Chapitre 17 : Dis moi ce qui ne va pas
Obito avait de nouvelles horaires dans sa vie. Le matin en semaine, il se levait à six heures dans la chambre d'ami que Kakashi lui avait prêtée. Étant anciennement la chambre de Sanaé, l'homme d'affaires mondiale et le grand alpha se levait entre les peluches et vêtements pour petites filles. Ça avait en vérité ce côté adorable et puis Sanaé n'avait jamais utilisé sa chambre, étant encore trop petite pour dormir loin de sa mère.
Obito se levait donc tôt, et prenait le temps de deux heures soin de rentrer chez lui pour manger et se préparer. Il en profitait pour faire du sport et ainsi vider son esprit en surchauffe avec tout ce qui se passait sans cesse. Mais venait ensuite l'heure de retourner chez Kakashi. Il s'assurait toujours d'y être pour huit heures afin d'être présent au réveil de Sanaé.
Au cas où Kakashi aurait une crise au réveil, il devait être présent, Tsunade l'avait prévenu lors de son briefing. L'argenté était plus susceptible au lever qu'à n'importe quel autre moment de la journée pour faire une crise. Quelque chose en rapport avec le fait que lors de la nuit, ce qui le dérangeait s'accumulait plus facilement et le rendait potentiellement enclin à devoir le tousser au matin.
Obito passait le reste de la journée en télétravail pour l'Akastuki afin de rester disponible pour intervenir au besoin. Kakashi était en congé maladie et ne travaillait donc plus en tant que prof. Sanaé en profitait pour manquer quelques jours de crèche et enfin profiter vraiment de sa mère, même si elle n'était pas au top de sa forme.
Et l'Uchiwa pesait ses mots.
Il avait déjà vu Kakashi dans des états assez lamentables, mais Obito tombait de plus en plus des nus à mesure qu'il découvrait pire encore. Mais l'argenté ne parlait jamais de son état, alors l'alpha ne le ferait pas non plus.
Les vingt heures sonnaient déjà et le dîner se terminait. L'Uchiwa avait pris l'habitude de se faire tout petit en mangeant séparément pour laisser à Kakashi et Sanaé un minimum d'intimité. Obito travaillait sur son ordinateur pendant ce temps là en grignotant des sushis ou un sandwich. L'alpha ne revenait dans les salles communes qu'après avoir entendu la vaisselle se finir et l'eau de la salle de bain couler. Signe étant que Sanaé recevait sa toilette du soir avant d'aller dormir.
Obito ne risquait donc pas de croiser Kakashi s'il rejoignait le séjour pour en emprunter le canapé. Il pouvait aussi aller sur le balcon pour grignoter et boire à la lueur des étoiles dans le bas ciel d'hivers.
Mais résonnait dans son esprit des images devenues quotidiennes. Elles tournaient tant que l'Uchiwa n'arrivait plus à se concentrer sur son contrat avec une compagnie mondiale à grande influence. Il abandonna dans un soupir son travail en se laissant vagabonder à ses pensées. L'eau de la douche coulant l'y aidant bien qu'elle se coupa bien vite.
Sanaé et Kakashi devait être maintenant partis pour coucher la petite dans le lit de sa mère.
Et en parlant de l'argenté, Obito revint à ses pensées qui l'harcelaient en rapport directe avec Kakashi.
Depuis leur cohabitation forcée de quelques jours déjà, l'oméga ne cessait de l'observer, tantôt avec attention mais tantôt avec un mépris assez peu dissimulé. Compréhensible sûrement vu la situation ; Kakashi ne devait pas apprécier avoir Obito dans son chez lui, mais assez étonnant vu le comportement beaucoup plus calme et pacifiste que l'alpha avait cru discerner chez l'oméga.
- "J'ai refais quelque chose qui me vaut ces regards ? interrogea finalement l'Uchiwa alors que Kakashi revenait de coucher sa fille. Même si j'imagine que ce que j'ai déjà fais suffis à les justifier...
- Toi ? Avoir fais quelque chose mal ? Je n'y aurait jamais pensé, rigola sans humour l'argenté, buvant d'une traite son verre d'eau avec ses comprimés.
