Chapitre 4 : Besoin d'aide
La porte s'ouvrit, la poignet actionnée par une main masculine.
Le propriétaire des lieux étaient là, Obito se dévoila. Habillé en costard sombre, en accord avec son expression faciale, il ne s'arrêtait pas un instant sur le désordre ambiant ni sur son oméga visiblement terrifié et paniqué.
Il traversa rapidement la pièce avant de s'arrêter devant la table basse à droite du lit. Il en ouvrit les tiroirs ou du moins fini de les ouvrir derrière Kakashi avant d'en extraire une petit sacoche. L'homme s'occupa ensuite d'ouvrir cette dernière, toujours sans un regard vers l'autre humain présent, pour venir y mettre un téléphone et un porte feuille visiblement remplie de quelques billets.
Enfin, l'alpha daigna regarder l'Hatake dans un parfait visage neutre avant de lui jeter l'objet.
- J'ai appelé ton université pour leur prévenir de ton absence de ce matin. Il veuille cependant que tu y retourne cette après-midi pour te donner les fiches et consignes pour suivre d'ici les cours pendant ta semaine de chaleur. Tu ne peux décemment pas y aller dans ton état et les professeurs préfèrent que tu restes chez-toi pour éviter d'éventuels problèmes. Tu travailleras donc ici.
Il fit une pause, observant la surprise et une forme de tristesse peindre les traits de l'homme pâle.
Dire que Kakashi ne venait pas de se prendre une tornade violente en place face serait mentir.
Le choc était dur, surtout dans son état plus qu'instable.
Ses pensées s'entremêlaient dans un flot constant sans qu'il ne puisse rien en tirer tant il était désordonné. En cet instant, il ne pouvait que fixer son alpha de ses yeux désemparés.
L'argenté n'était donc plus qu'une source d'ennuis que l'on voulait rejeter ? Il ne méritait même plus d'aller en cours parce qu'il était un oméga à présent ? Est-ce que la situation était exceptionnel étant donné que c'était ses premières chaleurs ou à chaque fois qu'elles reviendraient il devra rester tapis ?
C'était trop, trop dans ce verre déjà rempli à l'excès de ses maux.
De plus, la mention à plusieurs reprises du "ici" ne le rassurait guère. Il avait très bien comprit que le "ici" et le "chez-toi" désigné "chez Obito".
La prison, il n'y avait que ça qui lui venait à l'esprit lorsqu'il pensait à ça.
- Cependant, je ne peux pas t'accompagner à l'université pour que tu puisse y récupérer tes affaires mais je ne peux pas te laisser y aller seul non plus. Tu dégages encore un tas de phéromones malgré la marque et ce serait risquer gros que tu te promènes ainsi. J'ai donc appelé ton colocataire, Tenzo si je me souviens bien. Il viendra te prendre devant l'immeuble, te reposeras toutes tes affaires restées chez lui avant de t'accompagner chercher celles à l'université. Il fera tous les chemins avec toi et ne te laissera seul à aucun moment. Il vient à quatorze heures, fait en sorte d'avoir mangé et d'être prêt d'ici là. La sacoche contient un téléphone avec mon numéro en cas de problème et les clefs de l'appartement. J'ai aussi mit de l'argent si tu avais besoin de racheter des choses.
C'était fluide, clair et sans infos superflus, un discours parfait dont Monsieur avait l'habitude de présenter dans son travail.
Seulement, plus Obito avait parlé et plus il avait senti que Kakashi ne l'écoutait plus.
Ce dernier était perdu.
Le premier choc n'était pas passé alors encaisser le deuxième n'était rien de plus qu'une torture infâme.
Kakashi aurait pu être heureux et soulagé de revoir Tenzo mais à la place, la terreur le prit.
Il n'avait pas tilter sur la mention de son université mais comment son alpha avait bien pu la trouver et savoir que c'était la sienne ? Le même schéma se répétait pour son ami brun ; comment il avait fait pour le trouver ?
Il n'y avait qu'une réponse possible ; Obito avait fait des recherches sur lui et savait probablement tout ce qu'il y avait à savoir sur sa situation, d'où la mention de racheter au besoin. Il savait donc qu'il ne roulait absolument pas sur l'or et qu'il se traînait des affaires depuis des années, usées par le temps.
