Chapitre 11 : Ce que tu regrettes

Noir.

Sombre.

Tristesse.

Solitude.

Pluie.

Ombre.

Amertume.

Regrets.

Et encore une fois.

Noir.

Sombre.

Tristesse et toute la panoplie.

Mort...

Obito revoyait sous ses paupières fermées tous ses mots, mots de son horreur passé, mots de son malheur présent.

L'Uchiwa n'était plus que l'ombre de lui-même, la pétale fanée de la rose amère qu'il avait été. L'alpha n'était rien de plus qu'un vieux corps usé et fatigué que les cernes cachaient à la fois désespoir et tristesse.

Qu'un pauvre homme descendu de haut, de trop haut pour tomber trop bas, trop violemment dans les bras de la réalité.

Plus qu'une sorte de cadavre ambulant comme l'appelait Mikoto. Quelle ironie en voyant ce qu'il était avant.

Un homme riche, élégant, propre sur soi habillé de costards d'hommes d'affaires et vivant dans un appartement luxueux. Fort, meneur et jamais contredis. Imposant, alpha dominant et respecté. Homme important, au dessus des autres et autoritaire.

Quelle ironie, qu'elle ombre de tout cela était-il devenu maintenant.

Toujours riche, toujours habitant un des plus spacieux immeubles de Konoha, toujours alpha, toujours homme d'affaires, il n'avait cependant plus rien de son caractère passé. Il n'était plus imbu de lui-même ; il se destinait et son reflet était maitenant sa hantise. Obito n'était plus cet homme fort, imposant et jamais contredis ; une sorte de loque passive qui laissait passer sans réactions, le côté cadavre ambulant souligné par Mikoto.

L'homme qu'il avait été était mort lors de cette fameuse soirée, il y a plusieurs mois de ça déjà. Peut-être dix, peut-être plus, l'Uchiwa ne savait même plus.

Il préférait ne pas savoir.

Lui qui avait fait le fort et le dure au début, feintant que rien n'allait mal était tombé de plusieurs nouveaux étages. Lorsque le traitement vis-à-vis de la marque le lien à son ancien oméga, avait-il seulement le droit de l'appeler ainsi ?, s'était terminé, Obito n'avait plus su faire semblant.

Trois mois. Trois mois qu'il n'avait pas réellement cru à ce qui lui arrivait. Trois mois qu'il avait secrètement espéré un coup du destin pour lui rendre ce qui lui échappait. Trois mois de désillusions avant de remarquer véritablement la chute. Trois mois avant de l'encaisser véritablement.

A partir du quatrième mois suivant la rupture, l'Uchiwa n'était devenu plus qu'une loque portant encore le nom de l'ancien homme d'affaires puissant qu'il avait su être.

Mais peut-être que c'était finalement son lui passé qui n'était que l'ombre de lui-même. Maintenant qu'il était dans le vrai, il se noyait de désespoir et d'amertume, au moins touchait-il la réalité.

Ce que Kakashi avait du lui reprocher d'en être si éloigné...

Et un exemple de ses maudites pensées, de ses foutus regrets, remords qui le hantaient encore et toujours. Ça tournait en boucle dans sa tête, ça le rendait fou, ça le punissait pour ses péchés.

Maintenant, Obito savait pourquoi Kakashi avait accepté qu'il s'en tire si bien. Lorsqu'il avait vu la section tomber, il avait pensé que l'argenté ne lui en voulait pas finalement, alimentant ainsi son espoir presque évident pour lui à ce moment de le voir le lui revenir. La réalité était tout autre.

C'était justement parce qu'il ne s'en tirait pas bien que Kakashi avait gagné.

Il repensait sans cesse à ce qu'il avait fait et ça le hantait. L'Hatake le faisait vivre pleinement avec le poids de ses erreurs, sans chance de soulever ses crimes, de les alléger. Pas de prison ; pas de rédemption. Pas de peine ; pas d'espoir de pardon.

