Ils étaient repartis à l'aube le lendemain pour retourner à Konoha. L'Akatsuki s'était finalement fait une place là-bas, et chacun avait envie de retrouver un vrai lit. Le village caché n'était pas à plus de trois heures de route pour des ninjas expérimentés, et ils purent rentrer chez eux avant midi. Ils passèrent d'abord à l'hôpital pour soigner les blessures restantes, où ils furent accueillis par Tsunade en personne qui se proposa pour les ausculter. Obito, Kakashi et Koa passèrent donc avec elle, et la scène parut surréaliste. La Hokage discutait calmement avec eux, leur parlant rapidement des missions qu'il faudrait effectuer en lien avec la fin de cette guerre, mais très vite elle en vint à des sujets bien plus personnels et légers. Elle joua même avec Koa le temps que Kakashi revienne d'une échographie pour mesurer l'ampleur du désastre de son accouchement qui s'était à priori plus à parenté à une boucherie qu'à une naissance. Sans surprise, Tsunade leur annonça qu'une nouvelle grossesse pouvait être dangereuse pour l'organisme de l'argenté, et qu'il faudrait mieux éviter.
Ils n'en avaient pas parlé, mais Obito doutait que son amant veuille forcément réitérer l'expérience.
A part ça, la Hokage soigna ce qui pouvait l'être et leur prescrit des médicaments et infusions à prendre avant de les laisser. Elle les retint cependant au pas de la porte.
- « Tout n'est pas fini, commença-t-elle, mais profitez de vos retrouvailles. J'ai fait vœu d'impartialité en acceptant la blouse, mais je vous le dis quand même, je suis heureuse que vous soyez en vie, vous plus que quiconque. »
Obito et Kakashi avaient alors échangés un regard entendu avant de lui répondre avec sérieux.
- « Merci Hokage. »
Et si l'on pouvait croire que la mention de son titre, avait cherché à refuser l'amitié de Tsunade, c'était tout le contraire qui était sous-entendu. Ils étaient prêts à se réengager sous ses ordres au besoin. Et chez les ninjas cela voulait dire beaucoup que de remettre sa vie entre des mains étrangères.
La Hokage acquiesça, consciente de ce qu'impliquait un tel sous-entendu. Puis elle leur souhaita une bonne journée, leur promettant de les tenir au courant de l'avancée de la situation.
En sortant, le couple et Koa qui s'agrippait au torse de sa mère, retrouvèrent Deidara, Sasori et Hidan.
- « Où sont Kakuzu et Kisame ? leur demanda Obito en arrivant à leur hauteur dans la petite cour de l'hôpital que l'Uchiwa et son amant avaient longuement observé avant que Pain ne le kidnappe.
- Ils passent des examens complémentaires, ils ne se sont pas loupés à priori même si les médecins n'ont pas l'air de s'inquiéter plus que ça. lui expliqua Sasori en haussant les épaules avec son habituel air lassé de tout.
- C'est ça de foncer dans le tas, compléta Deidara, comme s'il ne le faisait pas lui-même alors qu'il pouvait rester loin du danger avec ses explosifs.
- S'ils avaient d'avantage prié, ils auraient pu s'en sortir indemne, comme moi, sourit Hidan.
- Comme si c'était ce qui t'avais sauvé », rétorqua le blond en fronçant les sourcils. Hidan allait contrer à son tour les arguments de Deidara lorsque Kakashi pris à son tour la parole.
- « Vous allez bien ? »
Sa remarque calma immédiatement cette fausse dispute courante dans le groupe. Des sourires doux se glissèrent sur le visage de chacun.
- « Très bien, ne t'inquiètes pas Kakashi, lui assura Sasori en croisant ses bras sur son torse, l'air léger.
- Et vous ? renvoya Hidan, son regard passant du couple à leur enfant qui somnolait à présent contre Kakashi.
- Tsunade n'a rien trouvé de grave, répondit Obito en attrapant Koa pour soulager un peu son amant qui était collé depuis la veille.
- Alors tout est enfin fini, souffla Deidara en fermant les yeux, la tête haute. Je n'arrive pas à le croire.
- Moi non plus, avoua Sasori alors qu'Hidan acquiesçait. » Un certain moment s'écoula dans la quiétude du silence avant que Deidara ne reprenne.
