Chapitre 10 : L'effluve amère de ton horreur
C'était un nouveau mardi. Une journée devenue banale depuis un mois maintenant. Kakashi habillé de son uniforme d'étudiants bleut et noir en soupirait presque s'il n'était pas assis à table, ses baguettes entourant du riz mais refusant d'aller à sa bouche avec Obito comme spectateur.
L'argenté avait envie de vomir tous les matins parce que rappelons le, son cher alpha s'était mis en-tête de surveiller son alimentation. Tu parles, Kakashi avait juste l'impression de se faire gaver comme une oie avec son bourreau juste à côté, vérifiant qu'il mange bien tout pour mieux le déguster ensuite.
Il en frémit discrètement en finissant avec grand mal sa bouchée. L'oméga avait si envie de vomir en cet instant interminable, l'impression horrible de se faire torturer pour le plaisir de l'ego d'Obito simplement.
Qu'elle horreur. Pourtant, c'était sa nouvelle vie. Il aurait presque envie d'en pleurer tant elle était affreuse.
Obito ne portait plus la main sur lui, évitait tout contact physique. Maigre consolation à côté alors que Kakashi savait bien que ce seul avantage finirait bien assez vite par disparaître lui aussi.
Plus ça allait et plus il maudissant cette fameuse nuit où le destin avait du mettre cet immonde alpha sur sa route.
- "Tu n'as plus faim ? demanda finalement Obito en notant que son oméga ne portait plus rien à sa bouche."
Kakashi jura intérieurement. Il n'avait jamais eu faim, ses nausées en étaient toujours la cause, soit indirectement son alpha. Et ce dernier se permettait en plus de commenter. L'argenté en aurait envie de se tirer une balle.
Mais il ne pouvait rien faire alors fébrilement, il se contenta d'hocher la tête de haut en bas, fixant son repas à peine entamé pour éviter le regard sur lui. Obito le jugeait, Kakashi le savait.
- "Hum. Tu as à peine mangé. Reprends quelques bouchées."
Une torture, il n'y avait pas d'autres mots. Chaque bouchée était plus horrible que la précédente. Chaque seconde qui passait devenait de plus en plus douloureuse. Chaque aliment qui descendait dans son estomac menaçait d'en ressortir. Chaque jour, l'argenté devait jouer le chien devant Obito. Chaque matin, il devait se retenir de vomir. Chaque soir, la même rengaine. Chaque midi, c'était bien son unique échappatoire.
Kakashi en aurait les larmes aux yeux s'il ne s'était pas habitué. Triste consolation. Devoir s'habituer à la torture, on le croyait venir d'un monde de guerriers, de shinobis.
Il avala finalement une troisième bouchée de riz supplémentaire en combattant le rejet que son corps tentait de faire avant de s'arrêter. Une autre dose riquait bien d'être celle de trop.
Heureusement dans sa peine, Obito le laissait tranquille après les trois dernières bouchées relancées. Ça aussi c'était une habitude maintenant.
Ce fut ainsi que Kakashi pu s'enfuir de sa table de torture pour échapper au regard plus que pesant de son alpha. Vivement que tout cela cesse.
Allait-il se cesser un jour ?
L'Hatake ne pouvait que l'espérer.
Patientant ce futur souhaité, l'argenté ne pouvait qu'attendre avec grande impatience qu'il soit l'heure de partir à l'université. Bon Dieu, qu'il espérait que Tenzo arrive vite. L'argenté était déjà prêt, il ne manquait plus que son brun et il pourrait enfin souffler le temps de quelques heures.
Il souffla de soulagement lorsqu'il entendit la sonnette de l'appartement luxueux sonner. Son ami ne se faisait jamais attendre, ce que Kakashi l'en remerciait.
Précipitamment, l'argenté finit la vaisselle qu'il était partit faire. C'était toujours son échappatoire le temps que Tenzo n'arrive pour éviter de devoir discuter avec son hôte. Le voir déjà le matin et le soir était bien trop, il n'allait pas en plus un gratter du temps.
Il ne manquerait plus que ça.
Heureux de constater que son petit bout de paradis s'ouvrait à lui, Kakashi attrapa son sac de cours qu'il avait laissé près de la table à manger avant de foncer vers l'entrée.
Évidemment, Obito y était déjà. Comme à chaque fois, il scruta Tenzo et lui répéta les horaires auxquels étaient attendu son oméga le soir-même. Il enchaîna avec sa demande tout à fait égoïste de l'appeler au moindre problème, comme s'il était le mieux calé pour intervenir avant d'enfin laisser partir les deux étudiants.
Kakashi ne se retiens pas de soupirer plus longtemps alors qu'ils venaient d'entrer de sortir de l'immeuble. Il ne savait pas s'il devait prendre Obito pour une sorte de compagnon ou de père horriblement odieux. Il était évident que ce n'était pas par inquiétude pour ce qu'il pourrait arriver à l'argenté que le brun tenait toujours ses discours horripilants. Non, c'était simplement pour être sûr qu'on ne touche pas à, rappelons le aussi, un objet à lui sans son autorisation.
Et après il ne comprenait pas d'où venait son manque d'appétit. Disons qu'il ne voulait pas comprendre. Après tout, un riche et odieux personnage comme lui ne se remettait jamais en question, ça se saurait sinon.
Alors que les sept heures trente sonnaient étaient légèrement dépassées maintenant, les deux amis arrivèrent au métro le plus proche de chez Obito. Ici, il n'y avait que de riches personnes qui ne manquaient pas de mal les regarder. Enfin, qu'à cela ne tienne, il était vrai que croiser des étudiants tout à fait simplets dans cette gare réputée privilégiée méritait pour les gens de la hautes sphères -comme ils aiment s'appeler- une étude détaillée des cas.
Il n'y avait pas à dire, Kakashi détestait décidément les riches imbus d'eux-mêmes à un point pas possible. Et dire qu'il était persuadé qu'Obito pensait qu'il aimait sa vie dans le luxe. S'il savait combien il ne s'y habitait pas et la détestait, il tomberait de bien bas. Quoique, vu le personnage, son alpha ne voudrait sûrement même pas l'entendre.
Un nouveau soupir franchit ses lèvres délicatement pulpeuse sous un léger rire amusé du brun.
Un regard en commun, épuisé pour l'un et compatissant pour l'autre et les deux amis rire un bon coup. Bon Dieu que ça faisait un bien fou.