- Kakashi... supplia l'Uchiwa dans un léger soupir, s'affaissant plus encore dans le canapé.
- Je n'aime pas que tu sois là, j'ai encore le droit non ? cingla Kakashi en réponse."
Pour le coup, Obito soupira lourdement et sans retenu. Il élargit d'un doigt le col de sa chemise blanche avant de se vouter, ses coudes posés sur ses genoux. Il fixait de biais Kakashi, où du moins ce qu'il en restait.
Un homme que la peau pâle avait viré au blanc maladif. Que les magnifiques cheveux couleurs argent étaient devenus ternes. Que les yeux aussi sombre que la nuit n'étaient plus que vestige d'un passé déterminé. Et que l'aura aussi imposante mais douce comparable à la Lune avait tourné à celle d'un animal blessé.
Craintif, terrifié et donc sur la défensif. L'agressivité était le mot d'ordre.
Obito regarda le corps chétif de Kakashi perceptible même en dessous des gros sweats que portaient l'argenté.
- "Quiconque ayant notre passé aurait dit ça j'y irais cru sans hésitation, trancha Obito. Ça coule de sens après tout. Mais pas toi, assura-t-il les yeux brillants de détermination. Tu es sûrement le seul qui aurait réussi à venir me voir ainsi, il y a quelques mois pour m'éviter plus de remords. Pourtant, je les méritait, autant que ta réponse aujourd'hui. Mais tu avais décidé qu'on devait chacun repartir en laissant le passé de côté. Tu m'as fais revivre. Alors n'essayes pas de me faire croire que ton animosité n'est dû qu'à ma présence ici. Si c'était le cas, j'aurais d'hors et déjà vu le reflet de ton mépris pour moi auparavant. Je ne crois pas une seconde à ta réponse."
Kakashi eu un nouveau rire sombre, serrant son sweat dans ses mains prises sous cathéter.
- "Je penses au contraire que ma situation actuelle justifie assez ma position. Tu es chez moi, tu me gardes comme un gosse en jouant les infirmiers alors qu'il y a quelques années encore, c'était bien toi qui me détruisait. Quel paradoxe malsain. s'amusa froidement l'argenté en faisant tourner l'eau dans son verre distraitement.
- Je comprends tout à fait que tu ne m'acceptes pas, assura Obito en se levant du canapé. Je t'avais déjà dit que je ne m'attendais pas à ce que tu me pardonnes quoi que ce soit et je le pense sincèrement. Je comprends que ma présence te dérange, mais j'ai déjà vu avec Tsunade et je suis là le minimum de temps qu'il faut pour que tu puisses toujours avoir la garde de Sanaé."
Cependant, alors qu'Obito s'attendait à ce que Kakashi se calme peut-être un peu en entendant sa position, il s'en passa autrement. L'Hatake poussa un long soupir colérique, lâchant son verre pour venir se masser les tempes. Son regard devint soudainement mauvais, haineux, le genre de regard que l'Uchiwa avait justement déjà ressentit quelques fois. Kakashi ne se contentait plus de l'observer et de le tester, il laissait librement ses ressentiments se montrer en surface et sans filtres.
- "Tu me demandais bien pourquoi je me montrais si peu enclin à ta présence ? répéta l'argenté en grognant. Alors j'ai le plaisir de te répondre que c'est justement à cause de ton comportement comme celui là. Non mais discuter derrière mon dos avec mon médecin, prendre des initiatives pour moi, te couper en quatre juste pour moi, quelle mauvaise blague. Obito, tu te fous de ma gueule n'est-ce pas ? rigola sinistrement l'être pâle mais pourtant si impressionnant.
- Comment ça ? interrogea l'Uchiwa, clairement perdu. Je ne vois pas ce que le fait de vouloir faire attention à toi à d'une blague. assura-t-il, sûr de lui.