- « Dommage qu'Itachi ne soit pas là, il ne manque plus que lui. »
Kakashi acquiesça. Il avait appris le décès de son meilleur ami la veille au soir, et l'annonce était encore fraîche dans son esprit.
- « Allez vous reposer, reprit Sasori avant que le silence ne s'éternise sur cette triste réalité. On passera vous voir plus tard avec Kisame et Kakuzu, lorsqu'ils seront en forme. N'hésitez pas si vous avez besoin d'aide pour garder Koa.
- Merci, reposez-vous aussi, et à bientôt. »
Puis ils se quittèrent et Obito entraîna Kakashi sur les toits de Konoha. En six mois, le village avait pratiquement retrouvé son visage d'antan. Les artisans n'avaient pas lésiné sur les moyens et avec l'endurance et la force des ninjas, ils avaient réussi à rebâtir le village pratiquement en entier.
Durant son séjour à Konoha, l'Uchiwa ainsi que plusieurs membres de son organisation avaient loué des appartements. Ça leur permettait de dormir dans des bons lits et de pouvoir entreposés leurs affaires sans avoir à les transporter d'auberges en auberges. De plus, et comme tout être humain, ils avaient besoin de leur moment en privé.
Obito de son côté avait loué un appartement dans un petit immeuble de trois étages, un trois pièces, assez petits mais chaleureux. Kakashi se laissa entraîner par son amant. Il souriait sous son masque, observant combien son amant semblait exciter de lui montrer ce qu'il appelait déjà leur « chez-eux ». L'Uchiwa ouvrit la porte d'une main avant de la pousser avec son pied, laissant l'argenté pénétrer en premier dans l'endroit.
Kakashi retira ses sandales et accrocha sa veste de l'Akatsuki dans le placard de l'entrée. La lumière remplissait le petit appartement de la lumière de l'Aube. Doucement, l'argenté pénétra dans le lieu, visitant le petit salon entouré de bibliothèque. Un canapé et deux fauteuils entouraient une table basse en bois vernis. De l'autre côté se trouvait la cuisine ouverte par un bar, elle aussi petite mais agréable. Obito le suivait posant son visage dans le creux de son cou lorsqu'il s'arrêtait pour découvrir un endroit.
L'inspection se termina rapidement car comme son amant le lui avait dit, l'appartement était loin d'être grand. Derrière le salon, le couloir donnait sur trois portes avec dans l'ordre ; les toilettes, une petite chambre qui était sans nul doute celle de Koa, et enfin leur chambre à eux, mitoyenne à la salle de bain.
- « C'est sympa, constata Kakashi, adossé à l'encadrement de la salle de bain, les mains dans les poches. »
Mais Obito ne manqua pas son œil sombre qui brillait anormalement. L'appartement semblait lui plaire et rien que pour ça, le sourire de l'Uchiwa s'agrandit.
- « Tu veux manger quelque chose ? lui proposa-t-il. Il faudrait réveiller Koa de toute façon pour qu'elle mange un peu avant de continuer à dormir. »
Kakashi acquiesça et ils retournèrent ensemble dans la petite cuisine. Obito préparait le lait pour la petite, l'ayant laissé dans les bras de sa mère. L'argenté s'était tranquillement installé à une chaise du bar d'où il pouvait voir son amant s'activer. Il ne manqua donc pas de le voir préparer du riz et une omelette aux légumes, le tout avec un doux sourire qui réconforta Kakashi.
Puis son regard se posa sur Koa qui se réveillait doucement dans ses bras. Honnêtement, Kakashi ne s'avait pas s'il la tenait comme il fallait, ni si de manière plus générale il sera un bon parent. Quand il était encore avec Pain et Madara, ces derniers lui avaient dit que son enfant été mort en couche, si bien qu'il n'avait jamais vraiment vu son bébé. Durant l'accouchement qui s'était compliqué, il s'était évanoui à plusieurs reprises et ne se souvenait pas avoir pu observer son enfant.
Mais il savait que Madara lui avait mentit le jour où il revu Obito. Si son bébé était bel et bien mort, son amant aurait dû l'être également, car ils étaient liés par un sceau. Or son amant était apparu en vie devant lui. Sans pour autant se réjouir, Kakashi avait supposé que Madara avait simplement décidé d'élever son bébé loin de lui pour en faire un cobaye. Il n'aurait jamais pensé que ce serait Obito qui avait récupéré son enfant et qui le choyait ainsi. Ni même que son amant en serait le père.