Cinq petites minutes plus tard, ils descendirent du métro pour marcher jusqu'à une autre gars afin de rallier le centre ville atteint à leur université. Ce changement de métro n'était pas pour leur déplaire, le prochain était enfin ce que l'on pourrait affubler de normal où leur présence serait tout à fait légitime.
Enfin débarrasse de ces francs bourgeois de malheur. Les deux jeunes hommes en soupirèrent de bonheur à l'unisson avant de rigoler de nouveau en chœur.
Arrivés à la prochaine gare, étant passé rapidement avant par une supérette de quartier, ils rencontrèrent comme à l'accoutumé Iruka et Genma qui discutaient ensemble. Sous l'invitation des deux bruns en les voyant, ils se joingnirent à leur discussion tandis que Tenzo finissait son pain au curry acheté plus tôt.
Kakashi le regarda tendrement manger. Dire que son brun sautait un petit-déjeuner agréable qu'il pourrait prendre chez lui pour pouvoir venir le chercher plus tôt. Ça le touchait énormément.
Mais alors qu'il l'épiait tout à fait discrètement, son brun le remarqua et leur regard se croisèrent une nouvelle fois. Tenzo lui sourit doucement, l'argenté le lui rendit avant qu'ils ne reportent ensemble leur attention sur leurs amis.
Genma était un homme du même âge qu'eux, en deuxième année de licence dans leur classe alors qu'Iruka était leur cadet à tous.
Pour être tout à fait honnête, si Kakashi les appréciait assez, Tenzo avait plus de mal avec eux. Il fallait dire qu'il n'était pas à l'aise avec ses émotions et seul son argenté avait su briser sa carapace pour s'y glisser. Ainsi, le brun resta en retrait, portant la faute sur son petit-déjeuner qu'il mangeait pour justifier son silence.
L'Hatake qui savait bien ce qu'il se tramait lui donna un léger coup de coude avec amusement en répondant à Genma sur leur emploi du temps du jour. L'homme qui mâchouillait toujours un bâton de réglisse ou un stylo était tout à fait paresseux et jamais il n'apprenait son emploie du temps. Ça amusait Kakashi qui n'était pas forcément mieux mais ça exaspérait le petit Iruka comme ils l'appelaient qui lui faisait des remontrances pas possible. Raidou s'y joint à son tour en prenant les devants alors que le plus jeune se taisait.
L'argenté en rigola doucement, suspicieux d'une relation éventuelle entre les deux bruns en face de lui. Apres tout, Genma avait été déclaré bêta comme Raidou et même Iruka était bien partit pour en être un aussi. Ce que Kakashi les enviait.
Son sourire fâna.
Non, vraiment, l'argenté n'était pas quelqu'un d'envieux mais sur ce sujet, il ne pouvait que l'être. Il savait avoir une situation compliqué, il ne dirait pas extrême malgré ce que lui répétait Tsunade et Tenzo mais elle le rongeait.
Obito le rongeait.
Lui fânait.
Secouant légèrement la tête, il chassa ces pensées de son esprit. Il avait enfin échappé à son odieux alpha pour la journée, honte à lui d'y repenser de lui-même.
Retrouvant son attitude nonchalante, Kakashi écouta discrètement les conversations, chamailleries plutôt entre Genma et Raidou. Aoba s'y joint finalement, étant monté à la dernière station.
Alors que sonnait les huit heures moins cinq, le métro s'arrêta finalement devant leur université. Descendant les uns après les autres, le groupe se sépara en trois.
Tenzo, Kakashi et Genma vers la fac d'architecture, Iruka vers celle de science de l'éducation et Aoba ainsi que Raidou marchants en direction de celle d'ingénieur.
Les salutations furent brèves, se confortant en des "bon courage" alors que déjà, la plupart n'attendait plus que l'heure de la pause déjeuner. Genma et sa flegme en faisait évidemment partit.
Les discussions se turent de là du côté des futurs architectes. Aucun des trois hommes n'étaient particulièrement bavard et le silence calme qui reposait leur allait bien.
Cependant et étonnement, ce fut Genma qui brisa les bruits des chaussures traînantes.
- "Vous sortez ensemble ?"
Le silence revint aussi vite qu'il s'était envolé.
Pardon ?
Tenzo manqua de s'étouffer avec ce qu'il lui restait de pain au curry alors que Kakashi lâcha un rire gêné. Ça ne l'atteignait pas, il n'avait jamais vu son brun comme autre chose qu'un ami et il savait que c'était réciproque. Ainsi, il arrivait à en rire.
Mais il n'empêche que c'était étrange. Genma n'était pas le genre de Raidou à chercher sans cesse à mettre dans des situations embarrassantes les personnes. Qu'est-ce qui prenait à alors pour penser ça ?
- "Non, pourquoi ? demanda finalement Tenzo, ayant survécu à son pain, un air neutre au visage.
- Je pensais pourtant. Vous avez toujours été proche, je n'es jamais douté de votre amitié mais j'ai l'impression que maintenant, vous êtes encore plus ensemble qu'avant. Je pensais que c'était peut-être votre genre réveillé maintenant qui vous avez fait passé d'ami à couple. répondit platement Genma, mâchant son bâtonnet de réglisse tout en regardant droit devant lui, les yeux dans le vagues."
Kakashi n'était pas à l'aise. Jamais il n'avait avoué son genre à qui que se soir d'autres qu'à ses proches ; Tenzo, Tsunade, son père et comme exception son alpha. Heureusement, on ne lui avait jamais demandé véritablement. Il fallait croire que tout le monde le voyait déjà comme un bêta, grande majorité de la population. Ça lui allait bien, seulement, la question de Genma venait de réduire à néant le semblant de confiance qu'il avait acquérit.
- "Tu trouves ? enchaîna finalement Kakashi. En tout cas, il n'y a rien d'amoureux entre nous. Notre relation n'a pas changée"
Son masque nonchalant sur le visage, l'argenté était tout à fait honnête et Genma n'en avait jamais douté. Ainsi, il se contenta d'acquiescer pour leur faire comprendre qu'il avait saisit.
Pourtant, Kakashi ressentait un malaise. Malaise qui ne le quitta pas de la matinée et qui ne cessait de s'accentuer. Il stressait, angoissait.
Malgré ce qu'avait dit Genma, est-ce qu'il y aurait une autre raison à cette suspicion ? Est-ce que d'autres la partageait ? Se serait horrible si c'était le cas. Que dirait Obito ?
Il frissonna.
Assis au fond de l'amphithéâtre, Tenzo à ses côtés, le premier cours de la matinée avait débuté depuis presque une heure maintenant. Commencé à huit heure, il durait deux heures et ne s'arrêterait donc qu'à dix heures.
