Chapitre 9 : Ce que tu dis, ce que j'en penses

Obito s'approcha à pas lents de Kakashi qui en resta figé de peur. Son cœur battait à toute rompe contre sa cage thoracique, peut-être essayant lui de fuir, d'entraîner le reste du corps de l'argenté mais rien ne vint. Il était immobile, pétrifié et ses yeux ouverts fixaient avec crainte l'object de sa terreur.

Son alpha en rut ; celui-là même qui l'avait dans cet état violé sans une honce remords.

Celui-là même dont Kakashi avait peur et redoutait le moindre de ses mouvements.

Celui-là même qui s'approchait de lui, très près, trop près.

L'Uchiwa le regardait, son visage essoufflé et sauvage d'une envie primitif alors que son corps bougeait tout seul. Pourtant, au fond de lui, la conscience d'Obito luttait pour reprendre le contrôle. Il lui était difficile de l'admettre mais l'alpha avait peur de commettre de nouveau l'irréparable.

Celui-ci même qui lui valait le regard empli de terreur de son oméga, faisant sans le savoir résonance avec le sien caché derrière ses instincts.

Celui-ci même qui était figé, preuve de l'infâme acte qu'il lui avait fait subir.

Celui-ci même qui n'avait rien demander, celui-ci même qu'Obito savait ne pas respecter à sa juste valeur.

Pourtant, son corps ne l'écoutait pas. Il s'avançait, encore et toujours alors qu'enfin, Kakashi se mettait à reculer. Mais et hélas, assis sur le lit, bien rapidement il fut bloqué au mur sans pouvoir bouger plus. Obito le pouvait lui, ce n'était pour réjouir ni l'un ni l'autre.

Le visage de l'Uchiwa affichait grande envie charnel alors que son corps se mouvant jusqu'à monter sur le lit laissait son oméga tout à fait craintif. Pourtant et encore là, face à ses yeux implorant de la pitié, son alpha ne recula devant rien.

Sa tête se rapprocha du cou de l'argenté, laissant son souffle chaud s'abattre sur la peau claire qui en frissonna.

Délicieusement.

Obito s'en lécha les lèvres.

Puis, la touffe de cheveux noirs plongea pour s'enfouir dans ce creu, y humant avec délicatesse cette senteur si douce et apaisante. Si bonne, si excitante.

Non.

Il devait s'arrêter.

Vite !

Il ne pouvait re faire subir tel affront à son oméga.

Vite !

Dans un geste maladroit, absolument pas maîtrisé mais pourtant salvateur, Obito bondit du lit. Essoufflé de crainte, tout comme son vis-à-vis, il ne put qu'observer l'autre dans les yeux. Le silence brisé en à-coups par leur respiration saccadée fût le seul bruit qui traversa leur être pendant un bon moment avant que l'Uchiwa ne reprenne la parole.

- "Ne bouge pas. Je reviens, fut tout ce qu'il lâcha avant de s'enfuir le plus rapidement de l'objet de ses tentations."

Kakashi en était tout à fait figé encore une fois. Qu'est-ce qu'il venait de se passer par tous les Dieux ? Il n'en avait pas la moindre idée ; si, mais il ne voulait pas poser de mot dessus. Il laissa passer, en apparence du moins alors que le bruit de la porte d'entrée s'ouvrant puis se refermant fût le plus merveilleux son qu'il n'avait entendu depuis longtemps.

Il souffla, s'écroulant sur le lit de la tension retombant.

Rester ici... Il ne faisait que ça depuis leur rencontre. Quel idiot cet Uchiwa alors, même son excuse était à vomir.

Kakashi n'était pas myope, il avait vu que son alpha avait eu dans son regard cette lueur sauvage. Elle était là manifestation même de ce à quoi il avait entreprit d'assouvir.

Un autre viol.

Seulement, il s'était reprit. L'argenté en était autant intrigué que méfiant. L'excuse trouvée pour se servir de la situation pourrait bien un changement d'avis de dernière seconde. Dans la situation, Kakashi savait que se devait être l'alpha en Obito qui l'avait poussé à agir ainsi mais ça revenait à dire que l'homme avait reprit le contrôle des choses.

Pourquoi ? L'argenté n'en savais guère trop.

Si il avait réussit cette fois là, à reprendre ce contrôle sur ses ruts, il l'aurait pu à la dernière aussi. Cette simple pensée fit gronder l'oméga tout bas de colère.

Pourtant, il réussit à se reconcentrer pour poursuivre sa réflexion.

Certes Obito semblait avoir un assez bon contrôle de lui-même mais c'était surprenant que la première il n'est rien fait mais s'était ravivé à l'instant.

En somme, s'il le voulait il le pouvait.

Ainsi, pourquoi l'avait-il voulu aujourd'hui alors qu'il y a encore quelques jours il le violait sans remords ?

Était-ce un autre de ces caprices de riches que Kakashi ne comprenait pas ? Peut-être se refuser un "bien" pour en profiter plus derrière et se tenir en haute estime ?

Ou alors, la preuve même que finalement, lors de ce viol, il y avait eu des remords ?

Comme si.

L'argenté balaya aussi vite qu'elle était venue cette hypothèse.

Obito était un riche.

Un riche ne remettait pas en cause sa personne.

Obito avait du pouvoir.

Un homme ayant du pouvoir ne remettait pas en cause ce qu'il en faisait.

Obito était un alpha riche et puissant.

Lui n'était qu'un oméga bon à engraisser sûrement aux yeux de son geôlier.

Il soupira.

Ainsi ce n'était qu'un caprice de riche de la part de son alpha. La raison exacte ? Il ne se donnerait même pas la peine de la chercher, ça le dépassait de toute manière.

Usé de s'être fait ainsi retranché dans ce qui l'avait traumatisé, il soupira.

