Chapitre 13 : Liens fantômes et langoureuses angoisses
Obito s'étira en baillant. Quelle journée encore, il n'avait pas eu le temps de souffler une seule seconde.
- "Obito, je mets où les documents pour la compagnie Aburame ? demanda une tête blonde aux longs cheveux et aux yeux bleus.
- Met les avec les documents pour la réunion de demain matin, je m'occuperais de les trier. assura l'Uchiwa en reculant sur sa chaise roulante pour voir Deidara à qui il parlait.
- Très bien. Je partirais après. Bonne soirée à vous. affirma le blond en quittant la grande salle où logeait tout un tas de bureaux collés les uns en autres.
- Bonne soirée, répondirent ceux qui devaient encore rester."
Parmi eux, se trouvaient Kisame, Konan, Zetsu, Sasori et Kakuzu, Deidara, Yahiko, Nagato et Itachi qui étaient les derniers membres du groupe étaient déjà partis. A eux tous, ils formaient l'Akastuki, la nouvelle branche de la société Uchiwa basée à l'internationale.
Obito en était le patron et vivait pleinement pour ce qu'il avait su créer aux côtés de ses nouveaux et précieux collègues.
Mais il n'empêche qu'il attendait impatiemment de finir tous ses dossiers pour pouvoir rentrer, la semaine avait été rude. Le week-end à sa porte se faisait languir.
L'Uchiwa pressa encore un peu plus le pas pour finir son travail avant les minuit. Heureusement, l'ambiance du bureau était on ne peut plus agréable et elle permettait à Obito de ne jamais perdre pied devant la masse de travail à faire. Pourtant, cette dernière en aurait découragé plus d'un. Mais pas lui, pas son équipe non plus. Ils avaient su s'affirmer sur la scène internationale en très peu de temps, ils en étaient fiers et surtout motivés à gravir les échelons encore.
Rien ne les arrêterait.
Pas même Morphée et ses bras invitants. Enfin, là, ce vendredi soir, chacun en rêvait assez.
Ainsi, ils finirent tous leur travail, partant un à un chez eux lorsqu'ils avaient fini. Et comme d'habitude, Obito et Kakuzu furent les derniers encore au bureau.
Ils aimaient bien s'attendre même s'ils avaient fini avant l'autre, rien que pour pouvoir discuter ensemble et se prévoir un verre le week-end. Il fallait dire qu'entre célibataires, pas forcement malheureux de l'être mais célibataire quand même, ils aimaient à être que tous les deux. Tous les autres membres d'Akastuki avait un amant ou une amante, ne restaient alors qu'eux dont fatalement, les sujets de conversation ne tournaient pas autour de ça.
Ça leur faisaient du bien, pas qu'ils se plaignent de leur célibat comme déjà dit mais rien que sur le papier, ça les soulageait. Ils ne se sentaient pas différents de cette manière.
Ainsi, comme d'habitude, ils s'attendirent avant de programmer un verre au bar demain soir pour l'apéro. Ensuite, ils se quittèrent puisque chacun avait finalement rendez-vous avec quelqu'un ; leur lit.
A une heure et quelques du matin, on pouvait le leur pardonner.
Ainsi, ils s'en allèrent du bureau et Obito rentra chez lui le plus rapidement possible. À peine garé quinze minutes de route plus tard, qu'il se jeta dans la cage d'ascenseur pour rejoindre son étage. La porte déverrouillée, il laissa tomber l'imposant classeur sous son bras sur le bar de la cuisine avant de filer sous la douche. Ses chaussures ayant eu vite fait de se faire éjectées à l'entrée.
L'eau sur son corps lui fit un bien fou. Il en profita un temps mais la fatigue eu raison de lui et il s'échappa de la salle de bain. Son lit l'appelait.
Ainsi, il s'habilla rapidement d'un caleçon et d'un jogging sombre avant de rejoindre sa chambre pour s'y coucher. Il souleva sa couette noire et blanche pour s'y lover, tant pis pour le dîner, le snack qu'il avait prit à vingt heure irait bien jusqu'au lendemain.