Le professeur en face d'eux avait beau être intéressant, l'argenté n'arrivait à rester concentré dessus. Sûrement avait-il peur pour rien, mais dans sa situation, pouvait-on le lui reprocher. Sa vie était devenu tellement androgène, il en était venu à se méfier de tout.
Tenzo avait été sa seul accroche qu'Obito lui permettait d'avoir. Fatalement il ne le lâchait plus d'une semelle mais il avait évidemment demandé à son brun si cette proximité le dérangeait. Hors, Tenzo lui avait assuré que non et qu'au contraire, ça le rassurait lui aussi.
Mais étaient-ils trop proches ? Kakashi paniquait.
Il ne voulait pas lâcher sa bouée de sauvetage, son ami de toujours, la personne la plus proche de lui en dehors de sa famille tout ça pour un être qu'il détestait. Obito lui faisait peur, lui pourrissait la vie même à distance. Il n'en pouvait plus.
Un mois. Un mois seulement qu'ils étaient ensemble et l'argenté était déjà à bout.
Il était à bout, physiquement comme mentalement.
Physiquement parce que ses nausées devenaient de plus en plus insoutenables.
Physiquement parce qu'il n'arrivait plus à dormir bien, la présence continuel d'Obito à ses côtés l'angoissant d'un éventuel retour de relations sexuelles.
Physiquement parce que son corps ne suivait plus, la preuve étant que ses chaleurs étaient déjà tout à fait déréglées. Tsunade lui avait bien fait comprendre que ce n'était pas simplement à cause du fait qu'elles étaient récentes, son poids refusant de grimper était ciblé.
Pourtant, on ne pouvait pas dire qu'Obito lassinait sur les moyens. Il fallait cependant croire que forcer comme il était, son corps refusait d'absorber les nutriments.
Mentalement parce qu'il n'en pouvais plus de vivre dans l'incertitude, dans une angoisse constante et oppressante.
Mentalement parce qu'il avait sans cesse peur pour son entourage, pour lui. Que ferait Obito s'il voyait ça, apprenait ci ? Il lui arrivait d'en vomissait de terreur dans les toilettes de son université.
Mentalement parce qu'il sentait que son esprit s'épuisait, qu'il se brisait, se fissurait et qu'il était exploser. Ce n'était qu'une question de temps, ça l'effrayait de se sentir aussi déporté.
Mentalement parce qu'il voyait Tenzo s'inquiéter, son père s'éteindre un peu plus chaque jour, Tsunade se démener pour l'aider, Obito le détruire, et lui fâner.
Il allait craquer, Kakashi le savait.
- "Kakashi ?"
Revenant sur Terre, l'argenté croisa le regard de Tenzo. Il n'y voyait ni pitié, ni tristesse, ni compassion, seul un sourire que son ami brun lui adressait pour le tirer de sa réflexion.
Tenzo avait le chic pour savoir lorsqu'il se perdait dans son subconscient.
Touché par l'intention du brun pour lui, Kakashi lui sourit en retour avant de copier les notes de Tenzo que ce dernier lui proposa.
En les recopiant, il remarqua qu'il avait bien eu dix minutes d'absence. Ça confirmait ce qu'il savait ; plus le temps passait et plus il avait du mal à rester sur Terre.
C'était comme si son esprit voulait s'enfuir avant de se briser entièrement. Quelle triste métaphore...
La fin du cours alla assez vite. De nouveau concentré grâce à Tenzo, Kakashi avait rattrapé le fils et ce fut en finissant sa prise de note de la notion abordée que la cloche sonna.
Plus que deux heures avant la pause déjeuner. L'argenté n'était pas si pressé que ça mais il semblerait que le ventre du brun si. Ses légers gargouillements ne lui echappèrent pas et tristement, il invita Tenzo à passer par la cafétéria de l'université avant de rejoindre le prochain cours.
Le brun ne pu qu'accepter, gêné que son estomac le trahisse ainsi et surtout, conscient que Kakashi devait s'en vouloir. Il était vrai que depuis qu'il devait aller le chercher, il sautait le petite déjeuner chez lui et n'avait que le temps de prendre un pain au curry en chemin.
Pourtant, il avait déjà répété plusieurs fois à son ami argenté qu'il le faisait bien parce qu'il le voulait. Mais l'Hatake était têtu, d'autant plus lorsqu'on essayait de faire rentrer dans sa tête qu'il n'était pas en fait quand il était persuadé du contraire. Tenzo savait que Kakashi pensait toujours être un fardeau pour lui, ça lui faisait de la peine mais rien d'étonnant quand en plus, il devait maintenant vivre avec un taré.
Oui parce que du point de vue du brun, Obito n'était qu'un fou, riche et odieux qui détruisait son ami. Ce qu'il aimerait pouvoir le tirer de là. Seulement, l'argenté refusait toujours de parler de ce sujet ci. Sûrement que de devoir côtoyer lalpha matin et soir était déjà trop. Ça ne m'étonnerait pas, il commençait à bien connaitre Kakashi.
Pourtant, il n'aurait jamais imaginé que venu l'heure du midi, ce sujet tabou ne vienne de lui-même sur le tapis.
Ça ne faisait que l'inquiéter d'avantage.
Les deux dernières heures de la matinées s'étaient assez rapidement écoulées et la pause déjeuner arrivée. Comme à leur habitude, Kakashi et Tenzo étaient montés sur le toit du bâtiment B, là où ils étaient seuls et tranquille. Adossés aux grillages entourant cette endroit en hauteur et à l'air libre, ils commencèrent à discuter de tout et de rien.
Leurs uniformes composés d'une chemise blanches rentrée dans un pantalon à carreaux bleus et gris, et d'une veste bleu les faisait ressembler à n'importe quel autre élève de l'établissement. Ce n'était pas pour leur déplaire.
Tout en discutant, chacun sortit le bento qu'ils avaient préparés le matin-même ; l'un fait avec minutie, l'autre forcé et confectionné sous surveillance.
Kakashi soupira de nouveau alors que les aliments dans son bento lui donnaient tout sauf envie de manger. Ses nausées au contraire s'accentuèrent alors qu'il dévalait définitivement son repas hors de sa vision. L'odeur passait encore mais voir s'était trop lui demander.
De son côté, Tenzo mangeait doucement, observant avec tristesse qu'aujourd'hui non plus son ami ne semblait pouvoir manger. Il ne savait rien de la torture alimentaire que Kakashi subissait le matin mais honnêtement, il s'en doutait en ayant conscience de celle du soir.