Obito ne pouvait que souffrir, encore et encore sans jamais pouvoir alléger le poids de son passé.

Ce que Kakashi était intelligent au final.

Nouveau coup de boomerang pour l'Uchiwa qui vivait pleinement ce fait alors qu'il avait osé prendre l'Hatake pour un idiot. Il méritait ce qui lui arrivait, il s'en convainquit lui-même.

Obito repensa à ce que lui avait jadis dit Mikoto ;

On associait souvent les Uchiwa et les hommes riches comme la nuit qui viendrait happer le jour. En les métamorphosant ainsi dans un but plutôt péjoratif, ils étaient tenues éloignés de ce que l'on trouvait beau, lumineux, des être acceptés à ce soleil qui les repoussait. Seulement, ainsi terrés dans leur nuit profonde, comment les faire changer en l'idéal que l'on voulait ? Privés de lumière, mis à l'écart, aucun éclat ne leur parvenait. Ils étaient terré dans ce qu'on leur reprochait, impossible alors de changer.

Seulement, Obito, après avoir nagé pendant tant d'années dans la pénombre, avait finalement aperçu une lumière. Elle n'était pas aveuglante comme le soleil, ce soleil qui les repoussait de sa brillance trop écarlate pour eux, non, elle était douce. Elle était bleutée, argentée, elle était froide mais pourtant chaleureuse, elle était puissante mais si belle, elle était lui, elle était Kakashi.

L'Hatake était devenu sa Lune, celle qui brillait dans sa nuit, celle qui illuminait son chemin, celle qui lui montrait comment être, celle qui l'acceptait comme il est. Kakashi était devenu sans même qu'il ne le remarque son oméga mais à la fois son tout. Pour rien au monde il n'aurait voulu l'échanger. Cependant, il semblerait que ce soit trop tard, sa Lune s'était enfui, s'était cachée pour rendre à la nuit son obscurité complète.

Obito avait perdu sa moitié et il en était le seul coupable.

Il avait brisé son éclat, abîmé encore plus sa surface creusée de cratères, déchiré encore un peu plus son âme lunaire.

L'Uchiwa avait détruit un homme qui n'avait demandé qu'à vivre, qu'à tenter de subvenir à ses besoins et ceux de ses proches. Un homme bon, un être pure et sincère, tout le contraire de lui.

Son égoïsme et son manque de pudeur à le faire souffrir, à se mettre à sa place l'avait fait fuir.

Kakashi avait été d'abord son prisonnier avant de devenir le geôlier de son remords. Et jamais il ne lui ouvrira la clefs qui retient toute la noirceur de sa rancune dans son cœur sombre d'Uchiwa.

Mikoto avait peut-être raison, autant sur cette légende que sur tout finalement.

Prendre soin de son oméga. Elle le lui avait demandé.

Il ne l'avait pas fait.

Lui laisser de l'espace, des libertés. Elle le lui avait demandé.

Il ne l'avait pas fait.

Le traiter d'égal à égal, mettre de côté son égoïsme. Elle le lui avait demandé.

Il ne l'avait pas fait.

Voilà où ça le menait. Kakashi l'avait quitté, il se noyait dans ses regrets.

Il n'était plus qu'un cadavre se mouvant péniblement en portant le poids de ses erreurs. Ça aussi Mikoto le lui avait prédit, et ça aussi c'était arrivé.

Quelle ironie...

Sombre ironie.

Du sarcasme plutôt.

La réalité finalement.

Ses sombres songes furent coupés par la sonnette de son appartement.

Qu'est-ce qu'on pouvait bien lui vouloir ?

Mollement, sans envie, Obito se leva péniblement de son canapé dans lequel il s'était écroulé. Habillé d'un simple bas de jogging, le visage mal rasé et ses cheveux en bataille, il déambula lentement jusqu'à la porte d'entrée dans le noir.

Ouvrir les volets ? Très peu pour lui. Il préféra l'ombre, le sombre.

