28. Torture.
Les murs d'onyx se mirent à briller, éclairant faiblement les lieux. Tout paraissait sombre, froid, inquiétant.
- Marin ?
Une silhouette se détacha de la pénombre derrière moi. Je plissai les yeux. Rox, la fille renard, vint me rejoindre.
- Eudora ! Qu'est-ce qui t'a pris ?
C'était donc elle qui m'avait suivi lorsque je m'étais élancée vers la montagne. Forcément. Ça ne pouvait pas être Kalidas. Pas avec ses béquilles.
- Tu m'as suivi, lui reprochai-je, tu nous espionnais, moi et le Rôdeur.
- Je ne vous espionnais pas, me contredit-elle. J'étais partie vous rejoindre quand j'ai entendu le Rôdeur crier ton nom.
- Tu n'avais pas à me suivre.
- Eudora, sais-tu au moins où l'on se trouve en ce moment même ? me demanda-t-elle, visiblement sur la défensive.
- Non, mais peu importe. Il y avait mon frère...
Je n'eus pas le temps de terminer ma phrase qu'un bruit fracassant retenti, suivit d'un cri de peur et de douleur.
- Eudora ! Au secours ! hurla une voix que je pouvais reconnaître entre mille.
- Marin ! m'écriai-je en courant en direction de la voix.
- Eudora, attends ! Rox se lança à ma suite.
Les murs de la montagne étaient étroits, j'avais du mal à passer, mais la peur m'écrasait tellement les entrailles que m'écorcher les coudes au passage, ne me faisait ni chaud ni froid. Il fallait juste que je rejoigne mon frère avant qu'il ne lui arrive quelque chose. Je n'avais pas confiance en ce monde. S'il restait, il lui arriverait forcément malheur. Et cette idée m'était inconcevable.
Il n'était même pas censé se trouver ici, dans ce monde, et encore moins dans cette montagne lugubre.
Je finis par atterrir dans un vaste espace sombre. Marin était introuvable, et pourtant, j'entendais des sanglots résonner dans tous les coins.
- Marin ? l'appelai-je. J'entendis des sons de pas derrière moi et vis Rox qui venait de me rejoindre. Elle s'approcha de moi, voulant visiblement me toucher un mot.
- Eudora, écoute-moi...
- Eudora ! Ils veulent me faire du mal ! gémit subitement une voix, résonnant de partout.
- Marin, où es-tu ? criai-je, commençant à réellement paniquer. Un éclair m'éblouit subitement et je vis alors un couloir. Je m'empressai de le franchir en entendant un cri de l'autre côté.
- Eudora ! Reviens ! Tout ça n'est pas réel, me cria Rox. Mais sa voix ne percuta pas mes oreilles, mon attention était entièrement focalisée sur la voix emplie de terreur de Marin.
J'atterris dans une pièce mieux éclairée. Sur les murs noirs, je découvris plusieurs vitres. Dessus, des papiers y était accrochés. M'approchant du premier, je lus l'inscription. Il s'agissait d'une matricule. Une matricule d'identification. Une matricule destinée à Marin.
Une lumière éclaira subitement la vitre et je me mis à hurler.
Marin était dans une salle de torture, allongé sur une table. Des épingles étaient enfoncées dans ses mains et ses pieds. Il avait le ventre ouvert, les organes exposés. Installé là, comme si l'on était occupé de le disséquer. Et bien qu'il y ait une vitre, l'odeur du sang chaud venait imprégner mes narines. Je continuais de hurler, ne pouvant détacher mon regard de la vitre où était entreposée la carcasse de mon frère, comme s'il n'avait été que le simple cobaye d'une expérience.
J'avais envie de m'écrouler au sol, de vomir tout ce que contenait mon corps, de m'arracher les yeux et d'oublier, d'oublier tout ça. Je voulais simplement remonter le temps. Comment était-ce possible ? Comment pouvait-il se retrouver là, devant moi ?
J'étais toujours là, fixant la vitre, fixant mon frère inerte, quand ce dernier ouvrit de grands yeux, laissant apparaître ses iris noisette. Du sang s'écoula sur la table lorsqu'il voulut parler. Son regard était planté dans le mien, sans ciller.