Obito ferme les yeux. Il pensa contre son gré.
Voilà plusieurs jours maintenant qu'il avait revu Kakashi. Plusieurs jours qu'il avait fini d'enterrer son attirance pour l'argenté. Plusieurs jours qu'il avait appris l'existence de son enfant. Plusieurs jours qu'il avait refusé de chercher Itake pour ne plus empiéter sur l'espèce de l'oméga.
Et plusieurs années déjà qu'il le laissait pour finalement, savoir qu'ils ne se reverraient plus jamais.
Ça lui allait, il le vivait bien. Tant que c'était pour le bonheur de Kakashi, il le ferait.
Il se mentait finalement. Il l'aimait en fait trop pour ne serait-ce que prendre le risque de le blesser de nouveau. Obito n'était pas tout à fait honnête mais au moins, s'était-il dit, le résultat restait le même ; Kakashi et lui ne devaient plus se revoir.
Il l'acceptait. Ça, c'était sûr et authentique.
Obito fini par s'endormir.
XXX
Plusieurs autres joues étaient passés. Le week-end avait fait un bien fou à Obito qui s'était reposé, mais aussi ressourcé en s'occupant d'Itake puis en prenant un verre avec Kakuzu. Ça avait été tout à fait agréable.
Puis, la semaine était revenue et Obito s'en était retourné à travailler avec l'Akastuki. Ça lui plaisait toujours autant, il y alla avec le sourire et ce, lundi, mardi, et mercredi.
Jeudi aussi, mais ce fut différent. Il ne commença que l'après-midi et se permit de traîner un peu chez lui. Obito avait vu Itake la veille. Ce dernier lui avait dit, après être rentré de la crèche, que le lendemain c'était l'anniversaire de Sanaé.
L'Uchiwa s'était alors souvenu que Kakashi le lui avait dit aussi. Obito était devenu plus morose tout à coup.
Ainsi, Sanaé était née un vingt-et-un janvier, et aujourd'hui, c'était son anniversaire, le troisième de sa vie. Et son père n'était pas là.
Obito ne pouvait que se sentir mal, vide et pitoyable. Il s'en voulait.
Lui qui avait dit ne plus repenser à Kakashi ou quoi que ce soit s'en rapportant, retombait dedans complètement. Sa culpabilité refaisait surface, ses remords et regrets juste derrières.
Dire que la pauvre fille n'aura peut-être jamais de père ni même de remplacement, tout ça à cause de lui.
Obito soupira, fixant ses mains emmêlées sur ses genoux alors qu'il était assis sur son canapé. Ses cheveux en bataille et son jogging sombre semblaient toujours combattre pour chercher à qui sera le plus noir dans cet immense appartement.
L'Uchiwa en venait à le trouver même trop grand, surtout trop vide en fait.
Son cœur lui faisait mal. Kakashi et Sanaé auraient pu le remplir, combler l'espace trop important qu'il restait dans sa vie, dans son appartement, dans son cœur.
Mon il ne fallait pas. Obito resterait avec sa douleur au cœur jusqu'à ce qu'elle ne se calme pour ensuite reprendre sa vie habituel.
Sans têtes argentées à ses côtés. L'Akastuki serait là en moins de même que sa famille.
L'Uchiwa sourit en se levant sur une nouvelle inspiration. Il partit sans plus de temps perdu à ruminer se préparer pour rejoindre son entreprise.
Akastuki l'appelait. Il devait s'en montrer digne !
XXX
Finalement, peut-être que son cœur lui faisait un peu trop mal pour que ce ne soit que ses remords qui vienne le titiller.
Le matin-même, ce n'était que très léger, une légère piqûre à sa poitrine qu'il avait prit pour la matérialisation de sa peine. Seulement, au fur et à mesure de la journée, cette oppression à son cœur s'était considérablement empirée. Passant de la légère piqûre au poids constant puis aux coups de couteaux aigües, il y avait assez nettement plus que ses sentiments qui prenaient son cœur.