Allumer les lumières ? Pour rien au monde. Il ne voulait de ces éclairages artificiels, ni celui du soleil. Lui voulait une lumière lunaire, la seule qu'il supportait, celle-là même qu'il n'aurait plus jamais.

Il voulait sombrer, il s'éteignait de désespoir.

Ne dit-on pas après tout qu'on ne remarque la valeur de ce que l'on a seulement après l'avoir perdu ?

Obito en goûtait les frais.

Avec ses cernes horribles et sa barbe naissante de quelques jours, l'Uchiwa arriva finalement à la porte. Il la tira nonchalamment, sans force pour que se révèle sans surprise Mikoto, ses bras croisés sur son buste.

Une expression mêlant tristesse et colère se peignait sur ses traits fins alors qu'elle scrutait sombrement l'apparence plus que négligée de son neveu.

- "Obito... Ça ne va plus là."

L'alpha eu un rire sombre.

- "Parce que ça allait peut-être ?"

Mikoto soupira. Son neveu devait absolument se reprendre. Il devait penser ses mains brûlées à force de jouer avec le feu.

Il devait se reconstruire, rester à déprimer son idylle fâné ne changera jamais rien.

Voilà pour la théorie, restait la mise en œuvre et la pauvre femme s'en mordait les doigts depuis plusieurs mois déjà.

Un an que Kakashi s'était échappé, huit mois qu'Obito était dans un état proche de celui actuel. A force de végéter ainsi, ses racines allaient être trop tenaces pour qu'elle puisse les retirer.

Mikoto redoutait le fait.

Sans demander quoi que ce soit, la femme rentra dans l'appartement pour en allumer violement les lumières. Obito grogna d'inconfort pour ses yeux habitués à la pénombre et agressés par le vif éclairage. Il ne dit rien cependant.

Pas plus quand sa tante se précipita pour ouvrir les volets afin de constater l'ampleur des dégâts. Et Dieu seul sait combien ils étaient là.

Partout, trônaient des vêtements balancés à la va-vite, des classeurs de travail pas rangés et même la cuisine était jonchée de vaisselle en retard. Sans parler du frigo vide, de sa chambre sentant le fauve et en désordre complet comparable au reste de l'habitation.

Mikoto soupira une deuxième fois avant d'éteindre les lumières artificielle pour laisser entrer la lumière de ces quatorze heures déjà.

- "On sort, prépare toi."

Obito fixa sa tante dans les yeux, le même air sérieux et grave qu'elle.

- "J'ai pas envie.

- Je ne me souviens pas t'avoir demandé ton avis."

Le mâle alpha eu à nouveau un rire sinistre.

- "Je suis quoi pour toi ? Un gosse ? Je suis adulte Mikoto, si je veux pas sortir je ne sors pas, je ne suis pas Itachi ou Sasuke."

La femme ne se laissa guère intimider.

- "Oui, tu es un gosse Obito, certainement pas Itachi mais justement, c'est pourquoi tu es un gosse. Itachi, lui, comparé à toi n'est pas rester à l'état de cadavre ambulant même après la mort d'Izumi. "

L'Uchiwa grogna. Il n'aimait pas quand Mikoto avait raison. Il avait déjà perdu, ne pouvait plus rien ajouter.

Dans un dernier bruit sourd de son mécontentement, il partit se préparer.

Ce que Mikoto pouvait appuyer là où ça faisait mal parfois. Une vraie vulve déguisée en agneau.

Pendant qu'Obito était partit prendre une douche, ce fut la femme qui se chargea de remettre un minimum d'ordre chez celui qu'elle considérait comme son fils.

Elle commença par la vaisselle, chose essentielle si elle voulait que son neveu puisse se refaire à manger. Il avait déjà perdu assez de poids comme ça.

Mikoto se chargea ensuite de préparer une liste de course ce qui ne fut pas bien compliqué étant donné qu'il n'y avait rien dans le frigo et trois fois rien dans les placards.

Pour finir, elle s'occupa des affaires sales qui traînaient partout en les mettant d'hors et déjà dans la machine à laver heureusement à l'extérieur de la salle de bain.

