Chapitre 24 : Gendarme et mafieux
- "On dénombre une trentaine de gendarme tués lors d'une explosion au domaine Aburame ce samedi soir ci. Ils étaient apparemment là pour traquer l'organisation criminelle Akastuki qui s'était glissé dans la fête d'anniversaire de la compagnie aéronautique. Un bilan humain très lourd pour un manque flagrant de résultat. L'Akastuki a su échapper complètement aux forces de l'ordre et-..."
Kakashi en avait assez entendu. Il éteignit la télévision et cette foutue chaîne de reportages. Obito à ses côtés resta parfaitement indifférent et continua à feuilleter des documents. Sûrement des informations que pourraient s'accaparer le gendarme mais il n'en avait même plus l'envie. Il se laissa tomber mollement dans le grand lit qui n'était pas le sien. Ça faisait d'ailleurs un moment qu'il n'était plus rentré chez lui. C'était comme si l'Hatake vivait chez Obito maintenant.
Minato l'avait appelé sur le chemin du retour de cette foutue fête hier. Il était apparemment sur place pour aider les urgentistes à ramasser les corps. Quelle sainte horreur. Le décompte des morts avaient été établis et c'était effectivement une trentaine de cadavres que l'on recensait. Des gendarmes et policiers venus de tous les coins de Konoha. Et morts pour rien. Akastuki avait tout prévue.
Obito avait tout calculé. Il avait encore gagné sur ce coup. Kakashi eu un rire sombre. Et qu'est-ce que lui, un flic, pouvait bien foutre avec celui qui venait de tuer trente de ses collègues ? Il n'avait même plus la force de s'insulter de tous les noms pour rester là à ne rien faire.
Doucement, l'argenté se retourna sur le flanc pour faire face à Obito. Ce dernier quitta ses rapports en sentant le regard de son amant sur lui. Il ne dit rien mais leva l'une de ses mains pour pousser légèrement les mèches argentés qui cachaient le visage de son oméga. Kakashi le laissa faire, se surpris même à l'imiter ensuite en dégageant le front de son alpha de ses mèches sombres. Sa main pâle vint ensuite s'échouer sur la joue pleine de cicatrices d'Obito. Il en retraça certaine avec ses doigts sous le regard attentif du mafieux. Finalement, il posa une question qui lui avait souvent tourné dans la tête.
- "Comment tu t'es fait toutes ces cicatrices ? Ça doit avoir un rapport avec tes origines à Ame non ?"
L'Uchiwa garda le silence plusieurs secondes. Kakashi avait rapidement compris qu'Obito n'aimait pas parler sur ce sujet là. Mais finalement, l'Uchiwa soupira en se retournant sur le dos. D'un signe de tête, il invita l'argenté à se coller contre lui. Caressant les mèches blanches contre son épaule, Obito parla finalement.
- "Je ne me suis pas faites ces cicatrices à Ame mais à Konoha, commença-t-il d'une voix grave et ses yeux trahissaient l'émotion qui le prenait. Mes parents m'ont abonnés alors que j'étais qu'un gosse d'à peine six ans. Ils m'ont laissés seul dans un bidonville d'Ame, incapables de s'occuper de moi alors qu'ils devaient déjà essayer de survivre eux. C'est là qu'au bout de quelques jours d'errance dans les rues d'Ame que j'ai rencontré des gardes de la ville. Tu dois bien savoir qu'Ame est réputée pour ses trafiques d'enfants. Kakashi hocha simplement la tête devant le sourire triste d'Obito. J'ai fini dans l'un d'eux, annonça l'alpha. Pendant peut-être deux ans j'ai été trimbalé d'un endroit à un autre alors que j'étais conditionné pour remplir différentes missions pour mes bourreaux. Ça pouvait aller du vole pour leur compte à des assassinats. Ils donnaient des flingues à des gosses de huit ans et les entraînaient à tuer, impensable non ?"
Mais Kakashi savait que c'était vrai. Il avait déjà eu affaire à des articles de presse sur Ame en parlant. C'était tout simplement abominable. Il envoya un regard aussi doux qu'attentif pour encourager Obito à continuer.
- "Finalement, reprit-il, j'ai pu sortir de là. C'était lors d'une mission d'assassinat dans un quartier pauvre de la frontière de Konoha que j'ai rencontré un homme ; Fukagu. C'est le mari de Mikoto et le père d'Itachi et Sasuke. C'était un homme brave et courageux. Itachi s'était fait kidnappé à ce moment là par les personnes qu'on m'avait ordonné de tuer. Des trafiquants qui volaient leurs marchandises. Mais alors que j'avais fini ma nouvelle mission, Fukagu m'a vu et a sûrement eu pitié. Il m'a ramené avec Itachi chez lui. C'est là que je suis arrivé à Konoha et que la famille Uchiwa m'a recueilli.
- Tu n'es donc pas un Uchiwa finalement, pas de sang en tout cas ? comprit Kakashi.
- Non, j'ai pris le nom de Fukagu parce que je n'en avais pas. Il voulait me faire absolument rentrer dans sa famille tu comprends ? Je l'adorais, c'était mon sauveur. Obito parlait maintenant avec des pétillement dans les yeux et un sourire admiratif en fixant le plafond. Même si la famille Uchiwa était déjà dans le ghetto et pauvre, Fukagu s'occupait de moi, me donnait à manger et me traitait comme ses fils. Mikoto et lui sont rapidement devenus mes nouveaux parents. Mais il y a toujours un "mais", sourit tristement Obito."