Obito ne s'en était pas inquiété outre mesure. Ça partirait avec le temps, le repos. Pour le moment, il était occupé avec les affaires de l'Akastuki.
Pourtant, si son esprit s'était entêté, son corps l'avait lâché. La douleur était devenue trop importante, son teint avait pâli et ses traits s'étaient foncés. Itachi, le plus attentif de tous n'avait pas mis longtemps à remarquer que quelque chose n'allait pas. De suite, il s'était inquiété.
Le plus jeune Uchiwa avait questionné le plus âgé pendant plusieurs heures à chaque temps de pause pour des informations. Mais Obito était borné et lorsqu'il disait que tout allait, tout allait. Cependant et encore une fois, le corps peut parfois se montrer plus fort que l'esprit et sous la douleur, l'aîné avait finalement avoué.
Itachi avait vu rouge.
De suite, il avait appelé Mikoto pour qu'elle vienne chercher Obito et l'amène aux urgences, ne pouvant le faire lui à cause du travail. Le pauvre Uchiwa et chef de l'Akastuki n'avait rien eu le temps de faire qu'il se retrouvait déjà dans une salle d'attente décidément bien trop blanche. Les seize heures sonnaient et il ne pouvait plus cacher son mal.
La pauvre Mikoto s'inquiétait énormément à ses côtés. Après tout, personne n'aimait trop lorsque ça touchait à l'organe vitale par excellence ; le cœur.
Mais son stresse était tel que c'était à se demander qui d'elle ou d'Obito souffrait le plus. Ça fit rire rapidement la mâle alpha et plaça un temps la douleur en second plan.
Heureusement parce qu'elle devenait insupportable.
C'était comme si son cœur se faisait ratatiner sur lui-même, complètement écrasé. Ça l'oppressait, lui faisait manquer d'air et surtout, ça l'angoissait.
Pourquoi ?
La réponse la plus logique serait la crainte d'une maladie grave mais Obito était persuadé que ce n'était pas ça. Son angoisse n'était pas tourné vers lui, mais sur autre chose.
Le prénom de Kakashi ne mit pas bien longtemps à revenir dans son esprit, était-il seulement partit depuis le matin ? Restait à savoir de quoi toute cette histoire en retournait.
Heureusement, les urgences étaient assez désertes encore, fait extraordinaire et Obito put être rapidement prit en charge.
Quel ne fut pas la surprise de l'Uchiwa à voir Tsunade apparaître derrière la porte du bureau de consultation.
La blonde remarqua à son tour Obito dans la salle d'attente et un contact visuel désagréable en suivi. Chacun redoutait l'autre, seules les raisons de cela variaient.
Ce fut finalement Tsunade qui rompit le contact, son professionnalisme l'ayant à peine lâché une seconde revenait la chercher. Un médecin est un être impartiale qui se doit de soigner quiconque. Il est soumis au secret médicale et n'a en aucun cas le droit de mêler vie personnelle à celle professionnelle. La grande médecine qu'était la blonde ne l'avait pas oubliée une seule seconde, seule la surprise de revoir cette tête l'avait assaillie un temps.
- "Entrez je vous prie."
Tsunade se plaqua contre la porte tout aussi blanche que sa tenue en faisant signe à Obito et Mikoto d'entrer. Mais si la femme se précipita, la médecin nota une hésitation de la part du mâle alpha.
Obito mourait de honte, tant que s'il pouvait, il aurait bien couru pour s'échapper de cet endroit. Mais sa mère de cœur le fixait et semblait lire en lui comme un livre ouverte, livre qu'elle ne semblait cependant guère apprécier. Son idée de fuite n'était pas approuvée pour un sou et Mikoto s'approchait déjà de lui comme pour lui signifiait que c'était perdu d'avance.
Obito soupira discrètement avant de passer devant Tsunade la tête baissée. Mikoto le suivit et prit place dans l'un des fauteuils en face de l'imposant bureau en bois de la salle de consultation. Derrière eux se trouvait la table d'examens et tout le matériel nécessaire pour y faire différents tests.