Le temps de faire tout ça et Obito sortait enfin de la douche ; lavé, rasé, peigné et habillé, certe d'un autre jogging sombre et d'un gros sweat mais c'était déjà ça.

Sans plus attendre, Mikoto le traîna dehors par le poignet avant de l'installer dans sa voiture et de rouler vers la zone commerciale la plus proche.

Obito la laissa faire, il n'avait ni le courage ni la force de la retenir et de toute manière, personne ne pouvait se dresser face à Mikoto lorsqu'elle avait une idée en-tête. Il fallait croire que c'était de famille ce têtu qu'avait les Uchiwa.

Ne souhaitant pas parler, sa tante ayant tout de même l'intelligence de ne pas le pousser à bout, l'alpha alluma la musique du véhicule avant de se reposer contre la vitre.

Il laissa le paysage des arbres longeant l'autoroute le distraire et captiver son regards alors que ses pensées partaient se dissiper.

Obito repensa aux mots de Mikoto et à l'histoire tragique de son cousin.

Itachi, à ses dix-huit ans avait été marié à une fille d'un clan voisin. C'était une coutume traditionnelle a laquelle lui avait su échapper en feintant filtrer avec quelqu'un déjà. Cependant, Itachi était amoureux d'une autre fille, une certaine Izumi, amie d'enfance du garçon et tout ce qu'il y a de plus gentille et douce. Une vraie harmonie avec laquelle son cousin avait désiré pouvoir profiter pour en créer une histoire d'amour.

Heureusement, Izumi aussi n'était pas indifférente à Itachi et malgré que ce dernier soit officiellement marié à Tehaï, il aura une relation cachée avec celle qui avait volé son cœur.

Son épouse imposé le savait, Itachi n'avait pu se résoudre à le lui cacher et heureusement, elle aussi avait quelqu'un d'autre en cachette. Ce fut donc dans la discrétion la plus totale que Tehaï comme Itachi avaient pu pendant un an entier profiter chacun de leur partenaire.

Seulement, ce semi paradis avait prit fin lorsque la supercherie avait été découverte. Tehaï avait été surprise avec son amant secret et prise de panique, elle avait révéler qu'Itachi aussi la trompait. Ainsi, elle avait pensé qu'ils pourraient rompre leur mariage pour se remarier chacun de leur côté. Hors, ses parents n'en avaient eu que faire et avaient contactés les parents de Izumi pour leur révéler que leur fille détruisait le mariage d'autres.

Et la cerise sur le gâteau, les parents de Tahaï avait exigé qu'Izumi soit tuée pour gage d'excuse.

Malheur de l'histoire, les parents d'Izumi, affublé de tant de honte et de critiques avaient alors accepté avant de se donner la mort à eux même. Il ne restait maintenant plus rien de cette famille.

La seule chose qu'Itachi avait alors gagné était qu'en dépit de l'acte inhumain qu'avait imposé la famille de Tahaï, son mariage avec elle avait été rompu.

Triste histoire, pourtant, Itachi avait su se relever. Et lui restait là à regretter chaque jour un peu plus.

Mikoto avait encore une fois raison.

Obito n'était plus d'aucune mauvaise foi, il savait avouer lorsqu'il avait tort à présent et était bien obligé de le faire pour le moment.

Ce que sa tante cachait en elle un véritable diablotin...

L'Uchiwa soupira alors que la voiture quittait l'autoroute pour rejoindre le centre commercial du Nord de Konoha.

Obito naimait pas lorsqu'il y avait trop de monde, Mikoto le savait et avait prit le chemin vers une zone peu fréquentée en conséquence. L'alpha lui en remerciait silencieusement.

Leur voiture vint trouver sa place de parking au sous-sol avant qu'ils ne la quittent pour partir faire des courses.