Kakashi l'attrapa doucement pour lover la tête de son alpha dans son cou. Il sentit l'Uchiwa y prendre plusieurs longues inspirations et de grands bras le serrer contre le corps de sa moitié. L'oméga caressa doucement les cheveux noirs qu'il huma avec tendresse. Cette odeur mentholée et sublimée d'une touche cannelée lui monta aux narines et lui décrocha un soupir apaisé. Obito en fit de même puis repris toujours niché dans le creu du cou invitant.
- "C'était il y a une dizaine d'années déjà. J'étais tout de même gêné de profiter de l'amour de Fukagu et Mikoto. De plus, Mikoto était enceinte de Sasuke et ça devenait compliqué de nourrir tout le monde. Je m'étais alors mis en tête d'aller voler de la nourriture pour Mikoto. Et le petit con que j'étais aurait mieux fait de garder son idée pour lui. Obito eu un souffle exaspéré. Mais j'y suis allé, j'ai simplement pris une miche de pain chez un boulanger. Mais c'était apparemment tout simplement odieux comme acte et le boulanger en question a envoyé la gendarmerie à mes trousses. J'ai jamais autant couru de ma vie je crois. Et quand je pensais enfin les avoir semé, je me suis arrêté près de là où m'attendait les Uchiwa pour reprendre mon souffle. Je ne voulais pas qu'ils sachent que je m'étais mis en danger. Mais les gendarmes qui me suivaient m'ont retrouvé et avant que j'ai pu reprendre la fuite, ils m'ont balancé de l'huile dessus puis y ont mis le feu."
Kakashi eu une sueur froide. Si Obito avait maintenant dans la vingtaine, il devait être alors un gosse d'une dizaine d'années à ce moment là. Un gosse à qui des forces de l'ordre avait fait brûlé vif. Une sueur froide le pris et un frisson lui parcouru l'échine. Sainte Kaguya, c'était monstrueux.
- "J'ai du crier tellement fort que Fukagu est arrivé en courant. Il a tout fait pour éteindre le feu mais ça n'avait pas plu aux gendarmes. Ces derniers lui ont tirés dessus et Fukagu est mort sur le coup, son cadavre sur moi alors que mon corps avait enfin arrêté de brûler. Je me souviens plus de combien de temps je suis resté là, assis dans le sang de Fukagu avec des brûlures sur tout mon côté droit. Les gendarmes étaient apparemment partis, nous laissant là.
- D'où ton aversion pour la gendarmerie. réalisa Kakashi.
- Pour les forces de l'ordre tout court, assura Obito en grognant."
L'Uchiwa se redressa alors pour fixer dans les yeux de son oméga. Son regard était terrifiant, oppressant, intimidant et sans l'ombre d'un doute dans ces propos.
- "Depuis la mort de Fukagu je ne pensais plus qu'à me venger des forces de l'ordre. Elles sont jamais là quand on a besoin d'elles mais pour aggraver les problèmes déjà présent, elles sont partout. L'Akastuki est née contre ça. J'ai monté une organisation criminelle pour me venger de ces connards de forces de l'ordre, toutes autant qu'elles sont. J'ai œuvré discrètement jusqu'à avoir des contacts partout. Je voulais semer le chaos pour ces connard prônant la justice et aider les plus démunis. C'est ça la devise de l'Akastuki.
- En aidant les plus démunis ? répéta Kakashi, incrédule. Alors que tu voulais qu'on massacre la population des ghettos pour vous faire un coup de pub ?
- Les affaires restent les affaires, affirma Obito en haussant les épaules face au regard colérique de l'argenté. Mais on les aide quand même, je t'assures. La vie dans les ghettos est tellement merdique qu'il faut mieux clamser que continuer à survivre misérablement. Akastuki propose de nombreuses drogues pour les aider à partir sans douleur. C'est toujours mieux que les forces de l'ordre qui les laisse mourir sans rien faire. Leur mort et leur souhait qu'Akastuki peut réaliser en douceur."
Et Kakashi avait beau retourner le problème dans tous les sens comme il l'avait déjà fait cent fois, Obito n'avait pas forcément tord. Mais l'Hatake se demanda alors qu'elle réelle différence il existait entres les forces de l'ordre et les criminelles. Chacun tuait pour ce qui leur semblait juste. Kakashi remis à plus tard cette réflexion. Il se contenta d'acquiescer, il n'avait pas envie d'hausser le ton contre son alpha. L'argenté se blottis simplement contre lui, encore secoué de la morbidité du passé de l'Uchiwa.
- "Et pour Mikoto et ses enfants ? Pourquoi tu ne l'ai à pas aidé avec l'influence que tu gagnais à faire partit de l'Akastuki. Tu as fallit les tuer ce jour là, repris doucement Kakashi ne faisant le lien entre l'accident dans les ghettos et la triste situation de la famille.
- J'aurais pu mais je ne voulais pas, informa Obito. La vie de mafieux est tout sauf sécuritaire, le danger et pourtant et chaque personne que l'on croise peur vouloir notre mort. Je ne voulais pas les embarquer la dedans, même si c'était pour fuir les ghettos. J'essayais de faire croire à Mikoto que j'avais enfin trouvé du travail pour leur offrir un appartement dans un coin tranquille de Konoha quand tu es arrivé. Et tu leur as trouvé un logement sans que je n'ai rien à faire. sourit-il en faisant un clin d'oeil à l'oméga. Mais parmi les mafias opposées à l'Akastuki, l'information comme quoi j'aurais des proches à fini par arriver à leurs oreilles. Ils n'étaient plus en sécurité et je me suis dit qu'en te les envoyant, tu trouverais certainement manière à les sauver même sans le savoir. Et j'ai eu raison puisqu'ils ont finis dans un hôpital bien classé avec protection permanente.