Décidément, ce n'était pas sa journée, pensa Obito en fixant ses cuisses, suivant mentalement le chemin de Tsunade à sa chaise.
- "Qu'est-ce qui vous amène ?"
Toujours aussi professionnelle, Tsunade était exactement comme dans ses souvenirs. Et malheureusement, lui avait l'impression de l'être tout autant face aux yeux bruns qui le regardaient.
Et c'est là que Mikoto récita tous les symptômes de son fils de cœur avec empressement, comme une mère pour son enfant de huit ans. Mais Obito ne souleva même pas le fait, trop honteux de ne serait-ce que se tenir devant la sauveuse de Kakashi.
- "Je vois... Pour résumer, vous avez eu des douleurs au niveau du cœur qui sont montés creshendo de ce matin à maintenant, c'est ça ? Tsunade croisa ses mains sur son bureau en y appuyant son menton, une expression sérieuse et concentrée au visage.
- Oui, confirma Obito, prenant enfin la parole d'une petite voix.
- Et avez-vous eu un sentiment d'angoisse avec ces douleurs ? Une impression d'être agité, instable et inquiet ? L'Uchiwa était toujours fasciné en s'imaginant le chemin de réflexion si rapide qui se passait dans le cerveau des médecins.
- Oui, depuis quelques heures seulement mais je me sens angoissé. avoua Obito en fixant cette fois ci son regard dans celui de Tsunade."
Celle ci ne fit qu'acquiecer alors que se peignait sur ses traits toute la concentration dont elle pouvait faire preuve.
- "Je pense avoir une idée sur la question, reprit-elle finalement en se redressant, mais nous allons d'abord faire un électrocardiogramme par précaution."
Obito acquiesça et suivit Tsunade jusqu'à la table d'examens où on lui demanda de s'allonger torse nu. Le mâle alpha ne se fit pas prier et une fois les électrodes posées, le test put commencer. Il fut heureusement très rapide et pendant que la médecin étudiait les résultats, l'Uchiwa pu se rhabiller et retourner auprès de Mikoto.
Juste après, Tsunade revint à son tour et confirma que comme attendu, l'examen était tout à fait normal.
- "Alors ? demanda finalement Mikoto, qu'est-ce qu'il a ?"
La médecin se rassit à son bureau avant de fixer ses deux patients tout à fait sérieusement encore. Elle prit une inspiration et se lança.
- "Je pense que les douleurs que présentes Monsieur Uchiwa sont liés à ce que l'on appelle les "liens fantômes". commença-t-elle, puis, son regard dévia sur Obito. Il nous a déjà été donné de nous rencontrer avec Monsieur Uchiwa et j'en sais donc quelque peu sur lui, notamment pour son ancien lien avec Kakashi Hatake, j'imagine que vous êtes au courant ? interrogea Tsunade vis-à-vis de Mikoto qu'elle avait senti proche d'Obito et qui devait donc être à jour. La femme aux cheveux noirs le lui confirma de toute façon. Ainsi, reprit la médecin, Monsieur Uchiwa et Monsieur Hatake étaient donc liés. Puis ensuite il y a eu coupure de leur lien, vous n'aviez alors plus aucun file qui vous reliait."
Obito acquiesça.
Mais dans un coin de sa tête, il se demanda si son amour pour l'Hatake n'était tout de même pas un lien entre eux dans un certain sens ? Pensée inutile et complètement malhonnête, le mâle alpha la supprima de suite.
- "Cependant, reprit Tsunade en croisant de nouveau ses mains sur le bureau, il arrive que certain lien perdure malgré qu'il ai été désactivé. Même si peu d'études à ce jour arrivent à prouver scientifiquement ce qu'est un lien, nous savons tout de même que c'est une sorte de généralisation des nerfs cérébrales des deux individus, chacun à alors plus ou moins accès aux sentiments, état, pensées de l'autre. Hors, il arrive rarement mais tout de même quelque fois que le lien persiste même si plus actif dans les "règles de l'art". Un peu à la même manière des membres fantômes pour les personnes amputées. Les connexions nerveuses sont encore là et certaines anciennes paires peuvent encore se connecter."
