Chapitre 3 :

Elouan se réveilla. Il avait dormi sur le sol froid de la pièce. Il avait des courbatures partout. Il s'étira.

Autour de lui, Daniel observait ce qui se passait, Yann faisait les cents pas et William pleurnichait. Elouan le comprenait. Ici, il n'avait pas d'amis, il était un peu seul.

Elouan se leva et passa ses bras autour du cou du plus jeune. William enfouit son visage dans l'épaule d'Elouan.

Puis, un homme, musclé, qui ressemblait aux videurs dans les boîtes de nuit. Il fit signe à ceux qui étaient levés de sortir et il souleva ceux qui dormaient encore par le col. Celui de Jack se déchira et il s'écrasa au sol. Il lança un regard noir a l'homme qui avait l'air de s'en ficher.

L'homme les conduisit dans une grande salle qui ressemblait a un gymnase. Quelques groupes de garçons étaient par-ci par-là. Elouan ne se mêla pas aux autres. D'ailleurs personne ne le fit. M. Colson entra dans la salle. Visiblement, Elouan et ses amis étaient arrivés en dernier.

- Bien, vous savez tous pourquoi vous êtes là. J'espère que vous avez passé une bonne nuit. Mais nous allons aller au but. Dans trois mois, vous partez pour la Terre. Vous avez tous choisis de venir, donc je veux que vous soyez coopératifs. C'est compris ? Bien. Du coup, on n'a pas de temps a perdre. Et on ne va pas perdre de temps. C'est long un entraînement comme ça et on aura surement pas le temps de tout voir mais c'est pas grave ! On va essayer d'en apprendre un maximum. Donc pour ça, levé 5h00 et entraînement jusqu'à 22h30. Les retards ou les manques de coopération seront sévèrement punis. Aujourd'hui, c'est le premier jour donc il n'est que 8h00 mais on va rattraper, ce soir vous vous ne coucherez pas avant minuit.

Kilian allait dire quelque chose mais Yann lui plaqua sa main sur la bouche et lui lança un regard menaçant. Kilian repoussa violement la main de Yann mais n'intervient pas.

- On va commencer. Pour aller sur Terre, vous devrez être endurant. Donc, footing d'une heure. Allez hop hop, on se met au boulot !

Un garçon d'un autre groupe demanda :

- Et le petit déjeuner ?
- Ici, il n'y a pas de repas le matin, il va falloir vous y habituer. Allez on ne perd pas de temps ! Sur Terre, ne croyez pas que la nourriture tombera du ciel !

Elouan regarda ses camarades, effaré. Il n'était pas capable de courrir pendant une heure non-stop. Malgré tout, il se mit en marche, économisant son énergie. Il se dit que ça allait vite devenir l'enfer.

M. Colson était bien un homme sans pitié ni scrupule.

Les garçons n'arrivant pas a courir pendant un heure, il les remettait sur pied et leur donnait un ou deux coup dans l'estomac.

Elouan réussit a tenir une heure mais manqua de s'effondrer a la fin. La peur de M. Colson lui avait permis de réussir l'exercice. Sans perdre son temps, M. Colson leur ordonna pompe et abdos. La faim tenaillait Elouan.

Pendant toute la matinée, M. Colson leur donna des exercices physiques à faire et gare à ceux qui ne les faisait pas.

Elouan avait la gorge sèche mais ne pouvait aller boire. Il se demanda aussi si allait tenir pendant trois mois. À la pause, Elouan s'allongea sur le dos en attendant qu'on lui donne a manger. Mais M. Colson n'était pas comme ça.

- Vous allez tous là-bas au fond. Vous êtes trente. Il y a quinze repas. Les quinze premiers mangent et pas les autres. C'est simple. Il n'y a pas de règles. Vous pouvez pousser les autres ou tout simplement courir. Bonne chance.

Les garçons s'élancèrent quand M. Colson donna le top. Elouan s'élança. Un autre garçon, sûrement de l'âge de Yann arriva a ses côtés et le poussa sans ménagement. Elouan s'écrasa au sol. La fatigue l'empêcha de se relever. Il ne fit pas parti des quinze premiers. Aucun de ses amis n'en faisait parti. Alors qu'il se préparait à subir la faim encore plus fort, un jeune garçon de son âge a la peau mate s'approcha de lui.

- Salut je m'appelle Tiago. J'ai vu qu'un de mes camarades t'a poussé, excuse le c'est Dorian et il a vécut des choses compliquées. Du coup, je pense que c'est normal de partager le repas avec toi. J'ai discuté avec les autres premiers et on s'est débrouillé de manière a ce que tout le monde partage avec tout le monde. Tiens prends ça.

Et Tiago lui tendit une part du repas. Elouan le remercia et profita de ce petit repas mais qui soulageait tout de même la faim. Elouan le remercia. Ensuite, M. Colson arriva. Il félicita les gagnants. S'il savait que les premiers avaient partagés leurs repas, il ne le montra pas.

L'entrainement continua pendant des jours et des jours. Les jours se transformèrent en semaine et les semaines en mois.

Petit a petit, M. Colson éliminait des personnes. Ils s'endormaient le soir ensemble et le lendemain, il en manquait un ou deux. Personne ne les revoyait. Daniel fut de ceux-là.

Elouan tissa une forte amitié avec Tiago et renforça la sienne avec Vincent et Loïc. Elouan apprit a survivre, à se battre, a construire un abri, trouver de la nourriture et quelques petits trucs rudimentaires sur la navigation. Désormais, Elouan était affublé des puissants muscles ainsi que des abdos impressionnants. Les garçons avaient aussi appris a surmonter la faim. Et la dureté de l'entraînement leur avait appris l'entraide.

Ils n'étaient plus les mêmes orphelins qu'au début. Il était maintenant un groupe.

A force d'éliminer des garçons, ils se retrouvèrent à quinze. Puis un jour du troisième mois, M. Colson leur dit :

- Vous n'êtes absolument pas prêts a partir sur Terre. Mais bon, les Hauts Dirigeants n'ont plus la patience d'attendre. Vous partirez demain matin. On vous emmènera a la place de lancement. Vous entrerez dans la navette. A 9h32 précisément, elle décollera. Vous aurez un mois de voyage. Il y a suffisamment de vivres et d'eau pour vous tous, enfin normalement. Vous rencontrerez les filles une fois sur Terre. L'atterrissage sera controlé depuis le Nouveau Monde. Puis vous explorerez la Terre. Votre mission, trouvez un lieu où la plus part des habitants du Nouveau Monde pourraient habiter, et bien sûr, sans danger. Vous serez équipé d'instrument pour mesurer votre tension, le rympte cardiaque... Si tous se passe bien, d'autres humains viendront vous rejoindre. Vous avez tout compris ? Si il y a des questions, tant pis pour vous ! Maintenant, filez vous couchez !

Elouan ne réussit pas à dormir sur le sol froid de la pièce. Il était stressé. Demain, ce serais le grand décollage.

Un aller, peut-être sans retour. Demain, il décollerai peut être vers sa mort. Aucuns orphelins ne put dormir cette nuit là.

Merci à tous ceux qui me donne des conseils ou corrige mes fautes (parce que je sais qu'il y a du boulot, et j'en suis désolé). 

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