- Peut-être que c'est vrai dans ta tête, soupira une nouvelle fois Kakashi, mais ça n'a rien de vrai dans la réalité. C'est une énorme blague, et malheureusement pour toi, je n'ai aucun humour en ce moment. Tu te permets clairement des choses à mon égards que je ne t'ai jamais demandé ni même seulement autorisé à faire. Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans le fait que je suis et que je reste un adulte, même si je suis malade ? J'ai un enfant Obito, tu devrais le savoir mieux que personne pourtant. Je l'ai élevé seul, je n'ai pas eu besoin d'aide, je me suis toujours débrouillé. Quel putain d'image tu as de moi pour te permettre de parler derrière mon dos pour moi ? Je suis encore assez grand à ce que je sache pour prendre soin de moi. Et ton rôle à toi se résumait d'ailleurs simplement à être présent pour Sanaé au cas où je m'évanouirais, rien d'autres.
- Tu me dis que je prends trop de libertés ? réalisa l'alpha, pas franchement de bonne humeur à l'apprendre. Je fais pourtant de mon mieux pour ne pas empiété sur ton espace !
- Tu ne comprends rien... souffla doucement Kakashi. Laisse tomber, de toute façon si tu ne veux pas comprendre, ça sert à rien que je m'acharne. Bonne nuit."
Et l'argenté ne laissa pas le temps à Obito de répartir avant de disparaître dans sa chambre.
L'Uchiwa en tombait des nues. Évidement qu'il faisait les efforts qu'il faisait avec plaisir, parce qu'il le devait bien à Kakashi. Mais il restait tout de même un être humain qui honnêtement, attendait au moins des remerciements face à sa dévotion. Alors forcement, il ne prenait pas forcément bien la nouvelle.
Il prends trop de liberté, se répéta-t-il, comme si. Obito partit se coucher, assez énervé il faut le dire. Heureusement que demain était un samedi où il n'avait rien à faire, son avance avait un avantage.
Obito attendait dans la salle d'attente du pôle des consultations à l'hôpital. Il jouait avec Sanaé dans la petite pièce, patientant pendant que Kakashi était en rendez-vous avec Tsunade. L'unité douleur et soins palliatifs inquiétaient honnêtement l'Uchiwa.
Mais vu l'atmosphère qui régnait depuis la veille au soir entre lui et l'oméga, l'alpha en venait à douter même de son inquiétude. Est-ce que l'Hatake le méritait vraiment pour le regarder si mal et maudire sur lui avec si peu de retenu ?
Obito soupira en prenant un nouveau livre de bébés pour le lire à Sanaé.
Évidemment qu'il le méritait, conclu l'Uchiwa. C'était simplement son égo mal placé qui ne digérer pas les remarques de Kakashi. Ce dernier ne faisait pourtant absolument pas semblant d'aller si mal, et il n'y pouvait rien. Il soupira.
Ça faisait à présent une trentaine de minutes que Kakashi avait commencé sa consultation, il ne devrait plus tarder. Obito remerciait Sanaé d'être aussi calme malgré le temps d'attente important. La petite restait patiente et sage, adorable en somme. L'Uchiwa voyait de plus en plus l'Hatake en elle.
Au même instant, la porte du cabinet s'ouvrit, laissant découvrir Kakashi et Tsunade qui finissaient visiblement de discuter. Sujet épineux à ce qu'il en voyait et entendait ; l'argenté coupait son médecin régulièrement comme pour abréger la conversation.
- "Je t'aurais prévenue, soupira finalement la blonde en blouse blanche. Sur ce, fais bien attention à toi et ne force pas.
- J'y penserais, assura platement l'oméga en récupérant sa fille sur le siège mitoyen à celui d'Obito.
- A la semaine prochaine, Kakashi.
- Oui, à la semaine prochaine..."
Et sur ce, l'Hatake s'en alla, le bureau de Tsunade se referma. L'Uchiwa se leva rapidement pour suivre d'un peu loin l'argenté. Les yeux sombres de Sanaé, toujours aussi expressifs dans l'observation le regardait par-dessus l'épaule de sa mère.
Ils sortirent de l'hôpital pour rejoindre le parking où s'était garé Obito. Ce dernier s'assit dans la voiture pendant que Kakashi installait sa fille dans le siège auto. La dernière portière à claquer se fit entendre et l'Uchiwa démarra.
- "Merci d'avoir gardé Sanaé, murmura Kakashi lorsqu'ils arrivèrent sur l'autoroute."