- Drôle de façon de voir le fait qu'ils sont surveillés. remarqua Kakashi.
- Le fait reste le même. On les maintiens dans une environnement surveillé en pensant protéger les autres d'eux mais l'inverse est vrai aussi."
Kakashi hocha la tête. Ça avait du sens. Mais c'était tordu, comme toute la vie de son amant. Il se sentit terriblement mal pour lui.
- "Je suis désolé. murmura-t-il doucement et Obito lui sourit simplement en guise de compréhension.
- Et toi, demanda finalement l'alpha en caressant la cicatrice qui coupait l'oeil gauche de Kakashi. Comment tu t'ai fais ça ?"
L'argenté lui adressa un sourire amusé mais se retient de rétorquer avec sarcasme qu'il était drôlement intéressé par la vie de son jouet. Kakashi était finalement le premier à avoir compris que leur relation avait dépassé le cadre de partenaire sexuel.
- "Je peux bien te le dire après ce que tu m'as révélé, commença-t-il en souriant puis il pris une expression plus sérieuse et se livra à son tour. Ma mère est morte à ma naissance et c'est mon père qui m'a élevé seul à Konoha. Mon père est moi étions seuls à cause d'un désaccords entres les parents de mon père et lui. On restait donc à l'écart des autres et vivions tous les deux. J'étais alors au collège quand j'ai reçu ma cicatrice. J'étais en troisième, vers le milieu d'années et je rentrais avec une amie ; Rin. On vivait pas très loin l'un de l'autre et on avait pris l'habitude de rentrer ensemble après les cours puisque nos parents travaillaient souvent jusqu'à tard. Les siens étaient médecins et juges tandis que mon père était un gendarme. Mais alors qu'on rentrait, on a été pris et coincé par un groupe de dealers. Encore aujourd'hui, je ne sais pas qui ils étaient avec précision mais je me souviens qu'ils sentaient l'alcool et la drogue à plusieurs mètres à la ronde. Rin était leur cible, je te laisse imaginer pourquoi. J'ai évidemment essayé de la protéger mais ça n'a pas plus aux dealers qui ont sortis armes à feu et couteaux. Honnêtement, j'étais paniqué et Rin aussi. J'ai bien cru qu'ils allaient nous tuer et heureusement que mon père m'avait appris quelques techniques pour les tenir éloigné. J'ai grâce à ça eu le temps d'envoyer un message près enregistrer à mon père pour le prévenir qu'on avait des soucis avec notre géolocalisation. Mais ça n'a servi à rien. Le ton de Kakashi chuta et ses yeux devinrent plus éteints. Rin avait paniqué et essayé de passer de force entre les dealers pour s'échapper. Mais ils avaient été plus rapide et lui avaient tiré dessus en plein dans le cœur. Elle est morte après plusieurs secondes d'agonie où elle répétait sans cesse mon nom désespérément. Je me suis précipité pour la rejoindre et essayer de stopper l'hémorragie, même si j'avais bien vu qu'elle était déjà perdue. Ça ma valu une coupure sur l'oeil. Les dealers n'appréciaient apparemment pas qu'on bouge. Et en bon petit désespérer que j'étais, je l'ai refais. J'essayerais de rejoindre Rin à tout prix et mon père est arrivé à ce moment là. Il n'avait eu que le temps de s'interposer entre une balle qui m'aurait été fatale et moi. J'ai eu un moment de flottement où je discernais plus que les corps de Rin et de mon père au sol. J'avais la tête qui tournait et la dernière chose que j'ai vu c'était les gyrophares de la police qui arrivait. A mon réveil, j'ai appris que Rin et mon père étaient morts pour la simple compensation que mon œil était miraculeusement intact.
- Tu es devenu gendarme pour te venger toi aussi ? interrogea Obito, toute son attention rivée sur son amant.
- Non, affirma l'oméga en secouant la tête, plus pour me pardonner des remords que j'avais à n'avoir rien pu faire. Je veux participer à rendre ce monde moins enclin à faire vivre ce que j'ai vécu à d'autres.
- Ça te correspond bien plus, c'est sûr, s'amusa l'alpha en souriant de manière taquine. Mais notre situation est terriblement ironique tu ne trouves pas ? Moi je veux me venger des forces de l'ordre et toi chasser les criminels. Et pourtant, tu es un flic et moi un mafieux.
- Et pourtant on est ensemble, c'est ça ce que tu veux dire ? termina Kakashi, souriant à son tour.
- Sûrement... répondit vaguement Obito. Ses yeux pétillants de malice comme à son habitude. Bon, et si on bougeait ?
- Pour aller où ? demanda l'argenté en suivant l'alpha qui descendait du lit.
- J'ai un rendez-vous avec un partenaire d'affaires, viens avec moi.
- Je devais voir Yahiko en début d'après-midi, expliqua Kakashi, les bras croisés sur son buste.
- Attention Kakashi, murmura Obito en revenant vers l'oméga, ça pourrait me rendre jaloux que tu es des rendez-vous avec d'autres hommes.
- Alors que je suis une taupe qui creuse son trou toute seule parce qu'un certain mafieux ne m'aide pas ? Je fais comme je peux pour avoir des informations. s'amusa l'argenté en reprenant les mots de son Obicon, le fixant droit dans les yeux.