- Tu es la seule responsable, reprocha-t-il, tandis que le sang continuait de couler hors de son corps. Je clignai des yeux. Cette phrase m'avait sortie de mon état d'immobilité. Je parvins à cligner plusieurs fois des yeux, à cesser de crier. Pourquoi me disait-il cela ? Cela n'avait aucun sens.
Je sursautai lorsque le corps de Marin fit un bond. Il se mit à convulser et des bruits métalliques retentirent, comme si on s'apprêtait à trancher de la viande. Son regard se voila, s'éteignit et je vis le corps de mon frère se changer en état de cadavre à une vitesse éclair. Une autre vitre s'alluma, et je découvris avec horreur, mon père, cloué au mur dans une autre salle de torture.
Je me mis de nouveau à hurler.
Je me précipitai vers la vitre, ne comprenant plus rien des événements qui se jouaient. Mon cerveau avait été mis sur pause. Les planètes s'étaient figées. Le monde ne tournait plus rond. Et j'avais l'impression de basculer en enfer. Où étais-je tombée ?
Rox me parlait, tentait de me dire quelque chose, mais sa voix était étouffée par mes pensées, par l'horreur qui s'offrait à ma vue, par la peur qui me tordait les entrailles. On était occupé de tuer les membres de ma famille, de les torturer. Et j'avais l'impression d'être torturé avec eux.
Mon père semblait s'être pris divers coups de couteau dans le ventre, du sang pourpre tachait sa chemise habituellement impeccable. Son visage était pâle, presque translucide, et ses yeux semblaient rivés dans le vide, contemplant quelque chose que seul lui pouvait voir.
Une troisième vitre s'éclaira et je poussai un nouveau cri en voyant cette fois-ci, ma mère. À genoux dans une salle de torture. La gorge tranchée. Le sang s'écoulant sur son corps. Ses yeux ne reflétant plus le moindre signe de vie.
Je n'en pouvais plus.
J'étouffais.
Je ne pouvais plus.
C'était impossible. Impossible qu'ils se retrouvent tous là, dans de tels états.
Mes larmes se mirent à couler le long de mes joues, tandis que je voyais le regard de ma mère s'éteindre petit à petit. Un sanglot franchit mes lèvres et je sentis un gémissement s'échapper de mon corps. La voix lointaine de Rox essayait toujours en vain de capter mon attention.
Les jambes tremblantes, j'avais l'impression que tout mon monde s'effondrait. Que plus rien n'avait de sens.
Je vis alors la dernière vitre, toujours éteinte. Je ne voulais pas qu'elle s'allume. Je ne voulais plus rien voir. Mais pourtant, je ne comprenais pas ce qu'elle faisait là. Y avait-il aussi un corps derrière ? Je venais pourtant de tout perdre en un fragment de seconde. Je remarquai alors un papier accroché à la vitre. Un matricule. En rouge, au bas du papier, était indiqué que le prochain patient arriverait dans les jours à venir. S'agissait-il de la prochaine expérience ? Le prochain cobaye qui se verrait tuer ? C'est alors que le nom du matricule me sauta aux yeux. Maève.
Maève était la prochaine.
Je sentis mon cœur exploser dans ma poitrine.
Non.
Plus personne ne toucherait à mes proches.
Je vis alors une silhouette courir dans un couloir et avec un cri de rage, je me lançai à sa poursuite. Qui que ce soit, il allait regretter de se trouver dans les lieux.
- Eudora, attends ! cria la voix de Rox derrière moi, écoute-moi. Mais sa voix m'était complétement insignifiante. Cette silhouette occupait toutes mes pensées. S'il s'agissait du coupable de ce massacre, la personne allait le payer cher. Très cher. Et je ne doutais pas une seconde d'avoir à faire au responsable. Qui d'autre viendrait dans les lieux ?
La silhouette me mena droit dans un cul-de-sac. Je me stoppai net. La silhouette n'était même pas humaine. Il s'agissait d'une ombre.
- Eudora, il faut qu'on trouve le moyen de sortir d'ici, maintenant, me lança Rox, visiblement de plus en plus paniquée.
- Je vais le tuer, lâchai-je, je vais tous les tuer pour ce qu'ils ont fait ! me mis-je à hurler.
- Ce n'est pas réel, ils jouent avec tes peurs, tenta de me résonner la renarde.
