Chapitre 15 : Cette effluve de notre nouveau départ
Shizune l'accompagna sans plus de mots jusqu'à la porte menant à la chambre. Là, elle y récupéra Sanaé qu'une autres infirmière venait de lui tendre avant de partir avec dans les couloirs blancs.
Sûrement que la suite ne devait pas être pour elle, pensa Obito.
Ce dernier observa de ses yeux sombres ceux tout aussi sombres partir avant de revenir au présent lorsqu'on l'appela une nouvelle fois.
Il devait entrer.
Le stress montait, l'angoisse et la peur aussi.
Pourquoi Kakashi voulait-il lui parler ? Heureusement, il n'allait pas avoir le temps de ruminer longtemps avec la question avant que la réponse n'arrive.
Le voilà déjà dans la pièce aux murs blancs et aux quelques meubles en bois claire.
Mais plus blanc encore que l'environnement, y avait dans cet endroit, un corps pâle et argenté dont le sourire semblait être fané et la vie prise en otage.
Kakashi était là, son corps si fin et enlacé caché sous une chemise d'hôpital et sous des draps gris. Mais surtout, cette même silhouette était reliée à trop plein de machines inquiétantes.
Ses yeux sombres qui ressortaient d'habitude si bien de son teint pâle semblaient avoir perdu de leur éclat.
Obito fut soudain terrifié et l'oppression à son cœur revint légèrement.
- "Qu'est-ce que tu as ? L'Uchiwa avait prit la parole de but en blanc alors qu'il s'était promis de laisser Kakashi mener. Mais c'était plus fort que lui, la panique et la peur l'étouffaient une nouvelle fois et venait s'ajouter à cela, sa culpabilité qui remontait. C'est moi n'est-ce pas ? reprit-il sur un ton fragile. Tu m'as menti la dernière fois en me disant que tu n'avais pas de problème de santé et que tu étais venu à l'hôpital pour ton ex, en fait tu étais malade et c'est de ma faute ! Je suis tellement désolé !"
Le regard de l'Uchiwa pourrait être décrit comme pathétique et misérable en cet instant, pourtant, il fallait croire qu'il avait trouvé écho. Les yeux de Kakashi s'ouvrirent autant que son état le lui permettait.
Il fixa Obito un temps, plongeant son regard perdu dans celui qui avait été autrefois sa hantise la plus poussée. Décidément, il ne comprenait plus bien.
L'argenté quitta finalement l'échange visuel alors qu'une expression sérieuse et résolue prenait place sur ses traits. Il porta son regard sur Tsunade et les infirmières présentes ; il demandait à se qu'ils soient tranquilles.
La femme blonde à la corpulence imposante ne paru pas enchantée par l'idée mais laissa à son patient le bénéfice du doute. Kakashi n'était jamais devenu inconscient, il mesurait sûrement encore malgré son état ce qu'il avançait et risquait par la même occasion.
Tsunade se plia à sa demande silencieuse en emmenant avec elle ses collègues. Prevenant seulement Kakashi par le biais d'un regard complice qu'à la moindre suspicion de quelque chose se tramant, elle rentrerait. En attendant, elle resterait dans le couloir pour surveiller l'échange de loin.
L'argenté paru à son tour en accord avec l'idée, n'ayant peut-être pas beaucoup d'autres options finalement.
Tsunade et les infirmières quittèrent la pièce. Sanaé était avec Shizune dehors. Obito et Kakashi se retrouvèrent seuls.
- "Obito, commenca l'argenté, son regard d'adoucissant légèrement derrière sa voix épuisée, ce n'est pas à cause de toi, vraiment, ne t'excuse pas. Son regard, masqué quelque peu par le masque à gaz, se décala ensuite vers le mur en face de lui. J'ai contracté cette pathologie il y a quelques mois, avoua-t-il dans un murmure, ce n'est absolument pas de ta faute. Les Hatake on simplement un système immunitaire discutable, c'est tout."
Et il rigola doucement, malgré toutes ses machines qui prenaient jusqu'à plus de place que sa silhouette même. Il rigolait malgré son état, malgré sa souffrance, sa fatigue. Il rigolait malgré sa situation.
Non, vraiment, Obito ne pouvait s'empêcher d'admirer un peu plus chaque seconde cet être immaculé.
Ses yeux sombres se perdaient dans ceux aux reflets bleutés. Comme absorbés par eux, en eux, dans leur profondeur hypnotisante et fascinante.