Il fallait dire que les fois où ils avaient du faire un crochet par les toilettes publiques les plus proches dans le métro le matin n'était pas si rare que ça. Le brun en était désolé mais surtout révulsé que l'Hatake aille si mal qu'il en vomissait.
Heureusement dans ce malheur, si son poids n'augmentait pas, il s'était stabilisé.
C'était toujours ça de prit.
Seulement, ce n'était justement que ça.
Alors qu'ils parlaient des examens à venir, le sujet dériva et de files en anguilles, ils étaient venu à parler de Genma et Raidou. Ça n'aurait rien du provoquer mais les doutes de Kakashi envers la question du brun au bâton de réglisse le matin lui était revenu en pleine face. Tenzo avait mis du temps à comprendre le mal-être de l'argenté vis-à-vis du sujet mais se connaissant si bien, il lui apparu clairement.
De suite, il su qu'il avait foiré, et pas qu'un peu.
La demande de son ami à ne pas évoquer ce qui le hantait venait d'être bafoué indirectement et déjà, Tenzo pouvait voir sur le visage de Kakashi sa détresse.
Ses yeux étaient humides. Son regard fuyant. Son faux sourire cachant sa peine. Les tressaillements de son corps subtiles mais bien présent.
Le brun venait de finir d'activer la bombe à retardement qu'était devenu l'Hatake. Il allait exploser.
Il explosait.
Les larmes coulèrent d'abord silencieusement de ses yeux alors que Tenzo en restait figé. Kakashi de son côté ne semblait même plus là, était-il seulement conscient qu'il pleurait ? Le brun en doutait mais lui en était choqué. Il n'avait jamais vu un tel spectacle d'émotions chez son ami, un tel craquage.
Sans réfléchir, son corps criant ce qu'il devait faire, il fonça sur l'argenté et l'enlaça tout contre lui en lui murmurant une multitude de "pardon".
Pardon pour avoir mis le sujet sur la table sans le voir.
Pardon pour ce que tu dois vivre.
Pardon de ne pouvoir rien faire.
Pardon pour tout.
Pardon Kakashi.
Et l'argenté craqua ce qu'il restait de son armure.
Ses quelques larmes salées devinrent un flot de tristesse, de peur et de frustration trop longtemps retenu qui jaillirent comme la lave d'un volcan lors de son éruption.
Il pleura. Son corps s'accrocha désespérément à Tenzo comme la bouée qu'il avait toujours été sur l'océan de ses tourments.
Il n'aimait habituellement pas les contacts physiques, pourtant, celui actuel était d'un réconfort inouïe et pour rien au monde Kakashi voudrait s'y dérober.
Il avait mal. Son cœur se serrait. Ses yeux lui brûlaient. Sa lèvre inférieure saignait tant il la mordait pour étouffer les cris de ses sanglots. Ses jointures devenaient blanches tant il serrait Tenzo comme s'il redoutait qu'il ne l'abandonne.
Il pleurait. Il avait mal. Il avait peur. Il relâchait le tout.
Il ne l'avait jamais fait. Grand Dieu que la libération était violente ainsi.
Mais au fond de lui, Kakashi savait qu'il le méritait. Son corps lui criait toute la douleur qu'il avait enduré, que l'argenté lui-même lui faisait endurer alors que son mental, dans un état similaire lui renvoyait en boomerang ses maux.
Ça faisait mal. Pourtant, ça faisait du bien. L'Hatake ne chercha même pas à savoir ce qu'il devait en penser. Il arrêta de penser.
Tenzo le ressera plus encore contre lui, enlaçant son torse si fin entre ses bras alors que le schémas se répétait à l'identique de l'autre côté.
Ils étaient ensemble. C'était bien ce que voulait dire cette étreinte. L'un pour l'autre ils étaient là. Ils étaient là et ne partiraient pas.
Pas même après cinq, dix, et quinze minutes de pleurs continuels. Ils étaient encore là.
La vingtaine de minutes sembla être la bonne parce qu'enfin, le gros du torrent semblait être passé. Ne restait que des vagues que Kakashi savait tout à fait gérer. Pourtant, il refusa de lâcher son ami.
Ses pleurs avaient cessés. Son corps avait arrêté de trembler.
Tenzo le savait mais lui non plus ne voulait se résoudre à relâcher le corps entre ses bras. Il était trop tôt encore.
Il le savait. Lui aussi. Ils le savaient.
Peut-être deux minutes plus tard, alors que le brun avait entreprit de douces caresses dans le dos de Kakashi, ils se décolèrent doucement.
Délicatement, Tenzo essuya de sa marche les restants de larmes de son ami alors qu'il dénichait en même temps un mouchoir de son cartable. Lui tendant le morceau de tissu, il lui sourit tout à fait naturellement.
L'argenté mis plus de temps, se décalant d'abord pour se moucher, les vagues de l'explosion interne qu'il venait de vivre vivrait toujours en lui. Il était épuisé, tout à fait secoué mais esquissa quand même un léger sourire à Tenzo.
Il n'y avait pas eu de paroles, inutiles entre eux. Le brun savait le pourquoi du comment, l'argenté avait conscience du fait.
Ainsi, ils se réinstallèrent simplement tous les deux, le regard dans le vide devant eux. Tenzo finissait tranquillement son repas. Kakashi, la faim toujours en fuite, avait simplement posé sa tête sur ses genoux, entres ses bras pour s'y reposer.
Le calme avait reprit ses droits et même si les trois derniers heures avant la fin des cours paraissait loin, l'argenté savait qu'il y survivrait avec le brun à ses côtés.
Un sourire apparu sous ses bras alors qu'il sentait encore tout son corps dans cette sensation de flottement habituel à la suite d'une libération. C'était cependant nouveau pour lui et il lui fallait du temps pour s'y habituer.
Ce fut cependant alors que Tenzo avait fini son repas que Kakashi sentit son téléphone vibrer dans sa poche. Surpris, il y jeta un coup d'oeil et qu'elle ne fût pas le choque de voir que le message venait de Tsunade, plus encore, de découvrir son contenu.
- "Tenzo... ne put que souffler l'argenté, l'émotion lui serrant la gorge."
Le brun, intrigué, se pencha par dessus l'épaule de l'argenté pour y voir ce que contenait l'objet du changement radical émotionnel de son ami.
Il se figea.
- "Kakashi..."