Le silence tombé entre eux dura encore pensant plusieurs minutes, le temps que l'ascenseur les amènes au rez-de-chaussée au se trouvait un magasin occupant un espace assez conséquent. On y trouvait de tout, de l'alimentaire aux vêtements en passant par les cosmétiques, les matérielles de bureautique et même l'électronique.

Obito trouvait cela assez pratique lorsqu'il devait faire des courses lorsqu'il lui manquait tout un tas de chose. On ne pouvait nier que c'était plus que le cas actuellement.

Ainsi, Mikoto le traîna dans le fameux magasin où ils prirent chacun un café en entrant pour faire passer les emplettes plus vite. Ils déambulèrent ensemble dans les rayons, la femme dans son rôle de mère et Obito la suivant comme un enfant.

L'oméga qu'était la compagne de Fugaku ne cessait de l'impressionner. Comment avait-elle pu prévoir que l'alpha se prêtait tant au jeu ? Juste pour des courses ?

Mais le fait été qu'Obito suivait Mikoto en lui expliquant pourquoi il prenait telle épice et non celle-ci pour son curry. Et pourquoi ce shampoing là n'était pas bien mais celui là-bas meilleur. Et ainsi de suite.

Il ne s'arrêta qu'une fois, au rayon pharmacie de l'endroit où il devait reprendre des supporteurs ; ses ruts n'allant pas tarder. Ses yeux noirs s'étaient posés sur les piqures dans des sachets stériles alors qu'une tête argenté était repassée dans son esprit.

C'était là qu'il avait remarqué le sourire qui peignait ses lèvres, le même qui était abonné absent depuis plusieurs semaines au moins. Obito comprit alors que Mikoto savait parfaitement ce qu'elle faisait et que son sourire vainqueur en réponse au sien excité comme un enfant le confirmait.

L'oméga avait voulu redonner à celui qu'elle considérait comme son fils une lueur, un coup de pouce pour qu'il se remette enfin sur se pieds après sa chute. En l'espace de quelques minutes, elle avait su refaire d'Obito un parfait enfant qui avait reprit goût au contact humain, au bonheur d'être loin de la solitude, au bonheur d'être accompagné, suivi, soutenu.

Son cœur n'avait attendu que ça depuis des mois ; l'occasion de refaire sortir l'enfant jamais réellement achevé qu'il avait été, que la mort de ses parents avait laissé à l'abandon. Lui qui avait été pressé et forcé de devenir adulte sans avoir fini son enfance, il avait été laissé prématurément seul.

Son caractère odieux, sa vision passé et abominable de voir les choses, n'étaient finalement que le fruit de ce manque de temps laissé à son lui enfant.

Kakashi avait été l'élément déclencheur à la destruction de la couverture adulte qu'avait prit son petit lui. Son masque s'était brisé quatre mois après la disparition de la tête argentée, depuis, l'enfant qu'il ne pouvait plus se cacher luttait pour savoir quoi faire.

Obito ne savait comment mais Mikoto semblait l'avoir compris, peut-être l'avait-elle toujours su finalement. Le fait restait que de se faire si bien passer pour sa mère durant les dernières dizaines de minutes de sa vie, avait laissé à l'enfant Obito le temps de finir justement son enfance. De finir de se construire, de voir la vie, de la découvrir.

Maintenant, l'enfant partait, il était enfin complet, enfin écouté, enfin comprit, enfin fini.

Obito était à présent un adulte mature, à bas le cadavre ambulant. Mikoto venait de lui servir de piédestal pour rattraper les rênes de sa vie des mains de son lui enfant. Ce dernier qui n'avait pu être qu'à côté de la plaque tout ce temps, tout à fait desenrioté et ne voyant que ce qu'il pouvait voir du haut de ses huit ans. Mais maintenant, l'Uchiwa pouvait redécouvrir le monde en tant qu'adulte complet.

Ce fut une baffe violente, le poids de ses actes lui retombèrent dessus de plein fouet et en encore plus brut.

Alors que Mikoto et lui venaient de rentrer dans la voiture, les courses posées dans le coffre, Obito explosa.