L'Uchiwa sursauta subitement en même temps que Kakashi. Le contact visuel se rompant complètement alors que l'alpha se reculait et l'oméga tournait le visage vers la fenêtre.
Obito s'insulta de tous les noms pendant une bonne seconde avant de s'excuser avec empressement à l'oméga. Mais ce dernier l'avait-il seulement entendu ? Pas sûr avec le bip sonore devenu si rapide qu'il emplissait la pièce. Le moniteur cardiaque mesurant le rythme des battements de coeur du patient avait drastiquement augmenté. Et malheureusement, il en allait de même pour le teint pâle devenu fantomatique visible bien que Kakashi ai tourné la tête.
Obito se maudissait. Pourquoi donc sa main avait donc dû aller se perdre sans son autorisation sur celle de son vis-à-vis. Le cathéter présent sur la main pâle avait heureusement servi de bouclier et Kakashi avait retiré sa main instantanément de l'autre.
Comme s'il s'était brûlé.
Comme s'il avait paniqué.
Et il avait paniqué. La preuve la plus simple étant son cœur que l'on entendait qui battait à toute rompe.
Quel idiot il faisait, se maudit encore Obito. Mais alors qu'il allait réitérer ses excuses si désolé, Kakashi fit signe de sa main que ce n'était pas la peine. Son visage pâle, toujours obstrué par le masque à gaz qui couvrait sa peau nacrée, revint doucement. D'abord pour fixer le mur blanc en face de sa silhouette, respirant profondément avant que ses yeux ne se ferment.
L'alpha observa en silence le spectacle. L'argenté tentait de se calmer, il ne voulait pas que Tsunade rapplique.
Après quelques autres inspirations ou Obito comprenait de plus en plus son geste, l'oméga revint à lui. Ses yeux noirs, toujours malheureusement ternes se perdirent de nouveau dans les siens.
Décidément, il n'y avait pas de doute. L'Uchiwa avait agit sans réfléchir, inconsciemment même mais c'était son corps, mue par le désir de protéger un certain pâle qui avait parlé par le geste. La vision de Kakashi aussi mal au point lui scier le cœur et son corps n'avait pu rester de marbre.
Obito ne pouvait plus se leurrer. Même son corps tombait amoureux de l'oméga somptueux et pourtant si mal par sa même faute.
Il grinça des dents, souriant faussement à Kakashi qui avait doucement étiré ses lèvres pour lui. C'était à peine visible mais Obito savait qu'il l'avait fait, sûrement pour détendre l'atmosphère. A bien y réfléchir, l'Uchiwa se dit que l'Hatake avait décidément un don pour la détendre cette atmosphère d'ailleurs.
Hors, ça devrait être à lui de le faire.
Souhaitant aider l'argenté à passer à autre chose, Obito reprit la parole. Son sourire bien que nerveux toujours en place.
- "Comment est-ce que tu vas faire pour garder Sanaé ? J'ai cru comprendre auprès de Tsunade que tu ne pouvais pas t'en occuper. Obito se dit alors que c'était plus qu'évident vu l'état du patient. Tu as une solution de garde ?"
L'Uchiwa pensait évidemment à Tenzo. Pourtant, la situation semblait plus compliquée que ça, la preuve étant le soupir discret mais présent de l'alité.
- "J'aimerais bien le savoir à vrai dire, avoua Kakashi en fixant sans voir le mur blanc en face de lui. Je n'ai plus grand monde dans mon entourage si ce n'est Tenzo et mes collègues. Mais tous travail et sont occupés. Ils pourraient s'en charger le soir mais pas en journée. J'imagine que la pauvre devra rester à la crèche encore plus souvent."
L'argenté était désolé et triste, tellement plus pour sa fille que pour son état. Et pourtant, il n'avait à aucun moment sous entendu quoi que ce soit qui laisserait penser qu'il demandait de l'aide. C'était presque comme s'il dégageait de lui, cette impression de ne pas avoir besoin d'assistance.
Comme s'il savait gérer tout, comme l'homme indépendant qu'il était.
Obito l'admirait, il était si fort... Lui si faible. C'était décidé.
- "Je peux m'en occuper moi si tu veux ?"
Kakashi fut surpris.