L'émotion lui tordait encore le ventre rien qu'en y repensant. Il avait l'impression que c'était trop beau, mais il ne pouvait empêcher la joie de monter en lui.
Obito avait fini de préparer le lait et le versait dans un biberon lorsqu'il entendit Kakashi rire derrière le bar. Curieux, il s'approcha juste à temps pour voir les petites mains de Koa travailler sur l'un des pectoraux de son amant, sa petite bouche baveuse complétement collé à tee-shirt sombre.
- « Elle essaye de téter ? comprit Obito, rigolant à son tour en voyant le visage de sa petite devenir rouge à mesure qu'elle essayait de se débattre avec le tee-shirt de sa mère.
- Je crois oui, rigola de plus belle Kakashi, essayant de la bercer pour la calmer. »
Obito se dépêcha de lui donner le biberon, et même si Koa refusa de le prendre au début, s'accrochant toujours au tee-shirt de sa mère, elle finit rapidement par abandonner et le boire. L'Uchiwa montra rapidement à son amant comment incliner le biberon selon ce que Kurenai lui avait elle-même expliqué, puis il le laissa faire. Il ne perdit pour autant rien de la scène et observa Koa dans les bras de Kakashi en train de manger. C'était une de ces scènes tellement banales mais précieuses qu'Obito avait espérer pouvoir observer un jour.
Il était aux anges.
- « Elle t'a déjà fait ça ? lui demanda Kakashi lorsque la petite commença à caller.
- Essayer de me téter tu veux dire ?
- Oui.
- Je ne crois pas, réfléchit Obito en retournant l'omelette. Peut-être une fois mais elle n'a jamais insisté comme elle l'a fait avec toi. Tu penses qu'elle a agi par instinct en sentant ton odeur ?
- C'est possible ? questionna Kakashi en relevant son œil sur lui.
- Oui, c'est ce que m'a dit Tsunade en tout cas lors d'un des contrôles de Koa.
- Et qu'est-ce qu'elle a dis d'autre sur Koa ? »
Obito lui sourit et alla chercher son dossier médical, éteignant le feu sous leur repas fin prêt. Ils passèrent le déjeuner à lire et relire le petit carnet de santé. Obito en profitait pour lui raconter quelques anecdotes amusantes qu'il avait vécu avec Koa, lui ou Kurenai d'ailleurs qui avait souvent gardé leur petite lorsqu'il était en mission.
Puis Kakashi se chargea de laver la vaisselle alors qu'Obito la séchait. Ils avaient laissé Koa dans son landau qu'ils avaient ramené dans le salon pour la surveiller. Apparemment, la petite risquait de se réveiller rapidement pour un deuxième repas car l'heure du déjeuner pour elle allait arriver vite. Son rythme avait été chamboulé la veille mais son estomac risquait de ne rien vouloir savoir. L'heure c'est l'heure.
- « Est-ce qu'il faudrait l'allaiter ? demanda Kakashi en s'accroupissant sur le côté du berceau pour observer sa fille endormit.
- Ce n'est pas obligatoire, lui expliqua Obito. Certains disent que c'est mieux, d'autres privilégies le biberon et le lait en poudre.
- Mais si on produit du lait, c'est bien que ça doit être meilleur ? le contredit Kakashi.
- Parce que tu as des montées de lait ? » l'interrogea à son tour Obito, visiblement surpris. Il n'avait pas pensé que son amant soit atteint par ça, peut-être était-ce irréfléchis mais il avait associé l'accouchement compliqué et le long contact sans Koa comme facteurs suffisants pour écarter cette possibilité.
- « Je crois, répondit Kakashi en fronçant les sourcils.
- Et tu voudrais l'allaiter, toi ? Le lait maternel doit être meilleur, mais Koa à l'habitude du lait en poudre, elle peut continuer comme ça si tu ne le sens pas. Tu voudrais essayer une fois sinon ? reprit-il en voyant le froncement des sourcils de son amant s'intensifier.