- Et ils ne me font pas peur, je vais les massacrer ! continuai-je de hurler, sentant mon cœur palpiter dans ma cage thoracique.
- Tu mens, tu trembles de peur, retentit une voix venant de nulle part. Tous les jours, à chaque seconde.
Je me mis à regarder partout autour de moi, cherchant l'origine de cette voix. Mon cœur battait tellement dans ma poitrine que j'avais l'impression qu'il allait finir par s'arracher.
- Ton masque ne trompe personne. Tu as peur de tout. Tu as peur d'aimer. Tu as peur d'être aimé. Tu as peur de perdre. Tu as peur d'être blessé. Tu as peur du contact humain et de l'attachement. Tu as beau jouer les filles imperturbables, au fond, tu ne fais que trembler comme une feuille.
Je serrai les poings, contenant toute ma rage.
- Tu as peur de l'échec. Tu as peur d'être vulnérable. Tu as peur d'être comprise.
J'avais envie de frapper dans quelque chose. Ma rage ne faisait que s'accumuler dans mes veines et ne demandait qu'à sortir. Mes mains se mirent à trembler.
- Tu as peur du passé et tu es tétanisée par le changement.
- Tu ne sais rien de moi ! hurlai-je, les mains de plus en plus tremblantes.
- Je sais que tu transpires la peur. Tu as tellement peur d'être aimé et comprise que tu cherches à être méprisée et détestée. Tu as tellement peur d'aimer que tu décides de faire souffrir en retour. Mais tu ne trompes personne. Voir les êtres qui te sont cher mourir te détruirait.
- Assez ! criai-je, le corps tremblant entièrement désormais.
- Tu as peur que tout soit hors de ton contrôle, alors tu cherches à avoir tout le monde sous ta coupe. Tu manipules, tu joues avec les autres, dans le seul but de te protéger.
- Eudora, sortons d'ici. Tout ça n'est pas réel. Cette montagne est une montagne maudite, elle s'alimente des peurs et des émotions néfastes. Plus nous resterons ici et pire ça sera. Ce que tu vis là, ce n'est que le début d'une longue torture, me lança Rox d'une voix forte pour couvrir l'autre voix. Cette fois-ci, les paroles de la renarde m'atteignirent. Je clignai plusieurs fois des yeux, essayant de chasser toutes mes pensées néfastes. Rox s'empara de mon bras et me tira pour rejoindre le couloir.
- Et toi jeune renarde ? retentit subitement la voix. Te défilerais-tu par peur de ce que tu pourrais entendre ? Mais est-ce la vérité qui te tétanise ou le fait de ne jamais la connaître ?
Rox se figea pendant quelques secondes, retenant son souffle. Elle finit par secouer la tête avant de reprendre sa route.
- Tu n'es qu'une orpheline, tu n'auras jamais de foyer. Jamais de famille.
Je fronçai les sourcils. Rox était orpheline ?
- À peine née, jetée à la rivière, tu es une fille sans identité. Sans histoire. Sans rien. Recueillis par simple pitié.
Rox s'arrêta, regardant autour d'elle d'un air perdu. Les couloirs avaient changé, tout semblait s'être déplacé. Impossible de retrouver la sortie. De toute façon, elle avait été bloquée. Nous étions prises au piège.
- Fille adoptive de la reine. Puis de nouveau orpheline. Ta vie n'est qu'une boucle infernale où tu erres sans jamais trouver ta réelle place.
- Oh mais ferme-là, criai-je, ayant marre de cette voix résonnant de nulle part. Je tirai sur la veste de Rox, la guidant à mon tour. Puisque l'on ne trouvait plus le couloir par où nous étions arrivées, autant en prendre un au hasard que d'attendre la fin du discourt de la voix.
Empruntant un nouveau couloir, la voix finit par se taire. Une nappe de brouillard vint flotter au niveau de nos chevilles. Rox s'arrêta net.
- On ferait mieux de faire marche arrière, me souffla-t-elle.
- Pourquoi ?