- "Je sais que tu ne me fais pas confiance et à très bonne raison, reprit Obito sérieusement. Mais laisse moi t'aider, je t'en supplie. Je pourrais m'occuper de Sanaé le week-end et le soir et la déposer à la crèche les jours où elle y allait déjà. Évidemment, tu peux demander à ce qu'on me surveille, mais je t'en conjure, laisse moi t'aider !"
L'Hatake fut ému, bien plus qu'il en aurait cru possible. C'était on ne peut plus inattendu et surtout, complètement inédit.
Kakashi ne pu que sourire doucement derrière son masque, fermant les yeux un instant.
- "Décidément, ce que tu as changé..."
Obito lui sourit à son tour et l'oméga ouvrit ses yeux sur ce spectacle. L'alpha lui semblait être un nouveau homme.
- "Si ça ne te dérange pas..."
L'Uchiwa sembla en cet instant être l'homme le plus heureux du monde. Il allait aider la personne qu'il aimait, bien qu'il ne se sente pas légitime à le dire. Et en plus, il allait pouvoir s'occuper de sa fille. Comme si ça pourrait le déranger...
Tsunade entra à ce moment là dans la pièce, observant avec un certain soulagement l'écart encore les deux hommes. Obito ne s'était pas ré-avancer après l'accident de sa main et la chef de l'hôpital le voyait d'un assez bon œil. Elle aussi elle ne pu que se redire combien l'alpha semblait être une nouvelle personne.
La médecin indiqua alors à Kakashi qu'il allait devoir passer un scanner et que par conséquent, Obito était prié de le laisser.
L'Uchiwa repartit donc, tout sourire cependant avec une autorisation écrite de garde que l'Hatake avait formulé devant son médecin. Obito avait bien remarqué le regard douteux de Tsunade mais savait qu'elle ne cherchait qu'à protéger son patient. Ça ne fit qu'étirer encore plus son sourire et son sentiment de soulagement.
La proposition avait était acceptée, Sanaé allait venir vivre chez lui jusqu'à ce que Kakashi aille mieux. Ce dernier lui avait dit que Tenzo viendrait le surveiller sur sa demande mais la proposition était acceptée tout de même.
Obito sourit encore plus en allant à l'accueil où on lui avait dit qu'il trouverait Shizune et Sanaé.
Il se fit la réflexion que Kakashi n'était pas rancunier mais méfiant.
Sans nul doute que c'était un homme fort, conscient et intelligent même au plus mal physiquement. Sa fille n'avait jamais dû avoir de problème.
Et sans même le remarquer vraiment, le mal du au lien fantôme dont souffrait Obito avait disparu.
XXX
Ce fut le bruit de coups sur la porte qui interrompit les rires dans l'appartement d'Obito Uchiwa. Sanaé et Itake se turent au milieu de leur partie de cache caché improvisée au même titre que leur gardien.
Les dix-neuf heures sonnaient et ça faisait bien deux heures qu'Obito était allée les chercher à la crèche, ayant déposée la petite de Kakashi juste après avoir quitté l'hôpital où le pâle était contraint de rester. L'alpha était ensuite allé travailler avec Itachi à qui il avait demandé pour garder Itake. Malin comme il l'était, Obito avait joué la carte du retour de Shisui et du besoin d'intimité que les deux adultes pourraient avoir pour récupérer le petit.
Itachi n'avait pas manqué de lui prier de se taire mais n'avait à l'inverse, pas démenti son envie charnel mentionné. Le cadet Uchiwa n'était guère gêné d'avoir de tel envie mais le sourire malicieux de son aîné avait le don de le faire sortir de ses gonds. Et plus encore, de savoir que c'était justement sa réaction à lui qui faisait tant jouir de malice son aîné.
Enfin, tout ça pour dire qu'Obito avait pu avoir la garde d'Itake un soir de plus. Il s'était dit que ça rassurerait Sanaé.
Mais en conséquence, l'alpha avait l'impression, qui n'en était pas qu'une finalement, que son appartement était devenu une crèche.
- "Attendez moi là un instant, indiqua l'Uchiwa aux enfants qu'il avait assis sur son canapé, je reviens vite."
Obito partit ouvrir à celui qui avait toqué à sa porte. Les deux bébés s'étant collés de leur côté, épuisés d'avoir tant ris et ramper à toute vitesse depuis près d'une heure.
L'Uchiwa sourit de cette vision avant d'ouvrir son entrée, tombant sans réel surprise sur un homme brun aux yeux en amendes sombres.