Kakashi se sentait soudainement terrifié par l'homme devant lui. Qui était-il pour avoir accès à toutes les informations concernant une personne ?
Pas quelqu'un de confiance en tout cas et si l'argenté aurait eu la possibilité de s'enfuir, il l'aurait fait.
Son corps en tremblait, ses phéromones empestaient la crainte à l'état pur alors qu'un primaire instinct de survie disait à Kakashi de sauver sa peu. Seulement, comment pouvait-il le faire lorsque sa vie dépensait aussi de celle de la source même de sa peur ?
Il était bloqué dans la même cage qu'un loup, ne pouvant partir de ses propres barreaux mais risquant son existence à côtoyer un monstre.
Il en frissonna, faisant trembler plus sa silhouette à demie sous les draps bicolores.
- Pourquoi tu as peur ?"
La voix d'Obito n'avait pas une once de compassion, pas une de jugement non plus en un sens mais c'était le couteau qui venait remuer la plaie en son oméga.
- Parce que tu n'aurais pas peur si tu étais à ma place peut-être !?"
Kakashi grogna, ses traits fins et délicats se plissant sous la colère qui bouillait en lui, un mélange triste d'incompréhension et de frustration.
- Je suis du jour au lendemain au crochet d'un homme dont je ne connais rien, reprit-il, en plus de ça, ce même homme m'a marqué sans mon consentement et à présent, j'apprends que tu sais tout un tas de choses sur moi dont je n'ai jamais parlé. C'est évident que tu as fait des recherches sur mon compte, et contenue des faits, je ne vois pas comment le prendre autrement qu'avec peur ! Qui me dit que tu ne comptes pas faire du mal à mes proches !?"
Faible, Kakashi se sentait déjà complètement démuni dans son état et le pousser dans sa crainte n'avait fait que le rendre plus susceptible encore.
Il avait l'impression d'être un animal blessé, ayant besoin d'aide mais craintif comme pas possible de quiconque. Il n'était pas à l'aise, se noyant dans l'inconfort face à son alpha.
L'Hatake voudrait tant partir, remonter dans le temps et empêcher sa rencontre avec cet homme. Seulement, il en était impossible...
De son côté, Obito ricana intérieurement. Il n'y avait pas à dire, plus cet oméga lui résistait et plus il l'appréciait. Ça lui changeait tant des lèches bottes qui faisaient les saints devant lui et dès son dos tourné, le noyait de critiques. Des hypocrites en somme, bien trop dans son quotidien d'homme d'affaires.
Cependant, qu'elle n'était pas son plaisir à observer cet être franc, tenace et têtu qui lui tenait tête. Il n'en était pas amoureux, loin de là, mais il l'affectionnait pour son honnêteté.
- Si tu crains pour tes proches, sache que tu n'en a pas le besoin. Je ne leur ferait jamais rien, ça n'aurait aucun intérêt de toute façon sauf si tu m'en obliges... Mais dans le cas contraire, rien ne leur serait jamais fait alors prends garde à ta conduite qui dépendra de leurs sorts."
On ne pouvait pas dire que ça rassurait véritablement l'argenté dont les phéromones trahissaient toujours de l'angoisse. Cependant, si ce connard face à lui disait vrai, tant qu'il ne posait pas de problèmes, ses proches ne risqueront rien.
La métaphore de la prison avec son prisonnier menacé lui allait de mieux en mieux.
Pourtant, il n'en avait que peu faire de ce qu'il devrait faire pour plaire à Obito. Tant que ses proches étaient en sécurité, rien ne comptait plus pour lui, ses propres malheurs pouvant partir essayer de se plaindre ailleurs.
Il était prêt à tout encaisser, laissant même son corps à son alpha s'il lui demandait. Rien ne comptait plus pour lui que Tenzo et son père, jamais il ne prendrait le risque de les faire blesser pour se laisser du confort.
- C'est promis ? Tu ne leur fera jamais rien tant que je serais obéissant ?"
Kakashi était sérieux, fixant Obito en attente d'une réponses claire lui assurant de la sécurité de son entourage.
Cependant et fort étrangement, ça ne sembla pas plaire plus que ça à son alpha.
- Oui, promis..."
Il avait l'air lasse, presque déçu alors que pourtant, l'argenté l'aurait imaginé heureux de se faire obéir.