Obito était tout aussi sérieux que son interlocutrice et ne se laissa pas ébranler par la nouvelle. Et ce, même malgré la vague de remords qui remontait encore à lui pour presque le noyer. La seule optique que Kakashi soir encore enchaîné à lui, lui donna la nausée.
- "Vous insinuez que Kakashi et moi pourrions encore être liés d'une certaine manière ? Mais pourquoi maintenant, pourquoi je n'en ressentirait que les effets maintenant ? Je veux dire, ça fait plusieurs années déjà, hors, je n'ai jamais connu autre cas comme celui ci. demanda Obito, fixant pleinement la médecin.
- "Ça peut arriver lors d'importants choques pour l'un des membres d'une ancienne paire. Automatiquement, lorsqu'on ne se sent pas bien, on cherche du réconfort. Certain lien s'ils ne sont pas remplacés, peuvent se réactiver lorsque même inconsciemment, l'un des deux membres appelle l'autre pour son soutien. Survient alors souvent sentiment d'angoisse partagée et douleur si il y a. Les symptômes varient en fonction de ce qui touche le membre en détresse. expliqua Tsunade.
- "Mais alors, si j'ai mal au cœur et me sens angoissé, c'est que Kakashi l'est aussi ? réalisa Obito tout à coup, sa panique monta d'au moins deux crans supplémentaires sans crier garde.
- "Secret médical, répondit simplement la médecin en se réinstallant contre le dossier de son fauteuil. Vous n'avez plus rien à faire ensemble, liens fantômes ou pas. Sa vie ne vous concerne plus Monsieur Uchiwa."
Obito comprit le message, Tsunade le rembarrait en se mettant sur l'attaque.
En réponse, l'Uchiwa ne pu que se mettre sur la défensive.
- "Vous parliez de Kakashi mais comment être sûr que c'est lui ? Vous l'avez dit sans penser que ça pourrait être quelqu'un d'autre, pourquoi ?"
Obito voulait bien qu'on le prenne pour un moins que rien, il le méritait à son sens mais ça l'intriguait cette façon qu'avait eu Tsunade de directement mentionner l'argenté. Après tout, il aurait très bien pu avoir d'autres conquêtes entre-temps.
- "Ça me semble assez évident, répondit seulement la médecin en soupirant discrètement. Pour le traitement, reprit-elle en changeant de sujet, je vais vous donner quelque chose pour faire baisser l'angoisse mais le temps sera le seul remède. Pensez à bien vous reposer et n'hésitez pas à prendre du doliprane si les douleurs persistent. Normalement, elles disparaitront rapidement puisque vous savez maintenant qu'elles sont d'origine psychologique."
Mais pas celles de Kakashi, ne pu s'empêcher de penser Obito en référence aux douleurs qu'ils ressentaient.
Cependant, il ne pu une nouvelle fois rien dire alors qu'ils étaient accompagnés en dehors du bureau, une ordonnance à la main.
L'Uchiwa était intrigué. "Ça me semble assez évident", qu'avait voulu dire Tsunade par là ? Obito n'en savait rien et n'en saurait probablement jamais rien. Il suivit Mikoto jusqu'à sa voiture avant que le moteur ne démarre vers la pharmacie la plus proche.
Obito était absent durant tout le trajet, ayant simplement acquiescé lorsque la femme lui avait demandé s'il pouvait rentrer seul ensuite, elle ayant tout son travail à rattraper. Si le mâle alpha était honnête, il avouerait être encore plus mort d'angoisse qu'avant d'entrer chez Tsunade.
Après tout, la médecin lui avait bien dit que ce qu'il ressentait arrivait réellement à Kakashi. De là, comment ne pas être inquiet pour lui, même s'il n'était pas légitime à l'être ? Ça l'obsédait déjà, trop de questions et hypothèses tournaient en rond dans sa tête.