- "Tenzo, je vous en prie, entrez, sourit le propriétaire de l'appartement en dégageant l'entrée."
Un homme grand, à la carrure qui n'enviait rien à la sienne lui faisait face. Son expression était froide et fermée, mis en valeur par ses habits sombres surplombés d'un longues veste noire.
Obito ne se souvenait pas que le meilleur ami de Kakashi était comme ça. Quoique, il n'avait jamais semblé des plus faciles à aborder aux premiers abords. Mais là, il mettait presque mal à l'aise l'Uchiwa dans son propre appartement.
En tout cas, pas de doute, l'Hatake était protégé avec un tel ami.
Tenzo se contenta d'hocher la tête avant d'entrer comme invité à le faire. Obito n'avait perdu en rien son petit sourire, il devait montrer qu'il avait évolué et ce, même si son vis-à-vis semblait avoir l'envie de le tuer sur place. Le brun ne faisait semble-t-il même pas un semblant d'effort à cacher son ressentiment face à l'Uchiwa. Obito l'espérait en tout cas parce que s'il se retenait, ça voudrait dire qu'il venait littéralement d'échapper à la mort.
Mais encore une fois, l'alpha aux cheveux noirs se dit qu'il le méritait bien. Ça le soulageait même dans le sens où Kakashi lui semblait bien trop gentil avec lui. Tenzo l'était ce qu'il le fallait, Obito en était convaincu.
A lui maintenant de prouver qu'il était digne d'un avis différents. Il garda ainsi son expression douce tout en guidant le brun jusqu'au salon où les attendaient les enfants. Là, la petite Sanaé se redressa vivement en remarquant le visage familier arriver à sa hauteur.
- "Te-zo ! articula la petite en secouant ses bras au dessus de sa tête blanche, laissant apparaître son désir d'être portée."
Le nouveau venu ne la laissa pas attendre avant de la soulever doucement pour la poser contre son torse. Et Obito le vit alors ; le sourire de Tenzo. C'était un petit relâchement de ses traits dures mais instantanément, il paraissait bien plus amicale.
L'Uchiwa eu un pincement au cœur qu'il tenta de dissimuler du mieux qu'il le pu. A quoi s'attendait-il ? Évidemment que Sanaé préférait Tenzo à lui. Mais cette vision laissait à Obito un arrière-goût amer ; Tenzo et Sanaé ressemblaient bien plus à un père et sa fille que lui et la petite.
L'Uchiwa chassa cette pensée. Il n'avait que ce qu'il méritait. Il se reprit.
- "Est-ce que vous voudrez un café ? proposa doucement Obito en attrapant à son tour Itake qui n'aimait pas se retrouver seul dans le canapé de son oncle. Les petits vont bientôt avoir faim, je m'apprêtais à les faire dîner."
Tenzo reporta son attention sur lui et son sourire disparu pour redevenir une expression froide et fermée.
- "Non merci. J'ai encore du travail. Je venais simplement voir comment Sanaé allait pour Kakashi. Je repars rapidement."
Obito lui sourit doucement en assurant qu'il comprenait. Les piques non dissimulées lui firent mal mais il résista parfaitement. Ce n'était encore une fois que ce qu'il méritait bien.
L'Uchiwa alla installer Itake à table pendant que Tenzo et Sanaé occupaient le salon. Obito ne voulait pas se montrer intrusif dans ce qu'ils pourraient échanger. Enfin, dans ce que pourrait dire le brun à la petite, parce que pas sûr que cette dernière ne réponde vraiment derrière.
Le propriétaire de l'appartement se mis alors en-tête de faire à manger. Il savait que son neveu adorait les purées de carottes, il espérait que Sanaé aussi. Dans le doute, il en préparait une aux pommes de terres aussi dont le goût passait plus. Obito remercia alors Itachi qui lui avait laissé des pots d'avances récemment pour les fois où il s'occupait de son fils. Ça le sauvait.
L'Uchiwa plaça dans un coin de son cerveau qu'après le travail le lendemain, il devrait aller faire des courses. Une idée lui vint alors.
Obito mit sur feu doux les purées et donna à Itake son livre préféré. Puis, il se permit de se retirer quelques instants pour retourner dans son salon trouver Tenzo et Sanaé, le sourire aux lèvres.