Bien trop frustré, l'optique de dormir ne lui apparu même pas avec pour mobile, la crainte d'un renouveau éventuel.

N'ayant guère beaucoup d'occupations à sa disposition, il partit dans le salon pour y retrouver son sac de cours. Dedans, il y retrouva son téléphone qu'il avait tout à fait honnêtement oublié.

Kakashi avait besoin de se changer les idées.

Ainsi, il l'ouvrit, y tapa ses codes qu'Obito lui avait évidemment donné.

Il faudrait qu'il les changes, le plus tôt serait le mieux. Le plus tôt sera sa fuite, mieux sa vie ira...

L'écran afficha dix-neuf heures passées.

Il soupira, prit son cahier de maths pour y résolver les quelques exercices qu'il avait. En faisant ça, il s'avançait. Tant ces cours étaient devenus des échappatoires qu'en deux jours il avait terminé le travail de la semaine. Maintenant, il ne restait à Kakashi que la possibilité de s'avancer, ce qu'il faisait au final déjà depuis longtemps.

Ce n'était pas pour rien qu'il avait sauté deux classes, s'étant lui-même interposé pour éviter un trop grand écart d'âges entre ses camarades et lui. Sinon, ce serait bien deux autres classes qu'il aurait pu sauter.

Instinctivement, l'Hatake repensa à son directeur, Minato. Ce dernier prenait toujours plaisir à écrire dans son bulletin qu'il était un génie. Kakashi n'y croyait pas, mais cet adjectif était vite devenu un terrain de taquinerie entre le blond et lui et rien que pour ça, il l'aimait bien.

Tiens, il faudra d'ailleurs qu'à son retour à l'université, il lui fasses par de l'état de son père. Le Namikaze était bon ami à Sakumo, et d'une grande aide pour son fils. Il avait bien le droit de savoir le stade terminale de l'argenté aîné.

Kakashi soupira, c'était encore gros pour lui. Il avait mâché la nouvelle, l'avait assimilée mais elle restait coincer dans sa gorge sous la forme d'une boule l'empêchant de respirer et d'avaler.

Ça n'allait pas aider son appétit à revenir tout ça..

Il replongeais son regard dans son téléphone, regardant ses messages et notamment celui de Tenzo.

Lui aussi il allait falloir qu'il l'informe.

Quand ? Où ? Comment ?

Il était dans l'incapacité de le prévoir et tout ça a cause d'une fichue tête noire. Il y avait de quoi continuer à enrager encore pendant des siècles.

La cage autour de Kakashi commençait véritablement à l'opprimer et c'était bien de pire en pire. Il avait l'impression d'être privé d'air qui symboliserait sa liberté. Privé aussi de ses ailes, une métaphores sur son libre arbitre.

Hors, l'argenté n'en avait jamais été privé, c'était bien les unique chose qu'il avait toujours eu, peut-être trop tôt mais il les avait eu.

A quoi ressemblait-il maintenant qu'il n'était rien de plus qu'une pute enfermé par un geôlier imbu de lui-même et odieux ? A pas grand-chose si ce n'est à ce qu'il détestait ; passer pour un faible.

Il soupira une énième fois en fermant son cahier de maths après y avoir résolvé les quelques problèmes sur le chapitre qu'il étudiait. Si son ami brun était là, il l'aurait rassuré et lui aurait dit de se reposer, d'arrêter de se surmener. Pourtant, il était seul et ce n'était pas Obito qui allait prendre soin de lui.

Les uniques touches de douceur qu'il avait eu dans sa vie s'évaporaient et glissaient entre les mains de Kakashi. Ce phénomène avait toujours angoissé l'argenté ; la perte de ses proches et l'incapacité d'y remédier.

Obito réveillait en lui tout ce qu'il détestait, lui enlevait tout ce qui lui restait.

Il fallait qu'il s'en aille, sa motivation n'avait jamais été aussi importante. Rien que pour revoir son père dans ses deniers instants, rien que pour revoir Tenzo, son petit génie qui l'avait suivi en doublant à son tour deux classes.

Rien que pour eux, Kakashi pourrait remuer mer et terre et mettre sa vie en jeu pour s'enfuir de son geôlier infâme.

Son violeur...

Jamais l'argenté ne lui pardonnerait.

Il ne lui restait plus qu'à trouver un plan.

XXX

Obito ne revint qu'une grosse heure après.

Toujours sa mauvaise humeur notable alors qu'il faisait claquer la porte d'entrée derrière lui. Kakashi en sursauta sur sa chaise, son regard plongé dans son exercice de science sans vraiment le voir, simplement pour éviter de croiser ce qui avançait dans l'appartement.

L'Uchiwa finit de se déchausser et de retirer son manteau tout en rangeant ses clefs avant de partir vers le salon. Là-bas, il y découvrit son oméga, toujours le nez plongé dans un de ses cahiers si propres. Ses prises de notes à lui lorsqu'il était encore étudiant paraissaient comme le pire des gazouillis face à ce soin dans celle de son cadet.

Pourtant, combien même était-il un mordu des études, Kakashi passait littéralement tout son temps dans ses manuels scolaires. Obito avait mis de suite ce fait sur le compte des goûts peut-être simplement dit étrange pour lui qu'avait l'argenté mais aujourd'hui, le doute s'immisçait. Son résonnement autrefois si mécanique, loin de quelconque sentiments et très, trop sûrement de but en blanc, devenait influencé par ses remords. Ces derniers se manifestaient de plus en plus, sa frustration la suivait mlaheuresent aussi dans sa montée.

Et si l'Hatake faisait mine de s'intéresser autant à ses cours pour l'éviter ? Et si finalement il se forçait à s'occuper pour fuir leurs éventuels échanges ?