Obito se contenta d'hocher la tête, voyant du coin de l'œil que son voisin de siège semblait prêt à s'endormir. Ses coudes toujours cachés sous un large sweat gris étaient pliés sur son torse et ses yeux luttant contre la fatigue pour rester ouverts. Le rendez-vous avait dû être particulièrement épuisant semble-t-il.
Mais l'Uchiwa notait aussi que c'était les premières paroles un minimum sympathique de Kakashi pour lui depuis quelques temps. Depuis la veille, ce ne serait pas un euphémisme que de dire qu'ils s'évitaient. Ils ne se parlaient pas et l'argenté ne prenait plus la moindre peine pour cacher son ressentiment vis-à-vis d'Obito.
Et il semblerait que ça allait continuer ; l'argenté l'avait peut-être remercier mais n'aspirait apparemment à aucune autre discussion entre-eux. L'Uchiwa se dit qu'il devrait quand même entamer un dialogue. S'ils devaient cohabiter encore quelques temps, ils allaient bien devoir se reparler après tout.
- "Tu as pu savoir si tu pourrais décaler tes rendez-vous ?"
Kakashi releva péniblement ses paupières pour regarder de biais Obito. Ce même regard distant et calculateur que depuis la veille.
- "Tsunade ne veut rien savoir, lâcha-t-il finalement en revenant observer la route périphérique de Konoha. Elle veut absolument garder tous les rendez-vous prévu."
Et par là, l'argenté entendait les consultations à domicile qu'avait prévu son médecin tous les deux jours chez lui. C'était son assistante, Shizune qui s'en occupait, Tsunade étant trop occupée. Mais puisque la femme blonde tenait tout de même à surveiller l'état de son patient, elle avait prévu en plus une séance à l'hôpital le samedi matin. L'endroit lui permettrait de faire d'éventuelles examens supplémentaires selon ses dires.
Kakashi n'avait absolument pas été heureux d'apprendre tous ses suivis. Et il avait lâché lorsque Shizune était là et qu'Obito traînait qu'il souhaitait en discuter avec Tsunade. En plus simple ; que l'oméga comptait bien réduire considérablement les consultations qu'il décrivait comme excessif.
Sa quête semblait cependant avoir été vaine.
Voyant que Kakashi se mura une nouvelle fois dans le silence, Obito en fit de même. Il conduit jusqu'à la résidence de l'argenté, écoutant ce dernier répondre à sa fille qui se demandait où ils allaient. Qu'elle ne fût pas sa joie en apprenant qu'ils rentraient "à la maison". La pauvre enfant devait en avoir marre de se faire trimballer pour les consultations médicales de sa mère. Mais adorable comme elle l'était, elle encaissait sans broncher et en silence.
Ils se garèrent rapidement avant de quitter le véhicule et de rejoindre l'appartement. Là, Kakashi partit changer la couche de Sanaé pendant qu'Obito se versait un verre d'eau. Pour lui aussi, ça commençait à faire beaucoup.
L'Uchiwa s'assit à la table en attendant que Kakashi revienne. Il devait absolument passer à l'Akastuki pour signer un gros contrat sur lequel il travaillait depuis plusieurs semaines. Ça permettrait un nouvelle élan à l'échelle mondiale de son organisation, il ne pouvait pas le laisser passer.
Et puis, l'oméga devrait être le premier à se réjouir d'une possibilité qu'Obito s'en aille, même simplement quelques heures.
L'Uchiwa reçu évidemment un feu vert presque blessant tant il était accordé. Il quitta l'appartement dans lequel il se sentait si intrus. Heureusement qu'il y avait Sanaé qui semblait bien être la seule à l'accepter.
- "Ça va Obito ? interrogea Itachi en stoppant son patron qui s'apprêtait à partir."
Le contrat avait été signé avec brio et une nouvelle affaire conclu. L'avenir de l'Akastuki n'était plus à douter sur la scène internationale à présent. Et pourtant, son patron semblait au plus bas. Chacun l'avait remarqué.
- "Ça peut aller, répondit vaguement l'Uchiwa, finissant d'enfiler son manteau par dessus son costard. Comment va Itake depuis la dernière fois ? Je n'ai plus trop l'occasion de le voir avec tout ça... demanda-t-il d'un petit sourire fatigué."