Il n'y avait pas à dire, ses fils de riches ne lui revenaient pas et il ne risquait pas de les comprendre.
- Sur ce, je retournes travailler, n'oublie pas de manger et d'aller chercher tes affaires. "
Obito était dépité que Kakashi se soit montré si soumis dès la notion de danger envers ses proches, heureusement, il devrait pouvoir titiller ce côté insoumis de son oméga pour retirer de nouveau de la répartie à sa paire.
Alors qu'il se dirigeait vers la porte pour sortir de la chambre, un dernier détail lui vint à l'esprit.
Il enleva sa veste de costume avant de la lancer à Kakashi.
- Pour ton nid, lui indiqua-t-il d'un sourire moqueur, il y a un supresseur dans une des poches, prends le avant de sortir, finit-il avant de partir."
Ébahis de ce qu'il venait de se passer, l'argenté ne pu que suivre les mouvements de son alphas. Ce dernier était partit dans le placard chercher une autre veste dans celles qui avaient échappées aux mains se l'oméga avant de partir pour de bon, la porte d'entrée claquant le prouvait bien.
Comme un plongeur en apnée qui reviendrait à la surface, Kakashi avait de nouveau se sentiment d'accéder enfin à l'oxygène. Il haleta, mit de la douleur à son ventre mit du trop de sentiments en lui tandis que ses poumons s'emplissaient d'air.
Il ne chercha plus à réfléchir sur ce qu'il venait de se passer, sa ne servira à rien, c'était une évidence. Le contrôle ? Il ne l'avait guère alors au lieu de perdre le peu de force qu'il avait dans une réflexion qui ne le ferait que stresser d'avantage, l'argenté décida de s'aérer l'esprit.
Son corps glissa doucement vers le bord du grand lit, se levant avant que le regard grisé ne revienne sur la veste laissée à lui. Il ne ressentait que du mépris, du dégoût et un infâme arrière-goût de frustration à sa vue.
C'était comme si cette veste s'était soudainement mue en un être abominable, se moquant de la nature même de Kakashi qui n'avait guère pu la choisir.
La personnification, l'argenté se surprit à venir d'en faire avec un simple vêtement. Une main tenant sa tête douloureuse, il ne put que grogner. Il allait devenir fou si ça continuait.
Lasse et fatigué, il se dirigea en traînant les pieds vers la cuisine de l'endroit. Passant l'énorme salon et ses baies vitrées, tournant à gauche après la table basse de l'endroit, il ouvrit nonchalamment la porte coulissante menant à la cuisine.
C'était bien le seul lieu de cet appartenant exubérant qui contenait une touche traditionnelle, loin de lui ce moderne flambant neuf, presque trop agressif. Kakashi se sentait bien dans cet endroit clos par des panneaux en bambou qu'il prit soin de refermer derrière lui.
Ainsi enfermé dans ce petit endroit chaleureux, l'argenté se relâcha quelque peu.
Seulement, il n'avait guère le temps de traîner. Il fallait qu'il mange et se prépare pour l'arrivée de Tenzo, la seule chose susceptible de lui redonner le sourire.
C'est ainsi qu'il commença à prendre ses marques dans la cuisine, mémorisant où se trouvait tel ou tel objet tandis que le riz cuisait accompagné d'une poêlée simple de courgettes caramelisées et de tofu fumé. C'était simple, rapide et surtout, probablement le plat préféré de Kakashi.
Alors qu'il mangeait, la chemise d'Obito posée sur ses épaules de manière à qu'il puisse en humer l'odeur au besoin, il laissa la bibliothèque de ses songes prendre le dessus.
Ses pensées fusaient en tout sens dans une danse mélancolique et peut-être quelques peu effrontés.
Il était vrai qu'il n'était pas calme, son tempérament pourtant habituel. À la place, un voile frustré et colérique avait prit place, entraîné évidemment par la douleur et ses hormones en pleine guerre dans son corps.
Il s'était surpris à ne pas sentir à un seul instant intrus, chose qu'il avait pourtant éprouvé plusieurs mois après avoir emménagé avec Tenzo, son meilleur ami tout de même.
Peut-être était-ce en son esprit comme une sorte de vengeance auprès de son alpha égoïste ou simplement le fruit des phénomènes qui flottaient dans l'appartement en une senteur qui lui faisait se sentir chez lui.