Obito n'y avait jamais pensé, ne l'aurait probablement jamais fait d'ailleurs si un foutu acte de sa part accompagné de larmes ne l'avait pas tant perturbé. Maintenant, il remettait en doute sa façon même de voir les choses, à commencer par la notion qu'il portait vis-à-vis de ceux qu'il considérait comme inférieurs.

En emmenant son oméga ici, il lui offrait la porte à la nourriture de luxe, à la télévision tout à fait énorme qu'il avait et à tout un tas de technologies et occupations qu'un roturier ne pourrait même jamais s'en imaginer posséder. Il avait pensé donner de sa personne pour offrir le paradis à Kakashi qui n'avait connu vraisemblablement que la misère. Pourtant, la forme de ce dernier prouvait bien qu'il s'était trompé.

Le luxe de la nourriture coûteuse ? Qu'elle blague. Depuis le début de leur cohabitation, il laissait à son oméga en chaleur et donc fatigué le seul luxe de préparer à manger. Les ingrédients avaient beau être de très bonne qualité, quel intérêt ? Lui-même avait pour habitude de commander dans de riches restaurants et livré afin de se restaurer tout en continuant à travailler.

Le luxe d'une télévision et d'occupations ? Il semblerait qu'ils n'est bien aucune forme d'attraction sur Kakashi pour qu'il ne l'est même jamais approchée depuis me début. Même ses cahiers barbants d'études semblaient plus intéressants, c'était pour dire.

Peut-être ne s'y prenait-il pas bien ? Peut-être devrait-il lui montrer plus en détails les avantages du luxe qu'il pouvait lui offrir ? Peut-être Kakashi y verrait enfin la chance qu'il avait de pouvoir en profiter.

Il allait essayer ça très rapidement.

En attendant, il posa sur la table à manger, à côté de son oméga le sac qu'il venait de ramener de la pharmacie.

Il ne gagna qu'un faible coup d'oeil, très volatile qui repartit aussi vite qu'il était arrivé.

- "J'ai acheté des supresseurs, prends en un, commença-t-il pour attirer l'attention de son vis-à-vis qu'il obtenu péniblement. Des yeux mornes et fatigués se tournèrent vers lui entouré de cernes et de ses joues étonnamment creuses. Tu as mangé convenablement ? reprit-il. Je peux te commander ce dont tu as envie. Je ne veux pas d'une momie dans mon lit, ta tête est horrible."

La dernière phrase, mobile de ce regard noir et usé qu'il remporta, il ne l'avait pas volé.

Il voulait bien faire un effort comme le lui avait demandé cet idiot de Hitoshi qu'il avait croisé sur le chemin de la pharmacie. Ce dernier lui avait fait un rapport dit urgent sur une des affaires que le groupe Uchiwa gérait en ce moment. Le terme "croiser" n'était donc pas tout à fait correct puisque son assistant personnel n'avait rien laissé au hasard. Ça concernait ce fameux espion dans son entreprise à lui qui l'avait vendu au pres de sa famille sur son comportement envers son oméga. Le coupable avait déjà été trouvé et questionné non sans brutalité, réponses qui avaient ensuite servi de base pour le récital qu'il avait concocté pour Kakashi. Ce dernier avait finalement simplement dû répéter devant Mikoto une vérité basée sur ce que l'espion avait déjà dit à sa famille soit ; que Kakashi était un serveur et que c'était lors d'un de ses services qu'ils s'étaient rencontrés. La seule autre information qu'avait su obtenir le traître et rapporter à ses maîtres était que Kakashi et lui habitaient ensemble et qu'un viol avait eu lieu.

A partir de là, il suffisait de reprendre ce qui avait déjà été dit et de le remanier de sorte à le transformer à son avantage. Obito avait réussit à merveille son coup.

Pourtant, après le debriefing de Hitoshi sur la fin de cette affaire, il en avait profité pour remuer le couteau dans la plaie. Son bras droit blond était la cause même de ce qui avait provoqué le réveil de ses remords. C'était à cause de lui qu'il y repensait de plus en plus jusqu'à en être opprimé.

Le viol qu'il avait commis. Les larmes qu'il avait fait couler. Le mal-être dont il avait affublé sa paire.

Il ne s'en voulait guère pas au point de s'en rendre malade, loin de là mais il n'empêche que ça lui tournait dans la tête. Il y pensait, jamais il n'aurait dû y revenir. Il y réfléchissait, jamais il n'avait remis en doute ses actions. Il se sentait coupable. Jamais eu grand jamais il n'avait douté de lui.

Et voilà qu'il faisait tout ça.

Fichu Hitoshi, ce blond avait parfois le langue bien pendue.

Pourtant, à en voir les yeux écarquillés de surprise de Kakashi posés sur lui, il ne regretta pas la chose. Il ne cessait de découvrir de nouvelles facettes de son oméga, en toute honnêteté, ça lui plaisait bien.

- "Je n'ai pas faim merci."

C'était pas tout à fait vrai. La nausée était la responsable de son appétit très diminué. Mais il était méfiant. Il n'y avait que ça pour décrire le comportement d'animal blessé qu'avait pris l'argenté. Ses yeux animés de suspicion se décalèrent d'Obito au sac sur la table comme s'il jugeait ce qu'il pouvait contenir.

Son alpha avait dit que c'était des supresseurs, ça en avait bien l'air et ça expliquerait pourquoi Obito semblait tranquille. Ses ruts avaient été calmées, seul explication à ses phéromones basses qui constrastaient avec celles écrasantes de son état de reproduction.

Oui, ce sac contenait des supresseurs et l'Uchiwa en avait pris un sur le chemin du retour.

Kakashi l'avait vérifié, comme tout ce que son alpha lui disait. Il ne le croyait pas, il fallait qu'il voit pour le faire ou le déduise pour y croire.