- Et pourquoi Yahiko ?
- Parce que c'est le seul parmi les Jonins avec qui j'ai passé plus de quelques minutes seulement peut-être ? En plus et comme tu l'as dis, c'est le Jonin le plus abordable et j'ai son numéro de téléphone. Il m'a dit être d'accord pour partager un café, joue pas au possessif. Obito haussa les épaules innocemment.
- On sera rentrés pour le début d'après-midi, ne t'inquiètes pas. Et Yahiko sera là où on va de toute manière. Alors, tu viens ?
- Comme si j'avais réellement le choix, sourit Kakashi, dépassant Obito pour sortir de lui-même de la chambre du parrain de la mafia."
L'Uchiwa le regarda faire et s'en délecta. Seul Kakashi avait le droit d'autant jouer avec lui et sainte Kaguya ce qu'il aimait être défié sans peur. Il suivit son oméga jusqu'à l'extérieur et ferma la porte de sa demeure immense derrière lui.
Il aimait diablement Kakashi, mais le flic devait continuer de le mépriser. Ils ne pourraient jamais être véritablement ensemble, leur rôle était inversé. Obito devait faire fuir l'argenté, pour son bien et le leur. Quelque chose se brisa dans son cœur en même temps que son corps entra dans sa voiture pour conduire Kakashi.
Que Kaguya lui pardonne ce qu'il allait faire. Mais comme il l'avait si bien dit ; "les affaires sont les affaires."
Obito et Kakashi arrivèrent une petite demie heure après leur départ devant un building du centre ville. Ils sortirent ensemble de la voiture sombre et rejoignirent le bas de l'immeuble où les attendaient effectivement certains Jonins. Dont Yahiko en tête avec Konan et Nagato avec. Que des grosses pointures, nota Kakashi. Ce "partenaire d'affaires" avec qui Obito avait à faire devait être important. Ça expliquerait pourquoi le building semblait si impersonnel et absolument pas propice à une réunion entres des personnages importants. Ils voulaient jouet sur la discrétion, en conclu le gendarme.
Kakashi attrapa cependant sans hésitation la main tendue d'Obito et le suivit à l'intérieur. Le soleil frattait ce jour là et l'argenté fût soulagé en sentant la climatisation du building. Les hommes de l'Akastuki y entrèrent, tous habillés en jean et chemise sombre. Cette mafia était on ne peut plus discrète malgré leur symbole et leur slogan trouvés. Sûrement la preuve même qu'Akastuki avait vécue des années en sachant user de toute le discrétion dont elle pouvait faire preuve pour passer sous les radars.
Obito et Kakashi en tête, ils prirent l'ascenseur luxueux de l'endroit pour monter jusqu'au dernier étage. Là, la cage dorée du monte-charge s'ouvrit sur une grande pièce directement. Se révéla alors un homme en costard, assis dans un fauteuil luxueux de profil à l'ascenseur. Une cigarette a la bouche et ses pieds posés sur la table basse entre lui et un canapé de l'autre côté, il avait tout du profil d'un riche chef d'entreprise. Derrière lui, cinq gardes du corps fixaient les nouveaux arrivants.
Obito s'avança en lâchant finalement la main de Kakashi. L'oméga le suivit comme le reste des membres de l'Akastuki. Leur parrain pris place dans le canapé et ses subordonnés derrière lui, sans un schéma similaire à celui de leur opposant dans la pièce. Le chef de l'entreprise qui fumait sans les regardait jusque-là revint enfin à eux en les observant platement.
- "Alors c'est ça la plus grande mafia du monde ? Vous payez pas de mine, commença-t-il sarcastiquement, ses yeux bruns se plissant en une expression amusée.
- Un problème avec notre apparence monsieur ? N'est-ce pourtant pas le propre des criminelles de ne pas laisser leur physique les vendre ? rétorqua Obito, ses yeux sombres fixant ceux bruns directement en un air dominateur.
- Sûrement, concéda platement l'homme. Mais parlons affaire si vous le voulez. J'ai des choses à faire ensuite.
- Et de même, s'amusa l'Uchiwa, ne laissant aucun espace à l'homme qui le prenait de haut.
- Je voudrais faire un marché avec Ame. Il me faudrait une escorte jusqu'à là-bas. Et une de qualité. Vous pouvez me trouver ça ? Il me semble en plus de cela qu'Ame est le berceau de votre organisation, ça devrait vous être simple de nous y conduire.
- Évidemment, assura Obito, une expression maintenant ennuyée sur le visage. Le plus dur pour nous sera probablement de vous supporter que de vous protéger, rassurez vous monsieur."
A ces mots entièrement provocateurs, les gardes du corps du chef d'entreprise sortirent leurs armes et se préparèrent à tirer pour le manque de respect à leur patron. Mais ce dernier les arrêta d'un signe de main lasse. Il inspira une nouvelle bouffée de sa clope en fixant avec amusement tout le groupe en face de lui.
- "Vous ne manquez pas de cran, s'amusa-t-il dans une expression méchante et fourbe. Mais qu'il en soit ainsi. Tant que je peux mener à bien et agrandir mon marché, qui m'incombe m'importe peu. Pour une dizaine de garde expérimentés, combien vous prenez ?
- C'est une bonne question monsieur, ricana Obito. Ça dépend du niveau de risques de la mission. Qui est-ce qui pourrait s'en prendre à vous et qu'est-ce que vous transportez ? Il nous faut des informations complémentaires avant de sélectionner nos membres et de poser un prix.