- Je ne sais pas, soupira-t-il enfin. Je ne saurais même pas faire, j'ai peur de tout gâcher. Je veux dire, on n'est pas censés rencontrer son bébé alors qu'elle à plus de six mois. J'ai parfois l'impression que ce n'est même pas mon enfant Obito, tu te rends compte à quel point c'est monstrueux ? Je sens bien qu'il y a quelque chose de particulier avec elle, je crois que mon côté oméga la reconnait, mais pas mon côté rationnel.
- Et tu voudrais bien me laisser t'apprendre tout ce que je sais ? Tu n'es pas un monstre Kakashi, tu es fatigué, laisse-toi le temps de souffler un peu avant d'endosser ton rôle de mère. »
Obito se positionna derrière son amant et l'aida à se redressa, l'entourant ensuite tendrement de ses bras. Son nez se posa instinctivement dans les cheveux argentés qu'il huma. Son odeur avait le don pour le calmer.
- « Tu viens de rentrer Kakashi, reprit-il doucement. Laisse-toi le temps d'atterrir. Tu as peut-être loupé six mois de sa vie mais maintenant, tu pourrais l'accompagner sur des années. Tu es libre Kakashi, tu n'es plus pressé de vivre tout une vie en une ou deux journées. Koa aussi à besoin de temps pour apprendre à mieux te connaître. Laisse le temps faire son travail. »
Obito sentit son amant se calmer doucement dans ses bras, répondant à son étreinte. Puis il souffla et inspira profondément dans son cou avant de s'écarter un peu. Ils s'observèrent tendrement, de beaux sourire ornant leurs traits. Kakashi avait même laissé baisser son masque depuis le repas et l'Uchiwa apprécia d'autant plus son sourire.
Puis Koa remua dans son berceau et Obito attrapa la main de Kakashi.
- « Alors, tu veux essayer ou je te montre comment préparer le biberon ?
- Je crois que je veux essayer, lui répondit Kakashi en serrant un peu plus sa main dans la sienne. »
Obito approuva et resta à sa place tandis que son mari attrapait leur fille qui commençait déjà à pleurer. L'Uchiwa ne savait s'il voulait rire ou pleurer en constatant que ça ne devait pas faire plus d'une heure ou une heure trente qu'elle avait mangé pour la dernière fois. En revanche Koa semblait particulièrement approuver l'idée de gouter à du vrai lait puisqu'elle se colla immédiatement contre le torse de sa mère. Kakashi se figea un instant, incertain, puis il soupira et alla s'installer dans le canapé.
Il souleva son tee-shirt juste assez pour révéler l'un de ses pectoraux, observant les réactions de Koa tout du long. La petite fille gazouilla gaiement en répandant sa bave directement sur la peau de sa mère qui ne sembla pas s'en offusquer. Au contraire, à mesure qu'il observait sa fille, Kakashi semblait se détendre et prendre confiance. Lorsque Koa se remit à gesticuler, perdant patience quand elle ne trouva pas le mamelon de sa mère, l'argenté l'aida en l'inclinant doucement dans la bonne direction.
Ainsi, leur petite fille ne mit pas longtemps avant de trouver ce qu'elle cherchait. Kakashi fit une petite grimace au départ, visiblement déconcerné par les sensations qu'il ressentait, puis il s'y habitua et se détendit de nouveau. De sa main libre il vint même caresser les joues bien remplies de Koa, puis ses cheveux déjà nombreux qui couvrait sa petite tête de blanc.
Seulement à ce moment-là, Obito s'autorisa à les rejoindre dans le canapé, accueillant avec plaisir la tête de Kakashi sur son épaule. Il se permit de déposer un baiser sur son front.
- « Alors, voulu-t-il savoir, ça va ?
- C'est étrange, lui répondit Kakashi en fermant les yeux contre lui. Mais j'ai l'impression d'être à ma place, finalement. Je crois que ça me rend heureux. »
Et Obito l'était aussi. Il embrassa de plus bel le front de son amant, déposant ensuite sa tête par-dessus la sienne pour observer Koa prendre son premier repas maternel. Ça aussi, l'Uchiwa avait rêvé de le voir.
Tranquillement ils attendirent que la petite cale, puis somnole déjà encore contre le sein, ses petites mains appuyant sur la peau, avant de la bercer. Obito s'en occupait tandis que Kakashi essuyait la bave et le lait qui perlait sur sa peau.
