Je retins un soupir. A ce stade, ce n'était plus de l'agacement que j'éprouvais à son égard, mais un sentiment bien plus profond. Je me tournai lentement vers lui, le visage impassible.
- Tu as une autre remarque inutile à me sortir ou tu as fini de faire le tour de ta stupidité ?
- Faut pas le prendre mal Eudo, j'aime les gens intelligents, se défendit-il.
Eudo... Venait-il réellement de m'appeler ainsi ? J'avais la désagréable impression qu'il ne faisait que passer son temps à plaisanter et j'étais loin d'apprécier son attitude. J'étais à deux doigts de l'étriper. Serrant les poings pour calmer mes nerfs, je tentai de faire abstraction à cet individu indésirable. Mais lorsqu'un sourire malicieux apparu sur le visage de l'adolescent, se fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase.
Je m'approchai d'un geste vif vers l'adolescent et le saisi par le col. Je le poussai contre le mur avec violence.
- C'est quoi ton problème ? m'écriai-je, avec tes sourires stupides et tes remarques déplacées ? Tu te crois drôle ou tu as décidé de jouer avec mes nerfs ? Crois-moi, tu ferais mieux d'arrêter ça avant que je ne te refasse le portrait.
- Eudora, lâche-le ! s'exclama Kalidas, en se dirigeant vers nous à l'aide de ses béquilles.
Je lâchai brutalement ma prise, continuant de le foudroyer du regard. Je fis mine de me détourner, mais au dernier moment, j'envoyai voler mon poing dans l'estomac du jeune homme, qui se plia en deux sur le coup. Rox poussa un cri de surprise. Je finis par m'éloigner de quelques pas, essayant de retrouver une contenance.
- Je l'avais peut-être un peu cherché, admit Martial à ma plus grande surprise.
C'était plutôt rare que quelqu'un approuve mes excès d'impulsivité.
- Qu'est-ce que tu comptes faire à propos des Darknils, maintenant ? me demanda Rox, avant tout pour dévier la conversation avant que tout ne dérape de nouveaux.
- Pour l'instant, attendre que l'Obscurium se rétablisse. J'aviserai par la suite.
***
NDA : Hey hey ! Me revoilà dans les temps pour un chapitre 😈 ET SURTOUT POUR L'ANNIVERSAIRE DE Emmachier-dessus ! BON ANNIVERSAIRE ! (Oui je vais te le dire partout xD)
Sinon, ce chapitre ? Go les questions habituelles !😂
- La crise de panique d'Eudora, une explication ? C'est bizarre, non ?
- Le conte qui serait lié aux Darknils, vous en pensez quoi ?
- L'étrange comportement de Kalidas lors de la conversation des Darknils, quelque chose à dire là-dessus ?
Ah et une dernière question qui n'est pas liée au chapitre xD ça vous dit si je poste mercredi ? Ou bien vous préfèrez que je poste le week-end prochain pour pas bousculer les habitudes ?
Brefouille, à la prochaine ! Kissy kissy ❤️
#Nakijo.
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