Et le cadet des Uchiwa présent savait bien ce que son aîné appelait "ça". Il était le seul à savoir tous les détails du pourquoi le patron ne venait presque plus au bureau.
- "Mikoto s'inquiète pour toi, soupira Itachi. Elle m'agresse chaque matin en me demandant de tes nouvelles. Fais quelque chose, je n'en peux plus.
- Désolé, s'excusa Obito dans un petit rire de gêne.
- Enfin, tout le monde va bien, reprit le cadet en croisant ses bras sur son torse sculpté. Shisui est revenu hier et à gardé Itake pour la journée. Je rentre tôt ce soir pour en profiter aussi. Mais ce n'est pas tant eux qui m'inquiètent mais plutôt toi. Tu as une mine affreuse, tu es sûr que ça va ?
- Oui, oui, se répéta en soupirant Obito.
- Je sais pourquoi tu fais tout ça Obito, insista Itachi. Mais peut-être que ce n'est pas la solution. Tu t'épuises alors même que Kakashi ne voulait pas de ton aide au début, pourquoi t'acharner ? Tu l'avais dis toi-même, il à toujours su se débrouiller seul, il y arrivera encore et sans ton aide. Peut-être que vous vous minez simplement l'un l'autre finalement ? voyant le regard soudainement glacier de son aîné, le cadet se justifia sans crainte. Mikoto veut te parler à ce sujet. Et je doute qu'elle y mette des pincettes. Je pensais qu'il serait préférable que je te parles d'abord pour t'éviter une bête lâchée.
- Vu sous cette angle, ria sans trop d'humour Obito. Mikoto à pleins de bons côtés mais qu'est-ce qu'elle peut être lourde et oppressante lorsqu'elle s'inquiète...
- Et je ne peux que confirmer, assura Itachi, mais réfléchis-y.
- Je sais Itachi, soupira Obito. Et Kakashi est bien le premier à me dire que je ne devrais pas être là, sourit-il tristement. Mais je ne peux pas l'abandonner. Certes il a toujours su marcher seul, mais c'est peut-être bien ce qui l'a mis dans cet état aujourd'hui. Alors je ne peux pas le laisser, pas avec Sanaé avec lui. J'ai plus que ma part de responsabilité dans l'histoire."
Itachi se contenta de soupirer longuement. Cette histoire devenait un vrai casse-tête et l'Uchiwa avait peur que ça ne devienne un labyrinthe sans retour. A force de s'y engouffrer, la sortie s'éloignait et son cousin pourrait bien y rester coincer. Lui aussi s'inquiétait.
Surtout que c'était assez flagrant combien Obito aimait en fait Kakashi. Un amour, avec l'intensité qui va avec. Un couteau à double tranchant. L'argenté ne semblait, à ce qu'il en comprenait, absolument pas enclin à répondre aux sentiments de son aîné.
Obito risquait de se briser au final. Après tout, Kakashi avait toujours vécu dans la dureté de la vie, et même si ça coutait à Itachi de le dire, son cousin ne faisait que la découvrir. L'argenté devait avoir la peau dure maintenant, mais Obito était encore susceptible à tout par manque de recul. Et à ses préventions aussi par la même occasion. Il ne pouvait pas insister plus sans frustrer son cousin.
Ainsi, Itachi ne pu que souhaiter bon courage à son patron lorsque celui-ci le quitta finalement. Il priait pour que la situation ne dérape pas.
Ça faisait déjà une semaine tout pile lorsqu'Obito rentra dans l'appartement de Kakashi. Il y trouva deux personnes souriantes qui s'amusaient apparemment avec des oreilles. Mais l'une d'elles se renfrogna à sa vision et perdit son éclat. Kakashi partit préparer le dîner.
La fin de journée se passa dans la continuité de l'ambiance pesante du matin. Le stricte minimum de paroles étaient échangés jusqu'à l'heure du coucher. Le sommeil mis ce soir ci beaucoup de temps à arriver, pour tout le monde d'ailleurs.