Qu'est-ce qu'avait Kakashi ? Depuis quand ? Était-ce grave ? Et Sanaé, comment allait-elle ? Savait-elle pour sa mère ? Où était-elle si Kakashi n'allait pas bien ? Devait-il essayer de les joindre pour demander s'il pouvait faire quelque chose ? Au moins s'occuper de Sanaé ?
Non, il n'en était absolument pas légitime. Il n'avait pas le droit d'interférer, il se l'était promis. Il ne pouvait même oser vouloir s'immiscer, Kakashi et lui étaient après tout sous contract de distance. Son cœur se serra encore un peu plus.
Et malheureusement, il ne pourrait même pas retourner au travail pour s'occuper l'esprit, Tsunade le lui avait interdit tant que les symptômes douloureux n'étaient pas partis. Le joli papier d'arrêt de travail dans sa main avec l'ordonnance médicale le lui confirmait. C'était presque si Obito ne voudrait pas le déchirer pour retourner à l'Akastuki. Mais non, il ne pouvait pas, pas avec Mikoto qui avait loupé son travail pour l'accompagner. Partir malgré tout serait gâcher cet acte de gentillesse à l'état pur de la femme qu'il aimait tant.
De plus, ça inquiéterait encore d'avantage Mikoto et elle n'avait pas besoin de ça. Obito allait être sage, même si l'envie n'était pas forcément là, il le ferait.
Tellement contraire à ce qu'il aurait fait autrefois...
Finalement, Mikoto et lui arrivèrent à la pharmacie, à quelques rues de son logement. Ils y allèrent pour y chercher tout ce dont ils avaient besoin avant de ressortir avec les médicaments sous le bras. Là encore, le pharmacien avait redit à Obito de ne surtout pas retourner travailler tant qu'il était encore douloureux. L'Uchiwa avait comprit le message.
Puis, la femme Uchiwa et lui durent se séparer puisque Mikoto était déjà débordée en temps normal et ces quelques heures qu'elle avait passées avec Obito n'arrangeaient pas. Bien qu'elle ne le dirait jamais à voix haute.
Sur des dernières remontrances affectives de Mikoto sur l'important de se reposer, ils se quittèrent et l'Uchiwa rentra à pied chez lui.
Il soupira sur le chemin en se rappelant que sa voiture était restée au bureau et qu'il devra prendre le métro le lendemain pour aller la chercher. Quel aubaine jusqu'au bout. À moins qu'il y aille de suite, ça lui permettrait de déposer son arrêt maladie directement.
Changement de programme, il marcha vers la station métro la plus proche.
Il avait promit à Mikoto de se reposer et c'était ce qu'il allait faire, juste après ça. Ça lui permettrait même, le temps d'une heure, de se reposer mentalement, le physiquement viendrait après.
En vingt minutes il était au seuil de l'Akastuki, à dix-huit heures passés. Ça faisait un moment qu'il avait pas prit le métro, ça ne lui avait pas spécialement manqué à vrai dire. Il en rigola avant de remonter dans les bureaux pour au moins expliquer à tout le monde que ce n'était rien de grave qui lui arrivait.
Obito fut accueillit par Deidara qui le bombarda de suite de questions. Le reste de l'Akastuki arriva bien vite, sortant d'une réunion sur la commercialisation de certains produits à l'internationale.
L'Uchiwa leur annonça alors qu'il n'avait rien d'inquiétant et que cela partirait avec du repos. Il leur montra alors son certificat d'absence pour le travail de trois jours en leur précisant bien que dès que ça irait mieux, il reviendrait. Chacun acquiesça et une vague de soulagement les prit.
Puis, tous retournèrent à leur poste, ils ne pouvaient se permettre du retard, surtout si leur patron n'était pas là quelques temps. Heureusement, Obito était très organisé et malgré son absence, tous les dossiers étaient prêt pour la semaine. Ainsi, aucun réel problème n'était encore présent au niveau du travail.