L'Uchiwa eu autant de baume au cœur que de tiraillement. Le brun et sa fille s'aimaient, il n'avait aucun doute dessus et ça le rassurait que Tenzo puisse s'occuper de Sanaé. Il étaient sûr au moins que la petite était heureuse et ne pensait pas à sa mère.
- "Excusez moi ? commença Obito pour avoir l'attention de Tenzo. Je voudrais savoir si vous saviez ce que Sanaé aimait comme nourriture. Il faut que je retourne faire les courses dans les prochains jours et ce serait l'occasion de prendre ce qu'elle aime. expliqua-t-il au visage redevenu froid de celui qui berçait Sanaé dans ses bras."
Tenzo parut réfléchir quelques instants avant de lui répondre finalement.
- "Elle n'est vraiment pas difficile et mange de tout mais je sais qu'elle aime particulièrement les desserts sucrés. Des compotes aux pommes seraient très bien."
Obito le remercia pour l'information et commença sur un morceau de papier tiré d'un tiroir, une liste de courses. Il se sentait heureux d'en savoir un peu plus sur les goûts de Sanaé. Pour sûr qu'il s'en souviendrait de ce détail.
Le temps qu'il complète sa liste en étant retourné dans sa cuisine pour surveiller les repas des enfants, Tenzo revint. Il était apparemment l'heure pour lui de repartir.
Obito attrapa alors Sanaé que le brun lui tendit et l'installa avec précaution dans une chaise à bébé qu'il avait emprunté à sa voisine. L'Uchiwa prit bien soin de l'installer à côté d'Itake pour qu'ils puissent s'occuper ensemble. Il partit ensuite raccompagner Tenzo à la porte.
Ce dernier fût très formel. Il repasserait le lendemain soir à la même heure pour vérifier comment ça se passait. Il s'occupait de faire un compte-rendu à Kakashi. Fin.
Il partit sur un "au revoir" tout à fait froid à Obito et un nettement plus doux aux deux enfants derrière.
La porte se referma alors et l'Uchiwa soupira discrètement. Tenzo avait à cœur son rôle de surveillant à ce qu'il en voyait. Obito s'était sentit étouffé à être autant jugé au moindre de ses gestes. Mais il l'acceptait entièrement et plus encore, il trouvait cela nécessaire. Il n'avait pas changé de positionnement ; aujourd'hui comme demain et tous les autres jours, il montrerait au meilleur ami de Kakashi qu'on pouvait lui faire confiance.
Il se redressa bien droit et son regard affichait la plus sûre des déterminations. Obito revint aux enfants pour leur donner à manger. Sanaé mangeait effectivement de tout alors qu'Itake refusait catégoriquement la purée de pommes de terres. Bon, au moins il était fixé sur le fait que vraiment, son neveu n'aimait pas les purées autre que celles aux carottes.
L'Uchiwa se chargea ensuite de laver les petits qu'il mis ensemble dans une baignoire au fond à ventouses pour agiter les glissements. Là, il les lava doucement et avec application avant de les sécher tour à tour dans de petites serviettes molletonnées. Fut ensuite venue l'heure du brossage de dents, ou en tout cas, des premières qui faisaient leur apparition. Et comme d'habitude, Itake lui fit une vraie scène alors que Sanaé restait adorable.
Une fois lavés et mis en pyjama, Obito remerciait les Dieux sur le fait que Sanaé et Itake faisaient heureusement la même taille, il partit les coucher. L'Uchiwa jura que ce fut alors son moment préféré. Ils s'étaient tous les trois allongés dans le lit d'Obito, un petits de chaque côté de l'adulte.
Sous la couette douce, appuyés contre les oreilles moelleux, l'Uchiwa avait lové les enfants contre lui pour leur lire la fameuse histoire du soir. Sanaé et Itake l'avaient choisis ensemble et avaient été captivés du début à la fin. Obito avait eu un frisson qui lui avait parcouru l'échine.
Ce n'était pas la première fois pourtant qu'il faisait ça, mais il avait eu cette impression cette fois ci ; l'impression d'être véritablement père. Ses yeux étaient devenus le miroir d'une douceur telle qu'ils faisaient de l'ombre à ceux du chat botté. Obito était aux anges.
Tant et si bien qu'il avait fini par s'endormir après les petits, refusant de bouger alors que les enfants s'étaient assoupis sur lui. Il n'avait eu d'autre que le plus beau des choix ; s'endormirent avec eux.