Le temps que l'Uchiwa aille coucher Koa directement dans sa chambre, son amant se trouvait dans l'encadrement de la porte.
- « Elle devrait dormir pendant au moins une heure, chuchota Obito en le rejoignant. »
L'argenté acquiesça et le laissa fermer la porte derrière eux. C'est tout naturellement qu'ils prirent ensuite la direction de leur chambre commune, profitant de leur premier moment seul en tête à tête. L'Hatake partit prendre une douche en premier, n'ayant toujours pas pu se laver depuis la guerre. Obito lui laissa de nouveaux habits propres tandis qu'il préparait une des infusions que leur avait prescrit Tsunade. Lorsque Kakashi sortit de la salle de bain, l'Uchiwa lui succéda. L'eau chaude détendait ses muscles encore douloureux et enlevait la crasse accumulée. Obito se sentait propre et apaisé, et il avait encore du mal à croire que tout ce qu'il se passait été réel.
Pourtant, lorsqu'il sortit et qu'il pu observer Kakashi assis sur leur lit commun, vêtu de son survêtement et de son tee-shirt trop grand, ses yeux devinrent humides. L'argenté qui sirotait sa tasse d'infusion, les yeux dans le vague, parut subir la même vague d'émotions que lui lorsqu'il croisa son regard. Se poser enfin ensemble, seul à seul dans leur appartement faisait naître en eux des sentiments forts, presque incontrôlables. Il y avait de la peur, peur que tout ça ne soit qu'un rêve, que temporaire, mais aussi de l'espoir, la croyance qu'ils étaient enfin libre pour de bon. Il y avait de l'amour, de la frustration, de la colère, de la tristesse ; un méli-mélo d'émotions difficile à contrôler. Et cette vague de sentiments se traduisait par une forte frustration sexuelle.
Kakashi posa la tasse d'infusion sur la petite table basse tandis qu'Obito s'approchait de lui. Leurs regards ne se quittaient plus.
L'argenté fut le premier à entamer les festivités en tirant brusquement son amant au-dessus de lui dans le lit. Obito se contenta de lui sourire, déposant un premier baiser sur son front, puis ses tempes, ses pommettes, ses joues et le bord de sa mâchoire. Lorsqu'il arriva dans son cou, Kakashi avait déjà glissé ses mains sous son tee-shirt et entreprenait de le lui enlever. L'Uchiwa se redressa assez pour faire passer son haut par-dessus sa tête, puis revint se presser contre son amant. De nouveau, ils s'observèrent, leur front collé ensemble.
- « Tu es sûr ? demanda seulement Obito en revenant picorer son visage de doux baisers.
- Ouais, lui assura Kakashi en grognant légèrement lorsque son amant fit rouler ses hanches contre les siennes. C'est bon. »
L'Uchiwa prouva qu'il l'avait entendu en l'embrassant. Leurs lèvres se touchèrent doucement, sensuellement, puis elles s'entrouvrirent juste assez pour approfondir le baiser. Lorsqu'ils s'écartèrent, ils haletaient lentement.
- « Je t'aime, souffla Kakashi en fermant un instant les yeux, profitant de la sensation de cette langue taquine dans son cou.
- Moi aussi, lui assura Obito entre deux piqûres de sa bouche sur la peau nacrée. Je t'aime tellement que je pourrais devenir fou, si ce n'est pas déjà le cas. »
Et pour appuyer ses dires il fit rouler une deuxième ses hanches au-dessus du début d'érection qui naissait sous lui, se redressant pour admirer le souffle retenu de Kakashi qui se contracta légèrement sous le mouvement. De lui-même, l'argenté retira son haut qu'il lança négligemment dans un coin de la pièce. La peau d'albâtre ressortait sur les draps plus foncés, et Obito se retrouva subjugué devant les mouvements des muscles qui roulaient sous l'épiderme, suivant chaque respiration de Kakashi.
L'Uchiwa était sûrement déjà fou, fou de son amant.