- Tss, siffla l'homme en brisant le reste de sa cigarette dans sa main. Ça ne vous regarde pas. Soit vous nous donner des gardes sans poser de question soit notre affaire n'aura pas lieu, c'est aussi simple que ça monsieur le parrain de l'Akastuki. Et c'est moi qui décide alors vous feriez mieux de vous tenir.
- Mais enfin monsieur, je me tiens. La preuve ; ce ne sont pas mes hommes qui vous menace actuellement mais l'inverse, fit-il remarquer malicieusement ce qui fit rire Kakashi intérieurement. Effectivement, c'étaient les hommes du chef d'entreprise douteux qui les pointaient actuellement sans qu'eux n'est même fait un geste pour se défendre. Et pour ce qui est de notre réponse monsieur, je crains bien que ce soit un non. Je n'enverrais pas mes hommes vous protéger de je ne sais qui pour je ne sais quoi. Trouvez vous quelqu'un d'autre, l'Akastuki n'a pas besoin de ce marché pour vivre. Sur ce, on va prendre congés."
Et Obito se leva tranquillement. Kakashi était toujours impressionné de combien l'alpha savait toujours dominer à la fin un échange. Il n'y avait bien qu'en face de lui que l'Uchiwa ne gagnait pas à tout les coups. Ça l'amusa et il le suivit vers la sortie.
- "Ne bougez plus. Le cliquetis d'une arme que l'on cherche résonna dans la pièce. Je ne peux pas vous laisser repartir alors que je savais maintenant pour ma tour prochain à Ame. affirma l'homme d'affaire en se levant de son fauteuil, pointant droit dans la tête d'Obito qui se retourna de biais.
- Ça doit être un sachet paquetage illégale que vous aller transporter pour être autant à cran monsieur, ricana l'Uchiwa sans chercher à se protéger spécialement.
- Ta gueule ! lui cria l'homme, avoir la langue trop pendue aura été ce qui te coûtera la mort. C'est triste, rigola-t-il.
- Tellement, commenta de manière dramatique Obito."
La porte de l'ascenseur s'ouvrit une seconde fois et une quinzaine d'hommes en sortirent, armés jusqu'aux dents. Les membres de l'Akastuki étaient pris en tenaille. Et pourtant, aucun d'eux ne réagit. L'Uchiwa sortit tout doucement un téléphone de sa poche qu'il leva bien haut. Kakashi qui souriait jusque-là doucement perdit son humeur amusée.
C'était son téléphone. Quand Obito le lui avait pris ?
Le parrain de la mafia lui envoya un regard que Kakashi n'aima pas. Un mélange désolé et à la fois nécessaire. Qu'est-ce qu'il lui réservait. Obito appuya sur le bouton d'action du téléphone devant l'air intrigué de tous.
"Bonjour cher chef de la gendarmerie du Nord. Vous me voyez désolé de vous déranger mais je tenais à vous infirmer que je tiens en ma possession votre précieux subordonné. Sa vie ne dépend que de moi. Venez nous retrouver rapidement sinon je le chargerais de son cas. Je vous laisserais par la même occasion faire le manège là où nous sommes. Il se pourrait qu'on vous ai rendu service en éliminant un groupe criminelle. Remerciez nous en vous dépêchant de nous retrouvez."
C'était la voix d'Obito, un message près enregistré qui se termina par l'adresse d'où ils se trouvaient. Kakashi n'aimait pas ce qu'il en comprenait mais il n'eut même pas le temps d'y penser alors que le premier coup de feu retentit. Nagato venait de tirer avec un pistolet gros calibre directement dans la tête d'un garde. Sa tête explosa littéralement en une marre de sang avant que son corps inerte ne tombe mollement au sol. Chacun observa le premier cadavre chuter, puis chacun tira avant de se cacher derrière ce qu'ils pouvaient. L'argenté y participa, forcé contre lui mais bien obligé de le faire pour survivre.
Collé aux membres de l'Akastuki derrière un canapé renversé pour servir de protection, il essayait tant bien que mal de survivre à ce chaos. Les balles fusaient en tous sens et les jurons allaient bon train aussi. Mais le pire restait aux oreilles de Kakashi les gémissements étouffés de douleur signe d'une morte prochaine. Et les bruits des os qui craquent sous les balles, et la chair qui s'ouvre sous les couteaux. Konan avait sauté par dessus leur abris pour foncer au corps à corps. Le gendarme n'osait même pas s'interposer pour éviter ce bain de sang. Il ne gagnerait que sa mort prématurée, et il bouillait de colère à le réaliser. Obito à ses côtés tirait par dessus le canapé sans même regarder ce qu'il faisait. Mais vu les bruits qui suivaient d'agonie, Kakashi savait qu'il tirait juste. C'était effrayant.
Le silence revenu l'était peut-être encore plus. Le flic mis du temps à se relever pour observer l'étendue des dégâts. La vision d'horreur des corps explosés et démantelés par l'explosion de la veille le glaça sur place. Une violente nausée lui monta rien qu'au souvenir et il n'était pas sûr de vouloir remplacer ces images atroces par de nouvelles peut-être encore pire.