Voyant la méfiance de son oméga, sûrement accentuée par ses chaleurs qu'heureusement il ne sentait pas grave au supresseur, il lui tendit le sac.

Kakashi le regarda un temps, sceptique toujours avant d'attraper une seringue en son sein. Toujours son regard rivé sur Obito pour se prévenir d'éventuelles actions de sa part, il se l'injecta dans l'épaule.

Instantanément, la douleur à son ventre diminua drastiquement allant de paire avec la chaleur étouffante qui l'opprimait. En parallèle cependant, son expression ne laissa rien paraître de se soulagement alors que son alpha restait là à l'observer.

A quoi jouait-il ? Pourquoi se montrait-il si soudainement un minimum soucieux de lui ?

La méfiance était de mise.

Ce n'était sûrement qu'un autre de ces comportements de riche qui lui échappait. Demain matin Obito redeviendrait cet être odieux et imbu de lui-même.

- "Des nouilles ça t'irait ?"

Ou peut-être pas...

Son regard jusque-là simplement méfiant devint rapidement hôte d'une incompréhension frustrante. Qu'est-ce que lui faisait ce connard a la fin ?

- "Je n'ai pas faim, répéta plus durement Kakashi, espérant que ça atteigne cette fois ci l'homme en face de lui."

Mais rien n'y fit et déjà Obito portait son téléphone à l'oreille pour y passer commande. L'argenté était spectateur, partagé entre l'envie de soupirer et s'énerver.

Tout ceci n'était définitivement qu'un autre comportement de riche égoïste. On lui demandait son avis sans en tenir compte, sans même l'écouter d'ailleurs. Il avait l'impression d'être un simple animal de compagnie à qui on parlait sans attendre de réponse.

Il ne valait apparemment rien pour Obito si ce n'est un oméga inférieur et idiot.

De son côté, l'Uchiwa était satisfait. Kakashi allait lui tomber dans les bras. Ce qu'il prenait pour la timidité de sa paire -qui était en fait de l'agacement et un besoin d'espace- lui avait permis de paraître sous son meilleur jour. Il avait prit les devants et avait commander dans l'un des plus chic restaurant de la ville le repas pour l'argenté. Celui-ci allait forcément le faire monter dans son estime pour son comportement exemplaire. Ou alors, peut-être que sa timidité allait simplement laisser son opinion à présent positif à l'état de pensée. Dans les deux cas, il avait fait preuve là d'une bien gentille action.

Son oméga était bien obligé de le reconnaître.

Kakashi était de plus en plus dégoûté par son alpha.

Bien trop rapidement, la sonnette retentit et Obito revint, un foutu sourire supérieur au visage alors qu'il déposait un bol richement décoré devant l'argenté. Dedans, y fumait encore des nouilles trempant dans un bouillon presque doré tant il était clair et scintillant. Des oignons verts étaient aussi là avec un œuf pour finaliser ce plat à l'apparence tout aussi splendide que le récipient dans lequel il était.

Pourtant, surprenant l'alpha, Kakashi resta tout à fait neutre à sa vue, ne se précipitant absolument pas comme prévu sur le plat qui dégageait une odeur miraculeuse.

C'était un ramen quatre étoile, pourquoi son oméga ne se jetait pas dessus ?

- "Ce n'est pas empoisonné, cru bon de préciser Obito, adossé au mur de gauche à la table, fixant son vis-à-vis comme précédemment."

Kakashi du se retenir de lever les yeux au ciel. Il ne manquerait plus que ça tient. Pourtant, il ne fit rien du tout.

A quoi bon répéter qu'il n'avais pas faim ? Obito ne l'entendrait pas. Et à quoi bon lui faire savoir combien son regard lui pesait, n'aidant pas franchement ses nausées à partir ? Au mieux ça rentrerait pas une oreille avant de sortir par l'autre.

Exaspéré et souhaitant que tout ceci se stoppe le plus vite possible, Kakashi se força à porter à ses lèvres les nouilles.

C'était succulent, et c'était peu de le dire. Les nouilles de soja avaient un goût tout simplement excellent, si loin des ramen instantanés qu'il avait pu manger tout au long de sa vie. Le bouillon à son tour avait une saveur douce et délicate, pourtant forte en bouche qu'il n'avait jamais été donnée de déguster à l'argenté.

Cependant, aussi succulent que ce plat était, elle laissait un arrière-goût plus que désagréable à Kakashi ; la saveur fade et amère d'être prit pour un moins que rien à gâter par le biais de la pitié.

Obito pensait-il vraiment qu'il pouvait l'acheter avec de la nourriture luxueuse après ce qu'il lui avait fait ? Ça le répugnait tant qu'il en était blessé. Pourtant, d'habitude ça ne l'atteignait pas, il passait au dessus tant ça lui paraissait aberrant.

Ça voulait bien dire ce que ça voulait dire.

Péniblement, toujours fliqué par Obito qui ne daignait apparemment pas le laisser en paix, il prit quelques autres bouchées sans envie. Il machait sans plaisir, avalait avec difficulté, retenait tant bien que mal la nausée qui le prenait.

Puis, lorsqu'il pensa enfin que son alpha serait satisfait, il se stoppa en posant ses baguettes sur le dessus de son bol.

- "Tu n'as plus faim ? demanda Obito, surpris du peu qu'avait mangé Kakashi."

Ce dernier du se retenir de lui faire remarquer qu'il n'avait jamais eu faim mais se contenta d'hocher la tête pour ne pas perdre pied.

Puis, tout de même gêné du luxe qu'il avait mangé, il partit mettre la fin de son plat au frigo et laver ses baguettes. Ensuite, il ne pu que partir rejoindre la chambre pour enfin dormir, la fatigue l'assommant brutalement.

Ce fut le bruit de l'eau provenant de la douche qu'Obito était finalement partit prendre qui lui servie de berceuse avant qu'il ne sombre dans le sommeil. Son alpha ne le rejoint que plus tard, heureux de sa prestation de la soirée.