- D'après ce que l'on raconte sur les lieux, la nappe de brouillard amènerait des êtres chers débordant de reproches et je n'ai pas envie de vivre ça. On n'eut toutefois pas le temps de faire demi-tour qu'une femme se matérialisa. Grande, elle portait une grande robe de satin. Sa peau était citronnée et elle possédait une chevelure rouge sang. Ses yeux dorés nous détaillèrent sans broncher. Sur sa tête, un diadème trônait. Le même diadème en croisant de lune renversée que celui d'Aleth. J'avais déjà vu cette femme. Dans la vision de Cassius. Il s'agissait de la mère d'Aleth et de Cassius, probablement l'ancienne reine.
- Rox, souffla-t-elle. L'intelligente petite Rox.
- Reine Junon, lâcha Rox, plus ébahie qu'autre chose.
- Muette. En retrait. Je t'ai élevé comme ma propre fille et tu n'as même pas su mettre tes pouvoirs à profit pour me sauver. Sans toi, je serais encore en vie aujourd'hui. Ose me dire que tu n'avais pas compris ce qu'il se passait ! Ose me dire que tu n'aurais rien pu faire pour l'empêcher !
Sans réfléchir, je fonçai droit dans l'ancienne reine.
- Un cadavre ce n'est plus censé parler ! criai-je en lui enfonçant mon poing dans la tête. Mais ma main ne rencontra rien d'autre que l'air qui nous entourait. La reine avait disparu à mon contact. Rox avait raison, rien n'était réel. Même pas matériellement. Une autre silhouette apparue plus loin.
- Cassius, souffla Rox. Je sursautai, surprise d'entendre le prénom sorti de la bouche de la renarde. Elle le connaissait. Et en effet, Cassius était là, dans un coin de la pièce. Contrairement à la fois où je l'avais rencontré, il était enfant. Je compris qu'il incarné lui, avant sa mutation.
L'Obscurium s'avança, mais contrairement à ce que j'aurais cru, il ne se dirigea pas vers Rox, mais vers moi. La rouquine semblait aussi surprise que moi.
- Tu n'as pas tenu parole ! me reprocha-t-il.
Je fronçai les sourcils pendant quelques secondes, puis compris ce qu'il insinuait. Je lui avais promis d'informer la reine de la menace des Darknils, mais j'avais tenu l'information secrète.
- Tu as gardé le silence et à cause de toi, d'autres vont mourir. Je soufflai d'agacement et enfonçai mon poing dans l'enfant qui disparut, comme s'il n'était qu'un simple prisme.
- Où est cette fichue sortie ? lançai-je, commençant à m'agiter. Je serrai les poings pour garder une contenance, mais mon esprit était en ébullition. Je devais me concentrer pour garder les idées claires et ne pas penser à tout ce qui se passait en ce moment même et encore moins à ce qui pourrait encore se produire.
- Je ne sais pas, cette montagne est un vrai labyrinthe. Tout est fait pour nous garder prisonnier, m'apprit Rox.
Les murs noirs de la grotte se mirent alors à changer, créant un paysage. Je sentis mon cœur rater un battement en reconnaissant les lieux. En me reconnaissant. Je ne devais avoir que six ans. J'étais assise sur un tapis, une girafe en plastique dans une main et un lion dans l'autre. Face à moi, une autre fille de mon âge me faisait face. Elle avait de longs cheveux noirs, des yeux sombres et bridés, abordant un type asiatique. Maève. Nous étions chez elle. Ce paysage n'était autre qu'un souvenir.
Maève tenait un zèbre en plastique dans ses mains, et nous jouions ensemble aux animaux.
- Là, y a le lion qui arrive, mais ils ne le voient pas, cria celle que j'étais autrefois. Maève écarquilla les yeux.
- Oh non Eudora ! Il ne va pas encore manger tous les animaux du village ! Ce n'est pas drôle si tout le monde meurt.
- Mais c'est un lion. Les lions ça mangent les girafes, les zèbres et les crocodiles.
- Les lions ça ne mangent pas les crocodiles, me contredit Maève.
- Bien sûr que si ! Puis j'en ai marre, jouons à autre chose ! Tu as les objets que je t'ai donné ?
- Je les ai cachés. En plus, ils me font peur, avoua Maève à voix basse, comme si quelqu'un pouvait l'entendre.
Je fronçai les sourcils, comprenant peu un peu ce que signifiait ce souvenir. Pourquoi la grotte me montrait-elle cela ? C'était loin d'être mon souvenir le plus douloureux.