En un sens, c'était effrayant comme une simple odeur pouvant falsifier tant chez un être.
Enfin, le principal était que Kakashi allait un peu moins mal, seul un point continuait grandement de le gêner ; il continuait à lubrifier depuis un moment.
Arrivé sous la douche après avoir mangé et fait la vaisselle, l'argenté du affronter son nouveau corps.
Debout devant le lavabo, fixant son reflet dans la glace, il ne put s'empêcher de couiner faiblement.
Le premier point à le désespérer était cette marque noire, formant un rond à la base de son cou, au côté opposé à sa cicatrice. Lui qui n'avait en réalité jamais vu la chaîne qui le retenait n'en était guère animé de joie de l'observer de ses yeux grisés. Dire qu'hier matin encore tout allait bien...
Le deuxième fait qui le gênait plus qu'il ne le faisait désespérément était ce liquide gluant qui coulait entre ses cuisses.
Il avait lu dans un des magasines dans la salle d'attente de son médecin qu'il était normal de lubrifier beaucoup lors de ses premières chaleurs. C'était là le signe que l'utérus se mettait en place, se dépliait de la poche dans laquelle il était bloqué depuis vingt ans.
Seulement, Kakashi savait aussi qu'un oméga en chaleur devenait souvent dicté par ses hormones et il était sûr que plus tôt, c'était le fruit d'un désir qu'il se refusait qui s'était matérialisé. Heureusement, ça semblait au moins avoir échappé à la vue d'Obito, se serait le comble de l'humiliation dans le cas contraire. Il espérait sincèrement ne pas s'être fait prendre mais vu l'odeur légèrement aigre et forte que dégageait le liquide, des phéromones à l'état liquide et extrêmement concentré, il en doutait.
Ce fût finalement l'eau chaude sur son corps qui le calma, apaisant ses muscles tendus d'appréhension et de suppositions.
Décidément, il ne pouvait nier que cet appartement était d'un moderne écarlate. La salle de bain seule devait coûter plus que sa paye sur un an, c'était hallucinant, d'autant plus qu'un roturier habitué à pas grand chose profitait de ce luxe presque indécent.
Le carrelage et les murs étaient d'un noir de jaie tandis que le lavabo, la baignoire et la douche à l'italienne présents étaient d'un blanc satinés. Kakashi aurait presque envie de laisser échapper un rire tant la métaphore vis-à-vis des couleurs de cheveux de la paire étaient partout ensembles. D'ailleurs, il ne manqua pas de rigoler, quelques secondes simplement mais qu'est-ce que ça faisait du bien, peut-être autant que la douche.
L'Hatake avait toujours eu une passion pour l'eau chaude sur son corps, ça avait le don de l'apaiser en un rien de temps et en profiter de ce neuve augmentait le plaisir.
Au moins maintenant, il se sentait propre à l'instar de la saleté répugnante dans laquelle il avait eu l'impression de traîner depuis qu'il eu lubrifié. C'était agréable.
Il sortit finalement de la douche rapidement, n'ayant pas pour habitude d'y trainer plus de cinq minutes. Il prit un peu au hasard une serviette dans les tiroirs sous le lavabo d'un bleu clair avant de se sécher.
Il n'osa pas un seul regard dans le miroir, ayant déjà vu ce qu'il y avait à voir et ne tenant pas à l'observer de nouveau.
Ce fut ainsi qu'il retourna dans la chambre, sa serviette attaché au niveau de ses hanches pour cacher sa nudité.
Obito lui avait rapidement parlé au petit matin à propos des vêtements. Il lu avait dit de se servir dans les siens en attendant que ceux de Kakashi lui revienne.
En grognant de déplaisir à l'acte, ce fut ce que fit l'argenté. Il attrapa les quelques habits qui n'étaient pas des costumes au propriétaire du lieu avant de s'habiller rapidement.
C'était trop grand, sa fine silhouette n'était pas comparable à celle imposante de son alpha et par conséquent, ce qui devait être pile poils à la taille devenait oversize.
Heureusement, ce n'était que pour plaire à Kakashi qui adorait ce style vestimentaire. Ça lui permettait de se sentir plus imposant, plus protégé. Il adorait ça.