Morphée lui fit rapidement une place aussi.

XXX

Le réveil fût houleux, Kakashi regardait avec froideur Obito qui devrait se retenir de lui faire remarquer pourtant sa générosité de la veille.

Peut-être que les nouilles n'avaient pas plus à son oméga finalement ? C'est vrai qu'à la dégustation, l'argenté n'avait pas semblait conquis. L'Uchiwa prévu alors de suite d'essayer autre chose, le soir même d'ailleurs. A défaut du midi et de l'après-midi où il devrait travailler, le dîner resterait sa pause et il avait déjà réservé un restaurant.

Espérons que les grillades soient plus à son goût...

Au petit-déjeuner, Obito avait veillé sur l'alimentation de Kakashi. Il voulait savoir ce qu'il mangeait et fût étonné de constater que ce repas était en fait un rien assez prononcé. Certes il avait remarqué que son oméga n'avait jamais pour ainsi dire déjeuné avec lui mais il lui était apparu comme une évidence qu'il mangeait derrière.

Pourtant, il semblerait que non. C'était incongru. D'habitude, ses invités se ruaient de manière tout de même courtoise sur la nourriture si raffinée qu'il possédait. Mais encore une fois, il semblerait que Kakashi soit différent.

Ainsi, Obito refit sans y trouver de quelconque problème, le même sketch que la veille. Par dessus le marché, il était fier de son "investissement" envers son oméga dont les "je n'ai pas faim" à répétition n'atteignirent guère son cerveau.

Ce fut comme ceci qu'à huit heure trente, Kakashi était déjà d'affreuse humeur avec plusieurs cuillères de compote de luxe dans le ventre. Il ne voulait même pas se souvenir combien ces quelques bouchées avaient eu du mal à passer. Heureusement, c'était fini maintenant, Obito avait été contenté rapidement et il avait échappé à finir son bol.

Cette nouvelle lubie de son alpha était tout à fait idiote et ridicule. Kakashi qui n'était déjà guère heureux d'être coincé avec lui devenait de plus en plus sur les nerfs à mesure qu'il le côtoyait. Il avait l'impression de chaque jour, rencontrer un peu plus de l'horrible personne qu'était son geôlier.

A quoi rimait son sketch ? L'argenté n'y comprenait rien mais se doutait qu'ils n'étaient guère sur la même longueur d'onde. Le regard bien trop heureux de lui-même qu'arborait Obito en le voyant manger en disait long.

Il soupira discrètement, le bruit du roulement de la voiture le masquant complètement.

Il devait être huit heure quarante-cinq alors que Kakashi et Obito roulaient en direction du cabinet médicale où exerçaient à mi-temps Tsunade lorsqu'elle n'était pas à l'hôpital. Le silence régnait.

L'alpha avait son sourire satisfait de lui habituel maintenant, renforçant son air de riche odieux du point de vue de l'argenté. Lui, fixait platement le paysage défilant en réfléchissant déjà à ce qu'il devrait dire à la blonde.

Tsunade se doutait forcément de quelque chose, sinon elle ne lui aurait pas demandé de venir si prestement après la nouvelle de la mort prochaine de son père. Connaissant la femme, Kakashi savait qu'elle était moins d'être idiote, plutôt maligne d'ailleurs. Fatalement, elle allait vouloir tout savoir et c'était bien ça le problème.

Qu'est-ce qu'il avait le droit de dire et qu'est-ce qu'il devait absolument s'interdire de prononcer ? Il allait devoir poser la question même si la réponse devrait ressembler à ce qu'il avait du raconter à Mikoto précédemment.

- "Tsunade, mon médecin, va forcément me poser des questions, commença Kakashi, le regard fixé dans le lointain. Qu'est-ce que je dois répondre ?

- Je m'occupe de tout."

L'argenté acquiesça, un frisson lui parcourant l'échine.

C'était bien pour ça qu'il était si méfiant envers Obito, parce que ce dernier avait beau être complètement à coté de la plaque, il n'en restait pas moins au final un homme tout à fait intelligent. Et au-delà de ça, il avait à la fois influence et connaissance, Kakashi en était bien trop conscient pour tenter quoi que se soit.

Le "je m'occupe de tout" d'à l'instant le confirmait bien. Obito était rusé, ce n'était pas de la vantardise ou de l'auto suffisance. S'il le disait, ce que c'était le cas. L'argenté ne savait pas s'il devait en être rassurant ou encore plus inquiet.

Pour le moment, il conclu qu'il devrait le prendre comme en bien, le contraire ne l'aiderait en rien pour ce qui allait suivre.

Ce fut ainsi que la voiture de luxe se gara sur le parking de la clinique avant que les deux hommes n'en sortent. Obito en avant, Kakashi le suivit jusque dans la salle d'attente où un silence pesant prit place.

Assis chacun sur une chaise, espacée, ils durent attendre quinze minutes avant que ne s'ouvre la porte vers le bureau médical.

Uchiwa avait à peine levé les yeux vers Tsunade alors qu'il avait quitté sa position assise, bras et jambes croisées avant de se lever et d'aider Kakashi à en faire de même. Ce dernier se laissa faire, légèrement surpris au debut avant que n'apparaisse à lui comme une évidence que c'était là le plan même de son alpha. Ainsi, il du encaisser une nouvelle proximité angoissante entre Obito et lui en mimant être faible et en besoin d'aide comme lui indiquait silencieusement de l'être l'Uchiwa.

Heureusement, le personnage ne fût pas dur à mimer puisque même s'il se le cachait, Kakashi prenait de plus en plus conscience de la faiblesse qui l'habitait.

Pourtant, devoir gérer à la fois la proximité avec Obito et le regard plus que mécontent de Tsunade, ce n'était pas une partie de plaisir.