XXX
Il était dix-neuf heures, un fin de journée d'un mardi devenu banal. Obito sortait de son bureau après avoir fini sa journée mais déjà, il sentait que quelque chose n'allait pas. Il n'avait ni preuve ni fondement visible, son instinct seul lui dictait anguilles sous roches.
L'Uchiwa grogna. Voilà déjà plusieurs années qu'il avait apprit que son instinct ne se trompait jamais. Qu'est-ce qu'il pouvait bien se passer ?
Il grogna une nouvelle fois en montant dans sa voiture. Filant sur l'autoroute vers son appartement, son pressentiment ne faisait que grandir.
Il jura. Pas habitué à tant d'appels de son instinct, il redoutait le pire. De l'inquiétude réussit même à s'immiscer dans son esprit alors qu'il dépassait décidément toutes les limitations de limites.
Vivement, dans un tournant pour quitter l'autoroute, Obito attrapa son téléphone et appela son bras droit qui décrocha de suite.
- "Un problème ?"
- J'ai un mauvais pressentiment. Ramène toi chez moi. fut tout ce que siffla Obito en coupant l'appel."
De là où il était, il lui restait cinq grosses minutes de chemin à faire. Grand Dieu qu'il n'avait jamais trouvé le temps aussi long qu'en cet instant.
Il était sûr désormais que quelque chose se tramait, son sens d'hommes d'affaires et chef d'entreprises le lui criait en union avec son instinct. C'était bien beau mais l'Uchiwa n'était pas plus avancé.
Qu'est-ce qu'il se passait à la fin !?
Sa conscience le ramena plusieurs fois à son oméga comme un vieil engrenage rouillé dont Obito n'avait plus le contrôle. Il jura une nouvelle fois en accélérant encore.
Si même son esprit s'y mettait... Pourtant, que pourrait avoir Kakashi alors qu'il devait être rentré de ses cours depuis longtemps déjà ? De plus, l'alpha prenait grands soins de son oméga, veillait personnellement à son alimentation et l'emmenait dans des restaurants étoilés.
Obito ne se lancerait pas des fleurs pour sa conduite envers L'Hatake puisque lui-même la savait alimentée par des remords mais les faits étaient qu'il s'était nettement rattrapé. Il avait fait goûté dans les deux sens du terme à Kakashi la saveur du luxe, du confort. Il était une révolution dans la vie de son oméga, c'était certain.
Il en était certain.
Peut-être que quelqu'un d'autre en penserait autrement.
Peut-être que cette même personne rajouterait elle, l'adjectif de "perfide et odieuse" à cette soir disant révolution.
Mais Obito n'en savait guère, se doutait toujours de rien. Il vivait dans une dimension parallèle où ses éventuels tords avaient été effacés. Une naïf dimension alimentée de privilèges qui commençait à se briser.
Ses yeux odieux allaient s'ouvrirent. Peut-être violement mais ne le méritait-il pas ? Obito était persuadé que non, une tête argenté pourtant sûr du contraire.
L'Uchiwa sentait son assurance se distendre. Une première. Décidément, il était temps qu'il arrive chez lui et sache ce qu'il se passe.
Tournant au giratoire pour entrer dans sa résidence, il vit de ses yeux sombres par son rétro, la voiture bleu de son bras droit derrière lui. Hitoshi l'avait bien écouté et rejoint, c'était déjà ça.
Peut-être s'il se l'avouait, Obito dirait être tout de même plus tranquille. Il fallait dire qu'avec tous ses sens ainsi perturbé par ce pressentiment grossissant et oppressant, l'alpha redoutait légèrement d'en découvrir la raison. La présence d'Hitoshi à ses côtés serait quoi qu'il arrive, une aide certaine.
Ce fut l'appréhension plus maitrisée que l'Uchiwa arriva enfin devant son immeuble.
Quelle ironie.
Son appréhension disparue, oui, ce qu'il redoutait lui, se montra de toute sa présence.
Il eu un rire mauvais.
Il n'y avait pas à dire, son instinct ne le trompait jamais. Mais ça ne voulait pas tout dire pour autant. Obito avait déjà su renverser la donne et le referait ce soir s'il le fallait. Restait à savoir que lui valait la présence de policiers en bas de son immeuble. Nul doute que c'était pour lui. Il fallait maintenant savoir pourquoi.
Allant se garer sur le parking extérieur de l'immeuble, suivi par Hitoshi, l'Uchiwa se dirigea vers l'entrée du building. Les policiers l'attendaient, l'ayant reconnu dans sa voiture, prêt à monter dans la leur si leur cible faisait mine de décamper. Obito le savait, mais de toute façon il ne voyait pas l'intérêt de s'échapper. Il n'avait rien à cacher. Il n'avait pas peur.
Confiant, il s'approcha des forces de l'ordre qui l'attendaient.
- "Monsieur Obito Uchiwa ?"
Un policier à l'air froid venait de s'avancer droit sur le noireau, apparemment absolument pas dérouté par l'aura imposante de l'alpha. Ses collègues ne semblaient pas eux aussi à l'aise derrière.
- "C'est moi. Y a-t-il un problème monsieur l'agent ?"
Obito se moquait ouvertement de lui. Hitoshi en fond n'était pas fière de voir ça. Son patron avait toujours su se défaire de chacune des situation, pourtant, lui aussi sentait que celle-ci réservait des surprises.
Bonnes ou mauvaises ? Ça restait bien la question.
La présence de la police ne jouait cependant pas en leur faveur.
Celui qui semblait être leur commandant le confirma.
- "Parce que vous avez déjà reçu la visite de policiers lorsqu'il n'y avait aucun problème ?"
La remarque ne plu pas à Obito. Qu'est-ce que se permettait ce policier ? Ce n'était pas habituel. D'habitude, même les forces de l'ordre se taisaient sur son passage, comme le faisait d'ailleurs si bien les hommes derrière celui lui tenant tête. Qui était donc celui qui lui tenait tête ?
- "Et vous, qui êtes-vous ? Ça me semblerait normal que vous vous présentiez non ? répondit froidement Obito."
Le policier sembla amusé ce qui énerva d'autant plus l'Uchiwa qui n'en montra rien.
- "Excusez moi ma maladresse. Je suis le commandant Danzo, membre des forces spéciales de l'Etat. Je suis envoyé sur ordre de l'état-major pour suspicion de rétention d'un mâle oméga chez vous. Qui plus est, vous êtes accusé de l'avoir violé."