Ce fut seulement les jours suivants que la situation se dénoua légèrement. L'argenté avait eu, heureusement ou malheureusement, une crise au lever qui avait forcé Obito à appeler les urgences. Une nouvelle fois, on l'avait calmé à temps mais aussi immobilisé pour le reste de la journée dans son lit avec interdiction d'y sortir. Sauf pour aller aux toilettes évidemment, mais sinon, Kakashi devait rester sous la couette.
Ses mains étaient de nouveau sous cathéter et son visage sous masque à gaz. Et l'argenté ne pu effectivement pas faire grands mouvements de la journée sinon allait difficilement jusqu'aux toilettes.
C'était alors Obito qui s'était chargé de faire les repas et de les apporter au malade. Tout en s'occupant de Sanaé qui jouait avec lui où allait se coller à sa mère de manière complètement adorable. Et ce, malgré que Kakashi avait pratiquement passé la journée à dormir.
Ce ne fut qu'au lendemain matin que l'Hatake repris de la vigueur et pu de nouveau vagabonder à son gré. Et la situation entre lui et Obite continua de se débloquer. Ils se reparlaient, même simplement pour le nécessaire et Sanaé en semblant la plus heureuse.
Mais très vite, Obito les discerna à nouveau. Eux, ces regards attentifs, observateurs, mauvais. Kakashi recommençait à lui montrer son ressentiment vis-à-vis de lui et l'Uchiwa le supportait de moins en moins.
Ce n'était que des regards, jamais des gestes ni des paroles, simplement des yeux éteints qui envoyés de signaux réprobateurs à l'alpha. Et ce, à longueur de journée et de temps.
Obito n'y tiens plus au bout de presque deux semaines comme ça. Alors qu'ils venaient de rentrer dans l'appartement, après avoir finalement remis Sanaé quelques jours à la crèche, l'Uchiwa confronta une nouvelle fois l'Hatake sur le pas de la porte.
- Si tu ne me supportes aussi peu, pourquoi tu ne me renvois pas ? Tu devrais avoir trouver quelqu'un pour me remplacer maintenant non ? grogna-t-il en fermant brutalement la porte d'entrée derrière lui.
- Qu'est-ce que tu entends par là ? demanda simplement Kakashi en retirant son manteau et ses chaussures."
Son état chétif aurait dû faire se calmer Obito mais il ne le pu pas. Et ce, même malgré les trois nouvelles crises qu'avaient eu l'argenté dans le courant de la semaine.
- "Tu recommences à me dévisager ! Alors que tu avais arrêté ! Pourquoi ? Je n'ai rien refais de mal pourtant, et si je te dérange tant que ça, qu'est-ce que tu attends pour me remplacer ?"
Les yeux entourés de cernes de Kakashi mirent du temps à le détailler. Et comme si ses mots s'imprimaient tout à tour à chaque secondes, l'argenté pâlit encore. Un petit sourire aussi triste que coupable se dessine sur ses traits avant qu'il ne se retourne pour éviter de faire face à Obito.
- "Si je n'ai personne pour te remplacer c'est parce que je n'en cherche pas. Et tout simplement parce que si je meurs, je veux qu'il lui reste un parent avec qui vivre, et pas une famille d'accueil."
L'Uchiwa se pétrifia en entendant ces mots.
~~~~~~~~~~~~3600 mots~~~~~~~~~~~
Nouveau chapitre, court certes, mais à l'heure, et c'était pas gagné je vous le dis ×")
J'espère sincèrement qu'il vous aura plu quand même, malgré sa petitesse dû simplement au fait que je voulais m'arrêter sur cette fin. Je la trouve doucement prenante (pour ne pas dire horriblement machiavélique pour vous ×3) mais ce n'est qu'un détail enfin (~-^•)~◇
Je croule un peu sous les événements en ce moment alors je ne peux rien vous promettre pour la suite. Au maximum, elle sortira vers le 15 du mois prochain mais je voudrais quand même écrire plus. A voir mais je ne m'avance pas trop, faute de savoir si ça ira mieux niveau charge de travail d'ici là, excusez moi ×)
Bon, sur ce je vous quitte. J'espère sincèrement que ce chapitre vous aura fait passer un bon moment et au plaisir de vous retrouver au prochain chapitre ! Zoubiii 🐑❤🐑
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