La femme blonde ne cachait jamais son ressentit envers une personne autre que son patient, son comportement franc s'exprimant pleinement. Ainsi, elle ne se priva pas de montrer clairement son agacement envers la présence de l'alpha aux côtés de Kakashi à qui elle aurait aimé parler seul à seul.

Pourtant, Obito afficha un air parfaitement inatteignable et insoumis face au regard noir de Tsunade. C'était pas faute de dire cependant qu'il était particulièrement pesant, il fallait reconnaître un certain mérite à l'alpha pour savoir y résister de manière si détachée.

Ce fut ainsi qu'il passa devant la blonde sans un seul vrai regard, Kakashi tout près de lui. Tsunade en grinça des dents tout en refermant, contrariée, la porte de son cabinet.

Dès lors que la mise en scène pouvait prendre fin, l'argenté s'était écarté de son alpha pour s'assoir sur l'une des chaises en face du bureau de la médecin. Obito s'installa à ses côtés, sur l'autre fauteuil disponible alors que la blonde prenait elle aussi place à son siège.

A présent face aux deux hommes, l'un avec plus de plaisir que l'autre, Tsunade croisa ses bras sous son imposante poitrine. Son regard intense fixé d'abord sur Obito, histoire de remettre une couche de son mécontentement, puis sur l'Hatake avec bien plus de douceur.

- "Comment tu vas depuis hier Kakashi ? demanda tendrement la femme forte, ses yeux bruns détaillant sans être malaisant son patient."

Déjà, une liste de chose à vérifier se dressait dans sa tête, notamment le poids de l'argenté. Ses joues creuses plus qu'à l'accoutumé ne lui avait pas échappé.

Pourtant, ce qui aurait du le mettre à l'aise angoissa l'oméga. Il se racla discrètement la gorge pour enlever le nœud à l'intérieur avant de parler.

- "Ça va.."

Tsunade ne pouvait pas estimer quoi que se soit sur cette réponse. Elle était à chaque fois la même. Pourtant, si d'habitude elle en rigolait avant de voir elle même ce quil clochait, elle eu d'avantage envie de grimacer cette fois ci.

- "Viens de l'autre côté, je vais t'ausculter."

Kakashi ne put que la suivre dans la démarche habituel médicale, un regard perdu cependant lancé à Obito pour lui indiquer qu'il ne maîtrisait en rien la situation. Ça ne paru pas inquiéter le concerné qui resta le regard planté sur le bureau massif.

Si ce dernier était au fond de la pièce, un tableau amovible en bambou séparait un bout de la salle entre le bureau et la porte d'entrée. Ce petit coin contenait à demi caché, la table d'auscultation avec à sa gauche un lavabo et plan de travail contenant différents tiroirs où étaient rangés toute sorte de matériels médicaux.

Tsunade s'y lava les mains en demandant à Kakashi de s'allonger sur la table. Obito s'était levé à son tour, pas du tout invité à le faire mais il n'en avait bien que faire. De là où il était, adossé à un mur, il pouvait observer toute la scène et gardait sous sa surveillance son oméga. La blonde du se retenir de crier en le remarquant.

Seulement, l'état de Kakashi était plus important et elle voulait d'abord prendre sa tension et faire un cardiogramme. Ça lui semblait tout à fait nécessaire, surtout pour un oméga à peine né de son genre que tout un tas d'hormones agressaient.

Allongé sur la table, le patient se vit donc remonter l'une des manches de son sweat avant que la sangle du tensiomètre ne soit enroulée autour de son bras. De là, la poche se gonfla d'air jusqu'à faire pression sur son muscle avant de se dégonfler progressivement. Le résultat n'arriva qu'après et vu la tête de Tsunade, il ne devait pas être fameux.

Pourtant, elle n'en dit rien et continua ses tests en silence.

Après la prise de tension, elle lui prit la fièvre en lui demandant à quand remontait sa dernière prise de supresseur. Ce à quoi, l'argenté répondit à sept heures le matin même. S'enchaîna ensuite les habituels examens avec le stéthoscope qui confirma les craintes d'un examen plus poussé à faire ensuite pour Tsunade. La vérification de la gorge et des oreilles n'avait cependant eux, rien donnés indiquant un problème.

La femme blonde sourit doucement à Kakashi en voyant son teint pâle, sûrement inquiet avant de lui demander d'aller se peser.

Ça n'arrangea en rien l'argenté et son teint pâlit même d'avantage. C'était bien l'examen qu'il redoutait le plus, ayant lui-même vu combien ses joues et son ventres s'étaient creusés. Tsunade remarqua son appréhension mais n'en dit rien.

Avec méfiance et lenteur, l'Hatake monta finalement sur la balance au pied de la table et fixa le chiffre qui s'affichait.

Soixante-deux kilos. La dernière fois, il en faisait soixante-six, et le dernière fois remontait il y a quatre jours.

Quatre kilos en quatre jours. Tsunade allait définitivement le questionner.

Il était de nature svelte et soixante-six kilos pour un mètre soixante-dix était déjà pas franchement beaucoup. Il avait d'ailleurs arrêté de compter le nombre de fois où la blonde lui avait tiré les oreilles en lui faisant promettre de manger plus.

Mais alors là, c'était un meurtre qu'allait commettre son médecin, pas juste deux oreilles en moins.

Pourtant et encore une fois, elle se mua dans le silence. Tsunade lui redemanda simplement de retourner s'allonger sur la table avant de demander, bien moins doucement, à Obito de retourner s'assoir.

Ce dernier ne manqua pas de soutenir pendant un long moment le regard de la femme avant de finalement marcher à pas lents vers le siège. Kakashi avait enfin un peu d'intimité et fût bien moins redondant à l'idée de devoir ôter son haut.