C'est ainsi que le grand sweat qu'il avait emprunté dans les tons noirâtres lui plaisa bien ainsi que le jean bleu délavé qu'il portait à présent. Heureusement cependant que la ceinture avait nombre d'encoches parce qu'il lui en avait fallu un certain nombre pour le faire tenir à ses hanches.
Après s'être vêtu, se surprenant à apprécier porter ainsi la légère odeur qu'il restait de son alpha sur ses vêtements, il déambula dans l'appartement pour faire passer le temps.
Il lui restait un peu plus de vingt minutes avant que les quatorze heures ne sonnent, il fallait bien les tuer.
Kakashi s'aventura ainsi dans l'immense habitat, essayant d'en mémoriser les pièces alors qu'une veste de costard était de nouveau venue s'abattre sur ses épaules dans une effluve cannelée.
Tellement prit dans sa quête et affecté par ses chaleurs, l'argenté n'avait même pas fait attention au fait qu'il devenait rapidement accroc a l'odeur de son alpha. En soit, c'était un bon signe qui indiquait que la marque avait bientôt finie d'affecter tout son corps et que l'inconfort entraîné allait disparaître. Cependant ça voulait aussi dire qu'à présent, plus rien ne pourrait les séparer sans interventions extérieurs.
Ce fut alors que Kakashi rangeait le désordre qu'il avait mit dans la chambre, après avoir mémoriser l'appartement dans son ensemble que la sonnerie se fit entendre.
Son cœur s'accéléra tandis qu'il fermait le tiroir dans lequel il venait de ranger la dernière pièce empruntée pour son nid. Il se piqua du supresseur donné par Obito sans même y penser réellement.
C'était l'unique fois où il se sentait stressé, à la fois peut-être aussi content de revoir Tenzo. En tout cas, c'était atypiques comme situation mais en soit, sa vie depuis la veille l'était donc bon...
Il courut, s'en fichant de tout à cet instant où rien ne comptait plus que son ami brun dont il avait tant besoin près de lui.
D'un mouvement vif, arrivé devant l'entrée une fois le couloir y menant passé, il ouvrir la porte noire et se laissa tomber dans les bras de Tenzo. Ce dernier s'y attendait, laissant la touffe argentée, tremblante de son sanglot se blottir tout contre lui dans une étreinte douce. Les sacs tombés au sol sans vergogne pouvaient bien aller se faire voir, rien ne comptait plus qu'eux deux, réunis enfin après tous ses doutes et appréhensions.
Les bras puissants de Tenzo virent s'enrouler autour du buste fin, faisant abstraction de l'odeur inconnu qu'il sentait sur son ami. Il n'était qu'un bêta qui ne pouvait sentir les phéromones mais il n'empêche que l'odeur corporel parvenait à ses narines et percevoir celle d'un autre sur Kakashi ne lui plaisait guère. Le brun n'était pas idiot, il comprenait ce que sa signifiait, suffoque après avoir eu cet alpha présomptueux au téléphone lui demandant de rapporter tous les biens de son meilleur ami.
Qu'elle histoire... Tenzo avait mal pour l'argenté.
En tant que proche, il savait combien Kakashi détestait être dominé et combien il redoutait par la même occasion d'être un oméga malgré qu'il n'en a jamais vraiment laissé paraître. Sa situation devait lui être douloureuse et insupportable.
Le brun ne pouvait s'empêcher de renforcer l'étreinte, essayant du mieux qu'il le pouvait de rassurer son meilleur ami qui avait dû surmonter tant d'épreuves depuis la veille. Il aurait dû être là, à ses côtés et non remplacé par un homme abjecte.
Tenzo s'en voulait d'avoir fallit ainsi, voyant de ses yeux noirâtres l'étendu des dégâts.
Tendrement, il s'autorisa à porter Kakashi jusqu'à l'intérieur, le déposant sur le canapé du salon confortablement avant de ramener ses affaires à leurs tours. Il était évident que les personnes vivant ici étaient riches et malgré que le brun n'aiment pas les clichés, celui sur le mauvais caractère des chanceux était souvent vérifié.
Tenzo ne voulait qu'en aucun cas son ami et plus d'ennuis qu'il n'en a déjà, il fallait donc mieux continuer à l'abris des regards et des oreilles indiscrètes.