Le mot d'ordre à la gendarmerie était la propreté lors des malheureux qu'ils devaient abattre. Mais à l'Akastuki peu importait. Et Kakashi eu un haut le cœur en voyant la scène macabre sous ses yeux. Des corps jonchaient le sol, tellement nombreux qu'on ne discernait plus le parquet gris en dessous. La pièce lumineuse et claire était devenue sombre et rougeâtre, puant la mort. Et le sol, ce même sol qui était d'un rouge terrible, complètement repeint. Tant que les murs avaient aussi goûtés à cette nouvelle peinture morbide. Celle d'un massacre.
Les cadavres étaient tellement ensanglantés qu'il était impossible de reconnaître qui ils étaient encore en vie. Ils se mélangeaient, s'empilaient avec pour point commun ; ces impacts de balles ou de couteaux qui laissaient même pour certain entrevoir leurs boyaux. Kakashi était souvent confronté à la mort, mais à la sienne. Pas à autant de celle des autres. C'était tout simplement horrible et la nausée lui montait à la gorge.
Il était un oméga, il donnait la vie. Il était un homme qui voyait la mort. Son instinct d'oméga lui hurlait de s'enfuir et pleurait cette tragédie. Instinctivement, Kakashi chercha des yeux Obito parmi les Jonins qui déambulaient dans la pièce entre les cadavres. Il croisa rapidement le regard peiné de Yahiko puis ne discerna plus rien du tout.
Seul avait échappé à son regard son alpha. Ça ne pouvait être que lui qui venait de l'assommer par-derrière. Kakashi bouilla de haine puis d'appréhension en perdant connaissance. Obito avait demandé à Minato de venir, l'argenté espérait que son chef ne viendrait pas. Il ne doutait pas de la possibilité d'un deuxième bain de sang.
Son amant avait déjà tué trente de ses collègues en souriant, Kakashi ne doutait pas qu'il puisse faire pire. Et pourtant il l'aimait encore, quel faible.
Il sombra dans les bras de celui qui le tuait depuis le début. Obito le laissait se consumer contre son corps, laissant brûler en lui sa conscience qui bataillait entre devoirs, principes et envies.
- "La gendarmerie viendra ? demanda Konan, observant de manière neutre son chef venir allongé doucement le nouveau dans le canapé remis en place.
- Évidemment, répondit Yahiko pour Obito. Kakashi est un élément important des forces de l'ordre de Konoha. Ils seraient idiots de l'abandonner et surtout, de laisser passez l'occasion de nous coincer. Ils viendront, sans aucun doute. Et pas qu'eux d'ailleurs. Minato est intelligent, il ne foncera pas tête baissée. Il emmènera sûrement avec lui toutes les forces qu'il peut trouver.
- Ça va être un bain de sang, murmura Nagato.
- Mais c'est nécessaire, assura finalement Obito en se redressant après avoir remis une mèche argentée derrière les oreilles de son amant. Je dois me venger des forces de l'ordre, et rien ni personne ne me détournera de mon objectif, grogna-t-il, ses yeux sombres trahissant son manque de doutes. Il savait ce qu'il faisait, il l'avait toujours su. Aujourd'hui était enfin venu son heure, sa vengeance. Et pas même Kakashi ne pourra le faire changer d'avis.
- Vous jouez un jeu dangereux boss, sourit doucement Yahiko. Même si vous vous venger enfin, Kakashi va finir par gagner. Il vous mène par le bout du nez, vous devez bien l'avoir remarqué. Il sera celui qui vous mènera à votre perte.
- Je sais, souffla simplement Obito. Mais qui de nous d'eux joue le plus à un jeu dangereux Yahiko ? L'agent double de la gendarmerie qui est tellement double qu'il travaille autant pour les forces de l'ordre que pour nous. Tu risques autant que nous Yahiko."
Le roux se contenta d'hausser innocemment les épaules, gardant cependant son sourire rayonnant.
- "J'ai toujours voulu défendre les autres, j'ai réalisé mon rêve en devenant flic. Mais en attendant, je n'ai jamais été prêt à vous lâcher. Et quitte à m'enfoncer avec vous, je vous ai suivi autant que mon rêve. Je ne regrette rien."
Les quatre amis se sourirent, sachant qu'ils se comprenaient tous. Mais l'heure tournait et leur plan aussi. Ils se mirent en position.
Kakashi se réveilla, une chaleur sourde le prenant et un besoin insatiable de se rassurer l'envahissant. Tous ses souvenirs fusaient dans son esprit malgré ses yeux toujours fermés et ses tympan refusant de coopérer. Minato, il ne fallait absolument pas qu'il vienne ! C'était un piège, Obito l'avait préparé depuis le début. Et l'argenté s'était fait avoir, pensant que seul lui pouvait risquer quelque chose, un point qui n'était pas un problème en son sens. Mais si ça entraînait des personnes extérieurs, ça en devenait un et Kakashi ne se pardonnerait plus jamais de laisser quelqu'un être blessé ou pire, tué, par sa faute.
Et il frissonna en se disant que ça pouvait justement être le plan d'Obito. L'Hatake s'était confié à lui, et il ne fallait pas être un érudit pour en comprendre qu'il était facilement vulnérable dès que ça concernait le bien-être des autres pour le sien. L'Uchiwa lui avait dit à plusieurs reprises vouloir le briser, qu'ils se soient confessés n'y changeait rien. Obito avait peut-être décidé de passer à l'action. Et Kakashi se sentit malade rien qu'en y pensant.