Cependant, si c'était mieux, ça restait très délicat pour lui. D'une part parce qu'il a toujours été d'un pudique assez extrême mais aussi et surtout, parce que sur son cou s'affichait la marque que son alpha lui avait laissé.

Ce n'était donc qu'un degrés de moins dans l'horreur d'échapper au regard d'Obito en plus. Seule consolation dans son malheur ; l'Uchiwa n'avait pas laissé de marques autres.

Ce fut donc avec encore plus d'appréhension que pour la balance qu'il ôta finalement son tee-shirt. Son regard se détourna immédiatement de Tsunade dont il pouvait sentir les yeux peser sur lui.

Elle était en colère, c'était sûr, Kakashi connaissait la femme assez pour le savoir.

Mais elle se garda toujours du moindre commentaire alors qu'elle plaçait les vignettes de l'électrocardiogramme sur son torse. L'examen fut assez rapide en soit, peut-être deux minutes mais bon Dieu que l'argenté se sentait mal. Ce fut donc une véritable révolution d'apprendre que c'était fini.

Sans plus attendre et dès lors qu'il en ai eu l'autorisation, Kakashi sauta sur ses vêtements pour se rhabiller. Son gros sweat couvrant sa finesse et allant de paire avec son jogging ample, il se sentait enfin protéger et moins vulnérable.

Mais il se doutait que le pire arrivait encore.

Tsunade avait fait tous les examens dont elle pouvait avoir besoin. Maintenant, il était temps d'en venir aux questions qu'elle avait retenu jusque-là.

- "Tu as perdu quatre kilos. T'as tension est basse et ton rythme cardiaque élevé. De plus, tu es marqué de ce que j'ai pu en voir. Tu t'imagines bien que j'ai des questions."

Elle n'avait pas traîné alors. A peine s'était-elle assise sur son fauteuil, de nouveau en face des deux hommes, qu'elle avait commencé son contre rendu.

Kakashi ne pu qu'hocher la tête, il avait su que ça arriverait. Obito à ses côtés se contentait toujours de soutenir avec provocation la médecin.

- "On va reprendre par le début. Quand as-tu eus tes premières chaleurs et où ?

- Il y a quatre jours, lors de mon service.

- En public donc. Qui était avec toi ?

- Un ami...

- Seulement un ami ?"

Kakashi se mordit la lèvre. Il ne voulait pas mentir, encore moins à Tsunade mais que pouvait-il dire sans se trahir en le demandant à Obito. Surtout que ce dernier n'était guère d'une grande aide à ne rien faire ni dire, si ce nest provoquer ouvertement la blonde déjà sur les nerfs.

- "Il était avec un collègue de travail lorsque je l'ai rencontré. De là, je lui ai donné un supresseur mais il a mit trop de temps à marcher. Kakashi m'avait déjà sauté dessus et on a finit par devenir une paire. Mais ensuite Kakashi à demandé à rester chez moi et depuis je l'héberge. D'autres questions ?"

Tiens, il semblerait qu'Obito se soir enfin réveillé.

Kakashi n'avait même pas la force de l'insulter mentalement pour le faible pour lequel il le faisait passer. C'était trop gros par dessus le marché, jamais Tsunade n'y croirait. Son regard actuel en disait long d'ailleurs.

Il ne lui fallut qu'une respiration bruyante avant qu'elle ne revienne à la charge.

- "Et en me disant ça vous espérez me rassurer peut-être ? Si je puis me permettre, pour ce que vous tentez de me faire percevoir comme une bonne action de votre part, Kakashi à drôlement l'air d'en souffrir. Perdre quatre kilos lors de ses premières chaleurs ça arrive certes, mais surtout en cas de fort stresse. Les chaleurs en elles-mêmes donnent au contraire, plus d'appétit, les cas de perte de poids recensées viennent tous de stresse et causes extérieurs.

- Vous me suspectez de lui forcer la main ?

- Avouez qu'il y a de quoi se montrer méfiant."

A ça, Obito eu un rire mauvais. Tsunade le balaya sans même y faire attention.

- "Mais si vous n'avez rien à vous reprochez comme vous le laissez penser, vous ne verrez pas d'inconvénient à ce que je questionne en seule à seul Kakashi pour avoir sa version des faits ?"

L'Uchiwa avait toujours son sourire de narquois sur son visage. Si ça lui chante, pensa-t-il en prenant déjà le chemin de la salle d'attente, laissant un discret regard à l'agenté pour lui faire comprendre de suivre ce qu'il venait de dire.

Il avait gagné. Avec son pouvoir, cette médecin serait de toute façon muselée avant même de pouvoir faire s'ébruiter cette affaire.

La porte claqua et de suite, la blonde attrapa les mains de Kakashi sur son bureau pour les envelopper des siennes.

- "Dans quel pétrin tu t'es fourré Kakashi, je te jures."

L'Hatake eu un sourire triste. Tsunade n'était pas une professionnelle pour rien, elle devait déjà avoir tout comprit.

Elle devait aussi avoir comprit qu'elle ne pourrait rien faire. Sa lèvre pincé le prouvait bien.

- "Dit moi au moins qu'il n'est pas violent, qu'il te nourrit et qu'il te laisses tranquille ?"

Au-delà de son cadre de médecin, c'était la femme à l'instinct maternel qui s'éveillait.

Pourtant, Kakashi ne pu que lui sourire dans le vide et la blonde comprit de suite que l'argenté s'était mit dans l'une de ses affaires impossibles à régler. Un alpha riche, ayant du pouvoir et attrapant pour divertissement un jeune oméga, ça arrivait malheureusement bien souvent et personne ne pouvait y changer quoi que ce soit.

Tsunade le savait et aurait tellement voulu pouvoir protéger celui qu'elle considérait comme son fils de ce malheur.