Une fois le tout rentré, le brun s'asseya à son tour dans le canapé, attirant la silhouette encore tremblante d'émotions dans ses bras pour finir de la calmer.
De longues minutes passèrent alors que les mains se Tenzo s'activaient dans les touffes argentés et sur le dos de son ami. Au fur et à mesure des douces caresses, Kakashi reprenait le contrôle alors que ses phéromones de paniques s'apaisaient en celles de contentement et de bonheur.
Évidemment, le brun ne pouvait les sentir mais le calme revenu en son frère de cœur se montrait aussi physiquement par un adorable sourire emplie de remerciements certains.
- On va à la fac récupérer tes affaires ?" Proposa doucement Tenzo, voulant se débarrasser de ça rapidement mais refusant de brusquer son ami.
- Oui..."
Kakashi était fatigué, à la fois de ses émotions mais aussi de ses chaleurs. L'idée de devoir sortir ne le réjouissait guère mais plus se serra vite fait et mieux se serra. Comme toujours, les deux amis étaient en accord.
C'est ainsi qu'après avoir rangé les affaires de l'argenté ramenés par Tenzo dans le placard que lui avait laissé Obito, ils partirent dehors. La sacoche donnée par le propriétaire de l'appartement prise.
Il faisait assez froid, le vent réussissant à faire grelotter légèrement Kakashi que la fatigue rendait frileux. C'était assez étrange au vue du somptueux soleil qui surplombait de sa présence chaleureuse et majestueuse la ville de Tokyo mais le fait restait que les brises étaient gelées.
Heureusement, l'argenté réussit à se faire une place aux côtés de Tenzo dont la chaleur corporelle était toujours assez élevée. C'était d'ailleurs ce point qui lui avait valu le surnom de "bouillotte mouvante" par Kakashi qui avait toujours aimé en profiter, de nature bien plus tempéré.
Ils déambulèrent dans les rues, prirent le métro le tout dans une atmosphère calme, sans paroles mais pleine de réconfort pour l'un comme pour l'autre.
La sensation d'être prisonnier en haut d'une tour avait enfin quitté l'argenté, même momentanément et couplé à la présence du brin, il avait l'impression de revivre.
Pour sa part, Tenzo était rassuré d'être au près de son ami, pouvoir vérifier son état et prendre soin de lui face à l'avenir incertain devant eux.
Ce fut une vingtaine de minutes plus tard qu'ils atteignirent l'université de Kakashi, surpris d'y découvrir le directeur, Minato Namikaze qui semblait les attendre au portail.
Honnêtement, l'argenté avait envisagé la possibilité que cette scène arrive, n'étant surpris que part le fait que le directeur ne soit pas occupé à cette heure-ci. Après tout, le blond gérait une de plus grande université de la région, il ne manquait donc pas de travaille.
Cependant, il semblerait que le sort du fils d'un de ses amis, élève sérieux et studieux en plus de ça passait avant.
Sakumo Hatake était proche de Minato Namikaze et il arrivait parfois que lorsque Kakashi se rendait à l'hôpital pour voir son père, il y croise son directeur. Ainsi, le blond avait connaissance des affaires familiales de la famille et c'était sûrement de lui l'idée qu'il vienne récupérer ses cours pour travailler. Enfin, l'argenté était sûr que ce n'était qu'une scène pour voir comment il allait. Après tout, Minato avait la réputation d'être très voir trom protecteur, pauvre Naruto qui devait subir ce papa poule au quotidien, Kakashi le plaignait.
L'attention était tout de même adorable et le petit sourire ému de l'argenté transmettait tous ses remerciements à son aîné qui lui assura dans un silence comprit que c'était normal.
- Comment ça va Kakashi ? Ça va nous faire bizarre de perdre notre meilleur élève pendant une semaine !"
Minato avait ce côté doux, calme et assez réfléchi pour ne pas lui parler de ses chaleurs. L'argenté l'appréciait vraiment, autant en tant que directeur qu'humain.
- Ça va... Et arrêtez donc de dire n'importe quoi enfin." Souffla le concerné d'un faux air désintéressé qui fit rire autant Tenzo que Minato.
Une fois l'amusement passé, le blond tendit à Kakashi un sac avec tous les cœurs de la semaine comme prévu. L'Hatake le remercia chaleureusement mais se fit arrêter alors qu'il repartait avec son ami.