XXX
Le lendemain se passa sans le moindre accrocs. Obito s'était réveillé en premier pour se préparer le plus silencieusement possible avant de faire se lever les deux marmottes dans son lit. Lorsque les enfants se réveillèrent, leur petit-déjeuner était déjà prêt et leurs affaires posés sur le canapé du salon. Ils n'avaient plus qu'à manger et se préparer.
L'adulte présent les avait ensuite déposé à la crèche avant de lui-même partir au travail. Là, il avait été d'une productivité inégalée encore. Tant et si bien que les membres de l'Akastuki ne cessait de le taquiner pour savoir la raison de cette soudaine bonne humeur chez leur patron. Obito n'avait rien dit évidement mais avait sourit à la remarque. Ainsi ça se voyait tant que ça qu'il était sur son petit nuage ?
La journée était passée vite et a peine fini, l'Uchiwa s'était précipité pour aller chercher Sanaé et Itake. Itachi et Shisui risquaient bientôt de ne plus jamais voir leur fils... Obito les emmena ensuite faire les courses pour qu'ils puissent choisir ce qu'ils voulaient.
Ils rentrèrent ensuite et ils jouèrent ensemble à différents jeux dont notamment le cache cache avant que la sonnerie résonne. Tenzo entra alors comme la veille, toujours aussi froid et distant. Il reste une dizaine de minutes puis repartit en répétant les mêmes informations que la veille.
L'heure du dîner arriva ensuite. Obito fit manger les petits puis les coucha. Il s'endormit une nouvelle fois avec eux.
Et ainsi, deux autres jours passèrent selon la même routine maintenant jusqu'à ce jour ci. Ce jour où l'Uchiwa avait son après-midi de libre. Il avait la veille, demandé à Tenzo s'il pouvait récupérer Sanaé et Itake pour aller dans une piscine à balle populaire de la ville pour les tous petits. Le brun avait semblé surpris mais avait accepté au nom de Kakashi aussi. Obito avait été heureux du fait et avait finalement proposé au brun s'il pouvait et voulait venir.
Tenzo aurait semble-t-il bien voulu mais été retenu à son travail. Il avait néanmoins prévenu qu'il pourrait rester un peu plus longtemps le soir venu avec eux. L'Uchiwa en fût véritablement content et le brun, encore plus étonné.
L'après-midi se passa donc entre rire et boule et autant Sanaé qu'Itake avaient passés une superbe journée. Ils rentrèrent pour l'heure du goûter au alentour de seize heures trente. Là, ils mangèrent avant de retourner faire un bout de sieste tous ensemble pendant une petite heure. La piscine a boule les ayant bien fatigué mine de rien, autant pour les enfants qu'Obito qui avait joué avec eux tout en les surveillant. Ils dormirent tous les trois dans le lit de l'adulte jusqu'au dix huit heure ou l'on sonna à la porte.
L'Uchiwa laissa les enfants dormir encore alors qu'il allait ouvrir. Tenzo apparut, un sac en plastique dans la main.
- "Je me suis dit que les enfants dormiraient peut-être après le repas est que l'on pourrait discuter. expliqua le brun en montrant deux canettes d'un alcool doux et des biscuits apéritifs."
Obito se contenta de lui sourire, surpris du geste de Tenzo envers lui. Lui qui avait pensé que le brun le détestait, peut-être pas tant que ça finalement...
L'Uchiwa proposa au brun d'aller réveiller les deux marmottes pendant qu'il débarrassait la table de son appartement. Très vite les dix-huit heures trente sonnaient et Obito se mit à cuisiner le dîner ; des légumes vapeurs avec des steaks saignants pour les deux adultes.
Le dîner fût servit alors que Tenzo finissait d'installer les petits à table. Ils mangèrent en discutant notamment du travail de l'un puis de l'autre. Tout en donnant à manger au enfants. Obito soupira en voyant Itake qui envoyait encore valser ses légumes par terre plutôt que dans sa bouche.
Ainsi, l'Uchiwa apprit que Tenzo s'était reconvertit dans les forces de l'armée finalement, précisément dans la construction de nouveaux bâtiments pour les forces de l'ordre. Mais il avait par obligation suivi une formation militaire et le brun lui avoua que maintenant, beaucoup le décrivait comme effrayant. Obito voulait bien le croire tien...