Obito eu un rire sombre alors qu'Hitoshi soupirait. Il avait su dès le départ que son patron courait ce genre de risque en marquant sans consentement cet oméga mâle. Il semblerait bien que le karma soit venu le chercher.
Mais l'alpha siffla tout bas, signe de son mécontentement. Kakashi était son oméga, il s'en occupait et ne le touchait pas. Il était le sien et jamais il ne le laisserait partir si facilement. Obito avait plus d'un tour dans son sac.
- "Sur quelles bases reposez vous vos accusations ? Je trouva ça présomptueux de m'agresser de la sorte sans preuves. De plus, il est vrai que je vis avec un mâle oméga mais ce n'est pas contre la loi, si ?"
- Si vous dites ça, cette mention à la loi, c'est que vous savez bien combien les mâles omégas sont rares. Ainsi, cette rareté les a poussés à être très prisés, souvent dans le mauvais sens pour des traffics. De là, une loi a été créée pour les protéger. Elle s'applique dès lors que le mâle oméga est victime soit de violence, soit de viol, soit de maltraitance. Je ne vous apprends rien en vous disant que de le garder enfermer est une forme de maltraitance n'est-ce pas ? De plus, notre informateur nous a écrit tout à fait précisément l'état du mâle oméga en question qui est préoccupant.
- Ce n'est toujours pas des preuves formelles que vous me donnez là. reprit sans réelles craintes Obito, les mains dans les poches."
Ce fut au tour de ce Danzo, ses cheveux noirs crépus et son visage effrayant, de rire froidement.
- "Les preuves monsieur Obito, elles nous attendent là-haut n'est-ce pas ? dit-il en pointant l'immeuble de sa cible du doigt. Vous ne verrez pas d'inconvénient à ce que je monte avec vous pour vérifier moi-même n'est-ce pas ?
- Non, faites comme bon vous semble. assura Obito, tout à fait désintéressé alors qu'il partait ouvrir les portes de l'immeuble, laissant Danzo et deux autres hommes le suivre avec un sourire odieux à son visage."
Hitoshi à ses côtés, ils montèrent ensemble jusqu'à l'étage de l'appartement de l'Uchiwa.
Ce dernier était très calmer. Il n'était pas compliqué de deviner qu'il avait une idée en tête pour se dédouaner. Restait à savoir si elle parviendrait à rester en concurrence face à ce Danzo qui semblait savoir y faire.
Il n'empêche qu'Obito voyait rouge. Dire que l'État avait le temps pour toutes ces histoires tournants autour des mâles omégas mais pour d'autres sujet tout autant préoccupant, il était abonné absent. Quel pitrerie, quel cinéma.
Au final, eux n'étaient pas mieux que lui s'il fallait les comparer. Ils rappliquaient pour pouvoir faire des mâles omégas des rats de laboratoire. Était-ce vraiment pire que ce que Kakashi vivait chez lui ? Obito était persuadé que non, ne se posait même pas la question puisqu'il était persuadé donner le meilleur à son oméga.
Il n'avait rien à cacher, quoique peut-être le viol mais il n'était plus d'actualité vu combien il s'était rattrapé. L'Uchiwa était persuadé que même pour l'Hatake s'était de l'histoire ancienne.
Tout allait bien se passer. Si la loi pouvait l'attaquer, il savait pouvoir la retourner pour bloquer ses opposants. Il l'avait déjà fait, il n'hésitera pas à recommencer.
Dévérouillant la porte de son appartement toujours suivi, Obito y pénétra mais fut surpris d'y trouver Kakashi accompagné.
Tsunade s'il se souvenait bien, la médecin de son oméga. Ça devait être elle qui l'avait vendu. Bah, se sera vite de l'histoire ancienne ça aussi. Il fallait qu'il note dans un coin de changer le généraliste de Kakashi après cette scénette finie.
Les policiers intimèrent alors aux membres de la paire de s'assoir chacun à la table à manger avec Tsunade et Hitoshi alors qu'eux restaient autour.
Sûrement pour pouvoir intervenir au besoin...
- "Ayant chacun un témoin de votre côté déjà, vous ne verrez pas d'inconvénient à ce qu'on commence l'interrogatoire ? reprit Danzo de sa voix grave et sinistre."
Kakashi acquiesça doucement, sûrement déjà dans la confidence alors qu'Obito suiva quelques secondes après. Ça, cette interrogatoire surprise, l'agent s'était bien gardé de lui en parler.
Enfin, rien ne changeait. Il était prêt.
- "Très bien, dans ce cas, pourriez-vous chacun, l'un après l'autre, me dire la date, le lieu et la raison de votre rencontre et ce qui en découle ? On commence par monsieur Uchiwa s'il vous plaît."
Obito eu de nouveau un rire mauvais.
Si ça leur chantait.
- "Kakashi et moi nous sommes rencontrés il y a un mois de ça alors que Kakashi travaillait dans un bar où je m'étais rendu en tant que client. Mais alors qu'il nous servait, j'ai sentit qu'il relâchait des phénomènes d'oméga. Je ne m'en suis pas occupé jusqu'à ce que ça ne devienne trop pesant. N'ayant pas l'odeur, j'avais pour but d'aller dans les toilettes de l'endroit où je pensais que l'odeur ne serait pas présente. Seulement, en y approchant j'ai au contraire remarqué que ça empirait et que donc Kakashi était à l'intérieur. Ayant un supresseur à ce moment là en ma possession, je comptais entrer et le lui donner. Ce que je fis. Seulement, je n'avais qu'un supresseur et il ne suffit pas pour calmer les premières chaleurs de Kakashi et me fit perdre ma lucidité. Je me suis "réveillé" alors que je l'avais déjà marqué et lui ne traîna pas non plus. Seulement, il se rendormit et pour de bon cette fois quelques minutes après et je l'ai ainsi raccompagné chez moi pour ne pas le laisser à d'autres alphas. Fin de l'histoire.
- Il vous ai vachement tombé dans les bras donc ? rigola sarcastiquement Tsunade en mention à ce qu'Obito lui avait raconté auparavant.
- Ça ne change rien. omit cependant l'Uchiwa, toujours de cette manière désinvolte.
- Pardon !? S'emporta la médecin en claquant ses points sur la table.
- Calmez vous ! trancha Danzo en demanda à Tsunade de se rasseoir. Reprenant son souffle, le policier enchaîna. Et donc, c'est là votre version des faits monsieur Uchiwa ?
- Oui.
- Dans ce cas là j'ai une question pour vous. Pourquoi aviez-vous un supresseur sur vous ce soir là ?