- Avec qui passes-tu tes chaleurs ?" La voix était soucieuse, presque plaintive mais ça n'empêcha pas l'argenté d'en être énervé.
Ainsi on abordait enfin le sujet principal. Kakashi se serait bien passer de le faire.
- Je sais ma question très indiscrète et que ça doit te peser déjà assez de vivre ce moment plus que particulier mais je m'inquiètes. La voix qui m'a appelée plus tôt, ce n'était clairement pas la tienne Tenzo ni celle de Sakumo, à qui était-elle ? Lorsque j'ai demandé, on m'a répondu que je n'avais pas à le savoir puisque tu étais majeur mais ça n'empêche que ça n'a rien de rassurant. Je m'excuse de te demander ça mais s'il te plaît, dit moi que tu les passes avec une personne de confiance en plus de Tenzo ?"
Évidemment que l'argenté se doutait de l'inquiétude de son aîné, de même qu'il avait de suite comprit à la mention de l'appel que la voix d'Obito ne l'avait certainement pas rassurée. Il le savait mais ça lui faisait quand même mal, aller savoir exactement pourquoi, qu'on mentionne sa faiblesse.
- Je suis en sécurité..." Fut tout ce qu'il répondit, tout ce qu'il pouvait répondre.
Lui-même doutait de sa sécurité, c'était n'importe quoi...
Sur un dernier sourire triste, il remercia de nouveau le directeur avant de partir. Tenzo salua à son tour l'aîné en un échange visuel consentit sur une chose ; il fallait assurer la sécurité de Kakashi.
C'est ainsi que les deux hommes repartirent, les affaires de travail sous le bras dans un silence moins apaisant qu'à l'aller.
Le brun comme l'argenté le sentait, l'Hatake allait craquer de nouveau. La gifle donnée sur la mention de son genre avait remuer ce couteau dans cette plaie si béante encore. C'était trop.
Les derniers mètres les séparant de la porte de l'appartement furent les plus tendus, et puis enfin, Kakashi explosa en larmes contre le torse de Tenzo.
C'est alors que l'Hatake expliqua au brun ce qu'il s'était passé, ce qu'il avait vécu avec tant de peur, tant d'angoisse et de douleur. Mais finalement, le pire fût de constater que lorsque vint le moment de parler d'Obito, il remarqua à quel point il ne savait rien de lui. Il était lié à un inconnu qui pourrait être autant un tueur à gage qu'un psychopathe ou un parfait pervers.
Le brun en frissonna autant que l'argenté à cette pensée.
Le semblant d'apaisement qui les avaient prit disparue aussi bien chez l'un que chez l'autre.
Kakashi n'était plus tranquille, même en présence de Tenzo alors que ce dernier s'inquiétait de plus en plus du futur de son ami.
Comment le brun pouvait laisser son frère de cœur ainsi ? C'était trop lui demander et pourtant, il ne pouvait que laisser faire...
Obito était évidemment un homme de pouvoir, déposer une plainte pour marquage non consentie à la police ne servirait à rien, pire, dégraderait encore plus la situation. L'option d'emmener Kakashi loin n'était pas non plus valable puisque l'argenté en souffrirait aussi.
Ils étaient coincés et le brun le comprenait de plus en plus, compatissant du plus profond de son être à la souffrance de son ami.
Il ne méritait pas ça, pas ce qui lui arrivait.
Ça révulsait tant le brun qu'il aurait envie de frapper dans le premier obstacle venu.
Seulement, sa place n'était pas à s'énerver mais bien à consoler comme il le pouvait son ami si précieux à ses yeux. Comme l'appartement allait lu paraître vide et morne sans Kakashi...
Voilà que lui aussi avait les larmes aux yeux, accompagnant silencieusement largenté alors que la réalité lui tombait dessus d'un seul coup.
Heureusement, après les pleurs virent les rires et comme toujours ce fût l'Hatake le rayon de soleil après la tempête, un morceau de glace poli de bonté et d'amour que le brun avait l'honneur de côtoyer.
S'ils étaient rentrés vers quinze heures trente, ils ne se quittèrent plus jusqu'à dix-huit heure. Seulement, il fallait que le brun parte, il avait son travail à assurer et il commençait à dix-huit heure trente.