Il n'avait jamais pleuré, il ne pouvait plus s'arrêter à présent.

Il déversait dans les bras de sa mère de cœur toute sa colère, sa frustration, sa peine dû à la mort de ses parents, du à la solitude qui lui avait collé à la peau. Du aussi à la façon bien trop brusque et violente avec laquelle on l'avait forcé à être un adulte bien trop tôt, trop vite.

Et du aussi à l'abandon de Kakashi.

Il le méritait, Obito n'avait aucun doute dessus et espérait maintenant le meilleur pour les cheveux argentés, cependant, il ne pouvait nier que l'oméga n'avait pas été sa lumière salvatrice pendant un mois.

Forcément, l'enfant qui était encore en lui n'avait supporté de retourner dans les ténèbres profondes des Uchiwa. Ça avait brisé sa barrière quelques mois plus tard, lorsuqu'après trop de fissures, elle n'avait plus pu tenir.

Et maintenant le voilà à pleurer toutes les larmes que son corps retenait en otage sur les épaules de Mikoto qui le consolait avec compassion mais joie aussi. Pleurer était un acte de délivrance, elle était heureuse qu'Obito se l'accorde enfin.

Cela avait bien mit dix minutes avant qu'il ne se calme. Ils avaient ainsi pu reprendre la route pour rentrer chez l'alpha. Là-bas, ils avaient rapidement débarrassé les courses pour les ranger avant qu'une deuxième vague n'arrive.

Mikot s'y attendait, s'attendait aussi à ce qu'elle soit plus violente que la première et il lui avait fallu cette fois ci trente minutes pour calmer Obito.

De la tristesse, de la colère, de la frustration, un sentiment d'injustice, de la peine, de la douleur, des échos de souffrance, la femme avait fait face à tous les tourments retenu de son neveu.

Elle s'était attendue à beaucoup de chose mais elle avouerait pas à tant. Mikoto avait été surprise et surtout très peinée de voir combien celui qu'elle aimait comme son fils avait souffert.

Obito ne s'était finalement calmé qu'en s'endormant dans les bras de sa mère de cœur, l'esprit libéré mais son corps épuisé.

Mikot avait sourit légèrement en le remarquant avant de le glisser sous une couverture pour qu'il n'attrape pas froid allongé sur son canapé. Elle avait ensuite prit la liberté de lui préparer du riz et du curry avec la fameuse épice qu'Obito avait préférée prendre plutôt qu'une autre.

Une fois prêt et voyant que son neveu ne se réveillait toujours pas malgré les dix-neuf heures, elle glissa son repas dans une boîte isotherme avant de quitter l'appartement. Elle souhaitait qu'Obito se repose tranquillement et ce fut sur un baiser sur son front qu'elle le laissa.

Et le lendemain matin, alors qu'il ne s'était pas réveillé entre temps, l'alpha jura n'avoir pas vécu meilleur réveil depuis bien des années.

Il appela de suite Mikoto pour la remercier, autant pour son aide que pour le repas qu'il avait finalement engloutit comme petit-déjeuner.

Maintenant au tournant d'un nouveau départ, Obito était prêt à repartir du bon pied.

Un petit sourire déterminé pour tracer son renouveau, il se lança dans ce nouveau futur qui lui ouvrait les bras.

XXX

Plusieurs mois étaient maintenant passés. Les flocons tombaient dehors dans une descente gracieuse alors que le mois de janvier commençait.

Obito avait vécu les meilleures fêtes de fin d'année de sa vie, que se soit avec sa famille ou ses collègues.

Ce nouveau départ qu'il avait prit il y a un an de ça l'avait mené à créer une boîte annexe à la sienne appelée Akastuki. Il y avait recruté des membres de tous les horizons et s'entendaient à merveille avec eux tous, même si certain était plus spécial que d'autres.

Les tensions avec sa famille s'était dans une même temps atténuées grandement et il lui arrivait même de passer plusieurs fois par mois maintenant. Ça changeait de l'unique fois par an d'avant lorsqu'arrivait le nouvel an.