- Mes ruts n'allaient pas tarder. Dans le doute, j'en avait un avec moi depuis quelques jours au cas où, comme tout le monde je pense. Enfin, sauf le staff de ce bar semble-t-il."
Kakashi qui avait été muet jusque-là grimaça à la mention. Quel toupet, enfin, le contraire l'aurait étonné.
Danzo, lui, se contenta d'hocher la tête avant d'intimer à l'argenté de parler à son tour. Celui ci le fit, sa tête cependant baissée afin de ne pas avoir à voir Obito.
- "On s'est rencontré il y a un mois de ça comme Obito la déjà dit alors que j'étais en service. Soudainement j'ai eu mes premières chaleurs qui m'ont prises de court et le temps que je reprenne un minimum mes esprits, un de mes collègues m'avait transporté jusqu'aux toilettes pour pas que les clients soient attirés. Seulement, il n'avait pas de supresseurs sur lui et ce fut l'arrivée d'Obito qui régla le problème. Il me donna un supresseur alors que mon collègue était rappelé au service à cause d'une bagarre. De là, je n'étais plus que seul avec Obito."
Kakashi du faire une pause pour ne pas flancher. Il tenait peut-être son unique chance de s'échapper, Tsunade s'en était rongé les sangs pour la lui donner. Il devait s'en montrer digne.
- "Alors que je voulais repartir aller travailler, Obito m'a coincé pour m'empêcher de m'en aller. Je lui ai demandé de me laisser mais il n'a rien fait. C'est alors qu'il ma fait du chantage."
Pour le coup, Danzo qui restait imperturbable depuis le début se montra intéressé. Le chantage dans son métier était semblable à une mine d'or. Ça allait rendre la tâche plus facile.
- "Plus tôt dans la soirée, j'ai volé un billet de vingt euros à un client du bar, avoua Kakashi, plus qu'honteux alors que ses mains se resseraient sur ses cuisses. Obito m'avait vu et ma dit qu'il ne dirait rien si je partais vivre avec lui en ne disant rien. Mais juste après, je me suis évanoui pour me réveiller que plus tard. A cet instant, Obito était en train de me marquer et le temps que je m'échappes, il était déjà trop tard. On a échangé quelques paroles mais je me suis rapidement assoupis de nouveau et je me suis alors ensuite réveillé déjà chez Obito."
L'Uchiwa ricana. Ils avaient chacun leur tort à ce moment là, rien d'alarmant. Il était toujours aussi confiant.
Danzo, lui, était assez satisfait de cette version. Certes cet oméga semblait avoir ses tords mais le chantage qu'avait utilisé monsieur Obito ne passerait pas. C'était intéressant.
- "Très bien. Maintenant, expliquez moi sous le mrme procédé ce qu'il s'est passé durant ce mois. Vous aviez une routine ? Expliquez là moi en détail. Monsieur Uchiwa ?"
Obito sourit avant de prendre la parole.
- Lors de la première journé, e suis partit le matin vers neuf heures pour aller travailler, laissant mon appartement à Kakashi toute la matinée avant de revenir le midi. J'en avais profité pour contacte l'université de Kakashi et avait organisé une rencontre avec le directeur pour que Kakashi et un de ses amis que j'avais déniché, puissent aller récupérer les cours de Kakashi pour la semaine qui s'annonçait. Seulement, en rêvant chez moi le soir, j'étais en ruts et j'avoue avoir couché avec Kakashi. Le lendemain, Kakashi dormait encore lorsque je suis partit travailler le matin. Je ne l'ai revu que dans l'après-midi pour aller ensemble voir la famille avant de rentrer et se coucher sans rien faire de spécial. Le lendemain, c'est Kakashi qui s'est réveillé en premier et sous l'effet de ses chaleurs, il m'a demandé de lui faire l'amour."
Ce qu'Obito pouvait être mauvais. Il savait toucher un point sensible, mais bon dieu ce que ça l'amusait. Pourtant, Danzo ne semblait pas trouver ça drôle et lui indiqua de rapidement continuer alors que son oméga en détournait la tête.
Ce fut avec un petit sourire satisfait qu'il reprit.
- Mais j'ai refusé. La matinée est passée comme d'habitude ; je partais travailler et laisser Kakashi à l'appartement. Ensuite, je suis rentré à midi avant de repartir pour revenir en fin d'après-midi alors que ma tante parlait avec Kakashi. De là, la discussion a prit rapidement fin et avec Kakashi, nous sommes ensuite partit à l'hôpital pour y voir son père. Lors de la soirée rien ne passa de spécial si c'estque je suis partit chercher des supresseurs parce que nous n'en avions plus. Le lendemain encore, Kakashi avait rendez-vous avec sa généraliste ici présente à neuf heures. Je l'y accompagna avant de retourner travailler pour revenir que le soir. De là, j'emmena Kakashi au restaurant pour qu'il y mange puisqu'il avait perdu du poids. A la fin de ses chaleurs, il reprit les cours. Le matin je veillais à ce qu'il mange avant de le laisser partir avec Tenzo, son ami. Puis, je partais moi-même travailler et lorsque je rentrais le soir, vers dix-neuf heures, j'emmenais Kakashi au restaurant."
Obito n'aurait jamais cru que résumer sa vie soit si long. Bon dieu que cetait ennuyant. Tellement qu'il en baillait.
Danzo acquiesça seulement avant de reprendre la parole.
- "Des choses à ajouter ou contredire monsieur Hatake ?"
Kakashi mit du temps à répondre mais acquiesça à son tour.
- "Lors de la deuxième nuit, celle où Obito a dit que nous avions couché ensemble, je ne voulais... Je ne voulais pas. força l'argenté, sa gorge se resserant au souvenir. Mais il ne m'a pas écouté. Sinon il n'a pas mentionné non plus qu'il m'interdisait de sortir et de contacter qui que se soit. Sinon, je n'ai rien à ajouter."
Décidément, cette histoire cachait bien des facettes pensa Danzo en faisait mentalement le tri des informations données à lui pour éventuellement poser des questions.
- "Si je comprends bien, monsieur Hatake, vous me dites là que monsieur Uchiwa vous a violé c'est ça ? Qu'en pensez vous monsieur Uchiwa ?
- C'est vrai. répondit de but en blanc Obito, ses coudes croisés sur sa poitrine. Seulement ça ne compte plus.
- Et pourquoi ça ? demanda Danzo alors qu'il envoyait un de ses hommes retenirent Tsunade qui avait visiblement envie de trucider l'alpha.