Le "au revoir" fut dur, surtout pour Kakashi qui allait se retrouver seul mais la promesse de Tenzo de revenir le voir vite lui permit de mieux affronter le silence de l'appartement.
L'Hatake dîna alors seul, Obito ne daignant visiblement pas revenir, puis il partit se coucher, changé dans des vêtements à lui enfin. Un jogging noir et un tee-shirt gris à manches courtes composaient son pyjama improvisé alors qu'il se blottisait sous la couette.
Tenzo ayant était à ses cotés une bonne partie de l'après-midi, Kakashi avait réussi à faire abstraction de la douleur liée à ses chaleurs. Seulement, ainsi seul face à lui-même, il regoûta à cette désagréable sensation d'une chaleur bourdonnant en son ventre comme mille et uns coups de couteaux.
Il grogna une première fois de lassitude.
Puis une seconde de douleur.
Une troisième fois de frustration.
Une quatrième fois de peur.
La porte d'entrée venait de claquer. Obito était de retour, visiblement d'une humeur assez horrible.
Il entendit comme plus tôt des bruits de pas se rapprocher avant que son alpha ne se découvre, une lueur terriblement sauvage dans les yeux alors qu'il défaisait sa cravate et enlevait sa veste.
Kakashi comprit bien vite ce qu'il se passait, non grâce à la vue mais grâce à l'odorat. L'Uchiwa relâchait une tonne de phéromones d'alpha excité, ceux-là même qui traverse leur rut.
L'Hatake déglutit.
Lui qui avait espéré qu'Obito ne s'intéresse à lui tant qu'il était en chaleur semblait bien se tromper.
Lui qui avait philosophé ne jamais en conséquence se retrouver à avoir ses chaleurs en même temps que les ruts de son partenaire était à des kilomètres de là.
Lui qui avait pensé échapper au moins pendant quelques jours à l'acte sexuel s'avérait être dans le faux.
C'était là, c'était maintenant et vu combien son corps s'emportait face à la situation et combien Obito semblait contrôlé par ses hormones, Kakashi priait pour qu'à défaut de rester vierge, aucun accident n'est lieu.
Il manquerait plus que ça...
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Moi, vous laisser sur une affreuse touche de suspens ? Nooonn, je ferais jamais ça enfiiiinnn (~-^-)~
Roh la la les choses avancent !!!
Je pense que c'était assez explicite mais le prochain chap contiendra du 🍋, vous êtes prévenus 😌👌
Au fait, au niveau du rythme de parution je suis désolé, ça traine beaucoup ! Peut-être que certain le savent déjà mais pour résumer, j'ai eu mon brevet en début de semaine que je révise depuis deux semaines puis j'ai plus eu d'internet pendant une semaine et comme je suis à fond dans mon histoire sur mon compte secondaire qui est mon big projet de l'année, ce compte ci en pâtit assez.
Je continue cette fanfic parce que c'est celle qui plaît le plus et que j'avais toutes les idées pour ce chap mais je n'ai pas oublié l'autre. J'essaye juste de vous fournir de quoi lire tout en tentant de survivre à côté XD
Mais comme je le disais, je suis à fond dans mon histoire et sachant qu'un chapitre fait 5000 mots environ (comme ceux ici) et qu'ils me prennent chacun entre 5 et 9 heures, c'est dure d'être partout à la fois XD mais je ne disparaît pas, promis !
Mais par contre faut qu'on parle là, ça va pas du tout... Enfin si ça va trop bien justement !!! Vous me fait 290 vues pour trois chap ! Mais vous voulez me faire mourir à coup d'attaque trop zentil ou quoi !? C'est beaucoup trop gentil, je sais même pas quoi dire tant je suis émue et trop contente ! Meechiiiiiiii ❤❤❤✨✨ vous êtes trop chouettes avec mwa ❤❤❤✨✨
*Une mort de Pseudine plus tard du à un trop coup de joie*
Enfiiinnn bref (~-^-)~
J'espère que ce chapitre vous aura plu et encore désolé pour l'attente ! N'hésitez pas à me dire vos avis en commentaires, j'adore les lire et y répondre 😌👌❤
Bon, j'espère que vous allez bien et sur ce, zoubiiiii ❤
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top