- Faut que t'arrêtes d'avoir peur de tout ! s'indigna la petite Eudora de mon passé. Un jour, je ne serais peut-être pas là pour te protéger et tu te feras manger tout cru par les autres. Maève se mit à rire.
- Ils n'oseraient pas, ils auraient trop peur des représailles si tu venais à apprendre que quelqu'un m'avait touché.
Trouvant une pierre, je finis par la balancer dans le paysage qui s'était matérialisé. Tout disparu. Du moins pour l'instant. Ce n'était qu'une question de temps avant que quelque chose d'autre n'apparaisse. Il fallait sortir d'ici. Le plus vite possible.
Mais comment ?
- Rox ! Rox ! s'écria une voix avant qu'un paysage ne se matérialise. Je vis alors un adolescent foncer droit vers la rouquine, qui avait quelques années en moins qu'actuellement. Le garçon la plaqua contre le mur.
- Tout ça, c'est de ta faute ! hurla-t-il. Sans toi, jamais cet accident aurait eu lieu. Tu n'es qu'un être de mauvais augure.
La rouquine se débattit, mais le garçon face à elle, resserra sa prise. Il enfonça ses doigts dans les épaules de la jeune fille face à elle, le visage animé par la haine. Ses yeux à l'iris violet, fusillaient sa camarade du regard.
- Je vais te le faire payer et bientôt, tu vas regretter de ne pas t'être noyé dans cette foutue rivière...
- Lâche-là, Tenshi, intervint un jeune garçon à la chevelure électrique. Je reconnus Ronan. Jetant une nouvelle pierre dans la projection, celle-ci disparut. Hors de question d'attendre que la montagne nous fasse revivre tous les instants de notre existence. Il fallait que l'on sorte d'ici. Mais c'était impossible. Et tout s'accumuler en moi. Les mots. Les visions.
Rageusement, je me mis à taper dans la paroi de la montagne, évacuant toute la pression qui s'accumulait au fond de moi. Je frappai dans le mur. Encore. Évacuant la rage.
- Eudora, prends donc exemple sur ton frère, retentit la voix de ma mère. Je frappai.
- Tu n'es qu'une orpheline, tu n'as rien à faire dans ce palais. Je frappai.
- J'aurais préféré ne pas avoir de sœur. Je frappai.
- On ne sait même pas d'où tu viens, tu pourrais très bien avoir des origines douteuses. Je frappai.
- Eudora, cours ! retentit subitement la voix de Rox, s'emparant de mon bras pour me tirer à sa suite. Je me rendis alors compte qu'un nuage empli de gaz emplissait le couloir. Je me lançai à la suite de Rox qui se métamorphosa en renard pour courir plus rapidement.
On traversa les couloirs le plus vite que l'on put, sans savoir où l'on allait réellement. On essayait juste d'échapper à la mort. D'échapper à l'asphyxie. Mais les couloirs étaient interminables et le nuage de gaz bien trop rapide. Il gagnait petit à petit du terrain.
Une nappe de fumée me toucha la cheville et je trébuchai au sol en poussant un cri de douleur. Ce nuage n'était pas un nuage de gaz, j'avais l'impression d'avoir été brûlée à l'acide.
Je tentai de me relever, mais la douleur à la cheville m'en empêcha. Rox s'était arrêtée, faisant déjà demi-tour pour me secourir. Mais à quoi elle jouait ? J'allais la ralentir. Elle aurait mieux fait de partir pour sauver sa peau. Avec ma cheville dans cet état, nous étions condamnées.
La rouquine s'apprêtait déjà à me soutenir pour m'aider à marcher, quand un miracle se produisit.
La paroi se sépara en deux, nous donnant un accès en dehors de la montagne de jais.
***
NDA : Hey ! Me voilà avec le chapitre suivant !! Un avis ?
Les petites questions :
- Cette montagne qui se nourrit des émotions, étrange ?
- Rox, orpheline, une réaction ?
- Les peurs d'Eudora, un avis ?
- Pourquoi ont elles pu sortir de la montagne aussi facilement ?
C'est touuut ! Je vous dis à la semaine prochaine pour un nouveau chapitre :3 Kissy kissy 💕
#Nakijo.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top