- Depuis, je ne l'ai plus jamais touché et je le nourris et veille sur lui.
- En vous écoutant, on dirait que Kakashi ne se nourrissait pas. Est-ce vrai ?
- Évidemment ! Gronda Tsunade en se rasseyant bruyamment sur sa chaise. Kakashi ne mangeait presque plus à cause du stress constant qu'il ressentait à vivre avec Obito."
Danzo hocha la tête.
- "Ainsi, pour vous monsieur Uchiwa, votre viol est excusé parce que vous ne l'avait plus jamais touché et sa dénutrition par le fait que vous veillez ensuite à son alimentation ? Et qu'en est-il du fait que vous l'avez marqué sans son consentement ? Et pour le chantage que vous lui avez fait ?
- Oui, c'est ça. Pour ce qui est de la marque, je lui avait donné un supresseur qui n'a pas marché, je ne vois pas en quoi c'est ma faute. Je reste un alpha et je n'ai pas pu résister. Point. Et pour le chantage, je lui ai évité une remontrance de son patron ou qu'il soit viré. C'est bon non ?"
Il eu un silence.
Danzo avait pourtant l'habitude de ce genre de cas mais qu'elle cirque lui faisait donc cet alpha. Il en rirait presque tant c'était odieux. Il plaignait le pauvre oméga sur sa droite qui s'était mu dans le silence.
- "Monsieur Uchiwa. Vos réponses ne justifient rien, vous devriez le comprendre.
- Comment ça !? s'emporta Obito."
Bien sûr que si ses raisons étaient valables, qu'est-ce que lui racontait cet agent ? Il allait en toucher deux mots à son supérieur lorsqu'il aura réglé cette affaire.
Pourtant, Danzo lui sortit une sorte de petit livre de loi où apparaissait les peines que risquaient ceux ayant commis viol et, ou maltraitance.
L'Uchiwa en était figé. Pas tant de peur mais surtout de colère. Pourquoi ce policier lui montrait-il ça ? A quoi pensait-il ? Obito ne pouvait pas perdre, ce n'était pas possible !
- "Monsieur Uchiwa, selon la loi, vous êtes passible de dix ans de prison minimum pour viol et maltraitance avec abus sur personne en danger."
Obito n'en croyait pas ses oreilles. Non, ce n'était tout simplement pas possible. Il ne pouvait pas être enfermé, et surtout, il ne pouvait pas avoir perdu ! S'était-il trompé ? Où ? Pourquoi ? C'était tout son monde qui s'écroulait.
- "Seulement, les mâles omégas étant des secrets d'état et monsieur Hatake etant un homme bon, il a accepté de vous lever de toutes peines pour votre conduite. Seule condition, vous vous engagez à ne plus jamais côtoyer sans permission monsieur Hatake et abandonnez tout contrôle sur lui. Si monsieur Hatake pose une nouvelle plainte si vous tenteriez de briser les conditions de votre échappatoire à la prison, vous y seriez alors envoyé d'office pendant vingt ans. Voici les termes du contact. Vous devez signer ici."
Obito n'en croyait toujours pas la vérité de la situation. Il rêvait n'est-ce pas ? C'était un mauvais rêve ? Pourquoi il ne se réveillait pas alors ? Pourquoi !?
Pourtant, il comprit que c'était la réalité en croisant les yeux vides et tristes de celui qui avait été son oméga. Avait été.
Il avait brisé Kakashi. Pourquoi c'était son cœur à lui qui semblait se briser alors ?
Serrant les dents, Obito signa ce fichu contract sentait de plus en plus le poids de ce qu'il avait fait tomber sur ses épaules.
Il entendit à peine Kakashi signer aussi alors que Danzo reprenait la parole.
- "L'état se charge a son compte de vous faire parvenir a chacun dans la semaine, une dose de supresseur concentré qu'un professionnel vous injectera. Les effets de la marque disparaîtront alors et vous pourriez vivre tout à fait séparés sans risquer quoi que ce soit. Maintenant que l'affaire est classée, monsieur Hatake, je vous laisses aller rassembler vos affaires, nous allons vous escorter jusqu'à vos quartiers temporaires."
Obito voyait noir maintenant. C'était à peine s'il voyait son ancien oméga plier bagage, les policiers s'activer pour l'aider et Hitoshi le secouer pour qu'il revienne sur Terre.
A quoi bon ? Il n'avait eu que ce qu'il méritait. Non, même pas finalement. Il méritait bien pire châtiment, pourquoi Kakashi acceptait qu'il s'en tire si bien ?
Il aurait tant voulu le lui demander si lorsqu'il s'était réveillé de sa transe, Kakashi n'était pas déjà partit. Lui et les policiers ainsi que Tsunade. Lui et tout ce qui lui appartenait.
Ne restait plus qu'Hitoshi dont le regard en disait long sur ce qu'il pensait, sur ce qu'ils pensaient.
Obito avait merdé, il avait voulu jouer à un jeu dangereux et voilà où ça le menait ; il avait perdu.
Parallèlement, Kakashi venait d'arriver dans son appartement provisoire, y déballant ses affaires principales. Cependant, en les sortant, il ne put que sentir dessus lorsque insupportable de son ancien alpha dessus.
Il soupira en se disant qu'il allait devoir changer certaines de ses affaires. Puis, plus sombrement, il pensa une dernière fois à Obito.
"J'espère qu'il ne lui restera alors que l'effluve de son horreur."
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Enfiiiiiiiiiinnnnn ! Bon dieu, je meurs ×) 7800 mots, j'en peux plus, depuis hier que j'y suis et ça fait maintenant trois heures et demie que j'y suis sans pause ×)
Je décède mais je suis assez fière de ce chapitre qui marque le début de l'arc deux de cette fanfic ! Juste ce qu'il faut de tragique pour vous préparer à la suite ! J'espère que ça vous aura plu, n'hésitez pas à me donner vos avis en commentaire, j'adorerais vous lire !
Bon, je m'excuse pour les fautes mais là j'en peux vraiment plus alors je laisses tel quel parce qu'en plus je suis en retour de trois jours alors autant pas creuser encore plus ×) ! Je m'excuse donc pour mon retard mais j'arrivais pas à écrire, je sais pas pourquoi mais je bloquais et étant une grande stressée, plus je voyais le temps passer et mon retour s'accumuler et plus j'avais du mal à écrire. Le cercle vicieux de la stressée bonsoir ×)
Bon, allez zoubiiii mes petits moutons des tropiques !
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