Il fini par ouvrir brusquement ses yeux, forcé par une terrible sensation oppressante sur sa nuque. Il gémit, se débattant faiblement mais remarqua dans un grognement sourd qu'il semblait attaché. L'oméga aperçu finalement son environnement et entendit enfin des bruits. Ça n'était pas reluisant. Il se trouvait dans la même pièce où il s'était fait assommer. Les cadavres régnaient encore partout et Kakashi les redécouvrit avec horreur. Mais le plus obnubilant pour le moment restait ce qui lui prenait tout le corps ; cette mouture sur sa nuque. Ses yeux s'humidifaient tous seuls et sa bouche ne cessait de siffler et haleter. Son corps était faible, terriblement faible. Il sentait quelqu'un qui le soutenait légèrement au dessus du canapé, un bras enroulé autour de son torse pour le maintenir assis contre un dossier humain.
Obito, remarqua Kakashi en sentant son odeur qu'il reconnaîtrait entre mille. Qu'est-ce que ce con pouvait bien foutre en lui mordant la nuque ? Il trouver vraiment que c'était le moment pour le marquer ce con ? L'argenté cria lorsque les dents de l'Uchiwa quitta sa peau et qu'une main vint agripper avec force ses cheveux argentés. Il n'y avait aucune douceur, que de la brutalité et Kakashi avait du mal à lever les yeux plus haut que sur les cadavres devant lui.
- "Vous ne pouvez pas me tuer, pas sans risquer de perdre votre précieux subordonné. Dommage non ? entendit l'oméga de son alpha. A moins que vous soyez prêt à nous tuer tous les deux. Ça ne dépend que de vous, cher chef de la gendarmerie du Nord."
L'argenté releva péniblement son regard pour voir enfin autre chose que les morts. Et il fut peut-être encore plus paniqué et choqué. Minato et Kushina étaient là, devant eux avec Danzo aussi. Ce dernier était plus en retrait, accroupis au sol, son souffle sifflant et sa main tenant farouchement ses côtés d'où coulait abondamment du sang. Il avait dû se faire tirer dessus. Des échos d'explosion arrivèrent alors aux oreilles de Kakashi pour qui la panique monta d'un cran encore. Ses sens finissaient de se réveiller petit à petit pour prendre conscience d'un point essentiel ; une violente bataille se déroulait en ce moment même.
Il grogna, se débattit violemment de la poigne d'Obito pour se libérer mais un canon d'arme sur sa tempe le fit s'arrêter. Ses yeux s'écarquillèrent. Son alpha, Obicon, le menaçait-il vraiment de mort en ce moment ? Kakashi vit immédiatement rouge et se retourna comme il put pour planter son regard meurtrier dans celui indifférent d'Obito. Sainte Kaguya, ils ne s'étaient que très rarement regarder aussi méchamment. Il n'y avait aucune trace d'amusement ou de taquinerie, et Kakashi le compris ; leur route se séparait ici.
Leur relation avait toujours été vouée à l'échec. Un flic et un mafieux ne pouvaient vivre ensemble. Et il semblerait bien qu'Obito est pris les devants pour briser leurs chaînes qui les tuaient. Kakashi sentit quelque chose se briser en lui, ignorant encore les appels de Minato et Kushina qu'il n'entendait même pas. Ses poignets et ses chevilles étaient attachées par une corde qui lui cisaillait les membres. Mais il n'en avait que faire.
Si Obito avait décidé qu'ils n'étaient plus rien pour l'autre, il n'allait pas demander son reste non plus. Kakashi grogna et cria à l'adresse de ses collègues sans quitter son connard d'alpha du regard.
- "Partez vite ! Laissez moi m'occuper de lui !
- Il en ai hors de question ! entendu-t-il d'unton implacable qu'il savait appartenir à Kushina. Ça lui faisait bizarre d'ailleurs de revoir sa mère de cœur, elle devait venir de reprendre, étant en congés maternité jusque-là. Kakashi, reprit-elle ensuite plus doucement, regarde dans quelle position on est de toute façon."
Et Kakashi se détourna d'Obito pour mieux regarder l'ensemble de la pièce. Et Kushina avait raison ; ils ne pourraient pas même s'ils le voulaient quitter cet endroit. Des membres de l'Akastuki vêtus de la cape de l'organisation barraient toutes les issues. Armes en main et prêt à tirer, ils n'attendaient que le signal de leur boss. Kushina, Minato et Danzo étaient perdus s'ils restaient ici !
- "Lâche moi, grogna Kakashi à l'adresse d'Obito. Je ferais tous ce que tu veux mais laisse les partir !
- Parce que tu penses être en position de demander quelque chose ? s'amusa le chef de l'Akastuki. Je t'ai trop gâté je crois bien. Kakashi grogna d'autant plus face à ce Obito tout simplement insupportable et hautain.
- Qu'est-ce que tu veux à la fin putain !? jura-t-il en serrant les dents.
- Kakashi ! cria Minato, ne voulant apparemment pas que son subordonné se mette autant en avant face au chef de cette maudite organisation. Sa femme, lui et Danzo étaient démunis, ils avaient jetés les armes déjà en attendant leurs sors. Mais peut-être que Kakashi pouvait encore s'en sortir. Le blond espérait que l'insoumis qu'était son subordonné le comprenne et fasse profil bas. Mais c'était demandé la Lune à un humain. Impossible.
- Tu veux savoir ce que je veux ? répéta doucement Obito au creu de l'oreille argenté. Il fit signe à un de ses membres de faire taire le gêneur à coup de pistolet dans la nuque. Kakashi s'agita furieusement pour aller protéger son père de cœur qui ne pouvait rien faire pour se protéger. Mais ne te l'ais-je pas dit Kakashi ? Je veux me venger. Et je veux te briser. Tu n'oserais pas tout gâcher alors que je peux faire les deux à la fois ?