Cependant, un autre s'opposait. Itachi était venu le voir avant qu'Obito ne parte pour lui parler. Il lui expliqua alors que comme d'habitude, lui allait devoir travailler encore longtemps et qu'avec son absence, c'était à lui que revenait les réunions de fin de journée. Ainsi, il ne pourrait s'éclipser avant vingt-deux heure au minimum et donc, ne pourrait arriver avant la fermeture de la crèche où était Itake. Shisui était celui qui aurait pu les aider mais il était bloqué à l'aéroport de Londres et ne pouvait revenir non plus avant dix-neuf heure, l'horaire de fermeture.
Mikoto ne pouvait évidemment pas non plus avec son travail qui avait lui aussi prit du retard et Fukagu était en réunion de famille avec le clan Uchiwa.
Il n'en fallu pas plus à Obito pour accepter la demande sous entendu.
- "Je suis désolé de te demander ça alors que tu devrais te reposer, avoua Itachi en serrant les dossiers contre son torse qui commençaient à se faire la malle.
- C'est rien je t'assures, affirma le patron d'Akastuki en se grattant la nuque. C'est de ma faute si tout le monde est débordé, je peux au moins m'occuper de ça ! Sourit-il. Je vais chercher Itake et je le garde jusqu'à demain matin ? Ça te vas ?
- Oui très bien, merci.
- J'espère que Shisui pourra vite rentrer, Itake commençait à devenir triste de ses absences !"
Itachi ne pu qu'acquiecer. Shisui était un homme d'affaire lui aussi et voyageait énormément à travers le monde. Durant le mois, c'était à peine s'il était resté une semaine chez eux alors qu'il était partit en France, en Amérique puis en Angleterre.
Itachi aussi espérait qu'il revienne vite.
Sur un dernier au revoir, les deux Uchiwa se quittèrent.
Obito était en fait assez content, ouvrant sa voiture pour s'y installer. Itake et lui n'avaient pu se voir que le week-end dernier et la petite bouille commençait à lui manquer aussi. L'optique d'aller le chercher tranquillement et de le garder lui allait très bien, bien mieux que de rester seul à ne rien faire.
Ainsi, il partit sur la route de la crèche. Mais alors qu'il souriait doucement, son angoisse revint le hanter et la douleur à son cœur s'accentua.
Et si il croisait Kakashi ? Et si il empiétait encore sur son espace alors qu'il avait tout fait pour le laisser tranquille ? Et s'il croisait Sanaé ? Et...
Non, rien de tout cela ne devrait arriver puisque le mâle oméga n'allait pas bien. Sûrement qu'il devait être chez lui où à l'hôpital avec sa petite gardée. Aucune chance qu'il ne la croise à la crèche.
Il tenta de se calmer en amorçant le dernier virage vers la garderie pour bébés. La neige n'était plus tombée depuis sa derrière rencontre avec Kakashi, laissant ainsi le paysage boisée retrouver ses différentes teintes de verts. Le parking sous les arbres ne s'en retrouvait que plus magnifique.
Obito entendait d'ailleurs les cris des enfants à peine sortit de sa voiture, signe qu'eux aussi profitaient des températures plus agréables et du crépuscule. L'Uchiwa s'en attendrit avant de rentrer dans la crèche.
Itake l'attendait.
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Et un nouveau chapitre, un 😌👌
Un peu en avance en plus, si c'est pas beau la vie 😌❤
Hé hé, qu'est-ce que vous pensez de ce petit chapitre ? Dite moi tout ça m'intéresse 🤭❤
Les choses s'accélèrent puis se ralentissent alors qu'Obito et Kakashi s'éloignent pour se rapprocher. Étaient-ils finalement si éloigner que ça pour se retrouver sans cesse ?
Peut-être bien que non Mikassa 👀
La suite au prochain épisode mes petits moutons laineux !
Mwa je vous fait de gros zoubiii sur votre laine soyeuse et je vous quitte because oral de brevet pour bibi demain matin ! :")
Dure vie 😭👌
Zoubiiiii ❤
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