L'Uchiwa lui expliqua ensuite son métier à lui, avec l'Akastuki et qui était donc Itake que Tenzo avait prit pour son fils caché. Et bien non, il tomba des nues lorsqu'il apprit que c'était son neveu qu'il gardait.
Le dîner toucha ensuite à sa fin alors que le brun remerciait Obito pour le repas succulent. Ce dernier lui assura que ce n'était rien mais Tenzo insista pour faire au moins la vaisselle pendant que l'aîné partait coucher les petits.
L'histoire d'une demie heure devait avoir passé avant que les deux adultes ne se retrouvent seuls à table. Tenzo sortit alors les deux canettes d'alcool et les quelques buiscuits secs qu'il avait apporté.
- "Tu m'étonnes Obito. lâcha de but en blanc Tenzo en ouvrant sa canette.
- Comment ça ? demanda l'Uchiwa en buvant une première gorgée, soudainement sur la défensive et méfiant.
- Kakashi m'avait dit après t'avoir revu à la crèche que tu avais l'air d'avoir changé. Je t'avoue que je n'y ai pas cru, déclara le brun sans filtre. Je suis donc arrivé septique ici pour surveiller Sanaé, mais force d'avouer que c'est bien vrai, ria-t-il finalement. Je suis désolé Obito, je me suis montré odieux avec toi pour te tester mais tu as parfaitement su gérer quand même. Je suis bluffé à vrai dire !"
L'Uchiwa tomba des nues et son visage se figea en une expression incrédule face à ce Tenzo tout sourire en face de lui. On le testait depuis le début ? Ça ne l'étonnait pas honnêtement mais c'était cette image du brun complètement l'air sympathique qui le laissant sans voix.
Ô mon Dieu ce qu'il était fatigué pour rester ainsi complètement sous le coup de la révélation.
Obito ria alors, de nervosité d'abord puis de fatigue. En face de lui, Tenzo ria à son tour tout en buvant sa canette.
Le brun réfléchit à nouveau à ce que lui avait dit Kakashi autour d'un thé ce jour là. Sanaé venait d'être couchée alors qu'il revenait dans son salon pour le retrouver. L'argenté s'était alors assis et lui avait dit très franchement qu'il avait revu Obito. Tenzo avait recraché le contenu de ses joues d'écureuils comme aimait à le dire Kakashi sous l'incrédulité de la chose. Forcément, il s'était précipité de faire cette chose dictée par l'inquiétude ; demander à son meilleur ami comment il allait. Et ce fut là que l'Hatake lui parle de ce nouveau Obito qu'il avait aperçu.
Tenzo n'y avait pas cru, n'avait pas cru en un changement chez l'homme méprisable qui avait fait tant de mal à son ami. Pourtant, il en était pas revenu lorsqu'il avait à son tour, côtoyer ce nouvel homme.
Obito avait changé. Il était obligé de l'admettre en le voyant à chaque fois qu'il passait, même à l'improviste pour le surveiller. Il s'était pourtant montré odieux avec lui, cherchant à le pousser à bout mais rien. Rien si ce n'est un sourire compatissant.
Tenzo avait été forcé d'admettre la vérité ; même Obito pouvait changé et en bien. Il n'en revenait pas, le changement était tellement brusque et radical qu'il lui faisait presque peur.
L'Uchiwa d'aujourd'hui était l'inverse de celui d'avant. Tenzo avait même commencé à l'apprécier en tant que personne. Seul un point retenait son attention et le brun voulait s'assurer que ça ne cachait pas la part de mauvais qu'Obito pourrait cacher en lui.
Ainsi, son rire se cessa et il demanda à l'Uchiwa son attention. Ce dernier posa sa canette et le fixa sérieusement. Tenzo en fit de même alors qu'il reprenait la parole.
- "Je ne sais pas ce que Kakashi t'as dit, puisqu'il ne me la moi-même pas dit, mais je penses qu'il faut avouer les choses. Je veux m'assurer que tu sois bien au courant d'un point, commença Tenzo."
Obito hocha la tête. Redoublant de sérieux face à cette annonce qui le semblait au moins tout autant.
- "Est-ce que tu savais que Sanaé était ta fille ?"
L'Uchiwa éclata de rire sous le regard perdu du brun.
Ô Sainte Kaguya, ce qu'il lui avait fait peur ! Obito s'était attendu à une autre annonce aussi importante que celle de son lien avec Sanaé, son cœur en avait même raté des battements. Ce qu'il était soulagé, surtout fatigué en fait, preuve étant son rire alimenté d'épuisement.