- Enculé ! Grogna l'argenté, se débattant comme il le pouvait malgré la faiblesse de son corps. Relâche les ! Tues moi à la place !
- Non, ça serait trop facile, refusa Obito. Maintenant tais toi et observe, lui sussura-t-il en tirant sur ses cheveux pour mettre face à lui. Tu voulais les rejoindre ? Laisse moi t'aider à le faire."
Et l'Uchiwa l'envoya valser vers les autres gendarmes. La scène se passa au ralenti. Kakashi avait pu voir encore en l'air Obito le pointer d'un pistolet chargé sur sa tête. Il avait alors rencontré une nouvelle fois la venue proche de la mort, se voyant déjà périr de la balle de celui qui l'avait détruit. Autant aimé et chéri que tué et abusé. Kakashi s'était résolue à mourir de sa main.
Et il aurait tellement préféré ça à cette nouvelle scène qui avait suivi la première. Il n'avait eu le temps que de s'écrouler au sol, ses membres menottés l'empêchant de se débattre de quelques manière que ce soit. Il aurait dû mourir. Mais il ne le fit pas. Si seulement Kushina et Minato avaient pu rester en place. Deux corps s'écroulèrent sur un troisième tétanisé. Des flashs similaires à cette situation passèrent et repassèrent devant des iris figées d'effroi.
Non, non, non ! Tout mais pas ça ! Kakashi revoyait Rin, se vidant sur le sol. Puis son père, sous ses yeux impuissants. Il avait été traumatisé, il avait été tétanisé, il avait tellement pleuré. Et il avait tout fait pour que jamais, ça ne se reproduise. Alors pourquoi deux corps se vidaient-ils sur le sien à présent ?
L'argenté ne criait jamais de peur, il ne se déroberait pas aujourd'hui à la règle. Pourtant, le chaos interne qui le prenait était à niveau. C'était réel. Kushina, Minato, ses deux faux parents qui l'avaient aidés à monter jusque là où il était arrivé. Ces deux personnes qui l'avait pris sous leurs ailes pour l'aider, le tirer de la solitude. Ces deux personnes à qui Kakashi devait tout.
Ces deux personnes qui venaient de se sacrifier pour lui. Kakashi n'entendit que quelques mots résonner faiblement à ses oreilles.
- "Kakashi, on t'aime.
- Ne t'en veux pas pour ça, on l'a fait parce qu'on le voulait.
- Prends soin de toi notre fils.
- Et s'il te plaît, prends soin de notre deuxième enfant, de ton petit frère ; Naruto.
- Au revoir, Ka-Ka...shi."
Kushina et Minato perdirent la vie, et tout ça pour lui, pour un gendarme minable qui navait encore pu sauver personne. A quoi bon être devenu gendarme si c'est pour être aussi inutile qu'avant ? Putain ! Kakashi laissa ses pleurs tomber silencieusement de ses yeux figés sur les deux corps se raidissant de la mort venue les faucher. Obito apparue alors dans son champ de vision, apparemment accompagné de Konan.
- "On a neutralisé les quelques forces restantes. Ils sont tous morts.
- Parfait, sourit Obito, j'ai presque fini de mon côté aussi."
L'Uchiwa chargea une nouvelle balle qu'il pointa au dessus de la tête de Kakashi. Danzo ! pensa l'argenté. Il n'eut le temps que de se relever vivement pour se prendre la balle en plein dans le bras. Il gémit et chancela jusqu'à retomber au sol haletant face à la douleur abominable dans son bras.
Chacun paru surpris de l'action mais Obito ne se laissa pas démonter. Il chargea de nouveau et avant que Kakashi n'ait le temps de bouger de nouveau, il tira. Un gémissement étouffé se fit entendre. L'argenté n'avait pas besoin de se retourner pour savoir que Danzo était mort à son tour. Ses yeux fixés sur le plafond devant lui, il serra les dents pour stopper ses pleurs.
- "Tue moi Obito, je t'en supplie.
- Shuuut, avait-il entendu avant de se faire serrer dans les bras du mafieux accroupi à ses côtés. Je ne te tuerais jamais Kakashi, tu es trop précieux pour moi. Maintenant endort toi, je m'occupe du reste."
Ce fut le trou noir pour Kakashi instantanément.
Une silhouette venait d'entrer dans l'appartement d'un homme. Le corps de ce dernier reposait dans ses bras et l'intrus se chargea de le porter jusqu'à son lit. Là, la silhouette vérifia une dernière fois ce qui ressemblait à des bandages sur le bras droit de l'homme assoupis avant d'embrasser délicatement ses lèvres. Il dégagea doucement des mèches argentés de son front puis se redressa, ne pouvant rester plus longtemps.
Une troisième silhouette arriva alors. La première lui souffla de s'occuper de la seconde avant de quitter la pièce. A l'embranchement de la chambre, elle se permit un dernier arrêt où elle murmura alors dans les pénombre ces mots ;
- "C'est à ton tour de te venger. Souffla Obito avant de partir. Je t'attendrais."
~~~~~~~~~6800 mots~~~~~~~~~~~~~~~
Hiiii, avant-dernier chapitre déjà >\\<
Les choses s'accélèrent encore et toujours *^* j'espère que ça vous plaît hé hé !
N'hésitez pas à me donner vos avis, ça me ferait super plaisir et sur ce, à demain ! Zoubiii !
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