Maintenant, il n'y avait plus qu'à espérer que cet Obito se lasse vite et abandonne Kakashi, comme à ce que Sakumo survive. Ça faisait beaucoup d'espoir, ils allaient sûrement être déçus.

- "Kakashi, tu es un homme oméga. Je ne t'apprends rien en te disant que tu dois faire attention. Gardes ça bien en-tête et je te promets de mon coté de tout faire pour te sortir de là."

L'argenté savait que ce n'était pas des paroles en l'air, c'est d'ailleurs pourquoi un sourire plus naturel s'empara de ses lèvres.

- "Merci Tsunade et s'il te plaît, pas un mot à mon père. Je ne veux pas qu'il le sache et s'inquiète."

Ce fut à la blonde de sourire doucement. Décidément, tel père tel fils.

Et puis, un sentiment amère en eux, la medecin du relâcher son pauvre patient au griffes de cet alpha hautain. Elle s'en sentait nauséeuse tant ça lui faisait mal de le faire et de ne justement rien pouvoir faire d'autres. Au moins, Tsunade avait pu recenser Kakashi comme un mâle oméga dans les dossiers du pays, c'était peut-être là la seul chance qu'elle tenait.

Peut-être que cette rareté de genre pourrait finalement sauver l'argenté au lieu de le tuer. Elle n'avait de toute façon que ça, elle devait essayer.

XXX

Le reste de la journée fut morne. Kakashi continuait ses devoirs sans trop y penser véritablement et alternait avec des siestes par ci par là.

Sur les demandes de son médecin, il s'essaya à manger un peu plus mais malheureusement, ses nausées ne partaient pas et rendait la tâche compliquée. Mais, tout de même mieux qu'avant, il réussit à avaler une tasse de bouillon le midi et une autre petite au goûter. C'était déjà ça de prit.

Pour son plus grand plaisir, Obito avait été absent tout le reste de la journée et sa prison avait au moins eu le mérite d'être plus sûr qu'à l'accoutumé. Seulement, ça ne dura pas lorsque son alpha revint vers dix-neuf heure en le traînant subitement dehors.

Kakashi avait cru faillir d'une crise cardiaque sous la surprise avant qu'il ne s'aperçoive, une demi heure plus tard après être sortit de la voiture qu'ils se trouvaient devant un riche restaurant. Les cinq étoiles qui le ornaient en disaient long.

Et c'est là que commença sa nouvelle torture. Les grillades avaient beau être plus que succulentes, avec Obito en face, l'atmosphère tout à fait androgène et pesante ainsi que ses nausées en plus, ce fut une véritable calvaire pour lui.

Et ce n'était pas le dernier.

Tous les soirs maintenant, son alpha s'était mit en-tête de l'emmener dans tous les restaurants fortunés de Konoha.

Une nouvelle routine avait prise place. Le matin, Kakashi devait se forcer à manger devant Obito avant que celui-ci ne le quitte vers neuf heures. De là, l'argenté profitait d'un repos jusqu'au soir où ils repartaient dîner dans le luxe.

Même après la fin des chaleurs de l'Hatake, cette routine malsaine reprit.

L'université avait prétexté que Kakashi avait eu des problèmes médicaux durant la semaine qui lui voudrait d'autres absences pour dissimuler sa nature d'oméga mâle. Il avait donc pu reprendre à peu près sereinement, la présence de Tenzo y jouant beaucoup aussi.

Maintenant, Kakashi partait à sept heures trente le matin, son ami brun venant le chercher sur consignes d'Obito avant qu'ils ne rejoignent leur université en métro. De là, ils passaient la journée ensemble avant de repartir faire le même trajet qu'au matin. Tenzo le déposait chez Obito avant de repartir et son alpha se chargeait dès son arrivée le soir de le trainer dans un autre de ses restaurants de richous.

Et ça tournait encore et encore.

L'université était bien le seul endroit où au moins, il ne voyait pas la sale tête de son geôlier, le sujet étant tout à fait tabou là-bas. Tenzo avait eu pour consignes incendiaire de ne parler sous aucun prétexte de la relation de Kakashi et Obito et depuis, il n'en avait donc pas dit un mot.

Pourtant, il savait et il sentait que l'argenté devenait de plus en plus mal au point. Il avait su pour Sakumo et les dernières nouvelles qu'il avait eu n'étaient guère fameuses.

Son père était en train de mourir, Obito était en train de le pourrir, Kakashi était en train de se laisser partir.

Plus le temps passait et l'argenté avait l'impression de s'user. Jamais il n'avait prit goût au luxe et de le côtoyer tous les jours l'avait d'ailleurs rendu tout à fait opposé au fait. Il détestait la fausse valeur qu'on donnait à la richesse et l'envie de s'en échapper montait en lui au point qu'il ne penses plus qu'à ça.

Heureusement cependant, Obito ne l'avait jamais retouché depuis cette nuit fatidique et jamais non plus il n'avait eu à revoir la famille Uchiwa. Seule Mikoto avait été amenée à le revoir quelques fois mais c'était tout.

Pourtant, son avis était resté inchangé. Il devait partir et voilà que peut-être au bout d'un mois entier, il avait trouver comment le faire.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Non, franchement je vous régales pour Pâques là, 72000 mots gratuit pepouses qui popent tranquillou ×)

Bon, ce chapitre était donc mon cadeau de Pâques pour vous (à défaut de pouvoir vous envoyer à tous des chocolats pour mettre en pls vos foies, il fallait que je fasses quelque chose x3)

Les choses s'accélèrent, on entre dans l'arc deux de cette fanfic qui croyez moi, vous réserve pleins de surprises
;3

J'espère en tout cas de tout cœur que ce chap vous aura plu et en espérant que vos ventres survivent, je vous dit à bientôt, zoubiiiiii ❤🐑🐏❤

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top