Lorsque sa main se posa au centre de ce torse pâle, il observa le frisson qu'il avait provoqué se rependre sur tout le corps sous lui. Puis voulut le revoir au moins une centaine de fois, alors il fit lentement glisser deux doigts le long du ventre tonique. Il retraça chacun des abdominaux entres lesquels il se faufila, enjamba le nombril et s'arrêta à la bordure du pantalon. Sa main se posa à plat contre cette zone, et il pu sentir une certaine dureté se reposer contre un coin de sa paume. Ses yeux remontèrent alors à ceux bicolores qui l'observaient déjà.
Obito cru retomber amoureux du petit sourire satisfait qu'il croisa, s'il était seulement encore possible d'en être d'avantage fou.
- « Tu sais, commença Kakashi en se léchant la lèvre avant de mordre légèrement dedans, tu peux me déshabiller davantage.
- « Tout va bien ? demanda tout de même son amant en haussant un sourcil soucieux.
- Oui, Obito, confirma-t-il en lui souriant plus tendrement, tout va bien. »
Alors le jeune père ne se fit pas prier davantage et entreprit de délaisser son amant de tous ses vêtements restants. Kakashi l'observera faire, redresser sur ses coudes et le sharingan ouvert pour graver à jamais ce moment dans sa mémoire. Ses pommettes s'étaient teintées d'un rouge pâle, et sa respiration se faisait déjà hachée. Mais il allait bien.
Il observa comment les mains d'Obito se serrèrent sur ses hanches, puis la façon dont elles descendirent lentement le long de son bassin puis de ses jambes, entraînant ses vêtements. Un frisson remonta le long de son échine en sentant l'air frais se poser sur sa peau nue. Puis, un nouveau le prit lorsqu'il rencontra le regard de son amant dont les yeux brûlaient sombrement, comme une douce promesse.
Kakashi se redressa vivement, et fit basculer son amant sur le matelas. Il s'assit sur le haut de ses cuisses, pressant ensemble leurs deux érections tandis qu'un soupir sensuel quittait ses lèvres. Il les léchait lentement, tandis que son regard voyageait sur la silhouette sous lui.
- « Impatient ? demanda simplement Obito en se calant mieux sur le lit, un sourcil charmeur levé. »
L'argenté ne répondit pas, mais s'affairait déjà à grignoter le torse de son amant, remontant jusqu'à son cou qu'il mordit et suça langoureusement. Ses hanches roulèrent plusieurs fois contre les siennes et Obito ne put empêcher le râle qui le quitta, ses mains voyageant automatiquement jusqu'à la taille pâle pour approfondir le mouvement. Puis Kakashi se redressa assez pour admirer son chef d'œuvre, des tâches sombres qui éclosent un peu partout sur la peau bronzée de l'Uchiwa.
Obito acceptait tout ce qu'il lui donnait, le laissant prendre son temps et gérer le rythme du rapport. Kakashi sentait la tension s'accumuler dans les muscles qu'il effleurait de la pulpe de ses doigts, et il ne put qu'admirer la force de l'esprit de son alpha qui restait sagement sous lui. L'argenté le remercia intérieurement pour ça. Il avait besoin de sentir qu'il avait le contrôle pour rassurer la voix dans sa tête qui le renvoyait à d'autres souvenirs charnels moins tendres.
Pour démontrer une partie de la reconnaissance qu'il avait pour lui, Kakashi fit voyager ses mains jusqu'à l'ourlet du pantalon d'Obito.
- « Je peux ? lui demanda-t-il, en appuyant sa demande par une légère traction vers le bas qui entraîna le tissu.
- Bon dieu, oui ! le supplia l'Uchiwa qui sentait déjà son coq devenir douloureux dans son caleçon. »
Kakashi embrassement rapidement ses lèvres avant de tirer sur son bas, d'abord avec ses mains puis avec ses pieds sur la fin. Ils finirent complétement nus, transpirants et haletants mais c'était parfait.
- « Tu veux... commença Obito en traçant de doux cercles avec ses pouces sur les hanches de son oméga.
- Oui, le coupa-t-il rapidement, je te veux en moi. J'en ai besoin. »
L'alpha ne put retenir un grognement d'anticipation alors qu'il se redressait pour coller sa bouche à ce cou blanc. Son nez se frotta à sa glande et il put sentir ce doux parfum qu'il l'apaisait. Lorsqu'il lâcha la peau pâle devenue rouge puis violette, Obito vint poser son front sur le sien.