Obito était heureux. Il avait sa famille, ses amis, seulement, il n'avait jamais plu eu de partenaire.

Kakashi il y a deux ans et quelques avait été le seul et semblait le rester, peut-être le restera-t-il jusqu'à la fin.

L'Uchiwa avait eu des coups d'un soir, seulement, rien de plus.

Par peur peut-être de reproduire ce qu'il avait su faire dans le passé ou simplement comme peine pour son péché passé, il restait qu'Obito ne cherchait personne à ses côtés.

Ça lui allait de rester célibataire, il arrivait sans mal à en voir les avantages.

Et puis, c'était comme s'il avait des enfants avec Sasuke et Itake, les deux derniers de la famille Uchiwa.

Sasuke avait beau avoir quinze ans il restait un enfant à ses yeux et Itake était le nouveau-né de Itachi et Shisui. Celle-là, personne ne l'avait vu venir, encore moins Fugaku qui avait manqué l'arrêt cardiaque en apprenant à la fois pour son fils en couple avec Shisui mais aussi pour ce petit enfant qu'ils avaient recueilli ensemble.

Étant tous les deux des alphas, il était évident qu'ils n'avaient pu procréer ensemble.

Itake était un petit garçon de deux ans et demi maintenant que ses parents n'avaient pu nourrir. Pauvre et malades tous les deux, ses géniteurs avaient prit la décision de l'emmener à l'hôpital pour le proposer en service d'adoption.

Le centre médical de Konoha était heureusement connu pour toujours agir pour le bien de ses patients, sûrement grâce à la cheffe de la clinique ; Tsunade Senju.

Ce fut ainsi qu'alors que le couple de vingt-trois et vingt-cinq ans avait craqué pour le petit garçon en cherchant à adopter. Ils avaient toujours eu chacun l'envie d'avoir un enfant, de sang ou pas leur importait peu. Ainsi, ne pouvant en avoir ensemble, ils s'étaient directement tournés vers le service d'adoption qui ne manquait malheureusement pas de propositions.

C'était là que les cheveux noirs en batailles et les grands yeux verts de Itaki les avaient charmés. Avec l'aide de Mikoto et derrière le dos de tout le monde, ils avaient fait tous les test pour pouvoir offrir un avenir décent à cet enfant au début de vie très dure.

Aujourd'hui, la petite famille se portait très bien et Obito mentirait s'il ne disait pas qu'il était gaga du petit. La preuve étant qu'aujourd'hui, il avait forcé Itachi à le laisser aller le chercher à la crèche pour son premier jour.

Ce que l'Uchiwa avait hâte de revoir cette petite boule d'amour aux grands yeux verts.

Il était déjà dans la voiture lorsqu'il prit l'autoroute pour arriver en toute périphérie de Konoha, tout au Sud, à presque trente minutes de chez lui. Qu'à cela ne tienne, il était trop content d'aller chercher Itake et n'avait de toute façon rien de prévu.

Il était d'une efficacité hors paire au travail et était en avance.

Obito arriva finalement au parking de la crèche, un bâtiment marron tout en pied avec des motifs de feuilles vertes dessus. Le parking était sous les arbres et ça arrangeait bien l'Uchiwa qui échapperait ainsi au grattage des vitres en revenant.

Le verglas tombait vite avec ce temps froid.

Sans plus de temps, il rentra dans la crèche et fut accueilli par une dame aux longs cheveux rouges appelée Kushina. Elle avait pour être honnête un côté assez furie, perceptible même en discutant cinq minutes avec elle. Mais d'un autre côté, était visible par ses yeux bruns, tout l'amour et la douceur dont on pouvait voir qu'elle savait faire preuve.

Obito la quitta finalement lorsqu'il su vers quel bloc de l'endroit se diriger.

Itake avait été placé avec les plus petits à droite de l'entrée, dans la salle des "colibris" comme elle était appelée. L'Uchiwa trouva ça quelque peu niait mais c'était chaleureux et devait rassurer les enfants, allant de paire avec l'intérieur orange doux de l'endroit.