- "Pardon, se reprit l'Uchiwa en arrêtant de rire difficilement. C'est simplement que tu m'as fait peur, tu n'imagines pas. Je sais pour Sanaé, avoua-t-il en souriant doucement, et c'est justement parce que je savais que j'ai eu si peur, rigola-t-il nerveusement de nouveau en se grattant l'arrière de la tête. J'ai cru que tu allais m'annoncer qu'elle était malade ou quelque chose du genre, ce que j'ai eu peur."
Ce fut à Tenzo de passer de l'incrédulité au rire.
- "Effectivement, rigola-t-il."
Puis ils rirent ensemble en finissant leurs canettes et les biscuits secs à table. La fin de soirée arriva vite ensuite puisque chacun travaillait le lendemain. Ce fut sur le seuil de la porte, alors qu'ils s'apprêtaient à se quitter, que Tenzo reprit un air sérieux mais encore doux.
- "Je suis rassuré Obito. Je sais que tu peux garder Sanaé sans problème. Je passerais quand même de temps en temps pour te "surveiller", histoire de rassurer Tsunade plus que Kakashi au final mais je te fais confiance."
L'Uchiwa fut autant prit au dépourvu que touché. Ça, il ne s'y attendait pas.
- "Merci, remercia sincèrement Obito."
Tenzo lui assura que ce n'était rien.
- "J'ai eu des nouvelles de Kakashi sinon. Il peut sortir à la fin de la semaine de l'hôpital. Tu pourras lui déposer Sanaé samedi matin chez lui ? Il n'a pas le droit de prendre le volant et je ne serais pas disponible avant dimanche matin.
- Je m'en occupe, assura Obito. Je peux la déposer vers neuf heures ? Ça ira ?
- Ce serait parfait. Merci Obito et bonne soirée.
- Bonne soirée aussi. Merci d'être passé Tenzo."
Les deux adultes se quittèrent finalement là. L'un partant se préparer à dormir au près de deux petits êtres et l'autre, faisant un compte-rendu à une médecin protectrice. La soirée se termina rapidement et chacun alla dormir en perspective du lendemain.
XXX
Les jours passèrent rapidement dans cette nouvelle routine. La seule différence notable était qu'Itake avait fini par vouloir tout de même retourner chez ses parents et vice-versa. Obito et Sanaé s'étaient donc retrouvés ensemble avec Tenzo de temps à autre. Tout allait bien. Tout sauf l'angoisse qui montait en l'Uchiwa.
Surtout ce matin ci.
Il ne pouvait plus se leurrer. Ce samedi matin là, même étant encore que six heures, il pensait déjà au fait qu'il allait devoir raccompagner Sanaé à Kakashi. Obito en était autant soulagé que très nettement stressé.
Soulagé parce que si Kakashi pouvait récupérer sa fille c'était qu'il n'allait pas trop mal.
Stressé parce que Obito, même contre sa volonté, c'était bien trop attaché à Sanaé.
Mais les choses allaient comme elles devaient l'être et l'Uchiwa se chargerait de raccompagner Sanaé chez sa mère à l'adresse que Tenzo lui avait envoyé.
Et ce fut pour cette même raison qu'il était là, a neuf heure tapante, juste devant une porte d'appartement qui n'était pas le sien. Sanaé dans ses bras, lui en tenue de travail et la petite dans une robe blanche, il toqua fébrilement à la porte.
Des bruits de pas résonnèrent de l'autre côté avant que l'entrée ne lui soit ouverte sur un homme immaculé.
Kakashi....
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Hop là, il est actuellement 23h, je suis au bout de ma vie mais la flaque que je suis a fini ce chapitre *^* ! 5400 mots, rien que pour vos beaux neuineuilles, et en étant une de vos nombreuses surprises pour mon 3ème wattyversaire en plus !
Si c'est pas beau la vie ~( -^- )~
Alors alors, comment vous l'avez trouvez ce chapitre ? Il vous a plu ? Qu'est-ce que vous pensez qu'il va arriver ensuite ? 👀 dite moi tout enfiiin, ça me ferait trop plaisir ;3
Bon et bien, je vais vous laissez puisqu'il est l'heure de faire dodo pour bibi. J'espère sincèrement que vos surprises vous plaise et sur ce, zoubiiiii ❤
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