- « Tu ce que tu veux mon amour. »
Le tiroir de la table de nuit fut ouvert et un tube de lubrifiant ainsi qu'un paquet de capotes firent leur chemin jusqu'à eux. Devant le sourcil interrogateur mais pas mécontent, Obito se sentit obligé de s'expliquer.
- « Quand j'ai loué cet appartement, Kurenai m'a aidé pour l'agencement et pour acheter l'essentiel. J'y avais déjà pensé mais maintenant que ça remarche en bas, je ne veux pas prendre le risque de te mettre enceinte. Alors quand Kurenai m'a demandé si j'avais ce qu'il faut, je suis allé le chercher. Je crois que ça m'a aussi donné de l'espoir. Ça m'a convaincu qu'on se reverrait, seul à seul, pour revivre un moment comme celui-là. Je crois que ça m'a aidé à tenir. »
Et il ne mentait pas. Lors de leurs précédents rapports, ils n'utilisaient pas de protections. Déjà parce qu'ils en avaient rarement sous la main lorsque l'occasion se présentait, mais aussi et surtout parce Kakashi n'était pas censé pouvoir avoir d'enfant. Les choses avaient changé depuis et Obito avait voulu être prévoyant. Et ça semblait plaire à son amant.
- « Et bien, commença-t-il en posant son front contre le sien, tu as bien fait d'acheter tout ça, regarde, ça va nous servir. »
L'alpha en Obito roucoula devant le regard taquin que lui portait son oméga. C'était définitivement trop pour son pauvre coq douloureux. Il attrapa sauvagement les deux fesses pâles qu'il malaxa dans ses mains, sa bouche mordant et suçant la peau de son cou. Il voulait le marquer, il voulait le faire sien. Il en avait besoin à son tour. Kakashi lâcha un souffle tremblant qui s'abattit directement contre l'oreille d'Obito, appréciant les nouvelles sensations.
Mais ça n'allait pas assez vite, il avait envie de quelque chose de plus bestiale, de plus intense. Ses sentiments menaçaient de l'étouffer, il devait les faire fuir. Il avait besoin de sexe.
Il repoussa sans délicatesse mais avec mesure Obito contre le matelas, attrapant rapidement le tube de lubrifiant et s'en versant une quantité généreuse sur les doigts. Puis il fit disparaitre sa main derrière son dos pour se préparer. L'Uchiwa lui lança un regard interrogateur, ses mains serrant ses hanches, peut-être bien de frustration.
- « J'ai besoin de m'occuper de tout ça aujourd'hui, lui expliqua-t-il avant de soupirer, ayant trouver ce point agréable en lui.
- Tout ce que tu veux, lui confirma de nouveau Obito en se redressant assez pour sucer la peau de ses pectoraux, jusqu'à rencontrer un téton rosé. »
Il leva un œil en direction de son amant, mais ce dernier avait la tête tournée vers l'arrière, concentré sur sa tâche. L'Uchiwa succomba alors à sa curiosité et aspira un mamelon dans sa bouche qu'il suça. Immédiatement un liquide chaud et doux se déversa dans sa bouche. Obito l'avala avant de se reculer légèrement, surpris. Il croisa alors le regard de son amant qui ne semblait pas en revenir de ce qu'il avait fait. Puis une expression amusée prit d'assaut les pommettes rougies de Kakashi.
- « Encore faim ? demanda-t-il en se moquant ouvertement de lui.
- Seulement faim de toi, lui assura l'Uchiwa en répondant à son amant par un regard confiant et charmeur. »
Cela décrocha un petit rire à Kakashi qui était visiblement surpris qu'il lui ai répondu. Les muscles de son bras roulaient sous sa peau et même si Obito ne voyait par ce qu'il trafiquait derrière lui, son esprit travaillait plutôt bien pour l'imaginer.
- « Et qu'est-ce qu'on va faire s'il n'en reste plus pour Koa ? s'amusa l'argenté, poussant un gémissement grave à un mouvement particulièrement agréable qu'il se donna.