L'alpha arriva bien vite à l'endroit où d'autres parents semblaient se préparer à entrer chercher leurs enfants. Ils mettaient des sortes de chaussons en coton par dessus leur chaussures avant d'entrer dans le salle. Sans prendre plus de temps, Obito les imita en n'en prenant dans un bac mis à disposition avant de pénétrer chez les fameux colibris.

Il salua alors les femmes et hommes qui s'occupaient des enfants et demanda donc des nouvelles sur demande d'Itachi de Itake. Savoir comment ça c'était passé ext...

Il apprit que malgré sa timidité, Itake avait su se faire des amis, notamment avec une petite Sanaé qui était douce et calme bien que plus jeune.

Obito, curieux avait voulu voir cette fameuse petite mais ne l'avait pas vu avant qu'Itake ne lui fonce dessus à quatre pattes ; ne sachant encore marcher debout.

Son oncle l'attrapa alors et ils s'échangèrent de grands sourires avant d'annoncer qu'ils partaient, Obito dans un langage plus compréhensible que l'enfant.

L'alpha se chargea ensuite d'asseoir le bébé sur les petits bancs prévu pour afin de lui enlever ses chaussons pour les remplacer avec ses chaussures et pour l'habiller chaudement. Il ne faudrait pas qu'il tombe malade.

Mais c'était alors qu'il allait au porte manteau de son neveu, affublé déjà de son nom, qu'il remarqua que la fameuse Sanaé occupait celui juste à côté. Et joli tour du sort, alors qu'il allait partir entortillé Itake de son écharpe et de son bonnet, la petite fille arrivait.

Obito savait que c'était elle. La petite avait récupéré ses chaussures là où était son prénom avant de partir s'assoir à côté d'Itake. Le tout à quatre pattes évidemment mais effectivement, l'Uchiwa pouvait sentir le calme et la sérénité que dégageait la fillette.

Il comprenait pourquoi son neveu l'avait accepté près de lui, lui-même la trouvait adorable.

Avec ses yeux noirs profonds, sa peau pâle et semblant si douce et surtout, ce petit grain de beauté à la base de son œil droit surplombé de ses courts cheveux argentés, elle ne laissait pas Obito indifférent.

Ce serait mentir que de dire qu'elle ne lui faisait pas penser à Kakashi.

Mais alors qu'elle allait retourner à Itake pour enfin finir de l'habiller, la dénommée Sanaé se mis à le fixer.

Comme pour répondre, l'Uchiwa lui sourit doucement pendant quelques secondes en espérant qu'elle change de sujet d'observation mais rien à faire, ses yeux sombres étaient braqués sur lui. Et voilà que maintenant, lui aussi n'arrivait à se détacher de son regard.

C'était comme si le temps s'était arrêté , comme s'ils cherchaient tous les deux la raison de l'alchimie qu'ils avaient découvert entre eux.

Et c'était là que la vérité vint à eux.

Il n'avait suffit que d'une voix, que d'une autre touffe argentée arrivant vers eux pour qu'Obito ne comprenne.

Sanaé, si elle ressemblait tant à Kakashi, c'était parce que c'était sa fille.

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Surpris ? J'espère (~-^-)~

Alors alors ? Dite moi que vous vous y attendiez pas ? J'espère que ce chapitre vous aura plu en tout cas hé hé ! Je le poste un peu en avance parce que j'ai pu prendre de l'avance et terminer le prochain chapitre aussi avant de devoir publier celui-ci. Maintenant que le prochain est fin prêt, je ne vais pas vous faire attendre plus longtemps ;3

Ce chapitre marque donc le début de l'arc deux en espérant que le début vous plaise parce que vous êtes pas au bout de vos surprises ×)

Bon allez, je vais vous laisser et sur ce, je vous souhaites une bonne journée/soirée !

Zoubiiiii et koeurs sur vous ❤

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