- Je pense pouvoir lui laisser cette partie de toi, argumenta Obito, après tout d'autres sont davantage intéressantes pour un grand garçon comme moi. »
Et l'Uchiwa se délecta du frisson qui remonta le long du corps de son amant. Le rougissement sur ses joues s'était accentué et ça le rendait plus doux, plus sensuel également. Obito apprécia la pensée qu'il était le seul à le voir comme ça, voulant en voir plus. L'une de ses mains se décrocha des hanches pâles pour venir attraper leurs membres qui se touchaient en bas de son ventre. Il vint les branler lentement ensemble, appréciant les frottements de sa main mais également ceux provoqués par la peau plus fine de leurs membres directement.
Puis il croisa le regard de Kakashi qui lui souriait doucement, ramenant sa main à sa vue. Il la frotta contre les draps, retirant le surplus de lubrifiant, puis il attendit. Obito comprit que c'était là son signal et attrapa une capote qu'il enfila rapidement. Son oméga ne perdit pas de temps avant d'empoigner son membre, faisant grogner l'alpha, se laissant descendre dessus lentement.
Obito ne perdait rien des différentes mimiques de son amant. Il nota chacune de ses contractions, chacun de ses gémissements, puis enfin le soupir qu'il lâcha lorsqu'il était assis complétement contre lui, son membre entièrement rentré. Là, l'Uchiwa eu droit à un sourire si doux qu'il en oublia presque le râle de plaisir qu'il avait échoué à retenir. Kakashi était si beau.
Puis le plaisir, sauvage et en effet presque bestial prit le pas sur tout le reste.
Au départ, c'était l'oméga qui avait mené la danse, gérant le vitesse et l'amplitude des mouvements. Puis lorsque les gémissements avaient empli la pièce, il s'était laissé retourner sur le lit pour qu'Obito puisse donner le contrôle à l'alpha en lui. Le plaisir avait inondé jusqu'au moindre de leur cellule, et lorsque l'orgasme arriva, ils frissonnèrent et eurent des spasmes encore longtemps après.
L'Uchiwa s'était retiré et avait jeté sa capote avant de revenir se coucher auprès d'un Kakashi tout pantelant mais apaisé. L'oméga sentait déjà la fatigue engourdir ses membres et pour une fois, il ne l'a combattu pas, laissant ses paupières se fermer doucement. Puis, il entendit un reniflement qui le réveilla immédiatement. Kakashi roula sur le côté, croisant le regard humide d'Obito. Ce dernier essaya d'ouvrir la bouche mais son amant le devança en le prenant dans ses bras, massant d'une main son cuir chevelu en de doux mouvements.
- « Tout va bien Obito, lui murmura-t-il, tout va bien.
- Oui, je sais..., chuchota simplement Obito, l'émotion manquant de faire couler les larmes qu'il retenait. »
C'était plus fort que lui. Ses yeux n'avaient pas manqué les cicatrices fraîches qui zébraient la peau pâle. De nombreux hématomes n'étaient pas complétement résorbés non plus. Toutes ces marques étaient le résultat de la cruauté de ceux qui avaient utilisés son amant comme d'une arme. Pour chaque cicatrice, Obito avait l'impression de sentir la douleur qu'avait dû éprouver son oméga. Et c'était dur pour lui de l'observer en sachant qu'il n'avait rien pu faire pour les éviter.
L'argenté semblait avoir compris le problème car il ne tarda pas à reprendre la parole.
- « Chut, lui dit-il doucement en prenant son visage en coupe et en embrassant les larmes qui avaient coulés de ses yeux sombres. Là, tout va bien. Je vais bien. Je suis là avec toi, Obito. »
Et doucement, son alpha se calma. Ses grandes mains bronzées vinrent s'aggriper aux bras pâles et son visage rencontra celui plus clair qui le regardait avec amour.
- « Je suis tellement heureux que tu sois là Kakashi, tu n'imagines pas combien. Je t'aime, je t'aime tellement.
- Moi aussi, Obito, je t'aime. Je suis là maintenant. »
L'Uchiwa l'embrassant tendrement lui souffla un nouveau « je t'aime » au coin de ses lèvres. Ils s'observèrent un instant, plongés dans les yeux brillants de l'autre, des sourires apaisés sur leur visage.
Ils s'endormirent peu detemps après, collés ensemble sous les draps, alors qu'au côté d'eux, leurstasses d'infusions s'étaient refroidies, abandonnées au profit de leur amour.Et c'était parfait.
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